CHAPITRE IV. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES DONNEES
3.4.1. Traitement des données
Graphique n°1. Répartition des
associations par année de création
Fréquences
|
|
|
95
|
|
|
|
32 33
|
|
|
|
16
|
|
|
|
|
|
|
7
|
7
|
|
|
|
|
|
|
|
1991-1996
|
1996-2001
|
2001-2006
|
2006-2011 2011-2016 Total
|
Année
L'intervalle 1991-2016 correspond au boum d'associations et/ou
organisations plus particulièrement les associations féminines et
ayant comme domaine d'intervention la consolidation de la paix dans cette zone.
Cette situation s'explique d'une part, par le fait que durant ces deux
décennies la problématique des conflits, tensions et violences
(entre communautés et/ou groupes armés) dans cette zone ; avait
atteint son paroxysme avec un passif teinté des conséquences
désastreuses en l'occurrence des meurtres, des déplacements
massifs des populations à l'intérieur comme à
l'extérieur du pays, des famines et autres formes de souffrances dont
ses populations furent victimes.
D'autre part, cette période correspond au début
de la lutte menée par les activistes de la paix pour l'éveil des
consciences sur la problématique « droits de la femme, la
parité et le genre ».
Par ailleurs, cela est la conséquence directe de la
recrudescence des conflits (ethniques, armés) et apparition des certains
groupes armés et rebellions (CNDP, M23) dans cette zone occasionnant des
conséquences humanitaires incommensurables.
48
En outre, cette situation est aussi liée à
l'engagement significatif des certains acteurs de la société
civile dans la lutte pour la promotion des droits et la défense de la
femme face aux nombreuses violations de ses droits auxquelles elle était
soumise et la léthargie dont a longtemps fait montre l'Etat congolais
face à cette question.
Graphique n°2. Répartition des
associations selon le sexe de dirigeants
Total Masculin Feminin Missing
|
|
Fréquence
|
0 20 40 60 80 100 120
Le graphique ci-haut indiquent que 43 femmes soit 39.4% sur
les 109 interrogées dirigent (coordonnent) leurs associations contre 63
hommes soit 57.8% qui dirigent les associations de nature féminine.
La lecture de ces données indiquent clairement la
situation sur le plan managérial des associations des femmes dans la
zone. Avoir un effectif plus important d'hommes qui dirigent les associations
sensées être féminines, ouvre le débat sur la
capacité des femmes de cette zone à prendre en main leur destin
à travers la gestion, direction et coordination de leurs
associations.
Ces résultats ramènent un certains nombres des
chercheurs dans la zone à spéculer sur la capacité d'un
bon nombre des femmes à assumer certains postes de
responsabilité, entre autres : la confiance en soi, le niveau
d'instruction, l'attachement aux us et coutumes (barrières culturelles),
la religion (croyances occultes), etc.
49
En se référant toujours à ces
résultats, un autre aspect important transparait, celui de la remise en
cause des capacités managériales d'une partie de ces femmes, qui
nécessite la mise en place des mesures d'accompagnement pour booster les
énergies de celles qui présentent des signaux de
potentialités probables.
Graphique n°3. Répartition des
enquêtées par chefferie d'origine
![](Etude-sur-la-participation-de-la-femme-dans-le-processus-de-rconciliation-et-de-consolidation-de2.png)
100%
Bwisha Bwito Total
Chefferie
Pourcentage
0.9%
25.7%
73.4%
Les femmes des deux chefferies du territoire de Rutshuru ont
été concernées par ce travail dont la chefferie de Bwito
et celle de Bwisha. 28 femmes soit 25.7% représentant les associations
féminines de la chefferie de Bwito ont été
interrogées contre 80 soit 73.4% des femmes interrogées et
représentant les associations féminines de Bwisha.
Cet énorme écart entre d'une part les effectifs
des femmes contactées et interrogées dans ces deux chefferies du
territoire de Rutshuru traduit les résultats des deux situations :
premièrement, le contexte sécuritaire : la situation
sécuritaire a été beaucoup plus volatile (instable) dans
les sites concernés par cette étude, surtout les sites se
trouvant dans la chefferie de Bwito où pendant la période de ces
enquêtes on enregistrait des nombreux cas d'affrontements entre
l'armée régulière et des groupes armés et/ou les
affrontements entre les groupes armés rivaux mais aussi les exactions
commises par les membres de ces groupes armés.
![](Etude-sur-la-participation-de-la-femme-dans-le-processus-de-rconciliation-et-de-consolidation-de3.png)
Mean
Median
Mode
Minimum
Maximum
N
Valid
Missing
102
7
34.14
33.00
28
19
64
Sur les données valides de 109 femmes
interrogées, l'âge maximum des femmes interrogées a
été de 64 ans contre 19 ans comme l'âge des femmes les
moins âgées.
50
Cette situation a occasionné des déplacements
massifs des populations, situation qui a été à la base de
ce faible taux de participation des femmes beaucoup plus pour cette chefferie.
En second lieu, il s'est remarqué la méfiance d'un bon nombre des
femmes membres des associations féminines vis-à-vis des
enquêteurs et dont le mobil n'a pas été
véritablement exprimé.
60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
|
Series1
|
Célibataire Divorcée Mariée Veuve
Graphique n°4. Etat matrimonial des
enquêtées
Parmi les répondantes contactées et
interrogées, 54 soit 49.5% ont déclaré être
mariées ; 6 soit 5.5% des divorcées ; contre 10.1% des veuves et
28.4% des célibataires.
