CHAPITRE III :
CIRCUIT DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DE L'USINE
DE KWILU-NGONGO
III.0. INTRODUCTION
Au présent chapitre de notre travail, nous allons mener
une étude complète d'un circuit de traitement des eaux
usées afin de faire des propositions de solutions aux failles
constatées dans l'actuel circuit de traitement des eaux usées de
l'usine de Kwilu-Ngongo.
Ø Pourquoi a-t-on choisi de traiter les eaux
usées de l'usine de Kwilu-Ngongo
Tout d'abord, il faut savoir qu'en République
Démocratique du Congo tout comme dans la cité de Kwilu-Ngongo,
nous ne pouvons pas rejeter les eaux usées dans la nature sans qu'elles
n'aient été préalablement traitées. C'est pourquoi
celles-ci doivent passer par un réseau d'assainissement afin de suivre
tout une procédure exacte de traitement dans une station
d'épuration.
La pollution des eaux usées est devenue un
impératif pour notre société moderne. En effet, le
développement des activités humaines s'accompagne
inévitablement d'une production croissante des rejets polluants. Le
traitement des eaux usées répond à des
préoccupations essentiellesde préservation de l'environnement.
Ce qui constitueà l'échelle mondiale le premier enjeu de
santé publique.
La technologie du traitement et du rejet des eaux usées
est bien avancée actuellement dans la plupart des pays
industrialisés. Les processus spécifiques auxquels on recourt
pour traiter ces eaux dépendent de plusieurs facteurs.
II serait certes souhaitable que l'usine de Kwilu-Ngongo
profite de l'expérience acquise en la matière par les pays
industrialisés, mais l'adoption aveugle de pratiques établies,
quel que soit leur apparence d'efficacité, ne convient pas. Chaque
problème de traitement des eaux usées est unique et sa
résolution doit être adaptée aux ressources locales en eau,
en hommes et en matériaux. Malheureusement aucune technologie du
traitement des eaux usées industrielles de l'usine qui soit applicable
dans la cité de Kwilu-Ngongo en voie de développement n'a encore
été mise au point. Le présent travail aura atteint son but
s'il aide à établir des procédés techniques de
traitement des eaux usées qui soient spécialement applicables
dans cette cité de Kwilu-Ngongo au Kongo Central.
III.1. LE CIRCUIT DE PRODUCTION DES EAUX USEES A LA SUCRIERE
D'après les études faites sur terrain, nous
avons remarqué que la compagniesucrière de Kwilu-Ngongo
possède plusieurs circuits de production des eaux usées qui est
la cause de la pollution du milieu naturel de la cité de Kwilu-Ngongo.
Ces eaux sont de nature différente et de contenu diffèrent, entre
autre nous citons :
§ Les eaux usées provenant des installations
sanitaires (Douche et W.C) ;
§ Les eaux usées provenant du garage ;
§ Les eaux usées de refroidissement et de lavage
des équipements ou machines ;
§ les eaux de pluie et de ruissellement, drainant avec
elles des déchets.
III.2. LES CONTENUS DES EAUX USEES DE LA SUCRIERE
III.2.1. Les eaux usées des installations
sanitaires
Pour vivre, le personnel dégage par son corps plusieurs
déchets parmi lesquels on peut citer :
- les vomissures ;
- les urines ;
- les selles ;
- les divers papiers utilisés dans les lavages, les W.C
......
Les produits utilisés dans les installations sanitaires
donnent les eaux usées chargées des odeurs et des matières
fécales qui sont excrétée par l'effet d'une
évacuation naturelle.
III.2.2. Les eaux usées de garage
Les principales opérations au garage sont les suivantes
:
- le chargement, déchargement des produits ;
- les entretiens/Réparations ;
- la peinture de véhicules ;
- le nettoyage des pièces et des outils ;
- la pose et la dépose des engins bruts.
· Les produits utilisés sont :
- les lubrifiants ;
- les huiles minérales ;
- les huiles de frein ;
- les fluides de climatisation ;
- les colles,les peintures ;
- les détergents, les dégraissants ;
- les lave-glaces.
· Le contenu de l'eau :
Les produits utilisés dans le garage donnent les eaux
usées chargées des hydrocarbures, des solvants, des
dégraissants, des graisses, des huiles....
III.2.3. Les eaux usées de refroidissement et
de lavage des machines
· Les principales opérations se
présentent comme suit :
- le nettoyage des fosses ;
- le lavage des sols ;
- le refroidissement des machines ;
- le nettoyage des outils de travails souillés.
· Les produits utilisés sont :
- les liquides de refroidissements ;
- les solvants organiques de nettoyage
halogénés ;
- l'eau, le détergent, le dégraissant.
