0.1. INTRODUCTION GENERALE
0.2. Choix et intérêt du
sujet
Le domaine hydraulique nous intéresse au premier chef
compte tenu de son utilité dans divers usines et industries. Nous voyons
ici les implications directes ou indirectes dans le vaste chantier de la
construction du pays. De même, étant donné que le circuit
de traitement des eaux usées avant rejet dans le milieu naturel
s'avère être indispensable pour l'humanité de nos jours.
Voilà ce qui explique notre motivation. Ainsi nous nous
sommes résolus dans le cadre de ce travail de fin de cycle,
d'approfondir notre connaissance acquise tout au long de notre formation
à l'Institut Supérieur Pédagogique et Technique de
Kinshasa ISPT-KIN en sigle un peu plus dans ce domaine que nous aimons bien et
de pouvoir maximiser notre chance de trouver du travail dans ce domaine.
0.3. Problématique
Comme on le sait pertinemment bien,
sans l'eau, pas de vie. Elle est repartie sur une très grande
étendue de la planète terre. Etant considéré comme
un trésor pour l'homme dans ses diverses activités voire
même la vie des végétaux et des animaux, elle est sans
aucun doute un constituant nécessaire.
A ce titre, et compte tenu de son importance, reconnaissons
que toutes les entreprises de façon générale ont besoin de
l'eau pour leur bon fonctionnement, tout comme l'usine de Kwilu-Ngongo. A titre
d'exemple on peut citer les industries agroalimentaires, les usines
hydrauliques, les laveries minérales, etc.
L'eau qui coule est ordinairement saine, la pollution de l'eau
est presque toujours due aux activités humaines, même si cette
pollution est parfois accidentelle. La principale conséquence de la
pollution de l'eau est une diminution de la quantité et de la
qualité de l'eau potable que l'homme utilise. Et cette pollution de
l'eau peut avoir de graves conséquences sur la santé de l'homme.
Les maladies liées à la contamination de l'eau
représentent une charge considérable pour l'humanité.
Face à l'accroissement de la pollution des eaux
usées rejetées dans le milieu naturel, responsables des maladies
qui provoquent la réduction de l'espérance de vie de l'homme sur
la terre, les difficultés de traitement de ces eaux augmentent aussi car
les produits artificiels générés par les scientifiques ne
sont pas toujours biodégradables. Aujourd'hui, on ne peut nullement s'en
passer. Cependant une question mérite
d'être posée :
Toutes les eaux usées qui influent le milieu naturel et
qui constituent beaucoup des sources de maladies faut-il les laisser dans notre
environnement ? Que devons-nous faire ? Et comme dans la plupart des
pays il n'y a pas de services de suivi ou de surveillance
épidémique efficace pour la protection de la santé des
populations, comment peut-on agir à ce stade ?
0.4. Hypothèse du
travail
Depuis un certain temps, la compagnie sucrière de
Kwilu-Ngongo occupe une place importante dans la réalisation
budgétaire de notre pays grâce à sa production, nous osons
croire que cela a un effet positif sur la vie sociale et économique des
habitants du Congo.
Dans la cité de Kwilu-Ngongo où nous avons
mené notre étude, le besoin de l'eau qui coule n'a cessé
d'augmenter du jour au jour pour les habitants. Certes, l'usine de Kwilu-Ngongo
devrait penser réhabiliter leur circuit de traitement de ces eaux
usées avant rejet dans le milieu naturel pour éviter la
pollution, les maladies qui peuvent ruiner la vie des habitants. C'est par
là que nous avons proposé la réhabilitation du circuit de
traitement des eaux usées de l'usine de Kwilu-Ngongo au Kongo
Central.
0.5. But et objectif du
travail
Le but poursuivi dans ce travail est d'équiper notre
bibliothèque de l'institut supérieur pédagogique et
technique (ISPT) en sigle sur le plan théorique et descriptif d'un
document de référence sur le traitement des eaux usées
provenant des circuits industriels.
L'objectif général de ce travail est d'attirer
l'attention des étudiants qui seront appelés à oeuvre dans
ce domaine sur le traitement des eaux usées.
Nous allons donc dans ce travail proposer à l'usine de
Kwilu-Ngongo au Kongocentral de réhabiliter son circuit de traitement
des eaux usées avant rejet dans le milieu naturel enfin de
résoudre les problèmes dus à la pollution de l'eau qui
coule naturellement car ce sont ces eaux que les habitants utilisent dans leurs
maisons pour les travaux ménagers, le nettoyage corporel, ainsi la
pollution de l'eau dans cette région sera réduite.
0.6. Méthodologie du travail
Pour arriver à bien
élaborer ce travail, nous avons utilisé plusieurs méthodes
et techniques de recherche qui nous permettront de définir quelques
concepts de base ayant trait à notre sujet, il s'agit de:
v Méthode historique
Elle nous a permis de retracer l'historique et
l'évolution du circuit actuel de traitement des eaux usées de
l'usine de Kwilu-Ngongo
v Méthode documentaire
Elle nous a permis de consulter les ouvrages, les travaux de
fin d'études et les notes de cours en rapport avec le sujet. Nous avons
aussi consulté l'internet et nous avons fait une descente dans le
village concerné afin de procéder à des interviews
(enquêtes sur terrain)
v Interview
Cette méthode nous a permis de recueillir les
informations relatives à notre sujet auprès des responsables en
charge de ce département.
0.7. Délimitation du travail
Pour être plus bref et compte
tenu du volume de la matière, nous n'allons nullement concevoir ou
installer un système de traitement d'eaux usées pour la compagnie
sucrière de Kwilu-Ngongo, mais nous nous limitons ici à la
description de traitement des eaux usées de l'usine de Kwilu-Ngongo et
nous voulons simplement faire ressortir les paramètres utiles, les
mécanismes saillants pour réduire les quantités des eaux
usées dans lacité de Kwilu-Ngongo au Kongo Central.
