INSTITUT SUPERIEUR DE
COMMERCE DE GOMA
ISC/GOMA
Section : Douanes et Accises
PROBLEMATIQUE DE LA MOBILISATION DE RECETTES DOUANIERES
A LA DGDA/NK, 2011-2016
Travail de fin de cycle présenté en vue d'obtention
du diplôme
de graduat en Douanes et Accises.
Par : Germain KAMBALE COSMAS.
Sous la direction de M. Thomas GAHAMANYI DESS
en gestion des Micro-entreprises et Ass2
Année académique 2016-2017
Dédicace
· A ma grand-mère pour ton soutien morale,
matériel que financièrement.
Germain KAMBALE COSMAS
Remerciements
Il serait ingrat de notre part de ne pas à la fin de ce
travail de fin de cycle, remercier tous ceux qui nous ont assisté de
prêt ou de loin au cours de ces trois années
d'étudessupérieures.
Nous devons par ailleurs remercier l'Assistantdu
deuxième mandat Thomas GAHAMANYI pour avoir
accepté de diriger ce travail.
Nos remerciements s'adressent à tous les responsables
de la DGDA/NK qui ont accepté que nous puissions mener une recherche au
sein de la dite régie.
Nos remerciements s'adressent à nos parents, papa
Marcel MULUMBI et notre maman Judith KYAKIMWA
pour tous les soutiens tant morals, matériels que financiers ainsi
qu'à notre Grand-Mère Emilie SIBASINGANE et
à nos frères et soeurs pour leurs affections qu'ils ne cessent
à manifester à notre égard.
Qu'il nous soit permis d'adresser nos sentiments de gratitude
à tout le corps professoral de l'ISC/Goma pour l'encadrement et la
formation qu'il nous a donné.
A nos très chers camarades de lutte : Samy
SYAMINYA, Cherubin BAKWAM'S, John KOMBI, Jean-Claude BITORWA, Germain BIYE,
Herve KIBALIO, Salomon MUROTSO, Judith Y'IDONGO, PENDO AKILI, Darcise,
Merveille KITANBO, Fille RWENYA etc.
Et à tous ceux dont les noms n'ont pas
été évoqués, reçoivent nos profondes
gratitudes car leurs noms restent gravés dans nos coeurs.
Germain KAMBALE COSMAS
LISTE DES SIGLES
DDI : Droits de Douane à
l'importation
DDE : Droits de Douane à
l'exportation
DGDA : Direction
Générale des Douanes et Accises
DGI : Direction
Générale des Impôts
DGRAD : Direction
Générale des Recettes Administratives, Domaniales, judiciaires et
de participation
DPCE : Division Provinciale du
Commerce Extérieur
DSI : Déclaration
Simplifiée à l'importation
COMMIDOU: Commissionnaire en Douane
CIF : Cost Assurance and
Fret
EIC : Etat
Indépendant du Congo
ETD : Entité Territoriale
Décentralisée
FAS : Free AlongsideShip
FPI : Fonds pour la Promotion
de l'Industrie
IRHEL : Inspection des Ressources
Humaines, Equipement et Logistique
ID : Importation
Définitive
ISC : Institut Supérieur
de Commerce
IBSF : Inspection de Surveillance des
Frontières
IPLF : Inspection de la
Prévention et Lutte contre la Fraude
IPP : Inspection de Protection du
Patrimoine
IER : Inspection des Enquêtes et
Renseignements
ILPFE : Inspection de la
Législation et Procédures, Facilitation et Exonérations
IST : Inspection de Statistiques
IVTRO : Inspection des Valeurs, Tarif et
Règles d'Origine
IHM : Inspection des Huiles
Minérales
IAPA : Inspections des Autres Produits
d'Accises
IFI : Inspection de Finance Interne
IAJC : Inspection des Affaires
Juridiques et Contentieuses
IRT : Inspection des Recettes du
Trésor
IPCA : Inspection de Prise en Charge et
Apurement
IGA : Inspection de Goma
Ærø
II : Inspection d'Ishasha
IB : Inspection de Bunagana
OCEP : Office Congolaise des
Entreprises Publiques
OFIDA: Office des douanes et Accises
OGEFREM : Office de Gestion de Frets
Maritime et Multimodal
NK : Nord-Kivu
OMC : Organisation Mondiale de
Commerce
OMD : Organisation Mondiale de
Douane
R.D.C : République
Démocratique du Congo
SDA: Sous-direction des Accises
SDAF : Sous-direction de
l'Administration de Finance
SDB : Sous-direction de Béni
SDRF : Sous-direction de la
Réglementation et Facilitation
SV : Service de Vérification
SR : Service des Recettes
SA : Services des Archives
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Nous ne sommes pas le premier à traiter un sujet
cadrant avec la Direction Générale des Douanes et Accises.
Plusieurs chercheurs ont déjà portés leurs attentions sur
cette entreprise.
L'état de la question est défini comme la
centralisation tour à tour des travaux scientifiques qui ont un trait au
sujet ayant attiré la curiosité d'un scientifique.Ainsi à
titre illustratif, nous citons les travaux qui nous ont
intéressés :
· Koffi MAENE KYAHI,1(*) avait
présenté un travail portant sur l'analyse de la structure de
recettes publiques des exportations, cas de la DGDA/NK de 2011 à 2014,
dans son travail, il voulait trouver des réponses aux questions
suivantes :
Ø Comment ont évolué les recettes issues
des exportations au sein de la DGDA/NK ?
Ø Quelles sont les marchandises qui
génèrent plus des recettes à l'exportation ?
Après des investigations, il a constaté
que :
Ø Les recettes issues des exportations ont
évolué à la hausse avec une augmentation annuelle de
2 967 598 307 FC contre de recettes constatées de
62 764 661 460 FC
Ø Au cours de 4ans d'étude, il se dégage
que les recettes issues des exportations sont constituées en grande
partie par des produits agricoles suivie des produits miniers.
· Gisèle PIPINA BOMBULA WEYE,2(*)avait aussi
traité sur l'analyse des effets d'entrepôts douaniers sur
l'évolution des recettes d'importation de la direction provinciale des
douanes et accises Nord-Kivu. Cas du Guichet unique de Goma.
Elle voulait chercher dans son travail les réponses aux
questions suivantes :
Ø La présence des entrepôts douaniers de
la ville de Goma améliore-t-elles les recettes de la DGDA/Guichet Unique
de Goma ?
Ø Quelle a été la structure des recettes
des importations de la DGDA avant et après l'implantation des
entrepôts douaniers ?