· Le contenu de l'eau
Les produits utilisés dans le refroidissement et le
lavage des machines génèrentdes eaux usées
souillées d'hydrocarbures et de détergents qui ont tendance
à former une émulsion (eau/graisse). Chargées en MEST,
DBO, DCO, pH, détergents.
III.2.4. Les eaux de pluie et de ruissellement
· Les principales opérations sont :
- l'évacuation des déchets dans
l'environnement ;
- l'évacuation des flottants dans l'environnement.
· produits utilisés :
- les eaux naturelles.
· contenu de l'eau
Les eaux de pluie et de ruissellement sont
chargées des déchets, des flottants qui polluent l'environnement.
III.3.PROPOSITION DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DE LA
SUCRIERE
Les solutions à mettre en oeuvre consistent à
prendre en mesure les caractéristiques des traitements des eaux
usées avant rejet dans le milieu naturel, car les eaux en provenance de
l'usine de la compagnie sucrière contiennent des résidus de
produits biodégradables.Les rejets des eaux usées pourront
être rejetés dans l'environnement après avoir
été traitées par les étapes nécessaire qui
sont les suivantes :
- Le prétraitement des eaux usées ;
- Le traitement primaire des eaux usées ;
- Le traitement secondaire ou biologique des eaux
usées ;
- Le traitement tertiaire des eaux usées ;
- Le traitement des odeurs des eaux usées ;
- Le traitement des boues ;
- La désinfestation.
En passant par ces étapes classiques, les eaux
usées de la compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo trouveront des
solutions appropriées avant rejet dans le milieu naturel.
III.4. LES ETAPES CLASSIQUESDE TRAITEMENT DES EAUX
USEES
Figure (III-1):Schéma classique de
traitement des eaux usées.
III.4.1. LE PRETRAITEMENT DES EAUX USEES
Figure (III-2):étapes de
prétraitement des eaux.
Le prétraitement constitue une partie importante du
procédé de traitement des eaux usées puisqu'il permet aux
principales étapes de traitement situées en aval de fonctionner
correctement. Le prétraitement vise l'élimination des particules
grossières en flottation et en suspension, des sables, des
excédents de graisses et d'huile.
Si l'unité de prétraitement n'est pas
correctement conçue les variations de débit peuvent causer des
problèmes de fonctionnement pour les procédés
situés en aval (côté vers lequel l'eau descend dans un
cours d'eau). Ceci est particulièrement vrai pour les plus petites
stations d'épuration.
a. le but
Le prétraitement consiste à débarrasser
(enlever) des particules grossières solides tels que les branches, les
plastiques, les serviettes hygiéniques, etc... ;
b. le procédé
Le procédé de prétraitement des eaux
usées se déroule en trois phases
· le dégrillage
Il consiste à un tamisage : l'eau usée
passe à travers une grille dont les mailles sont de plus en plus
serrées.
Ces grilles sont généralement constituées
de barreaux métalliques placés dans le canal d'amenée des
eaux. Lorsque le nettoyage est manuel, la grille est inclinée de 30
à 45° sur la verticale, pour le nettoyage mécanique
l'inclinaison est de 30°. L'écartement des barreaux
détermine la quantité de matières à retenir. Ces
grilles sont à nettoyer régulièrement,soit manuel ou soit
mécanique pour éviter leur colmatage.
· le dessablage
Au dégrillage s'adjoint deux étapes
supplémentaires de finissage à savoir le dessablage et le
dégraissage (déshuilage).
Le dessablage débarrasse les eaux usées des
sables et des graviers par sédimentation. L'écoulement de l'eau
à une vitesse réduite dans le bassin appelé dessableur
entraine leur dépôt au fond de l'ouvrage.
Les matières minérales de granulométrie
inferieure à 200m doivent être maintenues en suspension par de
puissances spécifiques de brassage suffisant afin d'éviter leur
dépôt dans les ouvrages. Les sables extraits contiennent encore
une proportion élevée de matières organiques (pouvant
atteindre 50% de matières volatiles sèches) liées
à leur adsorption.
· le dégraissage ou le
déshuilage
Les sables récupérés sont essorés,
puis lavés avant d'être soit envoyés en décharge.
Ces sables, s'ils ne sont pas éliminés, peuvent
se déposer plus loin et provoquer une usure plus rapide des
éléments mécaniques comme les canalisations du
réseau d'assainissement des eaux usées.
C'est généralement le principe de flottation qui
est utilisé pour l'élimination des huiles. Son principe est
basé sur l'injection au fond du bassin de déshuilage, qui permet
de faire remonter rapidement les graisses en surface (les graisses sont
hydrophobes) ou elles sont éliminées ensuite par raclage.
