MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L'INNOVATION (MESRSI)
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST (UCAO)
UNITÉ UNIVERSITAIRE À BOBO-DIOULASSO (UUB)
UNITÉ DE FORMATION ET DE RECHERCHES (UFR) EN LETTRES
ET SCIENCES HUMAINES (LSH) MENTION : SOCIOLOGIE
RAPPORT DE FIN DE CYCLE
Présenté en vue de l'obtention du
DIPLÔME DE LICENCE EN
SOCIOLOGIE SPÉCIALITÉ : SOCIOLOGIE
APPLIQUÉE AU DÉVELOPPEMENT
Décentralisation et participation des
populations aux activités de développement : cas des secteurs 24
et 32 de l'arrondissement n°4 de la commune de Bobo-Dioulasso au Burkina
Faso
Présenté par DABIRE Joël
Directeur du rapport : Abbé Jean
Paulin KI, Docteur en Sociologie de l'environnement et du développement
rural
Maître de stage : Monsieur Kouka Bruno
ZOUNGRANA, Doctorant en management de l'environnement
Année académique 2016-2017
II
SOMMAIRE
SOMMAIRE II
DÉDICACE III
REMERCIEMENTS IV
TABLE DES ILLUSTRATIONS V
SIGLES ET ABRÉVIATIONS VI
RÉSUMÉ VII
INTRODUCTION 1
I. CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
3
II. CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE L'ÉTUDE
18
III. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET
DISCUSSIONS 26
CONCLUSION 41
RECOMMANDATIONS 42
BIBLIOGRAPHIE 43
ANNEXES II
TABLE DES MATIÈRES X
III
Nous dédions le présent rapport à nos
parents
REMERCIEMENTS
iv
Nous remercions :
- le Docteur Abbé Jean Paulin KI, directeur de ce
rapport, qui nous a apporté son soutien tout au long de ce travail ;
- nos enseignants M. DEBE Joachim, Dr. Abbé KPODA
Victorien, Dr. ZERBO Roger, Dr. NACOULMA Jacques Philippe, Dr. OUATTARA Dramane
pour leurs remarques et leurs orientations durant ce travail ;
- nos aînés GALI GALI Ali Idriss, SOMDA Maximin
et WOLO Jean-Eudes pour leur soutien, leurs lectures critiques et leurs
encouragements ;
- messieurs MILLOGO Bakoné, maire de l'arrondissement
n°4, NABALOUM Souleymane, secrétaire général de la
mairie de l'arrondissement n°4 de Bobo-Dioulasso et ZOUNGRANA Kouka Bruno,
conseiller municipal qui nous ont aidé de diverses manières
à mener nos enquêtes sur le terrain et recueillir les informations
nécessaires pour les interpréter ;
- tous nos enquêtés des secteurs 24 et 32 de
l'arrondissement n°4 de la Commune de Bobo-Dioulasso, qui nous ont
accordé de leur temps en acceptant de s'entretenir avec nous ;
- toute notre famille et tous nos amis ainsi que toutes les
personnes que nous aurions involontairement oubliées de nommer, pour
leurs encouragements et leurs soutiens multiformes.
V
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : VARIABLES ET INDICATEURS DES
HYPOTHESES 16
TABLEAU 2 : L'ECHANTILLON DE L'ETUDE 24
TABLEAU 3 : CHRONOLOGIE DES PRINCIPAUX TEXTES DE
LOI RELATIFS A LA
DECENTRALISATION, 1991-2011 VI
Liste des cartes
CARTE 1 : LES NOUVEAUX SECTEURS DE LA COMMUNE DE
BOBO-DIOULASSO
20
CARTE 2 : LES ARRONDISSEMENTS DE LA COMMUNE DE
BOBO-DIOULASSO 21
vi
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AJCD : Association Jeunesse Culture et Développement. AMBF
: Association des Municipalités du Burkina Faso. AOF : Afrique de
l'Ouest Francophone.
CESAO / PRB : Centre d'Études Economiques et
d'Expérimentations Sociales pour l'Afrique de l'Ouest / Pôle
Régional du Burkina Faso.
CGCT : Code Général des Collectivités
Territoriales.
CGD : Centre pour la Gouvernance Démocratique Burkina
Faso. CT : Collectivité Territoriale.
IF : Institut Français.
MIPMPEPI : Ministère de l'Industrie, de la Petite et
Moyenne Entreprise et de la Promotion de l'Investissement.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
OSC : Organisation de la Société Civile.
PNDL : Programme National de Développement Local.
RGPH : Recensement Général de la Population et de
l'Habitat.
ROCARE : Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en
Éducation.
SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement et
d'Urbanisme.
SD : Sans Date.
SG : Secrétaire Général.
UCAO / UUB : Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest
/ Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso.
USAID : Agence Américaine pour le Développement
International.
VII
RÉSUMÉ
Le Burkina Faso s'est engagé dans un processus de
communalisation intégrale depuis 2006. Cela marque la volonté des
autorités du pays de responsabiliser les populations dans la gestion de
leur propre développement. Ce nouveau paysage administratif du pays a
été conçu pour mieux mettre en oeuvre les actions de
développement en répondant aux préoccupations des
communautés de base. Se pose alors la question fondamentale de la
participation des populations au processus de développement.
