I.4.1.2. La matrice de transition
Le croisement des deux cartes d'occupation du sol donne une
carte des changements et une matrice qui traduit l'évolution des
différentes classes entre deux périodes. Les auteurs
ci-après Schlaepfe (2002) et Bamba et al, (2010)
décrivent la matrice de transition comme étant une matrice sous
forme carrée qui permet de mettre en évidence les changements
d'occupation du sol pendant une période donnée.
Elle ne contient aucune information sur la distribution spatiale
des changements, ni sur les processus et causes ayant conduit aux changements.
Néanmoins, elle informe sur la proportion d'affectation d'un type i
d'utilisation du sol à un état j
réalisés pendant la période concernée.
I.4.1.3. Identification des processus de transformation
spatiale
L'analyse de la dynamique peut être
complétée à l'aide de la typologie proposée par
Bogaert et al. (2004). Elle prend en compte le nombre de
taches, la surface et le
périmètre, et peut aboutir aux transformations
paysagères multiples notamment : l'agrégation :
fusion de nouvelles taches (a) ; la suppression : disparition
de taches (b) ; la création : formation de nouvelles
taches (c) ; la déformation : changement de forme des
taches (d) ; la dissection : subdivision d'un secteur continu
par des lignes de largeur uniforme et de petites dimensions(e) ;
l'agrandissement : transformation par l'augmentation de taille
des taches(f) ; la fragmentation : conversion de paysage par
la rupture de la continuité en cinq taches disjointes de tailles et de
formes inégales ; (g) ; la perforation : transformation
par la formation de trous (h) ; le déplacement :
translocation d'une des taches (i) ; le
rétrécissement: diminution de la taille des taches
(j).
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Dans le cas où on a une augmentation du nombre de
taches (n) et une diminution de l'aire totale (a), la
conclusion fait intervenir le rapport a1/a0 = t
observé.
Généralement, un seuil théorique
prédéfini de t = 0,5 a été adopté
(Barima et al., 2009) pour distinguer le processus de fragmentation de celui de
dissection. Ainsi, lorsque t observé < 0,5, la fragmentation
est mise en évidence tandis que lorsque t observé >
0,5, c'est la dissection qui est révélée. La figure 12
ci-dessous reprend le dendrogramme proposé par Bogaert.
Fig.8. Dendrogramme de Bogaert et al.
(2004)
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