Leur élimination évite l'encrassement des
ouvrages notamment les canalisations. Les graisses non retenues peuvent
engendrer un certain nombre de difficultés sur l'installation de
traitement comme :
Ø le colmatage des conduites ou de certains
supports ;
Ø les anomalies de fonctionnement de certains
organes ;
Ø les risques de moussage biologique.
La graisse contribue pour une part significative à la
demande chimique en oxygène (DCO), l'efficacité de
dégraisseur n'est pas important de l'ordre de 5 à 25% pour des
eaux résiduaires domestiques, la présence de cet ouvrage reste en
général indispensable, excepté s'il est prévu un
décanteur d'une zone de contact munie d'un dispositif de reprise des
flottants.
Il existe deux types de dégraisseurs qui
sont :
Ø le dégraisseur statique ;
Ø le dégraisseur aéré.
Nous allons noter que : le dessablage et le
déshuilage se réalisent le plus souvent dans un même
ouvrage ; les sables chutent au fond de celui-ci tandis que les graisses
remontent en surface. Le déshuilage peut aussi se faire par
coalescence.
III.4.2. LE TRAITEMENT PRIMAIRE
a. le but
Eliminer par décantation une forte proportion de
matières minérales ou organiques en suspension. Ce traitement
primaire ne permet d'obtenir qu'une épuration partielle des eaux
usées, 50 à 60 % des matières en suspension sont
éliminées. Une phase de traitement secondaire doit être
conduite.
b. le procédé
La décantation primaire classique consiste en une
séparation de l'élément solide et liquide sous l'effet de
la pesanteur.
Les matières solides se déposent au fond du
décanteur pour former les boues primaires à
récupérer par raclage. On élimine ainsi 50% de la
matière en suspension et réduit d'environ 30% le Demande
Biologique en Oxygène (DBO) et la Demande Chimique en Oxygène
(DCO).
c. la décantation lamellaire
Permet d'éliminer plus de 70% des matières en
suspension et de diminuer plus de 40% la Demande Biologique en Oxygène
(DBO) et la Demande Chimique en Oxygène (DCO).
d. la décantation
Elle est améliorée lorsqu'elle s'accompagne
d'une floculation préalable par l'adjonction qui provoque
l'agglomération des fines particules. La coagulation-floculation permet
d'éliminer jusqu'à 90% des matières en suspension et 75%
de la Demande Biologique en Oxygène (DBO).
C'est un procédé de traitement physico-chimique
d'épuration de l'eau, utilisé pour le traitement de
potabilisation ou le traitement d'eau usée.
Les particules colloïdales sont
caractérisées par deux points essentiels : d'une part elles
ont un diamètre très faible de 1mm, d'autre part, elles ont la
particularité d'être chargées
électro-négativement, engendrant des forces de répulsion
inter colloïdales. Ces deux points confèrent aux matières
colloïdales une vitesse de sédimentation extrêmement faible
que l'on peut même considérer comme nulle dans le cadre du
traitement de l'eau.
La coagulation-floculation est un procédé
permettant en deux temps, de s'affranchir de cette absence de
sédimentation. Cette technique permet de s'attaquer aux deux
caractéristiques mentionnées rendant impossible une
élimination naturelle des particules colloïdales.
e. la coagulation
Dans un premiers temps, la coagulation, par un ajout de sels
métalliques généralement de fer ou d'aluminium, permet de
supprimer les répulsions inter colloïdales, les cations
métalliques se lient aux matières colloïdales.
f. la floculation
Dans un second temps, la floculation permet de s'attaquer au
problème de faible diamètre des colloïdes. Le
véritable souci est en fait la masse qui ne permet pas une
sédimentation naturelle et exploitable dans le cadre d'un traitement. La
solution exploitée par la floculation est de provoquer grâce
à l'ajout de floculant, une agglomération des particules
colloïdales.
Par la suite, cet agglomérat de matières
colloïdales appelé foc, dispose d'une masse suffisante pour voir se
décanter. Le floculant ajouté va jouer le rôle de colle
entre les colloïdes.
g. la filtration
Pour un circuit de traitement d'eau classique, les divers
traitements sont : le mélange rapide avec un coagulant (la
floculation) et la filtration avec une batterie de filtre. Les matériaux
de filtration rencontrés doivent êtres insolubles, non-friable, et
ne doivent reléguer aucune substance susceptible d'altérer les
qualités de l'eau. Les trois matériaux les plus employées
sont :
Ø le sable : utilisé en filtration, ce
matériau naturel à base de silice provient des rivières,
des gisements naturels, des dunes obtenu à partir des galets marins. sa
densité réelle est environ 2,5 à 2,7 ;
Ø l'anthracite : c'est un matériau à
base de carbone, obtenu par calcination de matières
végétales telle que le bois ou la tourbe. il se présente
sous la forme de grains durs et anguleux. sa densité réelle est
de l'ordre de 1,45 à 1,75 ;
Ø le charbon actif : est également un
matériau a la base de Carbonne, obtenue par calcination et
hydrogénation de bois, huile de tourbe ou de coco.
