1-2- Impact sur la mangrove et les amas coquilliers
1-2-1- Impact sur la mangrove
L'impact de la mise en défense est perceptible sur les
ressources végétales du site par une
réhabilitation/restauration de la mangrove, strate dominante et
caractéristique du bolong de Bamboung. Le rôle de cette
végétation est très important dans l'équilibre
écologique du milieu. En effet, elle sert d'écosystème de
reproduction, de nurserie et de refuges (habitats) de plusieurs espèces
notamment halieutiques (poissons, huîtres, etc) et également la
faune terrestre comme les singes et oiseaux.
Aujourd'hui, avec l'implantation de l'AMP, plusieurs mesures
de protections et/ou de conservation ont été mises en oeuvre. En
effet, l'accès limité à ce domaine marin de l'estuaire du
Saloum a favorisé la régénérescence de la mangrove
qui n'est plus sujette à des coupes sauvages et abusives par les
populations. Aujourd'hui, celles-ci ont compris l'importance que constitue
cette ressource végétale. Ainsi, grâce aux efforts de
sensibilisation et d'information qui ont été faits, les impacts
positifs constatés se traduisent par la forte reproduction et
l'amélioration quantitative de la biodiversité halieutique : de
nombreuses espèces de poissons et mollusques tels que les huîtres
(Crassostrea gasar) et le Murex. Mais ces ressources sont
interdites d'exploitation.
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Figure 5 : Les efforts de conservation ont
permis la régénération de la mangrove
1-2-2- Impact sur les amas coquilliers
Même si les objectifs de l'AMP demeurent principalement
orientés vers la conservation des ressources halieutiques et
végétales, la valorisation d'autres ressources comme les amas
coquilliers doit également être inscrite dans ce cadre. Avant la
mise en place de l'AMP, l'exploitation des amas coquilliers était une
source appréciable de revenu pour les populations
périphériques. Ainsi, l'aspect monétaire de cette
ressource avait, de l'avis des populations, entraîné une
exploitation abusive et par conséquent cela a causé une
dégradation progressive.
La création de cette aire marine protégée
a réduit l'exploitation des amas coquilliers grâce aux mesures de
protection des ressources naturelles du site prises. La valeur nutritive des
amas coquilliers (riches en calcaire), pour certains végétaux
comme les baobabs, constitue une des principales raisons de sa protection. En
plus de cela, la présence de cette ressource archéologique est
importante dans la mesure où le site de construction du futur
écomusée est identifié dans un des endroits de l'AMP
possédant un potentiel considérable d'amas coquilliers.
Figure 6 : La mise en place de
l'AMP a contribué à la conservation des amas coquilliers.
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