Ø Quels sont les avantages et inconvénients des
entrepôts douaniers de la ville de Goma ?
Au bout des analyses, il a constaté que :
Ø Les recettes après l'implantation des
entrepôts douaniers ont évoluées plus à la hausse
comme l'indique ses différentes droites d'équations d'avant et
après y = 2 362 675.806x + 4 382 689 074.84FC
et y = 78 602 904.1x + 3 126 601 061.77FC
Ø Pour la structure de recettes, il a vu que avant
implantation des entrepôts douaniers, la structure est telle que les
recettes d'importation sont constituées à 32% par les produits
pétroliers, 61% par les importations définitives et 7% par les
DSI et après implantation 38% par les produits pétroliers, 53%
par ID et 9% DSI
Ø Apres ses entretiens avec les opérateurs
économiques et responsables de la DGDA/NK, il a eu comme avantages et
inconvénients suivants :
Avantages : la sécurisation des affaires,
création d'emploi et maximisation des recettes.
Inconvénient : le séjour des marchandises
au sein des entrepôts n'est pas gratuit.
· MWENZILA MBAMBI,3(*) avait présenté un
travail portant sur l'impact du régime d'exportation sur la mobilisation
des recettes douanières, cas de la DGDA/NK, dans son travail il voulait
trouver les réponses aux questions suivantes :
Ø Quelle est la part du
prélèvementopéré sur les exportations dans la
production de la DGDA/NK ?
Ø Comment se sont comportés les
prélèvements issus des exportations pour la période de
2008 à 2013?
Ø Quelle liaison linéaire existe-t-il entre les
droits et taxes prélevées sous le régime d'exportation et
les recettes douanières ?
Au bout de ses analyses, il a constaté que :
Ø Les exportations représentent 2% dans la
production de la DGDA/NK ;
Ø Les prélèvementsopérés
sur les exportations ont évolué à la baisse avec une
diminution de 269 436 743,51 par an et a montré que la cause
de cette baisse est justifiée par le coefficient de corrélation
r= -0,86 c'est-à-dire qu'il existe une forte
corrélationnégative entre les recettes prélevées
sur les exportations et les recettes globales de la DGDA/NK.
· KAHUO KYAHI Jeannot,4(*) avait aussi traité sur
l'analyse dynamique de la mobilisation des recettes en zone de conflits par la
DGI et la DGDA à Massi, de 2008 à 2012. Sa
préoccupation était de faire l'analyse statuquo-comparative de la
mobilisation des recettes en zones de conflits par la DGI et la DGRAD à
Masisi.
A l'issu de ses études, il a obtenu le résultat
suivant :
Ø Les recettes de la DGI et celles de la DGRAD à
Masisi ont évolué à la hausse durant la période
d'étude;
Ø Pour la DGRAD les facteurs de performance qui
expliquent ses recettes sont les taux de change, le nombre des assujettis ainsi
le personnel, par contre la DGI seul le variable « taux de
change » qui explique ses recettes.
Quant à nous, notre travail porte sur la mobilisation
des composantes des recettes douanières à la DGDA/NK.
En effet, notre préoccupation est de savoir parmi les
composantes des recettes de la DGDA/NK, laquelle génère plus des
recettes à la DGDA/NK et aussi trouver les problèmes liés
à la non mobilisation des composantes des recettes douanières.
0.2. PROBLEMATIQUE
La problématique se défini comme ensemble des
problèmes se posant sur un sujet
déterminé.5(*)
L'objectif primordial de l'Etat est de maximiser des recettes
publiques perçues en termes d'impôts et taxes sur les
activités des résidents d'un territoire, d'une région
et/ou d'une nation. La maximisation des recettes du trésor public est
assurée par l'emploi exceptionnel, courant et permanant garantissant la
mission de l'Etat, celle de percevoir des recettes et effectuer de paiements
des dépenses publiques.6(*)
Chaque pays a le souci de mobiliser des recettes suffisantes
pour le financement de son budget, ce qui lui permet de participer au
financement de ses dépenses publiques dans tous les domaines tel que la
justice, l'éducation, la défense (fonctionnement de
l'armée), la santé, les infrastructures (ex. Ecoles, routes,
ponts, hôpitaux), le recensement, les élections ainsi que de
nombreux autres services publics que nous utilisons quotidiennement. C'est
pourquoi tout le monde même les chômeurs doivent aussi contribuer
au financement des dépenses de l'Etat.
Cependant la douane reste le grand pourvoyeur des recettes de
l'Etat Congolais, elle fournit à ce dernier les ressources
financières pour qu'il parvienne à réaliser ses objectifs
sur le plan de construction des hôpitaux et les écoles ;
d'aménagement des routes ; de versements de salaires aux
fonctionnaires et les soldes aux militaires et aux policiers etc. De ce fait
chaque province est tenue de participer activement en termes de
réalisation des recettes dans les budgets de l'Etat à concurrence
d'un pourcentage assigné par apport à ses
responsabilités. La province douanière du Nord-Kivu ne peut se
soustraire de cette mesure.7(*)
C'est ainsi que, le législateur a doté la douane
d'un pouvoir important, appuyé par des textes légaux et
réglementaires permettant à ce dernier de lui fournir des moyens
nécessaires pour faire face à ses multiples charges.
Pour rappel, les formalités et les régimes
applicables aux marchandises franchissant les frontières nationales ont
toujours été régies par le décret du 29 Janvier
1949 coordonnant et révisant le régime douanier de la
RépubliqueDémocratique du Congo, ainsi que par son
règlement d'exécution, à savoir l'ordonnance n°33/9
du 06 janvier 1950. Pendant près de 60 ans, notre douane a
fonctionné sur base de cet instrument juridique pendant que
l'environnement commercial international qui prévalait lors de sa
promulgation connaissait d'importantes mutations, si bien que de nombreuses
révisionsopérées sur la législationdouanière
de 1949 n'ont pas réussi à adopter au contexte de l'heure,
marqué notamment par les phénomènes de la
mobilisation des échanges et de la régionalisation du commerce
ainsi que le cours aux nouvelles technologie de l'information et de la
communication.
