Priorité santé et la coopération au développement. La contribution de la CTB au développement sanitaire au Rwanda.par Jacques-Abby Habimana Université Catholique de Louvain (UCL) - Master Complémentaire en Développement, Environnement et Société 2016 |
INTRODUCTION GENERALE1. Objet et contexte réelLa santé est depuis longtemps saisie par l'homme comme étant au centre du développement de la société. Elle est considérée à la fois comme une finalité et un moyen de développement humain et celui des sociétés4. Dans la conférence tenue à Alma-Ata en 1978, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les autres organisations internationales s'étaient fixées des objectifs dont « la santé pour tous jusqu'à l'an 2000», ambition visant l'accès universel de la population mondiale aux soins de santé primaires. Pourtant, suite à des diverses causes, comme les guerres dans différents pays surtout en Afrique, la crise financière des années 1980 et la mauvaise gouvernance ont occasionné la non réalisation de cet objectif et entraînant comme conséquence la détérioration de l'accès aux soins de santé primaires5. Malgré ces obstacles, plusieurs autres politiques et stratégies de réduction de la pauvreté ont été élaborées par les bailleurs de fonds et la communauté internationale (CI). Parmi les solutions proposées, on trouve le fameux document des objectifs du millénaire pour le développement (OMD)6. Celui-ci fut adopté en l'an 2000. Il a pour but de réduire la pauvreté et chercher comment améliorer le bien-être de l'homme. Dans ce texte, on observe qu'une attention particulière avait été réservée au problème de la santé. Parmi ses différents points, la santé occupe d'une manière directe trois sur huit objectifs à savoir: réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle et combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies7. Les raisons de ce choix sont fondées car, toute stratégie qui peut être adoptée pour promouvoir le développement et lutter contre la pauvreté, ne peut aboutir si et seulement si, le secteur de la santé y occupe une place importante. Mais, malgré ces efforts communs auxquels se sont solennellement associés la Communauté Internationale, les gouvernements et les différents partenaires, on remarque que les pays du sud sont toujours loin d'atteindre ces objectifs par rapport aux étapes franchies par les pays du nord. 4 Gaimard M. Population et santé dans les pays en développement, Paris, l'Harmattan, 2011, p.7 5 Ibid. 6 http://www.banquemondiale.org/odm/ Consulté le 20/04/2014 7 http://www.undp.org/content/undp/fr/home/mdgoverview/ Consulté le 18/04/2014 2 Ces points de vue sont affirmés par le rapport de l'OMS, qui stipule que près de la moitié de la population mondiale n'a pas accès aux soins de santé de base8. Cette exclusion touche principalement les pays en voie développement et surtout ceux du sud. Pour Innocent BAGEYE(2005), les principales causes du manque d'accès aux soins de santé sont surtout le manque des infrastructures, des financements insuffisants, une utilisation inefficace des ressources disponibles, une insuffisance de ressources allouées aux services, une répartition inefficace des ressources entre les zones rurales et urbaines ainsi qu'entre les populations démunies et les populations nanties9. A ces causes, on peut aussi évoquer le manque de la volonté politique et la mauvaise gouvernance, car ces vices contribuent à l'échec de la politique mondiale de lutte contre la pauvreté. Au Rwanda, comme partout en Afrique, le secteur de la santé souffre de ces handicaps qui font que ceux-ci soient considérés comme les freins socio-économiques au développement du continent. Pour faire obstacle à ces handicaps, le secteur de la santé nécessite une main forte des partenaires afin de contribuer aux performances des OMD. Mot clés: Coopération, CTB, Développement, Reconstruction, Belgique, Rwanda, Santé. |
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