Tableau n°5. Age des
enquêtées
Parmi les femmes membres activistes de la paix
interrogées dans tous les sites, 12 soit 11% sont cultivatrices contre
6.4% des commerçantes,
51
Tableau n°6. Répartition des
enquêtées par niveau d'étude
|
Niveau d'études
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
20
|
18.3
|
Primaire
|
4
|
3.7
|
Secondaire
|
56
|
51.4
|
Supérieur et universitaire
|
29
|
26.6
|
Total
|
109
|
100.0
|
Sur les 109 femmes interviewées, 4 soit 3.7% ont
atteint le niveau de l'école primaire contre 29 soit 26.6% qui ont
atteint le niveau supérieur et universitaire. Par ailleurs, 56 soit
51.4% de ces femmes ont atteint le niveau secondaire. En scrutant ces
résultats, il se remarque que le niveau d'étude des femmes qui
interviennent dans ces associations reste moyennement apprécié
c'est-à-dire qu'elles ont un niveau d'étude relativement moyen
(soit le niveau d'études secondaire).
Tableau n°7. Professions des
répondantes
Profession
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
78
|
71.6
|
Agent de l'Etat
|
1
|
.9
|
Agent de santé
|
1
|
.9
|
Juriste
|
1
|
.9
|
Commerçante
|
7
|
6.4
|
Ouvrière
|
1
|
.9
|
Agent de développement
|
1
|
.9
|
Couturière
|
1
|
.9
|
Cultivatrice
|
12
|
11.0
|
Ménagère
|
1
|
.9
|
Enseignante
|
4
|
3.7
|
Etudiante
|
1
|
.9
|
Total
|
109
|
100.0
|
52
3.7% des enseignantes et le reste soit 0.9% sont soit agent de
l'état, agent de développement, ouvrière, agent de
santé, étudiante, couturière, ménagère et
juriste. D'après ces résultats, le gros des activistes
féminines de la paix se retrouvent dans la catégorie des
cultivatrices, ce qui signifie qu'une attention particulière devrait
être accordée à ces femmes car occupant la plus grande
proportion par rapport à d'autres secteurs de la vie dans cette zone qui
est en grande partie rurale.
53
Tableau n°9. Répartition des
enquêtées selon le poste occupé dans
l'association
Poste
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
12
|
11.0
|
Administratice financière
|
1
|
.9
|
Animatrice
|
6
|
5.5
|
Assistante psychosociale
|
1
|
.9
|
Chargée de plaidoyer
|
1
|
.9
|
Caissière
|
4
|
3.7
|
Chargé de VSBG
|
1
|
.9
|
Chef d'antenne
|
1
|
.9
|
Comptable
|
3
|
2.8
|
Conseillère
|
9
|
8.3
|
Coordinatrice
|
18
|
16.5
|
Coordinatrice adjointe
|
1
|
.9
|
Cuisinière
|
1
|
.9
|
Evaluatrice
|
1
|
.9
|
Formatrice
|
1
|
.9
|
Chargée d'hygiène
|
1
|
.9
|
Médiatrice
|
3
|
2.8
|
Membre
|
26
|
23.9
|
Monitrice
|
1
|
.9
|
Point focal
|
2
|
1.8
|
Présidente
|
3
|
2.8
|
Réceptionniste
|
1
|
.9
|
Secrétaire
|
5
|
4.6
|
Sensibilisatrice
|
1
|
.9
|
Agent sociale
|
1
|
.9
|
Trésorière
|
1
|
.9
|
Vice-Présidente
|
3
|
2.8
|
Total
|
109
|
100.0
|
Au vu de ces résultats, il s'observe un constat selon
lequel 26 femmes interrogées soit 23.9% sont des simples membres des
associations; contre 16.5% d'autres qui occupent le poste de coordinatrice ;
8.3% autres sont commises au poste de conseillère ; 5.5% jouent le
rôle d'animatrice, 4.6% sont affectées au poste de
secrétaire ; 3.7% occupent le poste de caissière ; 2.8% ont
à leur charge le poste de médiatrice, présidente du
conseil
Une portion des répondantes interrogées soit
4.6% ont déjà totalisé 1 an au service de leurs
associations contre celles qui ont totalisé successivement 2 et 3 ans
soit 20.2% ; 6,7%.
54
d'administration et vice-présidente du conseil
d'administration, et 1.8% occupent le poste de Point focal. Par ailleurs, 0.9%
des femmes ont été aussi interrogées et affirment assumer
le reste des postes notamment assistante psychosociale, chargée
d'hygiène, réceptionniste, etc.
Il est à noter que la plus large proportion des femmes
interviewées soit 23.9% se retrouvent dans la tranche des femmes n'ayant
presque pas du tout de responsabilité dans leurs organisations contre
16.5% des femmes qui ont à leur charge des postes de
responsabilité. Cette situation peut conduire à la frustration de
certaines membres, car ne se sentant pas vraiment
concernées/impliquées directement dans la vie (activités)
de l'association en dépit du fait que tout le monde ne peut pas occuper
tous les postes surtout ceux de responsabilité.
Tableau n°10. Ancienneté des
répondantes dans les associations
Ancienneté (Année)
|
Frequency
|
Percent
|
Valid
|
1
|
5
|
4.6
|
2
|
22
|
20.2
|
3
|
22
|
20.2
|
4
|
18
|
16.5
|
5
|
13
|
11.9
|
6
|
5
|
4.6
|
7
|
5
|
4.6
|
8
|
6
|
5.5
|
9
|
2
|
1.8
|
10
|
2
|
1.8
|
15
|
1
|
.9
|
16
|
5
|
4.6
|
19
|
2
|
1.8
|
Total
|
108
|
99.1
|
Missing
|
System
|
1
|
.9
|
Total
|
109
|
100.0
|
Lors de l'organisation des marches contre la violence, 77.1%
des femmes interrogées ont témoigné y avoir
déjà pris part, contre 22% qui ont affirmé n'avoir pas
encore participé à une
55
Par ailleurs, 4.6% ont déjà
réalisé 16 ans au service de leurs associations, par rapport
à 2 autres soit 1.8% qui ont réalisé 19 ans. De ces
résultats, aucune femme interrogée n'a réalisé plus
de 20 ans d'ancienneté dans la lutte quotidienne pour la consolidation
de la paix dans leurs contrées respectives.