C'est pourquoi nous formulons la question de recherche
suivante : comment les populations des secteurs 24 et 32 de
l'arrondissement n°4 de la commune de Bobo-Dioulasso participent-elles aux
activités de développement ? Notre objectif principal
est d'analyser les mécanismes de participation des populations des
secteurs 24 et 32 de l'arrondissement n°4 de la commune de Bobo-Dioulasso
aux activités de développement. L'hypothèse principale qui
sous-tend cette étude est que l'accès des populations des
secteurs 24 et 32 de l'arrondissement n°4 de la commune de Bobo-Dioulasso
au processus de décisions favorise leur participation aux
activités de développement. Pour analyser ce processus de
participation des populations, notre choix a porté sur l'arrondissement
n°4 de la commune de Bobo-Dioulasso ; et pour y parvenir, nous avons
utilisé comme méthode l'approche qualitative.
Il ressort de cette étude que les populations
participent plus ou moins au processus de décisions et aux
activités de développement dans l'arrondissement n°4 de la
commune de Bobo-Dioulasso. L'accès au processus de décision passe
par l'information et la participation des populations aux sessions de conseil
municipal, tandis que la participation aux activités de
développement se remarque à travers la mise en place de cadres de
concertation et la communication entre les élus locaux et les
populations.
Mots clés : Décentralisation,
participation des populations, développement local,
collectivités, Bobo-Dioulasso
1
INTRODUCTION
La participation des populations constitue un
élément clé pour la réussite du bien-être
social et économique d'un ensemble de personnes vivant sur un
territoire. À ce sujet, Guimenez (1977) disait ceci : « Une
commune pauvre, ça n'existe pas : la richesse de tous se trouve dans la
participation populaire ». Cette assertion de Guimenez à
propos de la participation des populations montre bien la place que doit
occuper celle-ci dans les initiatives locales de développement. Pour
l'ensemble des intervenants dans le champ du développement local, la
place des citoyens reste un point problématique et un enjeu crucial
(Diao, 2004). Copans (1990) entérine cette position en voyant le
développement local comme un processus qui doit s'enraciner dans des
structures sociales de base avec une volonté et une
responsabilité publiques des populations dans la gestion des affaires
locales. Cependant, il convient de relever que l'émergence de ces
concepts de développement local et de participation est le produit d'une
longue histoire, jalonnée de succès mais aussi d'échecs.
Les projets de développement n'ont pas eu les mêmes effets dans
toutes les contrées du monde. Ils ont tantôt été un
succès par-ci, tantôt un échec par-là. Et
aujourd'hui, plusieurs auteurs s'accordent à dire que la réussite
du changement social et économique d'un territoire est fonction de la
participation des citoyens au processus de développement. Pour Diao
(2004), l'intérêt que suscite la participation des populations aux
projets de développement, dans la plupart des États d'Afrique
subsahariens, résulte de l'échec du développement
mimétique des premières décennies
d'indépendance.
Ce constat d'échec des projets de développement
des années 1970 et 1980 a été reconnu par les institutions
de développement et les communautés qui, dès lors, ont
porté des réflexions et ont conçu d'autres
méthodologies qui se veulent participatives (USAID, 2008). En effet,
pendant longtemps, dans beaucoup de pays africains, l'État a
piloté le processus de développement socio-économique. Il
avait en charge, à travers les plans ou programmes spéciaux de
développement, de conduire les dynamiques sociales et économiques
en vue de l'amélioration des conditions de vie des individus (Smati,
2009). Mais depuis une décennie, ces opérations
centralisées de développement ont montré leurs limites
d'autant plus que la pauvreté et l'exclusion sociale se sont accrues
dans nos sociétés. La remise en cause de ces approches
centralistes de développement résulte d'une série de
constat d'échecs et a contribué conséquemment à
l'émergence des mouvements d'idées nouvelles en faveur du
développement initié par le bas. C'est dans ce filon de
pensée que des notions et pratiques
2
nouvelles fondées sur la valorisation des connaissances
et des savoir-faire locaux ont commencé à voir le jour et
à être tenus pour des « idéaux types » par les
organismes de développement nationaux et internationaux. Il s'agit
là de la décentralisation, du développement local, de la
participation communautaire, de la communalisation intégrale du
territoire, etc. Ces thèmes occupent aujourd'hui le discours des
décideurs en matière de développement. C'est dans cette
perspective que la présente étude a été
envisagée pour analyser les mécanismes de participation des
populations des secteurs 24 et 32 de l'arrondissement n°4 de la commune de
Bobo-Dioulasso au processus de développement.
Dans la première partie de notre étude, nous
allons faire une présentation du cadre théorique de
l'étude, dans laquelle nous exposerons la revue de littérature et
la problématique de recherche et préciser les objectifs de
l'étude ainsi que les hypothèses de travail. La deuxième
partie sera constituée de la méthodologie adoptée,
c'est-à-dire les matériels et méthodes utilisés
pour recueillir nos données. La troisième et dernière
partie de notre étude concernera la présentation et la discussion
des résultats de l'enquête de terrain.
3
I. CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE
La théorie est un élément phare dans la
science. Elle est l'ensemble de propositions logiquement articulées
entre elles et visant à rendre compte d'une partie du réel (Alpe
et al., 2007). Elle fournit des explications causales, des
interprétations, des prédictions sur le réel. Ainsi, toute
étude, particulièrement en sciences sociales, nécessite
une construction théorique dans laquelle une synthèse de la
littérature existante est faite pour aboutir à une nouvelle
conclusion qu'est la problématique. Cette partie théorique permet
de s'interroger davantage sur le problème et de dégager des
objectifs à atteindre.
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