Notons que pour la filtration classique les plus courantes
sont les sables et l'anthracite. Le sable est employé en mono couche ou
associé à de l'anthracite dans les filtres bicouches.
N.B : La décantation après avoir
rassemblé les différentes petites parties en des plus grosses, il
va maintenant falloir les faire décanter tous dans un corps
immobile ; les particules en suspension plus lourdes que l'eau sont
soumises à leurs poids, elles chutent lentement pour s'accumuler sur le
fond : c'est la décantation.
Une des techniques la plus simple concerne la
décantation statique par exemple avec un décanteur
vertical : l'alimentation se fait par le haut, les particules
sédimentent et peuvent être récupérées au
fond du cône, tandis que l'eau traitée est évacuée
par le haut par débordement. La vitesse de sédimentation est
généralement faible il faut donc faire appel à la
décantation dynamique.
Les décanteurs actuellement utilisés dans
l'usine sont les décanteurs horizontaux à lamelles utile pour
depetites installations mais pour de grosses installations, on
préfèrera des décanteurs verticaux ou l'eau est
alimentée dans la partie centrale. Après cette très
importante décantation, il reste encore à éliminer les
plus petites grâces à une filtration.
III.4.3. LE TRAITEMENT SECONDAIRE OU
BIOLOGIQUE
a. but
D'éliminer les matières polluantes solubles
(carbone, azote et le phosphore). C'est un traitement biologique
élémentaire ; on élimine ainsi les sucres, les
graisses, les protéines..., ceux-ci sont nocifs pour l'environnement
puisque leur dégradation implique la consommation de l'oxygène
dissous dans l'eau a la survie des animaux aquatiques.
b. procédé
Le traitement secondaire est réalisé en trois
étapes successives
· la dégradation
C'est l'élimination des composés organiques
solubles au moyen des bactéries hétérogènes et des
micro-organismes.
· la nitrification
L'azote organique dans les eaux usées se transforme en
azote ammoniacal (NH+4). Le traitement consiste à
oxyder l'ammoniaque en nitrite pas en nitrate par des bactéries
nitrifiantes qui sont en croissance dans le CO2 de l'air.
· la dénitrification
C'est une étape facultative qui consiste à
dénitrater l'eau chargée de nitrates qui peut être
mélangée partiellement à l'eau usée
alimentée à la station. Les nitrates sont réduits en
diazote(N2) qui s'échappe dans l'atmosphère. Notons que les
nitrates sont à l'origine d'évanouissement d'algues dans
certaines eaux.
Les traitements biologiques se classent en plusieurs
catégories. D'une part on a les techniques :
Ø Anaérobie c'est- à- dire se
déroule en absence de l'oxygène ;
Ø aérobie c'est-à-dire nécessitant
un apport d'oxygène. c'est le procédé des boues
activées qui est le plus répandu. d'autre part on a :
v les procédés intensifs :
Les eaux usées sont envoyées dans une
série de bassin au minimum trois. L'oxygène est apporté
par l'atmosphère et les rayons solaires détruisent aussi certains
germes.
On peut procéder à des cultures
bactériennes qui consomment les matières polluantes. Ces sont des
procédés artificiels ayant deux variantes.
Les installations à cultures libres ou la culture
bactérienne sont maintenue en suspension dans le courant des eaux
usées à traiter. Selon le principe des cultures libres ces
matières organiques contenues dans l'eau se transforment en carbone sous
la forme de dioxyde de carbone CO2.
Les résidus ainsi formés contenant ces stocks
des bactéries sont appelés boues. Le recyclage d'une partie des
boues produites par les systèmes d'épuration permet de maintenir
la masse de bactéries contenues dans les bassins d'aération
à un niveau compatible avec les performances d'épuration. Les
traitements par boues activées éliminent 85% à 95% de la
Demande Biologique en Oxygène, selon les installations. C'est le
traitement biologique le plus simple et le plus fréquemment
utilisé.
III.4.4. LE TRAITEMENT TERTIAIRE
a. but
Le traitement primaire et secondaire ne détruit pas
complètement les germes présents dans les rejets domestiques. Des
procédés d'élimination supplémentaire sont donc
employés lorsque les eaux traitées sont rejetées en zone
de baignade, de piscine ou d'élevage de coquillages et des lacs. Le
traitement tertiaire n'est pas toujours réalisé.