Tableau n°11. Participation des
répondantes à une formation ou séminaire sur la
paix
Participation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Non
|
5
|
4.6
|
oui
|
104
|
95.4
|
Total
|
109
|
100.0
|
104 femmes sur 109 soit 95.4% des femmes membres des
associations interrogées ont affirmé avoir participé aux
diverses séances de renforcement de leurs capacités
principalement en « consolidation de la paix », contre 4.6% d'autres
femmes membres des associations déclarant n'avoir pas encore
participé à une quelconque séance de renforcement de leurs
capacités en « consolidation de la paix ».
Ces femmes ont témoigné n'avoir pas encore eu
d'opportunité pour participer à une séance de renforcement
de leurs capacités par rapport aux thématiques liées
à la paix, en dépit de leur manifestation d'intérêt
quant à ce. Elles ont renchéri en disant que cette situation
serait due à plusieurs facteurs en l'occurrence l'amateurisme
caractérisant certains dirigeants (es) de leurs associations respectives
et parfois, l'inadéquation constatée entre leurs horaires de
travail avec ceux de leurs associations, etc.
Tableau n°12. Participation aux
marches contre la violence
Participation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
1
|
.9
|
Non
|
24
|
22.0
|
Oui
|
84
|
77.1
|
Total
|
109
|
100.0
|
56
quelconque marche contre la violence. La marche pacifique est
l'une des nombreuses méthodes de revendication non violente des droits,
sur ce, elle requiert une motivation immatérielle c'est-à-dire la
sensibilisation/conscientisation par rapport à une question bien
déterminée et constituant le centre d'intérêt d'un
certain groupe des personnes bien identifié.
La participation à une marche contre la violence
devrait faire l'objet d'une préparation minutieuse de la part des
organisateurs pour que le groupe pour qui cela est destiné, comprenne
tout d'abord son mobil et par la suite puisse s'en approprier. De l'autre
côté, un certain nombre des facteurs limitants peuvent être
abordés, mettant en évidence certains faits qui sont de nature
à entraver la participation à une manifestation (pacifique)
quelle que soit sa nature : la brutalité des forces de l'ordre, les us
et coutumes, communication moins élaborée, etc.
Tableau n°13. Organisation de
formation de restitution sur la paix
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
4
|
3.7
|
Nom
|
6
|
5.5
|
Oui
|
99
|
90.8
|
Total
|
109
|
100.0
|
90.8% des associations interrogées ont
déclaré organiser des séances de restitution sur leur
domaine d'intervention la « paix », contre 5.5% d'autres associations
intervenant dans la « paix », déclarant n'avoir pas encore
organisé une quelconque séance de restitution sur la « paix
», bien qu'étant leur domaine d'intervention. La restitution tient
lieu de la redevabilité, faire la restitution dépend de la
manière dont cela est prévu (perçu) selon les dispositions
et/ou les textes juridiques régissant l'association, à cela
viennent se greffer la disponibilité des moyens matériels et
financiers pour y parvenir.
57
Tableau n°14. Participation à la
formation sur la paix
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
7
|
6.4
|
La Coordination
|
7
|
6.4
|
Ceux qui savent lire et écrire, disponibles
|
1
|
.9
|
Les membres de la
communauté du coordinateur /de la coordinatrice
|
18
|
16.5
|
Choisis par la coordination
|
1
|
.9
|
Ceux qui sont disponibles
|
5
|
4.6
|
Les anciennes membres dans l'organisation
|
4
|
3.7
|
Tous les membres de
l'organisation
|
4
|
3.7
|
Uniquement les femmes de l'organisation
|
1
|
.9
|
Femmes de responsables
|
1
|
.9
|
Uniquement les hommes
|
5
|
4.6
|
Seuls les hommes et femmes qui savent lire et écrire
|
1
|
.9
|
Je ne sais pas
|
1
|
.9
|
Les femmes de l'association avec les autres femmes non membres de
l'association
|
48
|
44.0
|
Toutes les femmes de
l'association
|
5
|
4.6
|
Total
|
109
|
100.0
|
|
|
|
|
Comme indique les résultats de ce tableau, 5 femmes sur
109 soit 4.6% des femmes enquêtées déclarent que ce sont
toutes les femmes de leurs associations qui participent aux formations sur la
paix, contre 18 soit 16.5% toujours de ces enquêtées qui affirment
plutôt que ce sont les membres de la communauté du coordinateur ou
de la coordinatrice qui participent aux formations. Néanmoins, 0.9% des
enquêtées dit ne pas être au courant sur la qualité
ou l'identité des gens qui participent aux différentes
séances de formation au sein de
Aucune femme qui a atteint le niveau d'études primaire
parmi les femmes interviewées n'a été associée
à une quelconque séance de résolution de conflits, ainsi
que 4 du niveau
58
leurs associations, contre 44% qui déclarent que ce sont
plutôt les femmes membres de l'association avec les autres femmes non
membres qui participent aux formations.
Etablir la nature de la personne qui doit participer ou non
à une séance de renforcement de capacités relève
des dispositions réglementaires régissant l'association, y
déroger serait une entorse et la viabilité de l'association devra
en pâtir d'une manière ou d'une autre.
Tableau n°15. Le fait d'être associé
à la résolution de conflits
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
|
4
|
3.7
|
Non
|
8
|
7.3
|
Oui
|
97
|
89.0
|
Total
|
109
|
100.0
|
Ces résultats renseignent que 8 soit 7.3% des femmes
membres des associations n'ont pas encore été associées
à la séance de résolution des conflits, contre 89%
toujours de ces femmes qui affirment avoir été associées
à la séance de résolution des conflits.
Ce qui revient à dire qu'un bonne partie de ces femmes
connaissent déjà la manière dont se déroule une
séance de résolution des conflits quelles que soit les
qualités, les capacités et les compétences des
médiateurs y impliqués.