0.8. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la
conclusion générale, notre travail se subdivise en trois
chapitres à savoir :
ü Le premier chapitre expose la théorie
générale des eaux usées ;
ü Le second chapitre présent la
généralité sur la compagnie sucrière de
Kwilu-Ngongo;
ü Le dernier chapitre traite la réhabilitation du
circuit de traitement des eaux usées de l'usine de Kwilu-Ngongo.
CHAPITRE I : THEORIE
GENERALE DES EAUX USEES
I.0. PREAMBULE
L'eau usée est le synonyme de l'eau résiduaire.
L'utilisation des eaux engendre un nouveau produit appelé effluent ou
eau usée. Les problèmes liés aux eaux usées sont
aussi anciens que ces eaux elles même et ils s'aggravent suivant la
croissance démographique, l'amélioration de la qualité de
vie des populations et le développement des activités
industrielles.
Conserver nos habitudes actuelles revient à favoriser
l'aggravation des négligences qui sont déjà
considérables. D'après les estimations, bien plus de 80 % des
eaux usées à travers le monde (plus de 95 % dans certains pays en
développement) sont rejetées dans l'environnement sans
traitement. Les conséquences sont alarmantes. La pollution de l'eau
s'aggrave dans la plupart des fleuves d'Afrique, d'Asie et d'Amérique
Latine. En 2012, plus de 800 000 décès à travers le monde
étaient causés par une eau potable contaminée, des
installations de lavage de mains inadéquates et des services
d'assainissement inappropriés. Dans les mers et les océans, les
zones mortes désoxygénées causées par la
décharge des eaux usées non traitées augmentent à
un rythme soutenu, affectant environ 245 000 km²
d'écosystèmes marins, ce qui a un impact sur la pêche, les
moyens de subsistance et les chaînes alimentaires.
Les eaux usées sont utilisées pour des usages
domestiques, industriels ou même agricole, constituant donc un effluent
pollué qui sont rejetées dans un émissaire d'égout.
Ils regroupent les eaux usées domestiques (les eaux de vannes et les
eaux Ménagères), les eaux de ruissellement et les effluents
industriels (eaux usées des usines).
A l'échelle mondiale, le traitement des eaux
usées constitue le premier enjeu de santé publique ; plus de
900 enfants de moins de 5 ans tombent malades et meurent chaque année
liée à l'absence de traitement des eaux et au manque
d'hygiène induit.Les eaux usées ont été longtemps
considérées comme un fardeau en matière d'assainissement,
lorsqu'elles ne sont pas tout simplement ignorées. Avec la
raréfaction de l'eau dans plusieurs régions, cette situation
connaît une évolution, et on reconnaît de plus en plus
l'importance de la collecte, du traitement et de la réutilisation des
eaux usées.
Dans une maison, les eaux usées proviennent
principalement de la cuisine et de la salle de bain, elles sont appelées
eaux grises ou eaux de vannes qui proviennent des toilettes. Les principaux
constituants néfastes des eaux usées sont les nitrates
(NO3-1) et les phosphates (P04-3),
mais les eaux usées contiennent ainsi des métaux lourds des PCB
(polychlory de biphenil), des hydrocarbures et parfois des médicaments.
Il est donc essentiel d'accroître l'acceptation sociale
de l'utilisation des eaux usées afin de favoriser le progrès dans
ce sens. C'est en cela que l'éducation et la formation, ainsi que les
nouvelles formes de sensibilisation, sont importantes pour changer la
perception des risques liés à la santé et aborder les
préoccupations socioculturelles, afin de favoriser l'acceptation du
public. C'est également profitable. En tant que composante essentielle
d'une économie circulaire, l'utilisation des eaux usées et la
récupération des sous-produits peuvent générer de
nouvelles opportunités d'affaires et permettre de
récupérer de l'énergie, des nutriments, des métaux
et d'autres sous-produits.
I.1. LES DEFINITIONS DES EAUX USEES
Nous avons pu nous apercevoir qu'il existe un éventail
de définitions des eaux usées, qui peuvent ne pas avoir le
même sens pour tout le monde. Les ingénieurs, les urbanistes, les
gestionnaires de l'environnement et les chercheurs, sans oublier des nombreux
organismes des Nations Unies, ont abordé différents aspects des
eaux usées dans de nombreux rapports, chacun avec une perspective et un
vocabulaire propres. Nous nous sommes efforcés de nous appuyer sur
plusieurs de ces documents, comme en témoigne la longue liste des
références, afin de présenter un compte rendu
équilibré, factuel et neutre de la masse de connaissances
actuelles, couvrant les évolutions les plus récentes dans le
domaine de la gestion des eaux usées, et les divers avantages et
opportunités qu'elle offre dans un contexte d'économie
circulaire.
En parlant de l'eau usée il semble important d'avoir
une idée sur sa définition, son origine et ses
caractéristiques, ainsi que les différentes méthodes de la
pollution de l'eau.
Par définition :
Ø Les eaux usées sont des eaux
altérées par les activités humaines à la suite d'un
usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre.
Ø Les eaux usées, sont des eaux chargées
de polluants, solubles ou non, provenant essentiellement de l'activité
humaine. Une eau usée est généralement un mélange
de matières polluantes répondant à ces catégories,
dispersées ou dissoutes dans l'eau qui a servi aux besoins domestiques
ou industriels. Donc sous la terminologie d'eau résiduaire, on groupe
des eaux d'origines très diverses qui ont perdu leurs puretés ;
c'est-à-dire leurs propriétés naturelles par l'effet des
polluants après avoir été utilisées dans des
activités humaines (domestiques, industrielles ou agricoles).
Ce sont des eaux qui sont de nature à polluer les
milieux dans lesquels elles seront déversées.