Cette étape permet de réduire le nombre de
bactéries, donc de germes pathogènes dans l'eau traitée.
Ce traitement tertiaire inclut plusieurs processus suivants :
Ø les désinfections par le chlore ou l'azote
c'est pour éliminer les germes pathogènes ;
Ø la neutralisation des métaux en solution dans
l'eau faisant varier le PH de l'eau dans certaines plages, on obtient une
décantation de ces polluants ;
Ø le traitement aux ultraviolets : dans les cadres
du traitement d'eaux usées, on rencontre souvent la
coagulation-floculation comme système de traitement tertiaire dans une
station d'épuration urbaine destinée à éliminer la
pollution phosphorée.
b. procédé
L'éventail des techniques de désinfection est
assez large. Plusieurs types de réactifs sont utilisés ; les
plus usuels sont : le chlore, l'ozone, le rayonnement solaire, les
ultraviolets.
Ø un réactif désinfectant
On ajoute aux eaux traitées, avant leur rejet dans le
milieu naturel le chlore. Car c'est le désinfectant le plus courant.
Ø le lagunage naturel
Le traitement tertiaire assure l'exploitation des
microorganismes pathogènes au rayonnement solaire. Ce rayonnement
provoque une destruction de germes d'autant plus efficace que le temps de
séjour des eaux traitées est élevé (50 à 60
jours). Cependant, l'efficacité de ce traitement s'amoindrit si
l'exposition aux rayons solaires se réduit, pendant la saison
sèche ou lors de la mise en suspension des sédiments ; par
contre il faut installer en aval une station biologique classique.
Ø les ultraviolets
Les ultraviolets sont en plus utilisés, depuis quelques
années pour désinfecter les eaux usées urbaines. Un bon
rendement des ultraviolets nécessite un investissement important, mais
l'avantage est de ne pas entrainer l'apparition des sous-produits de
désinfection. Il existe une certaine variété de
système sur le marché.
Le principe traditionnel de désinfection par
rayonnement ultraviolet consiste à soumettre l'eau à traiter
à une source e rayonnement en le faisant transiter à travers un
canal contenant une série de lampes submergées. L'on trouve aussi
un système basé sur des réacteurs mono-lampes qui offrent
des avantages au niveau de la maintenance des coûts d'utilisation.
Ø la déphosphoration
L'élimination du phosphore ou déphosphoration,
peut être réalisée par deux types de traitements :
· par la voie physico-chimique
En ce qui concerne le traitement physico-chimique,
l'adjonction du réactif, comme de sels de fer ou d'aluminium permet
d'obtenir une précipitation des phosphates insolubles et leur
élimination par décantation.
Ces techniques, les plus utilisées actuellement,
éliminent entre 80 à 90% du phosphore, mais engendrent une
importante production des boues.
· par la voie biologique
Il consiste à provoquer l'accumulation du phosphore
dans les cultures bactériennes des boues. Les mécanismes de la
phosphatation biologique sont relativement complexe et leur rendement variable
en fonction notamment de la pollution carbonée des nitrates
présent dans les eaux usées.
Le rendement moyen est environ 60% dans les grosses
installations physico- chimiques, pour atteindre les niveaux de rejets
requis.
III.4.5. LE TRAITEMENT DES ODEURS
Les premières phases du traitement le
dégrillage, déshuilage et la phase anaérobie du traitement
biologique sont généralement confinées dans des
bâtiments plus ou moins étanches afin que les mauvaises odeurs ne
se répandent pas dans l'environnement de la station de traitement des
eaux usées.
Ce qui provoquerait des nuisances olfactives inacceptables
pour les riverains. Cet air nauséabond est collecté et
traité. Il passe par trois tours de lavage : une à l'acide
sulfurique, une à la javel et à la soude.
III.4.6. LE TRAITEMENT DES BOUES
Les boues de traitement des eaux usées sont les
principaux déchets produits par une station d'épuration. Ces
sédiments résiduaires sont surtout constitués des
bactéries mortes et des matières organiques
minéralisées. On distingue différents types de boues selon
les traitements appliqués pour les eaux usées.
Ø les boues primaires : ce sont les
dépôts récupérés par une simple
décantation de matières minérales (sable, terre, ...)
mais aussi des matières organiques ;
Ø les boues physico-chimiques : ressemble aux
boues primaires sauf que durant le traitement de l'eau usée, il a
été rajouté un réactif (sels de fer, d'aluminium et
les autres agents floculant) ;
Ø les boues biologiques appelées boues
secondaires sont très organiques car elles sont principalement
constituées de corps bactériens et de leurs secrétions.