Tableau n°16. Le fait d'être associée
à la résolution de conflits par rapport au niveau
d'études
|
|
Niveau d'études
|
|
|
|
|
Supérieur et
|
|
|
|
Primaire
|
universitaire
|
Secondaire
|
Total
|
|
1
|
0
|
2
|
1
|
4
|
Non
|
3
|
0
|
1
|
4
|
8
|
Oui
|
16
|
4
|
26
|
51
|
97
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
59
secondaire et 1 du niveau supérieur et universitaire.
Par contre, 4 femmes ayant atteint le niveau d'études primaire ont
affirmé avoir été associées à la
séance de résolution des conflits, contre 26 femmes qui ont
atteint le niveau supérieur et universitaire, ainsi que 51 femmes qui
ont atteint le niveau d'études secondaire. Ici, aussi les femmes ayant
atteint le niveau secondaire se démarquent par rapport aux autres
catégories avec un effectif plus élevé que le reste du
groupe.
Tableau n°17. Qualité pour
assister à la séance de résolution de conflit
Qualité
|
Fréquence
|
pourcentage
|
|
|
19
|
17.4
|
AUTRE
|
1
|
.9
|
CONSEILLERE
|
32
|
29.4
|
FEMME SAGE
|
1
|
.9
|
LEADER
|
3
|
2.8
|
Modératrice
|
9
|
8.3
|
Modératrice conseillère
|
7
|
6.4
|
MEDIATRICE
|
8
|
7.3
|
MEMBRE
|
3
|
2.8
|
Observateur
|
11
|
10.1
|
PARTICIPANT
|
1
|
.9
|
RAPPORTEUR
|
3
|
2.8
|
SUIVI DE RESOLUITION
|
1
|
.9
|
Témoin
|
10
|
9.2
|
Total
|
109
|
100.0
|
Un bon nombre des femmes interrogées ont
participé à la séance de résolution des conflits
comme conseillère soit 29.4% ; contre 0.9% des femmes qui y ont
participé en tant que soit « femme sage, participante ou membre du
comité de suivi des recommandations ». Par ailleurs, 10.1% de ces
femmes déclarent avoir participé à cette séance
comme « observateur » ; 2.8% d'autres femmes y ont participé
comme soit « rapporteur, membre ou leader ». De l'autre
côté, 8.3% de ces dernières affirment y avoir
participé à titre de « modératrice » ; contre
6.4% qui témoignent y avoir participé en tant que «
modératrice conseillère » ; et en dernier lieu, d'autres
soit 7.3% affirment prendre part à cette séance comme «
médiatrice ».
60
Il revient de constater de par ces résultats le
degré d'importance du rôle de la femme dans le processus de
résolution et transformation des conflits dans cette zone. Faire partie
du cercle des décideurs confère à une personne une
certaine considération, un certain poids social/respect vis-à-vis
de ses pairs, par conséquent cela génère des
retombées positives sur la confiance et l'estime de soi.
Tableau n°18. Considération de
sa qualité pour assister à la résolution de conflit par
rapport au Niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
|
8
|
1
|
4
|
6
|
19
|
AUTRE
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
CONSEILLERE
|
4
|
1
|
11
|
16
|
32
|
FEMMESAGE
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
LEADER
|
0
|
0
|
0
|
3
|
3
|
Modératrice
|
1
|
0
|
3
|
5
|
9
|
Modératrice conseillère
|
5
|
0
|
1
|
1
|
7
|
Médiatrice
|
0
|
0
|
1
|
7
|
8
|
Membre
|
0
|
2
|
0
|
1
|
3
|
Observateur
|
1
|
0
|
3
|
7
|
11
|
Participant
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Rapporteur
|
0
|
0
|
3
|
0
|
3
|
Suivi de résolution
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Témoin
|
1
|
0
|
3
|
6
|
10
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
7 femmes interrogées et jouant le rôle de «
observateur » affirment avoir participé dans la séance de
résolution de conflits avec un niveau d'études secondaire; 6 avec
le niveau de supérieur et universitaire et aucune de niveau primaire ;
par contre, 16 autres femmes et
61
jouant le rôle de « conseillère »
déclarent y avoir participé avec un niveau d'études
secondaire, 11 avec un niveau supérieur et universitaire et 1 avec un
niveau d'études primaire. Se référant aux données
des tableaux ci-haut développés, le niveau d'études
secondaire bat encore une nouvelle fois le record comparativement à
d'autres niveaux d'études.
Tableau n°19. Le fait de n'avoir pas
été associée à la résolution de
conflits
![](Etude-sur-la-participation-de-la-femme-dans-le-processus-de-rconciliation-et-de-consolidation-de5.png)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
102
|
93.6
|
Jamais vu
|
1
|
.9
|
Je ne sais pas
|
1
|
.9
|
Manque de temps
|
1
|
.9
|
Non invité
|
1
|
.9
|
Pas concernée
|
1
|
.9
|
Pas motivée
|
1
|
.9
|
Traumatisée
|
1
|
.9
|
Total
|
109
|
100.0
|
Une seule proportion transparait de ce tableau soit 0.9% des
répondantes interrogées disent soit n'avoir jamais vu quelqu'un
pour les y intéresser, soit elles ne se sentent pas concernées,
soit elles n'ont pas le temps, soit elles ne sont pas invitées, soit
elles ne sont pas motivées, soit encore elles se sentent
traumatisées pour prendre part à ce genre d'assises.
En dépit de cette faible proportion mise en relief, il
revient aux chercheurs de creuser pour arriver à connaitre les
véritables motivations qui peuvent paraitre pour des entraves devant ces
femmes interrogées pour qu'elles ne soient pas associées à
une quelconque séance de résolution des conflits dans leurs
communautés respectives.
