CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE ET APPROCHES
METHODOLOGIQUES
II.1. Milieu d'étude
a. Choix du site
Le choix porté sur la réserve de
biosphère de Yangambi est principalement dicté par la
présence de la station climatologique de l'Institut National d'Etudes et
Recherches Agronomique (INERA).
b. Circonscription et localisation du milieu
d'étude
Le milieu d'étude est circonscrit au sein d'une partie
la réserve de biosphère de Yangambi. Cette dernière
s'étend sur une superficie de 25.000 ha dans le bassin du fleuve Congo
et se situe au Nord-Ouest de la ville de Kisangani dans l'actuelle Province de
la Tshopo. Elle s'étale dans le territoire d'Isangi et dans le
territoire de Banalia se trouvant entre 24°16'95" et 25°08'48"
longitude Est, 0°38'77" et 1° 10'20" latitude Nord (Toirambe,
2011).
Figure 9. Milieu d'étude Les limites de ce milieu
d'étude sont définies en fonction de la distance avec la station
climatologique. Etant une région à relief contrasté, ne
disposant que d'une seule station climatologique, un rayon de 30km a
été retenu en fonction duquel, la zone d'étude est
définie.
Ce rayon du cercle inscrit dans un carré, donne une de
distance de 60 km par côté, et un périmètre
(contour) de 240km avec une aire (A) de 3600km2 qui correspondent
à 360000ha. Prenant pour référence le rayon utilisé
par Benichou P et Lebroton O, (1986), à cette distance, les
données de la température et des précipitations issues
d'une seule station peuvent être extrapolées tout en gardant leur
validité.
c. Facteurs biophysiques de la RBY
V' Conditions éco climatiques
La Réserve de biosphère de Yangambi se situe
dans la zone climatique équatoriale influencée par le climat du
type Af de Köppen. (Vandenput, 1981) cité par (Toirambé,
2011). Dans cette nomenclature, « A » désigne un climat chaud
dont la température moyenne est supérieure à 18°C et
« f » désigne un climat humide sans saison sèche
absolue et dont la hauteur mensuelle des pluies du mois le plus sec est
supérieure à 60mm. La pluviométrie annuelle moyenne
variant entre 1837 et 1875 mm/an. La figure 8 ci-dessous présente le
diagramme ombrothermique de la région de Yangambi.
DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE
Température Précipitations
TEMPÉRATURE EN °C
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150 125 100 75 50 25
0
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300 250 200 150 100 50 0
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PRÉCIPITATIONS
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MOIS (1980-2018)
Fig.10. Diagramme ombrothermique de la région
(source des données : INERA/YANGAMBI, 2019).
V' Conditions géologiques et
pédologiques
La grande majorité de l'étendue de la
réserve de biosphère de Yangambi est formée des sols
anciens, ferralitiques développés sur des sédiments
nivéo-éoliens forts altérés et remaniés (Van
Wambeke et al., 1956) cité par (Sylvain A et al., 2013).
Ces sols sont caractérisés par de bonnes
propriétés physiques (macro et microporosités
importantes), une structure micro agrégée des constituants
élémentaires (kaolinite, gibbsite, hématite, goethite,
quartz) ; et une fertilité chimique en revanche très
limitée (faible capacité d'échange cationique)
? Relief et hydrographie
Le relief de la réserve de biosphère de Yangambi
est constitué d'un plateau disséqué (plateau Lumumba,
Likango, Yangambi et Isalowe) par des vallées à fonds plats et
larges. Ces fonds sont occupés par des cours d'eau dont la
rivière Lobilo forme le principal bassin avec ses multiples affluents
qui, ensemble, se jettent dans le fleuve (Kombele, 2004).
Pour représenter ce relief (figure 9), le recours
à la méthode du Modèle Numérique de Terrain (MNT)
s'est avéré indispensable. Il s'agit en effet d'une
représentation numérique du terrain en termes d'altitude.
Fig.11. Le relief de la zone d'étude Il
découle de la figure 9 que la zone la plus haute se situe à une
altitude de 547 m alors que la zone la plus basse se trouve à 359 m.
cette topographie contrastée pourrait ainsi avoir de l'influence sur
l'évolution de l'occupation du sol.
V' Végétation
Il existe une diversité de formations
végétales dans la région de Yangambi, s'expliquant
à la fois par le milieu physique (présence de plusieurs
rivières notamment) et par une influence de l'homme qui a remanié
à différentes époques les habitats. Cette
végétation fait partie du Centre régional
d'endémisme guinéo-congolais (White, 1986) cité par
(Toirambé, 2011).
Selon (Toirambé, 2011), la première grande
formation forestière est constituée des forêts secondaires
adultes issues de l'évolution progressive des forêts secondaires
jeunes ; la deuxième formation forestière comprend des
forêts denses semi-caducifoliées ; la troisième formation
forestière est constituée des forêts secondaires jeunes ;
les forêts denses sempervirentes constituent la quatrième
formation forestière. La cinquième formation
végétale est celle composée d'une mosaïque de
cultures, des parcelles d'expérimentation agricoles et des habitations.
La sixième formation forestière est constituée d'une
mosaïque des jachères arbustives et herbacées
représentant. Enfin, les forêts marécageuses qui
constituent la septième formation végétale, envahissent
constamment le long des cours d'eau et de bas-fonds mal drainés. Elles
occupent 3,8% de superficie de l'ensemble des formations forestières.
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