On distingue aussi :
§ Les boues mixtes constituées d'un mélange
de boues primaires et biologiques, elles proviennent de la plupart des stations
de traitement complet ;
§ Les boues d'aération obtenues sans
décantation primaire avec des matières. Les boues sont
concentrées, mais organiques et donc moins susceptibles de produire des
nuisances.
a. les caractéristiques d'une boue
Une boue est aussi représentée par des
données numériques qui permettent de
caractériser :
· la siccité
Les boues sont constituées d'eau et de matières
sèches. La siccité est le pourcentage massique de matière
sèche ; ainsi une boue avec une siccité de 10%
présente une humidité de 90%
ü le taux de matières volatiles ou matières
volatiles sèches (MVS). les matières sèches sont
constituées des matières minérales, des matières
volatiles sèches.
La concentration en matières volatiles sèches
est un taux par rapport aux matières sèches totales. Le suivi de
ce taux permet de connaitre la stabilité d'une boue.
· la consistance
C'est une donnée obligatoire à connaitre pour toute
manipulation des boues. La consistance est un état physique
dépendant de la siccité.
ü Boues liquides : siccité de 0 à
10% ;
ü boues pâteuses : siccité de 10 à
25% ;
ü Boues solides : siccité de 25 à 85%.
Selon les traitements des boues ; elles ont des
caractéristiques différentes. Les boues subsistent à
plusieurs traitements tels que le conditionnement qui va permettre de les
rendre stable.
b. but
Le but du traitement des boues est de stabiliser ces boues,
les rendre inertes par le moyen qui peut être physico- chimique avec la
chaux par exemple, ou biologique en laissant séjourner les boues dans
des digesteurs, gros stocker chauffé et brassé en
anaérobie.
Le traitement comprend ensuite des ouvrages de
décantation ; on parle alors d'épaississement qui va
réduire le volume des boues par tassement naturel ou mécanique,
séchage et drainage.
Lorsque les boues des eaux usées sont exemptes de
produits toxiques, on peut les recycler en agriculture moyennant un
conditionnement propre à faciliter leur manutention et leur entreposage
sur site (traitement à la chaux). Lorsqu'elles sont polluées, il
est nécessaire de les mettre en décharge.
Si la mise en décharge de boues est interdite, la seule
filière autorisée est l'élimination thermique (usine
d'incinération des ordures ménagères, cimenteries).
c. lesdébouchés des boues
Les boues sont le plus souvent mises en décharge ou
valorisées en agriculture par épandage ou compostage. Elles
peuvent aussi avant l'épandage être digérées par des
bactéries anaérobies pour produire du biogaz qui lui-même
valorisé en électricité, chaleur etc.... elles peuvent
aussi être incinérées, seules ou avec des ordures
ménagères.
III.4.7. LES PRODUITS DE TRAITEMENT DES EAUX
(DESINFECTION)
La désinfection des eaux est la dernière
étape de traitement des eaux, elle élimine tous les
micro-organismes qui pourraient être dangereux pour notre santé.
Avant la consommation ou avant rejet des eaux usées dans le milieu
naturel les produits suivant doivent être appliquée pour
désinfecter l'eau des éléments résistants dans les
étapes de traitement précédent :
v Ozonation : L'eau est
désinfectée grâce à l'ozone, qui a une action
bactéricide et antivirus. Ce gaz, mélangé à l'eau,
agit aussi sur les matières organiques en les cassant en morceaux. Il
améliore également la couleur et la saveur de l'eau ;
v Chloration : Du chlore est
ajouté à la sortie de l'usine de production et sur
différents points du réseau de distribution afin d'éviter
le développement de bactéries et de maintenir la qualité
de l'eau tout au long de son parcours dans les canalisations et dans le milieu
naturel.
Figure (III-3):schéma
représentatif des produits de traitement des eaux.
III.5. LES RESULTATS OBTENUS
Apres usage de l'eau tirée de la rivière
Kwilu vers l'usine. Ces eaux seront déversées dans les caniveaux
et ensuite acheminées aux bassins de décantation et
rejetées dans le milieu naturel après avoir suivis les
traitements nécessaire, c'est à dire on injecte dans la
rivière Kwilu le rejet qui ne sont pas de nature à polluer l'eau.
D'où l'eau rejetée dans la rivière Kwilu répond
à des normes sur l'impact de la santé humaine. Ce
procédé constitue donc une solution viable pour augmenter les
ressources en eau de bonne qualité.
Apres extraction ou séparation des composants dans les
eaux usées les matières entrantes sont décomposées
en composants comme l'ammoniac, le dioxyde de carbone ou les minéraux
propres. On procède ensuite à une synthèse microbienne
très intensive et efficace dans laquelle l'azote présent est
collecté en tant que protéine d'origine microbienne (à des
rendements de l'ordre de 100 %) qui peut ensuite être utilisée
à des fins de production alimentaire ou d'aliments pour les animaux.