62
Tableau n°20. Echange sur la cohabitation
pacifique au sein de la famille selon le niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
Non
|
1
|
0
|
1
|
2
|
4
|
Oui
|
19
|
4
|
28
|
54
|
105
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
54 femmes interviewées et ayant atteint le niveau
d'études secondaire ; 28 ayant atteint le niveau supérieur et
universitaire et 4 du niveau primaire témoignent partager avec les
membres de leurs familles des notions portant sur la « cohabitation
pacifique » ;
contre 2 femmes du niveau secondaire ; 1 du niveau
supérieur et universitaire et aucune du niveau primaire déclarent
ne pas parler de la « cohabitation pacifique » au sein de leurs
familles respectives. Au regard de ce tableau, il s'observe qu'une bonne partie
de ces femmes membres des associations fournissent un effort pour tenter de
partager, discuter, débattre avec les membres de leurs familles sur les
matières portant sur la cohabitation pacifique dans leur zone.
Le développement des nouvelles stratégies par
les autres acteurs impliqués dans ce secteur pourra être
perçu comme un nouveau souffle dont a besoin cette aura dont font montre
ces femmes.
63
Tableau n°21. La qualité de l'interlocuteur
selon le niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
6
|
0
|
5
|
10
|
21
|
Epoux
|
1
|
0
|
1
|
1
|
3
|
Epoux et Enfants
|
0
|
0
|
5
|
3
|
8
|
Epoux, enfants, Parents
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Enfants
|
3
|
1
|
0
|
5
|
9
|
Enfant, parents
|
1
|
0
|
5
|
4
|
10
|
Epoux, Parents
|
3
|
0
|
0
|
1
|
4
|
Parents
|
2
|
0
|
3
|
5
|
10
|
Tous
|
4
|
3
|
10
|
26
|
43
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
10 femmes interrogées du niveau d'études
secondaire, 5 du niveau supérieur et universitaire affirment en parler
avec leurs époux ; contre 1 du niveau secondaire, 1 du niveau
supérieur et universitaire déclarent en débattre avec
plutôt leurs époux et enfants. Néanmoins, 26 femmes ayant
atteint le niveau secondaire, 10 le niveau supérieur et universitaire, 3
le niveau primaire déclarent en partager avec tous ; contre 5 ayant le
niveau secondaire, 1 le niveau primaire qui disent en parler avec les enfants
uniquement.
La part importante des femmes interrogées et ayant un
niveau d'étude plus avancé affirment partager, débattre ce
sujet avec tout le monde dans leurs familles c'est-à-dire époux,
enfants et parents. Pour arriver à parler avec les catégories des
personnes ci-haut présentées, la femme est sensée
être tout d'abord informée/capacitée en la matière
pour être en possession des arguments convaincants et susceptibles de
changer la perception (erronée) des uns et des autres sur ce sujet.
64
Tableau n°22. La manière d'aborder
ce sujet avec les petits enfants selon le niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
|
0
|
0
|
3
|
5
|
8
|
AUTRE
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
CINEMA
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Contes et légendes
|
5
|
0
|
7
|
26
|
38
|
Contes et légendes,
conséquences de la violence
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
Conséquences de la violence
|
9
|
1
|
4
|
4
|
18
|
Exemples de non violences
|
4
|
3
|
15
|
16
|
38
|
Exemples de la non violence, contes et légendes
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
1 femme du niveau d'études secondaire, déclare
aborder ce sujet avec les petits enfants à travers le cinéma ;
alors que 26 autres du niveau secondaire, 7 du niveau supérieur et
universitaire déclarent l'aborder à l'aide des contes et
légendes. Par contre, 4 femmes ayant le niveau d'étude
secondaire, 4 ayant le niveau supérieur et universitaire, 1 ayant le
niveau primaire préfèrent aborder ce sujet avec les petits
enfants par l'entremise des conséquences issues de la violence ; 1 femme
ayant le d'étude secondaire déclare partager ce sujet avec les
petits enfants à travers les exemples de la non violence, contes et
légendes ;
de l'autre côté, 2 femmes avec un niveau
d'études secondaire disent aborder ce sujet avec les petits enfants en
faisant recours aux contes, légendes et conséquences de la
violence.
De ce qui précède, il apparait que l'approche la
plus utilisée par ces femmes (du niveau secondaire en l'occurrence) pour
partager ce sujet avec les petits enfants est celle qui porte sur les contes et
les légendes, ceci se justifierait premièrement par la place que
les sociétés africaines en général accordent aux
contes et légendes dans leur vécu quotidien et
deuxièmement par le fait que aborder ce sujet avec les petits enfants
n'est pas du tout aisé
65
compte tenu de sa délicatesse mais aussi du niveau de
compréhension/d'appréciation de ces enfants qui plus est, un
facteur primordial à considérer quant à ce.
Tableau n°23. La manière d'aborder ce
sujet avec les grands enfants (fille ou garçon) selon le niveau
d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
|
4
|
0
|
4
|
4
|
12
|
Autres
|
1
|
0
|
0
|
1
|
2
|
Chanson
|
1
|
2
|
2
|
3
|
8
|
Chanson et conséquence de la violence
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Chanson et exemple de la non violence
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Conséquence de la violence
|
10
|
1
|
18
|
35
|
64
|
Conséquence de la violence,
exemple de la non violence
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
Exemple de la non violence
|
4
|
1
|
3
|
9
|
17
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
Les femmes ayant atteint le niveau d'études secondaire
soit 35, 18 du niveau supérieur et universitaire et 1 du niveau
primaire, déclarent aborder ce sujet avec les grands enfants par des
récits décrivant les conséquences de la violence ;
d'autres encore ayant atteint le niveau secondaire soit 9, 3 du niveau
supérieur et universitaire et 1 du niveau primaire, affirment
débattre ce sujet avec ces grands enfants à travers des exemples
de la non violence.
Tandis que 2 femmes du niveau primaire, 2 du niveau
supérieur et universitaire et 3 du niveau secondaire disent l'aborder
avec ces grands enfants par la chanson. Aborder ce sujet avec les grands
enfants parait relativement aisé qu'avec les jeunes enfants car, ces
derniers ont un niveau d'appréhension/appréciation plus
avancé que celui des jeunes enfants,
66
mais en réalisé il peut sembler aussi
délicat d'aborder ce sujet avec les jeunes qui vivent en marge des
réalités de leurs contrées ou carrément qui ne se
sentent pas vraiment concernés d'une manière d'une autre par ce
qui se passe dans leurs milieux.