La question des eaux usées n'est pas une simple
question de gestion des ressources en eau. Elle affecte l'environnement et tous
les êtres vivants, et peut avoir des impacts directs sur les
économies, aussi bien matures qu'émergentes. Par ailleurs, les
flux d'eaux usées contiennent un certain nombre de matières
utiles, telles que des nutriments, des métaux et des matières
organiques qui, tout comme l'eau elle-même, peuvent être extraites
et utilisées à d'autres fins productives. À ce titre, les
eaux usées constituent une précieuse ressource qui, si elle est
gérée de façon durable, peut devenir un pilier essentiel
de l'économie circulaire. Les retombées de l'amélioration
de la façon dont nous gérons les eaux sont énormes, avec
des avantages partagés pour les sociétés et
l'environnement.
I.2. LA CLASSIFICATION DES EAUX USEES
D'après les origines des eaux usées on peut les
classer comme suit:
- Les eaux usées domestiques (EUD);
- Les eaux usées urbaines (EUU) ;
- Les eaux usées industrielles (EUI).
I.2.1. Les eaux
usées domestiques
Les eaux usées domestiques (EUD) comprennent les eaux
ménagères (eaux de toilette, de lessive, de cuisine) et les eaux
de vannes (urines et matières fécales).
Figure (I-1):Image représentative d'un
circuit des eaux usées domestiques.
Les eaux usées domestiques contiennent des
matières minérales et des matières Organiques. Les
matières minérales (chlorures, phosphates, sulfates, etc.) et les
matières Organiques constituées de composés ternaires,
tels que les sucres et les graisses (formés de Carbone, oxygène
et hydrogène, mais aussi d'azote et dans certains cas, d'autres corps
tels que soufre, phosphore, fer, etc.).
Ces eaux sont généralement constituées de
matières organiques dégradables et de matières
minérales. Ces substances sont sous forme dissoute ou en suspension.
Elles se composent essentiellement des eaux de vanne d'évacuation de
toilette et des eaux ménagères d'évacuation des cuisines,
salles de bains.
Elles proviennent essentiellement :
· Des eaux de cuisine qui contiennent des matières
minérales en suspension provenant du lavage des légumes, des
substances alimentaires à base de matières organiques (glucides,
lipides, protides) et des produits détergents utilisés pour le
lavage de la vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;
· Des eaux de buanderie contenant principalement des
détergents;
· Des eaux de salle de bain chargées en produits
utilisés pour l'hygiène corporelle, généralement
des matières grasses hydrocarbonées;
· Des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires
(w.c), très chargées en matières organiques
hydrocarbonées, en composés azotés, phosphatés et
microorganismes.
La pollution journalière produite par une personne
utilisant de 150 à 200 litres d'eau est évaluée à
:
ü de 70 à 90 grammes de matières en
suspension ;
ü de 60 à 70 grammes de matières
organiques ;
ü de 15 à 17 grammes de matières
azotées ;
ü 4 grammes de phosphore ;
ü plusieurs milliards de germes pour 100 ml.
I.2.2. Les eaux usées urbaines
Les eaux usées urbaines (EUU) comprennent les eaux de
ruissellement (eaux pluviales, eaux d'arrosage des voies publiques, eaux de
lavage des caniveaux, des marchés et des cours).
Figure (I-2):Image représentative d'un
circuit des eaux usées urbaines.
Les eaux qui ruissellent sur les toitures, les cours, les
jardins, les espaces verts, les Voies publiques et les marchés
entraînent toutes sortes de déchets minéraux et organiques
tels que : de la terre, des limons, des boues, des sables, des déchets
végétaux (herbes, pailles, feuilles, graines, etc.). Et toutes
sortes de micropolluants (hydrocarbures, pesticides venant des jardins,
détergents utilisés pour le lavage des cours, des voies
publiques, des automobiles, débris microscopiques de caoutchouc venant
de l'usure des pneumatiques des véhicules, plomb venant du plomb
tétra éthyle contenu dans l'essence, retombées diverses de
l'atmosphère, provenant notamment des cheminées domestiques et
des cheminées d'usines.).
Donc ces eaux sont l'issue :
· Des apports directs dus aux traitements des milieux
aquatiques et semi aquatiques tels que le désherbage des plans d'eau,
des zones inondables (faucardage chimique) et des fossés, ainsi que la
démoustication des plans d'eau et des zones inondables (étangs et
marais) ;
· Des apports indirects dus en particulier à
l'entraînement par ruissellement, aux eaux de rinçage des
appareils de traitement, aux résidus présents dans des emballages
non correctement rincés ou détruits, aux eaux résiduaires
des usines de fabrication et de conditionnement.
La composition et les caractéristiques des eaux
usées urbaines (EUU) sont peu variables par rapport aux eaux
usées industrielles (EUI).
I.2.3. Les eaux usées industrielles
Tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau
autre que domestique sont qualifiés de rejets industriels. Cette
définition concerne les rejets des usines, mais aussi les rejets
d'activités artisanales ou commerciales : blanchisserie, restaurant,
laboratoire d'analyses médicales, etc.
Image (I-3):Image représentative d'un
circuit des eaux usées industrielles.
La variété des eaux usées industrielles
(EUI) est très grande. Certaines de ces eaux sont toxiques pour la flore
et la faune aquatiques, ou pour l'homme. Il faut bien distinguer les eaux
résiduaires et les liquides résiduaires de certaines
industries.
Les eaux industrielles sont celles qui ont été
utilisées dans des circuits de réfrigération, qui ont
servi à nettoyer ou laver des appareils, des machines, des
installations, des matières premières ou des produits d'une
usine, ou qui ont servi à retenir des poussières de fumées
; Elles peuvent contenir des substances chimiques utilisées au cours des
fabrications. Les liquides industriels sont des liquides résultant des
fabrications ; C'est le cas des solutions de produits chimiques, des solutions
de sous-produits, c'est le cas des liquides acides provenant de la vidange des
cuves de décapage des métaux.
Les rejets industriels peuvent donc suivre trois voies
d'assainissement :
-Ils sont directement rejetés dans le réseau
domestique ;
-Ils sont prétraités puis rejetés dans le
réseau domestique ;
-Ils sont entièrement traités sur place et
rejetés dans le milieu naturel.