Pourremédier à cette situation et permettre
à la douane congolaise de se moderniseren fin de répondre aux
exigences de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) dont la RDC est membre,
la DGDA a mis en place un nouveau code des douanes promulgué par le chef
de l'Etat el 20 Aout 2010 par l'ordonnance-loi n°10/002. Ce code devait
entrer en vigueur six mois après sa promulgation, selon l'article 403 du
titre 5 du même code, soit le 20 février 2011 où il
devenait impérieux de doter le pays d'un instrument juridique moderne,
qui s'inscrive dans le cadre de facilitation et de la simplification des
procéduresdouanières, en vue de stimuler la croissance
économique. Le nouveau code des douanes s'inspire beaucoup de la
convention internationale pour la simplification des
régimesdouaniersrévisés en juin 1999, dite
« Convention de Tokyorévisée »
élaborée par l'OMD. Il comprend 15 titres, 46 chapitres, 403
articles et contient beaucoup d'innovations.8(*)
En tenant compte de réalité sur terrain la DGDA
travaille sous un contrat programme c'est-à-dire un montant
exprimé en pourcentage des recettes à réaliserconcourir
significativement au budget de l'Etat et la DGDA arrive à
réaliser ce montant pour la plus part des cas.
Etant donné que la maximisation recettes reste l'objet
essentiel de toute entreprise oeuvrant dans un pays en développement,
notre aspiration s'est orienté à la DGDA/NK, c'est dans un
même angle d'idée que nous voudrions faire une analyse sur la
mobilisation de composantes ses recettes.
Pour se faire, ce présent travail va s'orienter sur ses
différentes questions :
1) Quelle est la composante des recettes plus importante que
d'autres composantes des recettes ?
2) Quels sont les problèmes liés à la non
mobilisation des composantes des recettes douanières.
0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
L'hypothèse du travail est une réponse
provisoire à la question et peut être affirmée ou
infirmée ou rejetée après l'analyse.
Il s'agit d'une proposition prise apriori qui pourra
ensuiteêtrevérifié ou non par une démonstration
théorique ou une démarche expérimentale.9(*)
Partant des préoccupations ci-haut, nous avons
émis les hypothèses suivantes :
1. Les recettes d'importation occuperaient une place
importante dans la structure des recettes douanières.
2. L'insécurité, le non-paiement de la
totalité des agents, des facilitées douanières et le
manque du civisme fiscal seraient les défis majeurs à la
mobilisation des composantes des recettes douanières.
0.4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
A. Choix du sujet :
Le choix de ce sujet se justifie par le fait que la DGDA est
parmi les institutions publiques mobilisatrices des recettes de l'Etat, cela
est dû à son rôle traditionnel qui est celui des recettes
douanières.
B. Intérêt du
sujet
En portant notre choix sur ce sujet, notre soucie étant
faire une étude sur la problématique de la mobilisation des
composantes des recettes douanières à la DGDA/NK, C'est ainsi
que, après l'analyse lesrésultats que nous trouverions :
Scientifiquement : ses résultats serviront d'une
documentation importante aux futurs chercheurs et lecteurs et un point de
départ sur leurs recherches ;
Pratiquement : ses résultats pourront aux
responsables de la DGDA/NK de prendre des décisions correctives en vue
d'améliorer la maximisation des recettes et lutter contre la fraude
fiscale, l'évasion fiscale et la contre bande, la corruption...
0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans la délimitation spatio-temporelle, signalons que
notre étude s'inscrit sur une période de six ans qui va de 2011
à 2016 et dans l'espace, nos recherches sont orientées à
la DGDA/NK.
0.6. OBJECTIF DU TRAVAIL
Ce travail a comme objectif :
§ Connaitre la composante des recettes la plus
importante ;
§ Connaitre les problèmes liés à la
mobilisation des composantes des recettes douanières.
0.7. METHODES ET TECHNIQUES
A. METHODES
Toute recherche ou application scientifique dès sa
conception jusqu'à sa démonstrationnécessite une
méthodologieappropriée qui garantit l'objectivité des
résultats.10(*)
Il existe plusieurs conceptions : « Le propre de la
méthode dit A. Kaplan (1964), est d'aider à comprendre au sens
large, non lesrésultats de la recherche scientifique, mais le processus
de recherche lui-même. »11(*)
Ainsi donc la méthode se défini comme un
ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
v Méthodecomparative : nous a
été utile pour comparer les différentes composantes des
recettes douanières ;
v Méthode statistique : elle a
permis de présenter les données sous forme des tableaux ; et
de présenter les données sous forme des graphiques.
B. TECHNIQUES
La technique se situe au niveau des faits ou des étapes
pratiques. C'est l'opérationnalisation ou concrétisation de la
méthode. Elle est à la récolte et le traitement des
données de recherche pour produire les résultats.12(*)
Pour accéder aux données nécessaires nous
avons utilisé :
v La technique documentaire : nous a
permis de récolter les données relatives à notre travail
en consultant certains ouvrages et documents, rapport, publications;
v Entretien libre : nous a permis
d'entrer en contact avec les agents de la DGDA/NK, etc.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hors mis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en trois chapitres :
I. Le premier chapitre parle du cadre théorique et
conceptuel de l'étude : ce chapitre présente la partie
théorique de notre travail, il consiste à donner des amples
explications des certaines concepts clés de notre travail.
II. Le deuxième chapitre s'articule sur la
présentation de notre champ d'investigation : ce chapitre
présente notre domaine de recherche.
III. Le troisième chapitre porte sur la
présentation des données et interprétation des
résultats de recherche : ce chapitre traite des informations
permettant de vérifier la mobilisation des composantes des recettes
douanières.
CHAP I. APPROCHE THEORIQUE DE L'ETUDE
Cette partie présente une notion théorique de
notre travail, ce chapitre donne des amples explications des concepts
clés de travail.
I.1. NOTIONS SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES
I.1.1. Historique des
entreprises publiques
En France, comme dans de nombreux pays européens le
libéralisme économique était bien avant l'unique doctrine
économique. Les activitéséconomiques, surtout celles
liéesà la production étaient exclusivement
réservées aux particuliers. L'Etat était totalement exclu.
C'est dans ce domaine seulement en 1946 que les constitutions officielles
innovèrent en déclarant que les activités importantes qui
ont un impact sur la vie de citoyens ou sur la sécurité de l'Etat
doivent appartenirà la nation.
A la suite de cette option, un vague nationalisme des
sociétésprivées du secteur de l'électricité
avait été opérer par les législateurs. C'est ainsi
que l'électricité, le Gaz et Charbonnage.
Pour le cas de la RD Congo, certaines entreprises publiques
ont vu le jour suite à la nationalisation opérée sous le
régime de la deuxièmerépublique. C'est le cas de la SNEL
et bien d'autres qui sont de créationsrécentes.