Le choix d'un bon nombre de ces femmes (quel que soit leur
niveau d'instruction) d'opter pour l'approche des histoires reprenant les
conséquences bien entendu néfastes de la violence renseigne sur
un certain nombre des choses par rapport à ce qui vient d'être
susmentionné.
Tableau n°24. Echange aisé avec le
conjoint selon le niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
|
Non
|
8
|
1
|
14
|
23
|
46
|
Oui
|
12
|
3
|
15
|
33
|
63
|
Total
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
33 femmes du niveau secondaire, 15 du niveau supérieur
et universitaire et 3 du niveau primaire, affirment en parler avec leurs
époux de manière aisée ; tandis que 1 femme du niveau
d'études primaires, 14 du niveau supérieur et universitaire et 23
du niveau secondaire, disent au contraire ne pas en parler avec leurs
époux de manière aisée.
Le fait pour ces femmes qui en parlent aisément avec
leurs époux relève de plusieurs facteurs notamment, la perception
qu'elles ont par rapport à la sensibilité de ce sujet, leur souci
de jouer pleinement leur rôle d'artisan de la paix tout en sachant que la
famille est la cellule de base de toute stabilité dans la vie d'un
homme, faire participer les siens dans le processus de la recherche et
consolidation de la paix, chercher à savoir si l'on partage la
même perception ou si les idées convergents dans la même
direction sur ce sujet avec son conjoint, etc. Par ailleurs, pour celles qui
affirment ne pas en parler aisément avec leurs époux, il y a
lieur d'avancer d'autres facteurs dépendants ou indépendants tels
que :
67
Facteurs dépendants : les us et coutumes, la non
maîtrise de la quintessence de la problématique (quel que soit son
niveau d'instruction), le fait de ne pas se sentir concernée par cette
problématique, le fait de ne trouver aucun intérêt
(personnel) par rapport à ce qui se passe, la relation entre les deux
époux, la volonté/motivation d'en parler, etc.
Facteurs indépendants : Ne pas être
impliquée totalement dans le processus de recherche de la paix,
communication défectueuse (canaux de communication très peu
élaborés : sensibilisation), etc.
68
Parmi les femmes interrogées, 43.1% d'entre elle
déclarent faire leur restitution auprès des membres de
l'église ; contre 0.9% qui disent faire leur restitution aux membres de
l'asbl et
Tableau n°25. La destination de la
restitution des formations et réunions concernant la paix?
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage valide
|
|
|
8
|
7.3
|
7.3
|
7.3
|
Amis
|
4
|
3.7
|
3.7
|
11.0
|
Ami et famille
|
1
|
.9
|
.9
|
11.9
|
Ami,Famille,Membre de
l'église
|
2
|
1.8
|
1.8
|
13.8
|
Ami, membre de l'ASBL
|
1
|
.9
|
.9
|
14.7
|
Ami, membre de l'église
|
2
|
1.8
|
1.8
|
16.5
|
Autres
|
1
|
.9
|
.9
|
17.4
|
Famille
|
9
|
8.3
|
8.3
|
25.7
|
Famille,membres de l'ASBL
|
6
|
5.5
|
5.5
|
31.2
|
Famille, membre de ASBL,
Membre de l'église
|
1
|
.9
|
.9
|
32.1
|
FAmille,membre de l'ASBL,
membres de l'église,Autres
|
3
|
2.8
|
2.8
|
34.9
|
membres de l'ASBL
|
6
|
5.5
|
5.5
|
40.4
|
membres de l'église
|
47
|
43.1
|
43.1
|
83.5
|
Membre de l'ASBL, Amis
|
1
|
.9
|
.9
|
84.4
|
Membres de l'ASBL ET
ASSOCIATION DE FEMMES
|
1
|
.9
|
.9
|
85.3
|
Membre de ASBL membre de l'église
|
4
|
3.7
|
3.7
|
89.0
|
Membre de ASBL, Population locale
|
1
|
.9
|
.9
|
89.9
|
Membres de ASBL, autres
associations
|
3
|
2.8
|
2.8
|
92.7
|
Tous
|
8
|
7.3
|
7.3
|
100.0
|
Total
|
109
|
100.0
|
100.0
|
|
69
associations de femmes mais aussi auprès des amis et
familles; en outre, 7.3% de ces femmes déclarent qu'elles font la
restitution des enseignements reçus auprès de tout le monde ;
tandis que d'autres soit 2.8% d'entre elles affirment faire la restitution
auprès des membres de famille, asbl, église et autres. Ces
résultats démontrent de manière globale la faible culture
de redevabilité de la part des enquêtées ; ce qui revient
à mettre en évidence un autre aspect important portant sur le
renforcement de leurs capacités en matière de
redevabilité.
Faire de la redevabilité son lot quotidien implique la
familiarisation des concernés par ce concept, et ainsi ils pourront
comprendre que la culture de rendre compte peut être aussi bonne pour les
siens (membres de l'asbl, famille, église, amis) que pour le reste du
monde (les autres acteurs intervenants dans divers domaine, etc).