Les caractéristiques des eaux usées
industrielles subissent des grandes variations, elles dépendent d'une
multitude de paramètres-type de l'industrie, la production, le
nettoyage, les différentes étapes du procédé industriel, l'état de l'appareil,... Par
ailleurs, il existe des caractéristiques communes entre les effluents de
la même industrie.
En termes de volume et type de polluants, les effluents
industriels présentent le plus souvent une charge importante et un
risque de dysfonctionnement structurel et fonctionnel des réseaux
d'assainissement et des dispositifs de traitement des eaux usées. Ces
risques sont d'autant plus grands que les industries sont localisées en
amont du réseau d'assainissement. Les déchets et les effluents
industriels définissent largement la qualité et le taux de
pollution de ces eaux usées. On peut néanmoins, faire un
classement des principaux rejets industriels suivant la nature des
inconvénients qu'ils déversent et les principaux polluants
transitant dans les eaux usées d'origine industrielle sont :
· Pollution due aux matières en suspension
minérales (lavage de charbon, carrière, tamisage du sable et
gravier, industries productrices d'engrais phosphatés....) ;
· Pollution due aux matières en solution
minérales (usine de décapage, galvanisation...) ;
· Pollution due aux matières organiques et
graisses (industries agroalimentaires, équarrissages, pâte
à papier...) ;
· Pollution due aux rejets hydrocarbonés et
chimiques divers (raffineries de pétrole, porcherie, produits
pharmaceutiques.....) ;
· Pollution due aux rejets toxiques (déchets
radioactifs non traités, effluents radioactifs des industries
nucléaires....).
· Pollution organique (les métaux toxiques, les
toxines organiques, les matières colorées, les huiles et
graisses, les sels).
Les eaux résiduaires d'origine industrielle ont
généralement une composition plus spécifique et
directement liée au type d'industrie considérée.
Indépendamment de la charge de la pollution organique ou
minérale, de leur caractère putrescible ou non, elles peuvent
présenter des caractéristiques de toxicité propres
liées aux produits chimiques transportés.
A cet effet, il s'agit de veiller à ce que les
caractéristiques physico-chimiquesdes eaux usées industrielles
rejetées dans les cours d'eau ou dans le milieu naturel restent soient
telles que leur impact sur le milieu aquatique soit minimisé. A cette
fin, des normes générales et sectorielles de rejet sont mises en
place. En outre, un mécanisme de taxation de ces rejets basé sur
leur charge polluante incite les entreprises à traiter leurs effluents
de sorte que leur teneur en polluants soit inférieure aux normes.
I.3. LA COMPOSITION DES EAUX USEES
La composition des eaux usées, est extrêmement
variable en fonction de leur origine. Elles peuvent contenir des nombreuses
substances, sous forme solide ou dissoute, ainsi que des nombreux
microorganismes. En fonction de leurs caractéristiques physiques,
chimiques, biologiques et du danger sanitaire qu'elles représentent, ces
substances peuvent être classées en quatre groupes : les
matières en suspension, les micro-organismes, les éléments
traces minéraux ou organiques, et les substances nutritives.
Tableau (I-1) : Composition des eaux
usées
Constituants
|
Concentration (mg/l)
|
Fort
|
Moyen
|
Faible
|
Solides totaux
|
1200
|
700
|
350
|
Solides dissous
|
850
|
500
|
250
|
Solides suspendus
|
350
|
200
|
100
|
Azote (en N)
|
85
|
40
|
20
|
Phosphore (en P)
|
20
|
10
|
6
|
Chlore 1
|
100
|
50
|
30
|
Alcalinité
|
200
|
100
|
50
|
Graisses
|
150
|
100
|
50
|
DBO5
|
300
|
200
|
100
|
La DBO5 est la demande biochimique
en oxygène à 20°C pendant 5 jours, c'est une mesure de la
matière organique biodégradable dans les eaux usées. Elle
dépend de :
- L'activité humaine et la nature des effluents
industriels éventuellement rejetés dans le réseau
urbain.
- La composition des eaux d'alimentation en eau potable, et la
nature des matériaux des canalisations d'eau.
I.3.1. Les matières en suspension
Les matières en suspension sont en majeure partie de
nature biodégradable. La plus grande part des microorganismes
pathogènes contenus dans les eaux usées est transportée
par les MES. Elles donnent également à l'eau une apparence
trouble, un mauvais goût et une mauvaise odeur. Cependant, elles peuvent
avoir un intérêt pour l'irrigation des cultures.
I.3.2. Les micropolluants organiques et non
organiques
Les micropolluants sont des éléments
présents en quantité infinitésimale dans les eaux
usées. La voie de contamination principale, dans le cas d'une
réutilisation des eaux usées épurées, est
l'ingestion. C'est la contamination par voie indirecte qui est
généralement préoccupante. Ainsi, certains micropolluants,
comme les métaux lourds ou les pesticides, peuvent s'accumuler dans les
tissus des êtres vivants, et notamment dans les plantes cultivées.
Il peut donc y avoir une contamination de la chaîne alimentaire et une
concentration de ces polluants dans les organismes.
I.3.2.1. Eléments traces
Les métaux lourds que l'on trouve dans les eaux
usées urbaines sont extrêmement nombreux ; les plus abondants sont
le fer, le zinc, le cuivre et le plomb.
Les autres métaux (manganèse, aluminium, chrome,
arsenic, sélénium, mercure, cadmium, molybdène, nickel,
etc.) sont présents à l'état de traces. Certains
éléments traces, peu nombreux, sont reconnus nécessaires,
en très faibles quantités, au développement des
végétaux : le bore, le fer, le manganèse, le zinc, le
cuivre et le molybdène. L'irrigation, à partir d'eaux
usées, va apporter ces éléments.
I.3.2.2. les micropolluants organiques
Les micropolluants d'origine organique sont extrêmement
nombreux et variés, ce qui rend difficile l'appréciation de leur
dangerosité. Ils proviennent de l'utilisation domestique de
détergents, pesticides, solvants, et également des eaux pluviales
: eaux de ruissellement sur les terres agricoles, sur le réseau routier,
etc.
