1-2- La mise en place d'un comité de
surveillance
Ce comité a pour rôle de surveiller (24 h/24 h)
en raison d'éventuels braconniers constitués essentiellement de
pêcheurs résidents, et parfois des migrants en provenance de Joal
et de Kayar. Par ailleurs, au début de sa mise en place, il se composait
de jeunes volontaires issus des différents villages impliqués
dans la gestion. Cette volonté manifeste des populations locales est
synonyme d'une synergie orientée vers la protection durable des
ressources halieutiques. Ainsi jusqu'en 2003, la surveillance était
volontaire et gratuite, puis rémunérée, 2000 f CFA par
personne et par jour. Ce comité collabore avec les autres parties
prenantes, en particulier l'ONG Oceanium dans le cadre de l'entretien du
matériel de surveillance (kayaks et bateaux de surveillance) et de
l'achat de carburants pour les navettes. Dans le cadre de ses activités,
le comité dispose d'un mirador de 10 m de haut (voire figure
ci-après) lui permettant d'avoir une vue d'ensemble de l'aire marine
pour détecter d'éventuels braconniers.
En définitive, cette « prise en compte des
communautés locales dans la problématique des aires
protégées est indispensable à l'atteinte des objectifs
escomptés, en égard d'abord à la position
névralgique que l'aire marine occupe dans la vie des populations
locales, avant et au moment précis de son érection en zone de
conservation'' (DIAGNE, 2005)28. L'aire marine
protégée de Bamboung doit être considérée
comme «le domaine de vie et de travail des communautés
humaines, qui y résident de façon permanente ou temporaires
''29.
Figure 11 : écogardes de l'AMP en
opération Figure 12 : le mirador de
surveillance, 10 m de haut).
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28Malick DIAGNE (2005) : La prise en compte des
communautés dans la problématique des Aires marines
protégées (AMPs) .Bulletin d'information de GIRMAC, DIISO,
N° 5, Décembre 2005 p. 14-15. 29RAMAO (2004) :
Renforcement des aires marines protégées en Afrique de l'ouest
,2004-2005.
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