Tableau n°26. La qualité de l'interlocuteur
en général selon le niveau d'études
|
|
Niveau d'études
|
Total
|
|
|
|
Primaire
|
Supérieur et
universitaire
|
Secondaire
|
A qui parlez-vous ?
|
|
2
|
0
|
1
|
3
|
6
|
Amis
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Collègues
|
1
|
2
|
0
|
4
|
7
|
Membres de la communauté autre que la vôtre
|
2
|
0
|
4
|
6
|
12
|
Membres de la communauté autre que la vôtre,
collègues
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
Membres de votre
communauté
|
3
|
0
|
5
|
4
|
12
|
Partie adverse
|
0
|
0
|
1
|
3
|
4
|
Tous
|
0
|
1
|
4
|
5
|
10
|
Voisins
|
0
|
1
|
7
|
10
|
18
|
Voisins, Collègues
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
70
Total
|
Voisin, Collègues, Partie
adverse
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Voisins, membres de l'autre
communauté
|
0
|
0
|
2
|
5
|
7
|
Voisins, membres de l'autre
communauté, collègues
|
1
|
0
|
1
|
2
|
4
|
Voisins, membres de l'autre
communauté, Membres de votre communauté
|
4
|
0
|
0
|
1
|
5
|
Voisins, membres de l'autre
communauté, Membres de votre communauté,
collègue
|
4
|
0
|
1
|
2
|
7
|
Voisins, membres de l'autre
communauté, Membres de votre communauté,
collègue, Partie adverse, Autre
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Voisins, Membres de la
communauté, autres, membres de votre communauté,
partie adverse
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
Voisins, membres de l'autre
communauté, Membres de
votre communauté, Partie adverse, Autre
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Voisins, membres de votre
communauté
|
2
|
0
|
0
|
2
|
4
|
Voisins, membres de votre
communauté, collègues
|
0
|
0
|
1
|
2
|
3
|
Voisins, membres de votre
communauté, partie adverse
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
20
|
4
|
29
|
56
|
109
|
Par rapport au niveau d'étude secondaire, 1 femme
affirme parler de la cohabitation pacifique avec ses voisins, membres de sa
communauté et partie adverse ; 1 autre ayant le même niveau
d'études dit qu'elle en parle avec ses voisin, les membres de l'autre
Ceci a permis à la femme de militer pour la
défense des droits des femmes et cela lui a beaucoup aidé
à entrer en contact avec les réalités liées
à cette question et donc lui a offert
71
communauté, les membres de sa communauté, la
partie adverse et les autres. Par contre, 10 femmes du niveau d'études
secondaire, 7 du niveau supérieur et universitaire et 1 du niveau
primaire, déclarent en parler avec leurs voisins ; contre 1 femme du
niveau primaire, 4 du niveau supérieur et universitaire et 5 du niveau
secondaire qui déclarent échanger sur cette problématique
avec tout le monde.
Le choix d'un interlocuteur avec qui débattre/parler
sur un ce sujet qui peut paraître dans certaine mesure comme étant
sensible peut faire objet de débat. Choisir le point d'adresse ou de
destination d'une information ou d'un sujet relève d'une panoplie de
raisons en l'occurrence : le contexte dans lequel cela doit être fait,
l'analyse des facteurs limitants ou favorisants pour le faire,
l'idée/l'appréhension que l'on a de ce point de destination,
le canal de communication utilisé, etc. Les quelques
éléments ci-haut développés, laissent croire qu'ils
peuvent jouer le rôle de directives pour déterminer le point
d'adresse/destination d'un sujet ou information.
DISCUSSIONS DES RESULTATS
La recrudescence de l'insécurité en territoire
de Rutshuru depuis maintenant plusieurs années n'a pas laissé les
femmes indifférentes. C'est précisément avec le
départ miraculeux de la rébellion du CNDP (Congrès
National pour la Défense du Peuple) en 2008 que les femmes ont
commencé à constater la montée des cas de violations
graves de droits de l'homme, principalement à l'égard de la femme
de Rutshuru. Ceci a été à la base de la création
d'un espace facilitant la libre expression de la femme, dénommé:
"Voix de la femme Congolaise "où la femme de Rutshuru pourrait faire
passer ses joies (idées, intentions) et ses peines (problèmes et
difficultés). Voilà qu'en 2010, cet espace a vu le jour
regroupant trois associations (EPSPT, BOSAM & AFEDKI). D'autres
associations y ont adhéré progressivement et depuis 2012, cet
espace est devenu une Synergie de 20 associations féminines à
Rutshuru dont 5 de la Chefferie de Bwito.
Par ailleurs, dans sa lutte de tous les jours elle se bute en
tant que femme, à des nombreux défis en l'occurrence, les us et
coutumes rétrogrades, le rôle d'observateur et non de
72
des nouvelles perspectives dans cette lutte. En outre, cela
lui a ouvert de nombreuses portes et casser d'autres obstacles dans son travail
de plaidoyer.
Avec sa participation dans différentes séances
de renforcements des capacités en diverses matières : droits
humains, consolidation de la paix, voyages d'échanges
d'expériences, etc. Elle a la grande responsabilité de
conscientiser la population en générale, les femmes en
particulier et leur partager le peu de connaissances en matière de paix
et développement qu'elle dispose notamment la sensibilisation des
communautés à la cohabitation pacifique et la cohésion
sociale, la résolution pacifique des conflits,...
Actuellement, elle recherche la paix à tout prix. Dans
le domaine de la réconciliation et la consolidation de la paix, elle
organise au sein de son organisation ou sa plate-forme de femmes artisans de
paix, des décentes sur terrain surtout là où l'on observe
le début, naissance et/ou latence des conflits ou des conflits ouverts
comme c'est le cas actuellement à Bwito/Kibirizi, Bambo...dans le
Rutshuru et même en dehors de ce territoire, à Lubero/Luhanga...
et sensibilise/prêche la cohabitation pacifique et la cohésion
sociale entre communautés, tout en se servant des exemples concrets
vécus notamment les retombés de guerres sur ces mêmes
communautés. Sans compter l'apport de la résolution 1325 dans le
processus de paix.
Cette résolution a facilité des changements
significatifs à tous les niveaux de la vie dans la société
pour les femmes: politique, économique, culturel, social, etc. depuis
l'avènement de cette résolution. Elle place des balises qui les
protègent et les soutiennent face à des nombreux défis qui
les guettent. Si, aujourd'hui elles parviennent à hausser leurs voix,
à militer pour la paix, c'est grâce à elle. Voilà
qu'elles réalisent des plaidoyers, formulent des alertes,
dénoncent de cas de violation des droits humains,... Nous revendiquent
leurs droits sans violence en ayant aux méthodes non-violentes (memo,
sit-in, marche pacifique, prières, boycotts, etc).