Ils peuvent aussi provenir de rejets industriels quand ceux-ci
sont déversés dans les égouts ou même des
traitements de désinfections des effluents par le chlore.
Dans le sol, ces micropolluants restent liés à
la matière organique ou absorbés sur les particules du sol.
Cependant, quelques composés ioniques (pesticides organochlorés,
solvants chlorés) peuvent être entraînés en
profondeur.
En raison de la faible solubilité de ces
éléments organiques, on les retrouvera concentrés dans les
boues et c'est surtout lors de l'épandage de ces dernières que
leurs teneurs devront être contrôlées.
Les pesticides sont les éléments traces les plus
surveillés, et une étude d'impact et de métabolisme est
obligatoire avant leur mise sur le marché. Par contre, le danger
représenté par tous les autres polluants organiques est encore
mal apprécié actuellement. Les contrôles de routine ne
permettent pas de repérer toutes les toxines.
I.3.2.3. Les substances nutritives
L'azote, le phosphore, le potassium, les
oligo-éléments, le zinc, le bore et le soufre, indispensables
à la vie des végétaux, se trouvent en quantités
appréciables, mais en proportions très variables par rapport aux
besoins de la végétation, dans les eaux usées
épurées ou non. D'une façon générale, une
lame d'eau résiduaire de 100 mm peut apporter à l'hectare :
§ De 16 à 62 kg d'azote ;
§ De 2 à 69 kg de potassium ;
§ De 4 à 24 kg de phosphore ;
§ De 18 à 208 kg de calcium ;
§ De 9 à 100 kg de magnésium ;
§ De 27 à 182 kg de sodium.
a. L'azote
L'azote se trouve dans l'eau usée sous forme organique
ou ammoniacale dissoute. Il est souvent oxydé pour éviter une
consommation d'oxygène (O2) dans la nature et un risque de
toxicité par l'ammoniaque gazeux dissous (NH3), en
équilibre avec l'ion ammoniac (NH4+).
b. Le phosphore
La concentration en phosphore dans les effluents secondaires
varie de 6 à 15 mg/l (soit 15 à 35 mg/l) .Cette quantité
est en général trop faible pour modifier le rendement. Mais s'il
y a excès, il est pour l'essentiel retenu dans le sol par des
réactions d'adsorption et de précipitation; cette
rétention est d'autant plus effective que le sol contient des oxydes de
fer, d'aluminium ou du calcium en quantités importantes. On ne rencontre
pas en général de problèmes liés à un
excès de phosphore.
c. Le potassium (K+)
Le potassium est présent dans les effluents secondaires
à hauteur de 10 à 30 mg/l (12 à 36 mg/l de K20)
et permet donc de répondre partiellement aux besoins.
d. le Chlore et le sodium
Leur origine est :
§ Naturelle ;
§ humaine ;
§ industrielle (potasse, industrie
pétrolière, galvanoplastie, agroalimentaire). Les chlorures et le
sodium peuvent également poser problème, notamment en bord de
mer, quand les réseaux d'égout drainent des eaux
phréatiques saumâtres.
I.4. LES CARACTERISTIQUES
DES EAUX USEES
I.4.1. Les caractéristiques physiques
a. La température
La température est un facteur écologique
important du milieu. Elle permet de corriger les paramètres d'analyse
dont les valeurs sont liées à la température
(conductivité notamment). Il est important de connaitre la
température de l'eau avec une bonne précision, en effet celle-ci
joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans
la dissociation des sels dissous donc sur la conductivité
électrique, dans la détermination du pH, pour la connaissance de
l'origine de l'eau et des mélanges éventuels. Elle agit aussi
comme un facteur physiologique agissant sur le métabolisme de croissance
des micro-organismes vivant dans l'eau.
b. La conductivité
La conductivité mesure la capacité de l'eau
à conduire le courant entre deux électrodes. La plupart des
matières dissoutes dans l'eau se trouvent sous forme d'ions
chargés électriquement. La mesure de la conductivité
permet donc d'apprécier la quantité de sels dissous dans
l'eau.
c. La turbidité
La turbidité représente l'opacité d'un
milieu trouble. C'est la réduction de la transparence d'un liquide due
à la présence de matière non dissoutes. Elle est
causée, dans les eaux, par la présence des matières en
suspension (MES) fines, comme les argiles, les grains de silice et les
micro-organismes. Une faible part de la turbidité peut être due
également à la présence des matières
colloïdales d'origine organique ou minérale.
d. Les matières en suspension (MES)
Les MES représentent les matières qui ne sont ni
à l'état dissous ni à l'état colloïdales, donc
filtrable. Elles sont organiques ou minérales et permettent une bonne
évaluation du degré de pollution d'une eau.
e. Les matières décantables
Des nombreuses particules peuvent constituer des
impuretés d'une eau. Les techniques analytiques nécessaires
à leurs déterminations dépendent des dimensions de ces
particules. Les impuretés présentes dans l'eau ont pour origine
soit des substances minérales, végétales ou animales.
Les matières décantables sont les
matières des grandes tailles, entre 40 micromètres et 5
millimètres et qui se déposent sans traitement physique et
chimique.
I.4.2. Les caractéristiques
chimiques
a. Le pH
Le pH est un paramètre qui permet de mesurer
l'acidité, l'alcalinité ou la basicité d'une
eau.
b. L'Oxygène dissous
La concentration en oxygène dissous est un
paramètre essentiel dans le maintien de la vie, et donc dans les
phénomènes de dégradation de la matière organique
et de la photosynthèse.