I.1.2. Définition d'une
Enterprise publique13(*)
La définition du concept «entreprise
publique » pose de sérieuxproblèmes, car la
réalité qu'elle renferme est très complexe. C'est
pourquoi, nous allons la décrire sous ses principaux faits :
Par entreprise publique, on entend une société
industrielle ou commerciale créée par l'Etat pour produire, en
vue de marchander dans un domaine qui intéresse d'une manière
évidente l'intérêtgénéral.
Comme société, elle suppose la constitution d'un
capital par des actionnaires, capital affecté au fonctionnement et aux
activités de la société.
Le capital de l'entreprise publique est donc constitué
d'apports en numéraire et en nature fourni par le pouvoir public.
Elle produit pour vendre. L'entreprise recourt aux
procèdes d'utilisation systématique des machines, nouvelles
technologies et à la main d'oeuvreappropriée pour une production
sur une grande échelle.
Lorsqu'une entreprise publique est une société
commerciale, cela veut dire que la production de cette dernière est
destinéeàêtre vendue à un prix
rémunérateur permettant à l'entreprise d'accumuler les
bénéfices, de constituer des réserves et amortir les
équipements dans le strict respect de la
législationéconomique du pays.
Bien qu'étant une entreprise publique, elle est tenue
à faire des bénéfices pour atteindre cet objectif. Cette
dernière applique les règles de gestion des entreprises
privées.
Les responsables doivent incorporer tous les couts plus la
proportion des bénéfices autorises par la loi, veiller à
la constitution des réserveslégales et amortissement du
matériel d'exploitation de l'entreprise, payer les impôts et
diverses taxes. En tant que la société dont l'Etat est seul
actionnaire, le bénéfice doit êtreréservé au
trésor public.
I.1.3. Quelques
définitions
A. La concession
Appeléecommunément
« Société a charte », elle est celle dans
laquelle l'Etat (le concédant) concède aux particuliers
(concessionnaires) le pouvoir d'exploiter une entreprise dans les conditions
spéciales.
Un cahier de charte précise alors les clauses
favorables : à l'Etat, les redevances ; au concessionnaires,
un monopole ; c'est-à-dire les privilèges exclusives de
fabriquer, de vendre ou exploiter dans un secteur déterminé.
B. Etablissement public
L'établissement public se conçoit comme une
personne publique a vocation spéciales distincte des
collectivités publiques.
Collectivités publiques se défini comme ;
Etat, les collectivités locales ; parlant de la collectivité
on fait allusion a des personnes liées par une organisation
commune.14(*)
Ce mode degestion se distingue de l'exploitation d'une
régie par l'octroi de la personnalité morale au service public
La notion d'établissement public coïncide avec une
large application d'un régime du droit privé. Elle tend à
favoriser une gestion efficace par l'autonomie de la nature et a permettre la
participation des intéressés à la gestion.
Il importe de s'intéresser aux principes fondamentaux
du fonctionnement. Il y a pour cela trois principes : l'autonomie, la
spécialité, et le rattachement gouvernent le fonctionnement des
entreprises publiques :
Ø L'autonomie tant financière qu'administrative,
conférées l'établissement public par l'Etat traduit par la
volonté qu'il lui faut pour la rentabilité et l'efficacité
que l'on veut atteindre ;
Ø La spécialité de l'établissement
public stipule que ce dernier ne possède qu'une compétence
d'attribution strictement déterminé, dans les statuts se limitant
à la gestion d'un service public ou des plusieurs autres biens
définis dans les statuts ;
Ø Le rattachement est le principe qui illustre le lien
de l'établissement public à une collectivité publique.
C. L'office
L'office ressemble à la régie ; à la
seule différence ou l'office possède plus d'indépendance
du point de vue administratif et financier à l'égard de l'Etat.
Cependant, les deux entreprises se heurtent à des difficultés de
manque d'initiatives, par crainte desresponsabilités et
d'ingérences politiques dans les nominations et les activités.
D. Régie
La régie se définie comme étant
l'exploitation directe de services publics par l'administration avec ses biens
et son personnel. Son budget est intègre à celui de la
collectivité dont relève les services
Ce mode de gestion jadis a l'apanage de l'administration
s'applique encore dans certains domaines à savoir :
l'arrière, la défense nationale, la police, les finances. Il est
parfois applique dans la gestion des services publics industriels et
commerciaux.
I.1.4. Caractéristiques de l'entreprise publique15(*)
1. Sur le plan juridique
L'entreprise est un service décentralisé. Pour
ce faire, elle possède une personnalité propre distincte de celle
de l'Etat ou des collectivités publiques dont elle dépend. Elle
jouit d'une autonomie financière et d'une autonomie organique
c'est-à-dire ; elle possède ses propres organes qui
sont :
Ø Un Administrateur Directeur General
qui doit assurer la gestion de l'entreprise et exécuter les
décisions administratives, il représente l'entreprise en
justice ;
Ø Un conseil d'administration qui est
un organe collégial et suprême des décisions ;
Ø Un collège des commissaires
auxcomptes ; qui est chargé du contrôle et la
gestion financière.
2. Sur le plan financier
Il sied de signaler que la RDC possède quatre
catégorie d'entreprises publiques qui différent selon le type de
gestion auxquelles s'ajoutent les entreprises d'économie mixte. IL
s'agit de Régies, Offices, Concessions, sociétés
nationales
v La régie
La régie est un service public, industriel et
commercial crée par l'Etat et dont la gestion et l'exploitation sont
confiées aux agents de sa propre administration16(*)
L'Etat fournit des capitaux nécessaires, assure la
gestion par le fonctionnaire s'attribue le bénéfice et supporte
les pertes.
Il existe quatre catégories de régies selon
l'intervention de l'Etat :
· La Régie directe : le
capitalappartient à l'Etat qui assure directement la gestion. Elle
soumise aux règles de la comptabilité publique ;
· La Régie autonome : le
capital appartient à la puissance de publique. Elle dispose d'une
autonomie financière et une responsabilité morale. La puissance
publique n'exerce qu'un contrôle ;
· La Régie d'entreprise :
appelée encore « travail en Régie », c'est
une forme de concession dans lesmarchéspublics. Si une entreprise
privée exécute des travaux annexes non prévus dans le
détail du contrat qui lie à la puissance publique, les travaux
qui lui seront remboursés avec une prime. Cette prime de régie
d'entreprise existe pour le secteur privé.