45 Resolve network/RDC, « Projet de
stabilisation impliquant les groupes de personnes à haut risque dans le
territoire de Rutshuru»,2015-2016.
73
décideur lors des assises de paix de type formel comme
informel, la mise en application/exécution des arrêtés et
décrets portant sur la participation effective (parité) de la
femme dans des institutions publiques, etc. Certaines femmes font face au
problème de niveau d'instruction (relativement
bas/analphabétisme) occasionnant la crise de confiance en soi ; la
crainte d'être tenue pour responsable une fois qu'elle va dénoncer
le mal qui ronge sa communauté ainsi que ses auteurs, etc.
A ceci s'ajoute le défi sécuritaire, toujours
comme femme, elle est affectée par les conflits armés, à
telle enseigne qu'elle ne vaque plus librement à ses activités :
travaux champêtres, commerce, etc. par crainte d'atrocités (viols,
meurtres). En outre, la femme et les enfants restent vulnérables lors
d'un conflit armé, ils en sont les premières victimes
même.
Raison pour laquelle dans les efforts de reconstruction de la
paix post-conflit, il s'avère impérieux d'y faire participer la
femme comme partie prenante du grand ensemble qui est la communauté.
La faire participer à ces efforts contribuerait d'une
part à sa revalorisation dans la communauté et d'autre part
à sa détraumatisation, sans oublier qu'elle a des attributs
liés à sa féminité (en tant que mère et
épouse) qu'elle peut toujours mettre à profit lors du processus
de paix. Une bonne partie des femmes interrogées (en dépit de
leur poids social) n'avaient jamais participé à une quelconque
cérémonie d'accord de paix entre les communautés en
conflit, et celles qui y ont déjà participé y ont
assisté comme participantes, observatrices et/ou représentantes
d'une institution/organisation donnée et dont les interventions
n'avaient pas vraiment d'effet sur les décisions
arrêtées.
De l'autre côté, nous nous sommes servis des
résultats du projet de « stabilisation impliquant les groupes des
personnes à haut risque dans le territoire de Rutshuru/chefferie de
Bwisha45» de l'ONG Internationale Resolve network qui
intervient dans cette zone, relevant l'écart constaté entre les
efforts de la femme dans la reconstruction de la paix dans
Au regard de ces statistiques, il se remarque une grande
asymétrie sur le plan paritaire soit 37.2% des femmes ayant
participé à ces différents dialogues contre 62.8% des
hommes.
74
une zone post-conflit et son niveau d'implication ;
résultats qui illustrent le caractère « figuratif » de
la femme dans le processus de paix dans le territoire de Rutshuru en
général et la chefferie de Bwisha en particulier.
Dans son opérationnalisation, ce projet avait comme
entre autres activités : la tenue des dialogues pour renforcer la
participation de la femme dans le processus de paix dans un milieu
post-conflit. Pour ce faire, les dialogues communautaires, démocratiques
et sociaux ont été tenus. Dans sa philosophie de travailler avec
les populations vulnérables (à la base), différentes
couches de la population prenaient part à ces assises. Comme ces
populations vulnérables (à la base) sont oubliées
intentionnellement ou non et/ou ne sont pas trop souvent conviées
à participer aux dialogues communautaires en grand format, les dialogues
en petit format sous la forme de micro-dialogues étaient tenus pour
espérer atteindre cette population à la base, dont l'objet ultime
portait sur la consolidation de la paix à travers le renforcement de la
cohabitation pacifique, cohésion sociale, le rapprochement des
communautés en conflit, le rapprochement entre la population et les
autorités locales ainsi que la restauration de l'autorité de
l'Etat. Pour illustrer cela, nous avons constaté pendant
l'implémentation de ce projet ce qui suit:
Statistiques du niveau d'implication des femmes dans
le processus de paix
Dialogues
|
Nombre
|
Femmes
|
Hommes
|
Total Effectif
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Micro-dialogues communautaires
|
261
|
415
|
36.4
|
725
|
63.5
|
1140
|
Dialogues
démocratiques
|
3
|
51
|
34
|
99
|
66
|
150
|
Dialogues sociaux
|
3
|
66
|
48.8
|
75
|
53.2
|
141
|
Total général
|
267
|
532
|
37.2
|
899
|
62.8
|
1431
|
75
Signalons que la catégorie « femmes » ici,
était constituée des femmes des diverses classes sociales
notamment : femmes leaders, femmes politiques et autres (femmes agricultrices,
commerçante et déseouvrées).
Cette organisation renseigne qu'à chaque
activité, un terme de référence était établi
mentionnant l'aspect paritaire par rapport au nombre des participants soit 50%
hommes et 50% femmes et les invitations étaient établies en
fonction de ce principe. Mais, à chaque activité il se remarquait
un effectif des femmes inférieur à celui d'hommes.
En sus, ceci pourrait être à la base du fait
qu'elles ont difficile et/ou ne parviennent toujours pas à faire
entendre leurs voix comme elles le souhaitaient dans leur lutte quotidienne qui
est celle de la consolidation de la paix.
Les résultats ci-haut décrits poussent à
chercher les raisons tout d'abord de cette asymétrie paritaire, ensuite
chercher à connaitre le niveau de contribution de ces femmes dans le
processus de paix. Par rapport à l'asymétrie paritaire, comme
évoqué dans les lignes précédentes, ceci se
justifierait par certains interdits coutumiers (une femme ne peut pas assister
à une réunion d'hommes et si elle y assiste elle n'a pas droit
à la parole), le manque de confiance qui peut être dû
à un niveau d'instruction relativement bas/l'analphabétisme,
l'ignorance, une mauvaise communication, le contexte du milieu
(sécurité). Par rapport au niveau de contribution de ces femmes
au processus de paix, le rôle de ces dernières se limite plus
à l'observation qu'en décideur et celles qui ont la chance de se
retrouver dans le cercle des décideurs sont en infériorité
numérique pour que leurs voix se fassent entendre comme elles peuvent le
souhaiter.
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