Une eau très aérée est
généralement sursaturée en oxygène (torrent), alors
qu'une eau chargée en matières organiques dégradables par
des micro-organismes est sous-saturée. En effet, la forte
présence de matière organique, dans un plan d'eau par exemple,
permet aux microorganismes de se développer tout en consommant de
l'oxygène.
c. La Demande biologique en oxygène
(DBO5)
Exprime la quantité d'oxygène nécessaire
à la destruction ou à la dégradation des matières
organiques présentent dans les eaux usées par les microorganismes
du milieu. Mesurée par la consommation d'oxygène à
20°C à l'obscurité pendent 5 jours
d'incubation d'un échantillon préalablement ensemencé,
temps qui assure l'oxydation biologique des matières organiques
carbonées.
d. La Demande chimique en oxygène
(DCO)
C'est la mesure de la quantité d'oxygène
nécessaire qui correspond à la quantité desmatières
oxydables par oxygène renfermé dans un effluent. Elles
représentent la plupart descomposés organiques
(détergents, matières fécales).
e. Le Carbone organique total (COT)
Le carbone organique est constitué d'une grande
diversité de composés organiques à plusieurs états
d'oxydation, dont certains sont susceptibles d'être oxydés par des
procédés chimiques ou biologiques. Ces fractions sont
caractérisées par la demande chimique en oxygène (DCO) et
la demande biologique en oxygène (DBO).
Certaines matières organiques échappent à
ces mesures ; dans ce cas, le dosage du COT est mieux adapté. Il est
indépendant de l'état d'oxydation de la matière organique
et ne mesure pas les éléments inorganiques tels que l'azote et
l'hydrogène qui peuvent être pris en compte par la DCO et la
DBO.
La détermination porte sur les composés
organiques fixés ou volatils, naturels ou synthétiques,
présents dans les eaux résiduaires (celluloses, sucres, huiles,
etc.). Suivant que l'eau a été préalablement
filtrée ou non, on obtiendra le carbone dissous (DCO) ou le carbone
organique total (COT). Cette mesure permet de faciliter l'estimation de la
demande en oxygène liée aux rejets, et d'établir
éventuellement une corrélation avec la DBO et la DCO.
f. L'Azote
Dans les eaux usées domestiques, l'azote est sous forme
organique et ammoniacale, on le dose par mesure du N-NTK (Azote Totale
Kjeldahl). Azote Kjeldahl = Azote ammoniacal + Azote organique.
L'azote organique, composant majeur des protéines, est
recyclé en continu par les plantes et les animaux. L'azote ammoniacal
est présent sous deux formes en solution, l'ammoniac NH3 et l'ammonium
NH4+, dont les proportions relatives dépendent du
pH et de la température. L'ammonium est souvent dominant ; c'est
pourquoi, ce terme est employé pour désigner l'azote ammoniacal ;
en milieu oxydant, l'ammonium se transforme en nitrites puis en nitrates; ce
qui induit une consommation d'oxygène.
g. Les Nitrites
(NO2-1)
Les ions nitrites (NO2-) sont un stade
intermédiaire entre l'ammonium (NH4+) et les ions
nitratent (NO3-1). Les bactéries nitrifiantes
(nitrosomonas) transforment l'ammonium en nitrites. Cette opération, qui
nécessite une forte consommation d'oxygène, est la
nitratation.
Les nitrites proviennent de la réduction
bactérienne des nitrates, appelée dénitrification. Les
nitrites constituent un poison dangereux pour les organismes aquatiques,
même à de très faibles concentrations. La toxicité
augmente avec la température.
h. Les Nitrates (N03-1)
Les nitrates constituent le stade final de l'oxydation de
l'azote organique dans l'eau. Les bactéries nitratâtes
(nitrobacters) transforment les nitrites en nitrates. Les nitrates ne sont pas
toxiques ; mais des teneurs élevées en nitrates provoquent une
prolifération algale qui contribue à l'eutrophisation du milieu.
Leur potentiel danger reste néanmoins relatif à leur
réduction en nitrates.
I.4.3. Les caractéristiques
microbiologiques
La détermination de la flore aérobie
mésophile totale, des coliformes totaux, coliformes fécaux,
staphylocoque, streptocoque, salmonelles et les shigelles, ainsi que certains
pathogènes peuvent donner une indication sur les risques liés
à l'utilisation de certains types d'eaux.
I.5. LES SOURCES DE POLLUTIONS DES EAUX
USEES
Ce tableau si dessous reprend d'une manière
détaillée les substances, les origines et les effets de
pollutions des eaux usées :
Tableau (I-02) : les sources de
pollutions des eaux usées
Substances
|
Origines
|
Effets
|
Hydrocarbures
Essences, huiles,
Fioul.
|
Transports routiers,
industries, accidents
pétroliers, fuites lors des
déchargements des
pétroliers, lessivage par
la pluie des zones
urbaines (parking, route).
|
Altération des mécanismes
physiologiques de tous les
organismes vivants.
|
Métaux lourds
|
Transports routiers,
industries métallurgiques
et pétrochimiques,
peinture et carénage des
bateaux.
|
Affectent surtout les animaux
Ralentissement de la croissance
Altération des organes
Classement par ordre de nocivité
croissante :
Hg>Ag>Cu>Cd>Zn>Pb>Cr>Ni>Co.
|
Pesticides et
Insecticides
|
Utilisation domestique,
Agriculture.
|
Trouble du métabolisme et du
système neurologique
Altération des processus
Enzymatiques.
|
Composés azotés
et phosphatés
|
Agriculture, aquaculture,
industries
agroalimentaires, eaux
usées domestiques.
|
Phénomène d'anoxie et
d'eutrophisation
|
Détergents
|
Eaux usées domestiques,
Industries.
|
Affectent les plantes et les algues
Effet amplifié si combinaison avec
des hydrocarbures.
|
Matières en
suspension MES
|
Eaux usées domestiques,
lessivages des sols,
industries.
|
Donnent à l'eau une apparence trouble, un mauvais
goût et une mauvaise odeur.
|
Il est important de noter que les cours d'eau ont une
capacité naturelle et son environnement peut être durable. Les
zones privées d'oxygène par la pollution entraînent la mort
de la faune et de la flore ou créent des barrières
infranchissables empêchant notamment la migration des poissons
grâce aux substances, et les effets de la pollution des eaux naturelles.
La présence excessive de phosphates, en particulier, favorise le
phénomène d'eutrophisation, c'est-à-dire la
prolifération d'algues qui nuisent à la faune aquatique, peuvent
rendre la baignade dangereuse et perturbent la production d'eau potable.