La concession est appelée aussi société
de charte. Dans ce cas, l'Etat (le concédant) concède au
particulier (concessionnaire), le pouvoir d'exploitation une entreprise dans
des conditionsspéciales. Un Cahier de charges précise les clauses
favorables.
A l'Etat les redevances, au concessionnaire le monopole,
c'est-à-dire le privilège exclusif de fabriquer, de vendre ou
exploiter dans un secteur déterminé et parfois au public qui
bénéficie des tarifs spéciaux.
v Les entreprises nationalisées :
La nationalisation consiste de la part de l'Etat, à transformer à
la nation la propriétéet la gestion d'entreprise privée.
Le but peut être d'intérêt public ou politique. L'Etat doit
indemniser les entreprises qu'il nationalise.
v Société d'économie mixte
: il s'agit d'une entreprise dont les droits attaches a la
propriété du capital sont repartis entre l'Etat et les autres
collectivités publiques et particuliers. On classe
généralement quelle que soit la part de la collectivité
publique dans le capital social.
I.1.5. Efficacité de
l'entreprise publique17(*)
L'entreprise publiqueétant une organisation
àcaractère industrielle et commerciale, placée sous
l'autorité ou tutelle de l'Etat ou d'une activité publique. La
fonction est de produire des biens et services pour un marché.
L'entreprise dispose d'une certaine autonomie de gestion. La politique
générale de « désétatisation »
dont le processus de privatisation n'est qu'une des expressions qui a
déjà eu et aura encore d'avantage de retombées sur les
entreprises publiques elles-mêmes.
L'expérience de nombreux pays montre que des
entreprises d'Etat sont normalement moins efficaces que les entreprises
privées, l'une des raisons majeures étant que leurs responsables
ne sont guère ou pas incitésà chercher à les
rentabiliser. Le fait d'avoir aisémentaccès aux subventions
publiques et aux prêtsgarantis par l'Etat élimine de facteur de
faillite comme sanction d'un manque de performance. Du reste, il est souvent
difficile aux entreprises publiques de maintenir momentanément la
production a un niveau élevé compte tenu des ressources fixes qui
leurs sont allouées (recherche d'efficience).
Par ailleurs, l'absence de motivations pour chercher une
allocation efficace des ressources, entraine une diminution des marges. Cette
perte par rapport à la marge théorique et potentielle constitue
l'inefficacité pour les entreprises.
Au-delà des monopoles, l'inefficacité d'une
entreprise a surtout été étudié dans le bureau dont
le confort et les standingsdépendent positivement de l'écart
existant entre les moyens humains et matériels ni à la
disposition, et ce qui serait structurenécessaire pour attendre les
objectifs peu importe qu'elle possède des machines couteuse, celle-ci
sont adaptées aux fabrications et par la suite sans
rentabilité.
En définitive, les valeurs d'une entreprise ne sont
donc pas dans la catégorie des intrinsèques, mais dans celle de
valeurs d'efficacité ou plus précisément des valeurs
économiques qui lui sont fixées, est en effet une source
importante d'efficacité d'une entreprise.
Une entreprise ou une de ses composantes manifeste leur
efficacité lorsqu'elle se montre apte à atteindre ou approcher
les objectifs de gestion qui leur ont été assignée par les
responsables dont elles dépendent.
La notion d'efficacité apparait aussi comme beaucoup
plus large que la notion d'efficience à laquelle est cependant
liée. L'appréciation de l'efficience renvoie à la notion
de productivité et met un rapport entre les ressources, car services et
la production obtenue de façongénérale, elle s'attache
àévaluer la maitrise par l'entreprise de processus
techno-économique qu'elle conduit. L'efficacité s'apprécie
seulement par rapport à des objectifs de référence qui
peuvent êtreexprimésaux termes physiques (l'augmentation de la
productivité, amélioration de la
quantitégrâceàladiminution de la part de production mise en
rebut, ....) ou en terme monétaires (Augmentation du chiffre d'affaire,
augmentation de la marge, ...)
L'efficacité et l'efficience font souvent l'objet
d'appréciations convergentes. Il en va ainsi chaque fois que les
progrès de la productivité favorisent la réalisation des
objectifs majeurs assignésà une unité. Ainsi, la
réalisation des objectifs d'augmentation des chiffres d'affaires (test
efficacité) peut êtreassuré par la diminution des
consommations intermédiaires (signe d'efficience) qui, en soustrayant le
cout de la production, améliore la compétitivité sur le
marché.
On observe cependant de cas assez fréquents de
divergence entre recherche de l'efficacité et recherche d'efficience.
Ainsi, une unité qui se voit assigner un objectif prioritaire
d'augmentation de chiffre d'affaires peut être conduite à une
baisse de sa productivité physique, donc une perte d'efficience et non
l'efficacité.
I.2. STRUCTURE DES RECETTES DOUANIERES18(*)
1.
Généralités
Le mot
« recette » indique tout ce qui entre dans les caisses.
Pour nous, il s'agit de la puissance publique, le mot
« recette » désigne les recettes budgétaires
fiscales et les recettes non fiscales.
Les recettes du
trésor public (ou les recettes douanières) : ces sont celles
qui sont directement destinées au trésor public et qui entre dans
la mission de la DGDA.
Elles sont versées
au compte général du trésorà la banque centrale du
Congo. Par ailleurs, toutes sommes perçues par la DGDA à titre
des droits et taxes qui seraient dans une banque commerciale est versée
dans un compte transitoireappelée « DGDA TRANSIT »
comme cela a été à toutes les entreprises de la
régiefinancière.
Les recettes connexes
sont : sont celles que la DGDA perçoit pour compte d'autres
services publics.
C'est le cas
perçues pour le FPI, la DGRAD, la SONAS,la DGI (pour le compte public),
l'OGEFREM, le gouvernorat (péage-route), .... Elle rend mensuellement
compte à ses services.
Lesreceveurs des douanes
sont logés aux comptes de ce service. Les receveurs des douanes qui sont
directement responsables de ces responsables doivent signer un procès
(verbal de conciliation des comptes avec le préposé de chacun de
ses services aprèsvérification ou contrôle effectué
par le dit préposé).
2. Les Bases juridiques de
perception
Personne ne peut se
permettre de récolter de l'argent du public sans avoir le mandat
préalable de ce dernier. Ce serait l'escroquerie pure et simple. Toue
fois l'entreprise publique doit avoir mandat de l'Etat à travers des
lois, textes ou règlements.