Après le traitement approprié de l'eau
usée nous allons réutiliser de l'eau usée et de
récupérer des ressources. La réutilisation de l'eau est
intéressante et viable sur le plan économique dès lors
qu'il existe une possibilité d'amortir les coûts en traitant les
eaux usées de façon à atteindre un niveau de
qualité acceptable pour l'usager. L'eau de récupération
(après un traitement « adapté à l'usage prévu
») offre des perspectives en faveur d'un approvisionnement en eau fiable
et durable des villes, alors qu'un nombre croissant d'entre elles sont
contraintes de chercher de nouvelles sources d'approvisionnement, ou des
sources plus éloignées, afin de satisfaire une demande
grandissante.
Après utilisation nous avons la possibilité de
récupérer l'énergie dans les eaux usées. Si leur
collecte et leur traitement impliquent une importante consommation
d'énergie, les eaux usées elles-mêmes sont une source
d'énergie dont l'immense potentiel est sous-exploité. Il est
possible de récupérer l'énergie chimique, thermique et
hydraulique des eaux usées sous la forme de biogaz, de
chauffage/climatisation et de production d'électricité par le
biais de processus internes et externes. Des technologies existent pour la
récupération d'énergie sur place au moyen de
procédés de traitement des boues/bio solides
intégrés aux stations de traitement des eaux usées. La
récupération d'énergie hors site consiste en
l'incinération des boues dans des stations centralisées par le
biais de procédés de traitement thermiques. On compte notamment
parmi les technologies les plus récentes les piles à combustible
microbiennes, qui permettent de produire de la bioélectricité
à partir des boues et à l'aide des bactéries, de la
granulation aérobie des boues, de l'oxydation anaérobie de
l'ammonium et de la manipulation de la biomasse. Il existe aussi des
possibilités en matière d'énergie combinée et de
récupération des nutriments.
La récupération d'énergie offre un
potentiel commercial considérable en termes de réduction de la
consommation d'énergie, des coûts d'exploitation.
III.6. ETUDE TECHNOLOGIQUE
a.la détermination du débit de la
rivière Kwilu
v la section droite de la rivière Kwilu est :
Ø saison de pluie
12,47 m de largeur
12,47 × 9,2 = 114,72 m2
9,2 m de profondeur
Ø saison sèche
11,06 m de largeur
11,06 × 7,1 = 78,52 m2
7,1 m de profondeur
Pendant la saison de pluie le débit de la
rivière Kwilu c'est différencie de la saison sèche par une
profondeur de 2,1m et par la largeur de 1,41m. C'est la veut dire que dans
chaque saison il y'a augmentation ou soit diminution de la largeur et de la
profondeur.
v la vitesse du cours d'eau :
À l'intervalle de deux butées de longueur de 5m,
faisons flotter une bouteille plastique = temps = 1 minutes 30 secondes
V= , e= espace en m, t= temps en s v= 0,0556 m/s
Le débit = section × vitesse
Ø saison de pluie
114,72 0,0556=6,378m3/s
Ø saison sèche
78,52 0,0556 = 4,365m3/s
b. calcul du volume d'eau Veen une
journée (24 heures)
Ve= débit × temps
Ø saison de pluie
Ve =6,378 m3 / s × 24
h/Jour × 3600S/Heures= 551059,2m3/jour
Ø saison sèche
Ve=4,365m3 / s × 24 h/Jour
× 3600S/Heures= 377136m3/jour
III.7. LES MATERIELSUTILISES
Le tableau qui suit représente d'une manière
détaillée le matériel que nous proposons dans notre
circuit de traitement des eaux usées de l'usine de
Kwilu-Ngongo :
TRAITEMENT
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MATERIEL
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Prétraitement
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Un système de dégrillage + un bassin de
dessablage muni d'un racleur de fond et de surface.
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Traitement primaire
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Un décanteur
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Traitement secondaire
|
Un bassin d'aération, un dispositif de recirculation des
boues, un dispositif d'extraction et d'évacuation des boues en
excès, un dispositif de brassage et d'appart d'oxygène dans le
bassin d'aération.
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Traitement tertiaire
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Un bassin
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Traitement des odeurs
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Lavage acide sulfurique, lavage javel et lavage soude.
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Traitement des boues
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Un décanteur + racleur.
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Les produits de traitement
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L'ozonation et le chlore de plus ou moins 25L/Jour
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NB : les couts des matériels cités ci-dessus
varient d'une année à une autre selon le fournisseur choisie,
mais il est évident que la tarification est un peu plus
élevée car il s'agit de la technique de traitement des eaux.