Trois principaux paramètres mesurent les
matières polluantes des eaux usées :
ü Les matières en suspension (MES)
exprimées en mg par litre. Ce sont les matières non dissoutes de
diamètre supérieur à 1mm contenues dans l'eau. Elles
comportent à la fois des éléments minéraux et
organiques et décantent spontanément.
ü La demande biochimique en oxygène (DBO),
exprimée en mg d'oxygène par litre. Elle exprime la
quantité de matières organiques biodégradables
présentes dans l'eau. Plus précisément, ce
paramètre mesure la quantité d'oxygène nécessaire
à la destruction des matières organiques grâce aux
phénomènes d'oxydation par voie aérobie. Pour mesurer ce
paramètre, on prend comme référence la quantité
d'oxygène consommé au bout de cinq jours. C'est la DBO5, demande
biochimique en oxygène sur cinq jours.
ü La demande chimique en oxygène (DCO),
exprimée en mg d'oxygène par litre. Elle représente la
teneur totale de l'eau en matières oxydables. Ce paramètre
correspond à la quantité d'oxygène qu'il faut fournir pour
oxyder par voie chimique ces matières.
Les teneurs en azote et en phosphore sont également des
paramètres très importants, à cause des problèmes
d'eutrophisation expliqués plus haut. Cette fragilité du milieu
naturel a été prise en compte par la réglementation avec
la notion de "zones sensibles".
Les eaux usées contiennent aussi des contaminants
microbiologiques, bactéries, virus pathogènes et parasites, le
rejet des eaux usées à proximité de lieux de baignade ou
de zone d'élevage de coquillages fait courir un risque pour la
santé. Il doit faire l'objet de précautions
particulières.
Pour quantifier globalement les matières polluantes
contenues dans les eaux usées domestiques (et assimilées), on
utilise comme unité de mesure "l'équivalent-habitant" : EH.
La notion d'équivalent habitant est utilisée pour quantifier la
pollution émise par une agglomération à partir de la
population qui y réside et des autres activités non
domestiques.
I.6. LA POLLUTION DE L'EAU
I.6.1. Définition de la pollution
Le problème de la pollution se pose avec urgence
aujourd'hui, non plus que le phénomène de pollution soit nouveau
mais à cause du déséquilibre qui s'accuse entre leur
émission et leur résorption. L'existence humaine, comme toute
existence animale, est naturellement polluante : il nous faut manger
fréquemment et respirer continuellement et ce que nous rejetons est
polluant. Autant que nous avons pris à l'environnement ce qui nous est
nécessaire, autant ce que nous lui rendons sera nocif.
On appelle pollution, toute intervention de l'homme dans les
équilibres naturels par la mise en circulation de substances toxiques,
nuisibles, ou encombrantes, qui trouble ou empêche l'évolution
naturelle du milieu.
En d'autre terme, c'est une modification défavorable du
milieu naturel pouvant affecter l'homme directement ou à travers des
ressources agricoles, l'eau et les autres matières biologiques en
altérant les objets physiques qu'il possède.
I.6.2. Origine de la pollution de l'eau
La pollution de l'eau a plusieurs origines
1) Suivant la nature des agents polluants, on distingue :
a. La pollution biologique
Elle résulte de l'introduction dans un milieu (eau,
air, aliment) d'organismes vivants altéragènes (bactéries
ou virus) généralement microscopiques ou de la présence de
ces organismes dans ce milieu au-delà d'une certaine concentration. Il
faut savoir que les aliments constituent un milieu favorable à la
croissance microbienne.
Bref elle concerne toutes les bactéries ou les virus
contenus dans les déjections humaines ou animales. Rejetées par
les villes ou l'élevage, ces déjections s'infiltrent dans les
sols et finissent par rejoindre les nappes souterraines qui alimentent la mer
et les eaux douces. Elles contribuent ainsi à la pollution des eaux de
la planète.
b. La pollution chimique
On retrouve dans la mer et dans les sols des substances
chimiques dangereuses pour l'environnement. Elles peuvent êtres issues
des rejets des stations d'épuration, de l'agriculture (dans les
pesticides qui sont utilisés), de l'industrie, des transports ...les
excès de sels nutritifs, pesticides, métaux et autres substances
toxiques sont déversés chaque jour et menacent la chaîne
alimentaire.
En effet, les substances chimiques s'accumulent dans tous les
organismes. Elles contaminent d'abord les espèces
végétales, qui sont directement reliées à la terre
et se nourrissent de ce qu'elle contient, puis les organismes qui se
nourrissent d'elles etc ...
Le phénomène remonte ainsi toute la chaîne
alimentaire et finit par toucher les plus grands mammifères et l'homme.
C'est ainsi que des nombreuses espèces animales et
végétales sont fragilisées. Elles tombent malades et
parfois meurent.
Les agents polluants sont :
v Détersifs, matières plastiques,
pesticides ;
v Métaux lourds, aérosols divers ;
v Dérivés de carbone, soufre et azote.
Cette pollution se réalise lorsque les polluants
cités sont introduits dans un milieu donné au-delà d'un
certain taux.
c. La pollution physique
Il s'agit de tous les déchets physiques que l'on
retrouve sur les sols et au fond des océans. Par exemple le
pétrole, les bouteilles en plastique, le papier, le carton etc.....
d'où l'importance de bien faire le tri dans les poubelles entre les
matières non recyclables (citées ci-dessus) et les autres ! Nous
pouvons ainsi les traiter différemment des autres déchets et
faire en sorte qu'elles polluent moins l'environnement.
Lorsque s'introduit un facteur physique
altéragène (chaleur, bruit et vibration a basse fréquence,
rayonnement,...) dans un milieu et il y est au-delà d'un certain
niveau.