Pour sa part, ma DGDA,
après avoir été créée par l'ordonnance loi
n°79/114 du 15 janvier 1979, a été dotée des outils
de travail confirmant ainsi le mandant du gouvernement. Il s'agit de :
a. Le code douanier ou
législationdouanière
C'est l'ensemble des
prescriptions législatives et règlementairerelativesà
l'importation des marchandises que la douane est
chargéeexpressément d'appliquer. En RDC, la
législationdouanière est constituée par le code des
douanes et les dispositions règlementairesédictées pour
son application. A cote de la législation de la
législationdouanière, il existe également la
législation en matière d'accises (Code des Accises)19(*)
Cette législation
est confiée dans le décret du 29 janvier 1944, coordonnant et
régissantlerégime douanier en RDC. Ce texte de base est
complété par d'autres disposition dont :
· L'ordonnance loi
n°33/9 du 06 janvier 1960,portant mesures d'exécution de
décretprécité ;
· L'ordonnance-loi
n°68/010 du 06 janvier 1968 relative au droit de consommation et aux
régimes des boissons alcooliques ainsi que son
arrêtéd'exécutionédicté le même jour
(tel que modifié et complété à ce jour) ;
· L'ordonnance-loi
n°91-69 du 04 janvier 1991 portant création d'une redevance
administrative à l'importation pour les organisations humanitaires de
droits congolais ;
· La loi
n°002/03 du 03 mars 2003 instituant un nouveau tarif des droits et taxes
à l'importation (1erédition) ;
· La loi n°
002/03 du 13 mars 2003 instituant un nouveau tarif des droits à
l'exportation ;
·
L'arrêtéministériel n° 011 du 30 mars 2003 instituant
un nouveau tarif des droits et taxes à l'exportation ;
·
L'arrêtéministériel n° 011 du 30 mars 1998 portant
réglementation de l'exercice de la profession de commissionnaire en
douane, tel que modifié et complété en ce jour ;
· La liste des lois
n'est pas exhaustives car les lois sont édités chaque jour en
cette matière ;
· Etc., ...
b. La
législation des accises
Cette législation
fixe les modalités de perception des droits de consommation applicables
à la fois sur l'importation et sur la fabrication de quelques
produits.20(*)
Il s'agit de :
- Les alcools, les
boissons alcooliques et les boissons alcoolisées ;
- Les eaux de tables,
limonades et jus ;
- Les produits
pétroliers ;
- Les huiles de graissage
et lubrifiant ;
- Les liquides pour freins
Hydrauliques et autres liquides pour transmissions hydrauliques ;
- Les parfums ;
- Les produits de
beauté ou de maquillage ;
- Les
préparationscapillaires ;
- Les savons, agents de
surface organiques, préparations lubrifiantes et cirages ainsi que les
crèmes pour chaussures ;
- Les articles et autres
ouvrages en matières plastiques ;'
- Les articles et ouvrages
en caoutchouc synthétiques ;
- Les
véhicules ;
- Les
télécommunications.
c. Législations connexes
C'est ensemble de taxes qui tombent dans la mission secondaire
de la DGDA, à savoir la collaboration avec les autres administrations et
suivant des protocoles d'accord bien précis.
C'est par ces mots que nous pouvons affirmer le fondement
juridique de perception des droits et taxes par la DGDA pour le compte de
l'Etat congolais.
3. Catégorisation des
recettes douanières du trésor public
La DGDA perçoit des recettes de plusieurs natures pour
le trésor public, on peut citer :
· Les droits d'entrée à
l'importation ;
· Les droits de sortie à l'exportation ;
· Les droits de consommation ;
· Les amandes ;
· Les recettes d'entrepôt ;
· La surtaxe de transport ;
· Le cautionnement,
Il convient de signaler que les recettes de la DGDA au
Nord-Kivu sont constituées en grande partie par les
prélèvementsopérés sur les importations car
l'économie de la RDC est extravertie.
Les exportations ne concernent que quelques produits
dont : Le café, le quinquina, le thé, le cacao, la
papaïne, le bois sciés, les produits miniers, les mitrailles et les
déchets de fer ou d'acier.
La production locale est essentiellement faite de la
cigarette, des liqueurs, de vin (en petite quantité) et des eaux
minérales.
A. Les droits d'entrée à
l'importation
Importation se définie comme achat des produits
originaire de l'étranger à des agents extérieur en
territoire national.21(*)
Il s'agit des droits de douane et tous autres droits, taxes ou
impositions diverses qui sont perçusà l'importation des
marchandises, à l'exception des impositions dont le montant est
limité au cout approximatives des services rendus ou qui sont
perçues par la douane pour le compte d'un autres organisme22(*)
Ils ont pour objectif de protéger la production
intérieure contre la concurrence étrangère et fournir
à l'Etat des ressources fiscales complémentaires. Dans ce
système douanier congolais, les droits d'entrée sont des droits
ad valorem exceptionnellement les droits d'entrée de certaines
marchandises sont spécifiques.
A.1. Matière imposable et fait
générateur
Les droits d'entrée sont applicables à toutes
les marchandises même celles qui ne sont pas tarifiées, a
l'exception de celles exonérées.
Le fait générateur est le passage de la
frontière des marchandises, l'importation.
A.2. Personne imposable
Les droits d'entrée sont dus par les importateurs et
les propriétaires des marchandises en douane. Dans la pratique, c'est la
personne qui souscrit la déclaration en douane qui paie les droits de
douane. Cette personne peut être une agence en douane qui remplit les
formalités de dédouanement au lieu et à la place de
l'importateur ou propriétaire moyennant un paiement par service
rendu.
A.3. Base et taux
Les droits de douane congolais sont établis sur la
valeur en douane des marchandises importées, c'est la valeur
transactionnelle, c'est-à-dire le prix effectivement payé ou
à payer pour les marchandises lorsqu'elles sont vendues pour
l'exportation à destination du territoire douanier, après
quelques ajustements admissibles. C'est la valeur C.I.F (CostInsurrance and
Fret) de marchandise. Ces sont des droits ad valorem ; exceptionnellement
les droits d'entrée de certaines marchandises sont spécifiques.
Les taux sont repris sur le tarif douanier qui est un recueil des droits de
douane à percevoir a l'occasion de l'importation ou de l'exportation.
