2.1.2.1. Populations
Sangmélima est une ville cosmopolite qui abrite les
populations venues d'horizons divers, dont la majeure partie appartient
à l'ethnie Bulu, qui regroupe les clans : Yembong, Yendjok, Yetok,
Yendam, Yekombo, Esse, Yemfek, Yemveng, Yemvack, Mbidabane, Yemenvong et
Essaman pour ne citer que ceux-là (PCD de Sangmélima, 2015). La
population récente (2014) de la commune se situent autour de 104 613
âmes ; ces estimations sont basées sur les données du
troisième Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (3e GPH) de 2005. Les résultats des enquêtes
menées sur le terrain lors de l'actualisation du PCD faisaient
état plutôt 144 918
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habitants pour une densité de 50
habitants/km2. Cette différence remarquable trouve son
explication dans le rôle de métropole que joue la commune pour le
département du Dja et Lobo. Les grands chantiers parmi lesquels la
construction des routes et de l'hôpital de référence de
Sangmélima, ainsi que l'attraction de la ville sur l'arrière-pays
constituent les deux facteurs majeurs qui justifient ce fort taux
d'accroissement (PCD de Sangmélima, 2015).
2.1.2.2. Activités économiques
Sur le plan économique, dans les années 1950,
Sangmélima avait pour vocation économique la culture du cacao
avec la construction de la route Sangmélima-Ebolowa pour le transport
des fèves. A cette époque le département du Dja et Lobo
était le premier producteur cacao au pays. Les effets de la cacao
culture et son exploitation étaient alors visibles à travers la
construction des magasins de stockage, et la présence
d'expatriés. La mévente du cacao est la cause probablement du
frémissement de l'économie de la ville qui a suivi. Les
populations déçues par le cacao se sont alors tournées
vers d'autres cultures de rente comme le palmier à huile, mais aussi
vers les cultures vivrières et pérennes. (Anonyme, 2011).
Aujourd'hui, pour ce qui est du centre urbain, le tertiaire
décliné en commerces formels ou informels est prédominant
dans la ville de Sangmélima. On y retrouve également les
prestations de services divers comme l'administration. La transformation du
bois provenant des forêts à proximité dans quelques
installations représente la seule activité industrielle.
La partie rurale située à la
périphérie de la ville est dominée par l'activité
agricole, reposant sur les cultures vivrières et pérennes. Les
vivriers s'étalent sur des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne
par ménage et par an. Les principales productions destinées
à l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le
macabo, le maïs, le concombre. Seul environ un cinquième de la
production est vendu. Les problèmes soulevés pour le
développement de cette activité trouvent plusieurs origines tels
que notamment difficultés d'écoulement de la production dues au
mauvais état des pistes agricoles, la présence des cochenilles
dans le sol, le nombre réduit de Groupes d'Initiative Commune (GIC)
dynamique au sein des communautés, l'exode rural, le manque d'outils et
de matériel de travail adéquat et enfin de l'inexistence du
micro-crédit pouvant soutenir cette activité. Depuis quelques
années, la commune connait l'émergence de la culture du palmier
partout comme alternative aux aléas conjoncturels des cours mondiaux du
cacao. L'élevage se limite essentiellement à un léger
cheptel se composant de volaille, de porcs et de chèvres. Les grands
ruminants tels que les vaches sont inexistants dans les élevages.
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