2) Suivant le milieu ou la matière par laquelle les
pollutions contaminent l'organisme (audition, inhalation ou voie
cutanée) la classification écologique considère le milieu
dans lequel les polluants sont émis et où ils exercent leurs
méfaits. On distingue ainsi :
a. La pollution de sols
Le sol constitue en bien des cas l'intermédiaire entre
l'atmosphère et l'hydrosphère pour une fraction de la
quantité totale de chaque polluant que l'homme rejette dans l'air. Les
polluants ainsi accumulés restent en place des années, ce qui ne
fait que transporter une partie de la pollution du sol à
l'atmosphère.
b. La pollution de l'air
La pollution de l'air a des effets variés sur la
santé et sur l'environnement, c'est un phénomène local,
continental et mondial. Mais aujourd'hui, la plupart de gens sont
exposés à la pollution des automobilistes et des transports
routiers. Les effets de la pollution sur la santé augmentent en fonction
des concentrations, des substances polluantes dans l'air et d'exploitation.
Les principales sources sont :
v La combustion par les foyers fixes ;
v Les transports terrestres, maritimes et
aériens ;
v Les procédés industriels :
sidérurgie, pétrole, métaux non ferreux ;
v L'incinération et le traitement des déchets de
différente nature.
La pollution atmosphérique se vit surtout en milieu
urbain où il y a la concentration des industries, des foyers
domestiques, mais aussi la circulation des véhicules à moteurs
à combustion interne. Les polluants rejetés se
répartissent en deux groupes :
v Les poussières ;
v Les gaz et les vapeurs toxiques.
Notons que les vents dispersent aussi les agents polluants en
altitude et assurent ainsi leur circulation atmosphérique. Pour
résoudre ces problèmes, nous devons éviter l'abondance
dévastatrice. Pour ce faire, il faut comprendre, organiser,
contrôler et prévoir ce milieu.
Les divers aspects de la pollution sont liés les uns
aux autres, aussi scientifique que politique. Du point de vue scientifique, la
capacité de prédation des bouleversements écologiques
exige que l'on comprenne les processus physiques, chimiques, biologiques et
sociaux qui gouvernent la terre et les interactions entre ces différents
processus au sein du système terrestre.
Du point de vue politique, les réponses aux
problèmes de pollution mettent en lumière la
nécessité de développer des politiques internationales
coordonnées en matière d'énergie, de technologie,
d'utilisation de terre et de développement économiques. Il nous
faut en définitive pour l'avenir une technologie puissante et consciente
afin de réconcilier écologie et économie et s'assurer un
développement durable de la biosphère où le terme
déchet sera banni.
c. La pollution de l'eau
La pollution des eaux représente les aspects les plus
inquiétants de la dégradation du milieu naturel par la
civilisation contemporaine. Jusqu'à un passé récent, les
eaux marines étaient considérées comme la solution
poubelle pour tous les déchets industriels et domestiques. La pollution
des eaux est une réalité et même une menace pour la vie
humaine. Les effets dépendent de la solubilité du polluant dans
l'eau.
Les déchets solubles comme les nitrates, les phosphates
favorisent la prolifération des algues dans les rivières, ce qui
peut entrainer la disparition des certaines espèces de poissons.
L'eau est dite polluée lorsque l'état d'un cours
d'eau est, directement ou indirectement, modifié par les
activités de l'homme. Il est ainsi plus difficile de l'utiliser voire
dangereux. Et oui, des eaux polluées peuvent grandement affecter notre
environnement et la vie des nombreuses espèces animales et
végétales.
Eaux pluviales
Activités agricoles
Activités industrielles
Usage domestique
Pollution de l'eau due :
A la nature des récepteurs
A l'intensité des rejets
A la durée des émissions
A la nature des matières polluantes
Figure (I-4):La nature de la pollution de
l'eau
Que pouvons-nous faire pour lutter contre la nature de la
pollution de l'eau ?
Les activités humaines sont responsables de la
détérioration des milieux aquatiques. Nous avons non seulement
détérioré la qualité de l'eau avec l'industrie,
l'agriculture, le transport, notre vie au quotidien, mais nous avons aussi
contaminé les autres organismes vivants qui maintenant polluent à
leur tour.
Quand nous avons compris cela, nous pouvons aussi comprendre
que nous sommes les seuls capables de faire quelque chose pour arrêter ce
processus. Parce-que, d'ici quelques années les fonds marins seront
définitivement détruits et de nombreuses espèces de
poissons et mammifères auront peut-être disparus. Si à
notre niveau nous préservons l'eau et la vie qu'elle renferme, en voici
quelques gestes simples que nous pouvons faire au quotidien et peut-être
qu'en nous y mettant tous nous pourrons corriger nos erreurs du passé
!
· Ne gaspiller pas l'eau :
fermer le robinet pendant que nous brossons les dents.
· Respecter les règlementations en
matière de pêche: les espèces protégées, les
tailles minimales, les périodes autorisées. Ne pêcher pas
plus que votre consommation.
· Ne jeter pas de produits dangereux dans l'eau :
l'huile de vidange, les solvants... réduire notre utilisation de
produits nocifs : lessives, détergents.
Collectées par le réseau d'assainissement, les
eaux usées contiennent de nombreux éléments polluants,
provenant de la population, des activités commerciales, industrielles et
agricoles et des phénomènes naturels.
Les eaux usées se caractérisent par des
paramètres physico-chimiques et bactériologiques, qui permettent
de déterminer leur éventuelle origine et de connaitre
l'importance de leur charge polluante. Avant qu'elles ne soient rejetées
dans le milieu naturel et ne le dégradent, elles doivent
impérativement obéir à des normes établies pour
protéger les milieux récepteurs contre la pollution. Pour cela,
elles sont acheminées vers une station d'épuration où
elles subissent plusieurs phases de traitements.
Les eaux usées de différentes compositions et de
diverses origines constituent un problème pour la nature lors du rejet
sans subir de traitements au préalable. Afin de montrer
l'intérêt de leur traitement, nous avons présenté
dans ce chapitre d'une part, les origines, la composition et
caractéristiques des eaux usées, et d'autre part, les
différentes méthodes et sources de la pollution des eaux
usées.
|