Détermination de la valeur
C.I.F :
CIF = FOB+FRET+Assurance
DDI = CIF x Taux DDI
B. Les droits de sortie à
l'exportation
Ces sont les droits de douane et tous autres droits, taxe ou
impositions diverses perçuà l'exportation ou à l'occasion
de l'exportation des marchandises, a l'exception des impositions dont le
montant est limités au cout approximatif des services rendus ou qui
sont perçuspar la douane pour le compte d'un autre organisme.23(*)
B.1. Matières imposable et fait
générateur
Les droits de sortie sont applicables pour une
catégorie des marchandises bien déterminéeà
savoir : le café vert, les produits minéraux et leurs
concentrés, les huiles minérales, l'énergie
électrique, le bois en grume et les bois sciés avivé,
l'eau douce et les mitrailles.
Cependant il est à noter qu'en date du 24
décembre 2011, le président de la république a
promulgué la loi n°11/022 portant principes fondamentaux relatifs
à l'agriculture. En exécution de cette loi, le ministre de
finances a signé l'arrêté ministériel n°
CAB/MIN.FINANCES/2015/029 du 19 septembre 2015 portant modalités de
répartition des redevances et frais en rémunération des
services rendus par les organismes publics intervenants aux postes frontalier
lors de l'exportation des produits agricoles.
Ainsi, en application de ces deux textes, les produits
agricoles sont exonérés des droits et taxes à
l'exportation. Ils acquittent uniquement les redevances et frais en
rémunération des services rendus par les organismes publics
intervenants aux postes frontaliers. Les redevances et frais en
rémunération des services rendus sont consolides au taux unique
de 0,25% de la valeur FOB à l'exportation
C'est une mesure dérogatoire par rapport au taux
prévus pour ces mêmes produits à l'exportation.
B.2. Personne imposable
Les droits de sortie sont dus par les exportateurs et les
propriétaires des marchandises en douane. Dans la pratique, c'est la
personne qui souscrit la déclaration en douane qui paie les droits de
douane. Cette personne peut être une agence en douane qui remplit les
formalités de dédouanement au lieu et à la place de
l'exportateur ou propriétaire moyennant un paiement par service
rendu.
B.3. Base et taux
A l'exportation le tarif des droits et taxes institue par
l'ordonnance loi n°012/2012 du 21 septembre 2012 prévoit uniquement
la perception des droits de douane dont les taux sont de 0%, 1%, 5% et 10%. Ces
différents taux s'appliquent sur cette catégorie des marchandises
citées ci-haut.24(*)
La base ou Assiette imposable permettant la liquidation des
Droits de sortie, ou mieux la valeur en Douane à l'exportation,
s'appelle FAS (libre le long du navire). La valeur FAS ou VD à
l'exportation est, en effet, l'ensemble du Prix de la marchandise à
exporter majoré de toutes autres dépenses consenties par
l'exportateur depuis le lieu d'achat jusqu'au premier point de sortie de la
RDC. Cependant les dépenses liées à la manutention et au
transbordement, ainsi que les honoraires et autres frais pour les services
rendus payés au COMMIDOU qui a effectué les opérations de
dédouanement à l'exportation ne sont pas à inclure dans la
valeur FAS. Ces dernières dépenses constituent donc des
« charges déductibles » ou « frais
à ne pas considérer » dans la détermination de
la valeur FAS. Les notions relatives à la valeur FAS ou VD à
l'exportation sont définies et précisées dans les
dispositions des tarifs des Droits et Taxes à l'exportation.
Détermination de la valeur en douane
à l'exportation
FAS = Quantité x valeurs de Base
DDE = FAS x Taux DDE
C. Les droits de consommation
Les droits d'accises sont encore appelés
« droits de consommation » DC. Ils frappent les produits
d'accises importés ou fabriqués localement. Il s'agit des
produits ci - après :
1°. Les alcools et boissons alcooliques ;
2°. Les eaux de table et limonades (y compris les jus de
fruits) ;
3°. Les tabacs fabriqués ;
4°. Les huiles minérales ;
5°. Les parfums ;
6°. Les produits de beauté ou de maquillage ne
contenant ni hydroquinone, ni iodure de mercure ;
7°. Les préparations pour le présage, le
rasage ou l'après - rasage ;
8°. Les savons, agents de surface organiques,
préparations lubrifiantes et cirages ainsi que les crèmes pour
chaussure ;
9°. Les préparations capillaires ;
10°. Les articles et ouvrages en matières
plastiques ;
11°. Les articles et ouvrages en caoutchouc
synthétique ;
12°. Les véhicules;
13°. Les véhicules ;
14°. La communication cellulaire.
On distingue deux droits de consommation :
- Le droit de consommation à l'importation ;
- Le droit de consommation à l'intérieur.
· Le droit de consommation à
l'importation
Le DC à l'importation frappe les produits d'accises
importés non exonérés ou non exemptés. Sa base
imposable est constituée par la valeur CIF majorée de droit de
douane à l'importation. Son taux est Ad valorem (en %).
Ainsi pour liquider le droit de consommation à
l'importation on applique la formule ci - après25(*) : DC à
l'importation = (CIF + DE) x taux DC
· Le droit d'accises spéciales
(DAS)
En plus de droit de consommation repris ci - haut, il est
instauré un Droit d'accises spécial au taux Ad valorem de 20% sur
les tabacs fabriqués importés dont l'assiette imposable est la
même que celle de Droit de consommation à l'importation.
Le droit d'accises spécial (DAS) sur les tabacs
fabriqués est assis sur la valeur CAF augmentée des droits de
douane.
DAS = (CIF + DE) x Taux DAS
· Droits d'accises locales
Les accises locales frappent la production à
l'intérieur du pays des produits dus accisiens.
DCL = VD x Taux
D. Les cautionnements (Art 292-300 du code des
douanes)26(*)
Lorsque, en application de la législation
douanière, la douane exige la constitution d'une garantie en vue
d'assurer le paiement d'une dette douanière, cette garantie doit
être fournie par le débiteur ou la personne susceptible de le
devenir.
E. Les amendes (Art 383-400 du code des
douanes)27(*)
De la qualification des infractions douanières
et des Peines
Les peines applicables en matière d'infractions
douanières sont :
a) l'amende ;
b) la confiscation spéciale ;
c) la servitude pénale.
F. Recettes d'entrepôt (281-291 du code des
douanes)28(*)
De la constitution des marchandises en
dépôt
1. Sont constituées d'office en dépôt par
le bureau de douane :
a) les marchandises qui n'ont pas fait l'objet dans le
délai légal, de la déclaration prévue à
l'article 112 du code des douanes;
b) les marchandises qui restent en douane pour un motif autre
que celui visé au point a) ci-dessus.