III.8. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA THEORIE DU
CIRCUIT DE TRAITEMENT DES EAUX USEES APPLIQUEE A LA COMPAGNIE
SUCRIERE
a. SCHEMA FONCTIONNEL
Le traitement primaire
Le traitement secondaire
Le traitement tertiaire
Leprétraitement des eaux
eusine
Consiste à réduire le nombre de bactéries,
de germes pathogènes présent dans l'eau.
Suivi de procédé suivant :
-le traitement des odeurs
-le traitement des boues
-
Consiste à éliminer les matières
polluantes solubles au moyen de :
-la dégradation
- la nitrification
- dénitrification
Consiste à éliminer une forte proportion de
matières minérales ou organiques en suspension au moyen
de :
- la décantation
- la filtration
- la floculation
- la coagulation
Les eaux usées sont acheminées jusqu'à la
station d'épuration par des réseaux d'assainissement.
Consiste à débarrasser des particules solides par
les procédés :
- le dégrillage
- le dessablage
-le dégraissage ou le déshuilage
b. EXPLICATION DU FONCTIONNEMENT
Généralement un circuit de traitement des eaux
usées comporte plusieurs procédés qui permettent de
réduire efficacement les matières polluantes avant rejet dans le
milieu naturel.
Le traitement se réalise par élimination des
éléments les plus grossiers (objets encombrants) jusqu'aux
éléments microscopiques (matières dissoutes). Les
techniques mises en oeuvre sont variables et retenues en fonction d'une
série de paramètres tels que :
- la nature des eaux usées ;
- la qualité du traitement souhaitée ;
- la nature du milieu ;
- le cout du traitement.
Bien que les techniques mises en oeuvre pour réaliser
le traitement des eaux usées puissent varier d'une installation à
l'autre, les différentes étapes souvent rencontrées dans
un circuit de traitement des eaux sont assez semblables et importantes.
Le fonctionnement du circuit de traitement des eaux
usées se réalise de la manière suivante :
Les eaux qui vient de l'usine ont plusieurs cause de nature
différente, après utilisation sont acheminées par un
réseau d'assainissement jusqu'à la station d'épuration ou
encore le circuit de traitement des eaux usées, elle sera
éliminées des particules grossières en flottation et en
suspension pour qu'elles arrivent dans un dégrillage dont les mailles
sont de plus en plus serrées qui est constituées de barreaux
métalliques placés dans le réseau d'assainissement, par
cette grille les eaux seront éliminées de certaines particules
au passage.
Les eaux qui sont débarrassées des particules
grossières en suspension dans les grilles précédentes
(dégrillage) seront versées dans un écoulement des eaux
à une vitesse réduite dans un bassin appelé dessableur. Le
dessablage débarrasse les eaux usées des sables et des graviers
par sédimentation malgré que les sables extraits contiennent
encore une proportion élevée des matières organiques
pouvant atteindre 50% de matières volatiles sèches liées
à leur adsorption.
Après le premier bassin les eaux usées passent
par le dégraissage ou le déshuilage, cette étape va
débarrasser des sables récupérés par le dessableur
de l'huile et de graisse. Le dessablage et le dégraissage se
réalisent le plus souvent dans un même ouvrage, les sables chutent
au fond de celui-ci tandis que les graisses remontent en sur surface et tout ce
procédé est appelé en gros le prétraitement
classique des eaux dans le premier bassin.
Dans la seconde étape l'eau est éliminée
au moyen de la décantation une forte proportion de matières
minérales ou organiques. Et cette décantation primaire classique
consiste en une séparation de l'élément solide et liquide
sous l'effet de la pesanteur.
L'eau sortant de la deuxième étape est
éliminé de matières polluantes solubles puisque leur
dégradation implique la consommation de l'oxygène dissous dans
l'eau à la survie des animaux aquatiques entre autre les poissons et
autres animaux, ce dernier va débarrasser l'eau de tout ce qui est
éléments chimiques, éléments organiques, germes
pathogènes et les mauvaises odeurs venant du sable et des boues. Apres
tous ces passages aux diverses étapes nous aurons l'eau traitée
qui sera déversée dans la rivière Kwilu en aval sans
inconvénient pour les habitants de la cité de Kwilu-Ngongo et
sans non plus la pollution de l'environnement et des animaux aquatiques qu'on
trouve actuellement.
Nous avons étudié le fonctionnement du circuit
de traitement des eaux usées pour un avant-projet de la mise en place
pour l'usine de Kwilu-Ngongo au Kongo Central un circuit de traitement des eaux
usées par différente étapes.
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