2. Lorsque les marchandises sont sans valeur vénale, la
douane peut faire procéder à leur destruction.
Les marchandises constituées en dépôt de
douane sont inscrites sur un registre spécial tenu par le receveur du
bureau de douane.
Les marchandises constituées en dépôt de
douane sont déposées dans l'entrepôt de douane public ou,
si cela s'avère impossible, dans tout autre lieu désigné
par le receveur du bureau de douane.
1. Les marchandises en dépôt de douane y
demeurent aux risques des propriétaires, sauf si la preuve peut
être établie que leur détérioration,
altération, déperdition ou disparition est imputable à la
douane ou à la personne qui en avait la garde exclusive.
2. Les frais de toute nature résultant de la
constitution et du séjour en dépôt sont à la charge
des marchandises.
Les agents des douanes ne peuvent procéder à
l'ouverture des colis constitués en dépôt de douane et
à la vérification de leur contenu qu'en présence du
propriétaire ou du destinataire ou, à défaut, d'une
personne désignée par l'officier du Ministère public dans
les conditions prévues par l'article 131 point 2 du code des douanes.
G. La surtaxe de transport29(*)
Les huiles minérales sont encore dites
« Produits Pétroliers » ou
«Dérivées du Pétrole», ou encore
« Carburants », il s'agit des produits suivants :
- JET A1 ;
- AVGAZ (AVGAS) ;
- ESSENCE SUPER ;
- KEROSENE ;
- PETROLE LAMPANT ;
- GASOIL ;
- FUEL OIL ;
- GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), etc.
Les huiles minérales étant des produits
d'Accises, sont frappés, à leur importation, par le DDI, TVA
à l'importation et le DC, ainsi que, bien évidemment, par les
autres prélèvements obligatoires opérés par les
services connexes. Hormis les Droits et Taxes, les Huiles minérales sont
frappées à l'importation par une Taxe parafiscale
dénommée « La Surtaxe de Transport » (S/T).
Cette dernière ne frappe cependant pas les carburants d'aviation ou
carburants aériens (le JET A1 et l'AVGAZ). Les Taxes des S/T sont
fixées par la Douane pour chaque qualité de carburant terrestre
ou maritime importé.
En effet, dans le but notamment de stimuler les importations
des carburants d'aviation et de susciter tant soit peu la baisse du Coût
des billets d'avion en RDC, l'Etat Congolais, par l'entremise du
Ministère de l'Economie Nationale, avait décidé d'exempter
les carburants d'aviation de la surtaxe de transport à l'importation.
VD des Huiles Minérales = PMFcommercial x m3
Importé corrigée à 15°C
- DDI = VD x Taux Tarifaire de DDI
- DC = PMF fiscal x Taux tarifaire DC
- TVA = (VD +DDI + DC)= x Taux de TVA
- S/T = VD x Taux de S/T
La surtaxe des transports est souvent de 5%, et peut varier
selon que le ministre juge important de la modifier.
AP = DDI + DC + TVA + S/T en cas d'importation des carburants
terrestres et maritimes.
AP = DDI + DC + TVA, en cas d'importation des carburants
d'Aviation.
4. Les recettes connexes
Par sa mission de collaboration, la DGDA est appelée
à percevoir pour les autres services. Elle reçoit en contrepartie
une rétribution sur les services rendus à ces entités
selon les accords signés par les parties.
Les services concernés sont :
Ø La DGI: La DGDA perçoit un précompte
sur le Bénéfice industriel et commercial (communément
appelé BIC)à conduire sur l'impôt sur le
bénéfice de l'exercice. Il est de 1% calculé sur la valeur
CIF de marchandises importées ;
Ø La FPI : La DGDA perçoit 1,8% sur la
valeur augmentée des droits d'entrée comme taxe de promotion pour
l'industrie (TPI) ;
Ø L'OGEFREM : La DGDA
perçoitégalement une taxe de 0,59% de la valeur CIF sur les
marchandises ayant fait l'objet d'un transport maritime international ;
Ø DGRAD : pour ce service, la DGDA perçoit
les amandes transactionnelles sur les marchandises dont le propriétaire
n'a pas souscrit une licence ;
Ø La SONAS : La DGDA perçoit la prime
d'assurance automobile sur les véhiculesétrangers entrant
temporairement en RDC ;
Ø La province : la DGDA perçoit sur le
compte du gouvernement provincial la taxe de péage-route national et
international. Cette taxe est perçue suivant une nouvelle nomenclature
édictée par le gouvernorat de province.
De ce qui précède, nous constatons qu'à
part la SONAS et la province qui ont une nomenclaturede perception
spécifique, les autres perceptions découlent directement des
valeurs calculées par la DGDA.
Pour ainsi dire, la maximisation des recettes connexes est
directement proportionnelle à celle de la DGDA. Ce dernier voulant
maximiser ses recettes, maximise ipso facto les recettes connexes. Ceci
implique une très grande responsabilité de la part de la DGDA.
I.3 THEORIE SUR LES PROBLEMES DE MOBILISATION DES RECETTES
Les causes et/ou les raisons qui sont à la base de la
faiblesse de la mobilisation des ressources fiscales et douanières sont
nombreuses et proviennent de plusieurs manières. Il y a des causes
exogènes et endogènes.
I.3.1. Les causes
exogènes30(*)
Parmi les causes exogènes de la faiblesse de la
mobilisationdes ressources fiscales et douanières, nous citerons
notamment :
- L'Etat congolais n'offre pas convenablement à sa
population les biens publics indispensables au développement
économique et social.
Sur ce point précis, le devoir d'un Etat de droit est
d'offrir à sa population une bonne éducation et santé, les
infrastructures collectives de base par l'application d'une bonne gouvernance.
L'éducation et la sante sont les éléments moteurs du
développement d'un Etat. Un Etat qui investit dans ses deux secteurs est
un Etat qui doit prospérer. Le prélèvement de
l'impôt aussi dépend. Un niveau d'éducation peu
élevé s'avère un obstacle important à l'application
d'une fiscalité moderne. Autant dire qu'un faible niveau
d'éducation constitue un facteur de rareté de l'écrit et
de la difficulté de repérage de des contribuables. Au Congo,
depuis des années 1990 à nos jours, pour financer les
dépenses d'éducation, à l'école primaire comme
à l'école secondaire, les populations sont admis facilement de
cotiser a des associations des parentsd'élèvespour prendre en
charge la plupart des couts salariaux liés aux enseignants, de
même qu'aux universités et instituts supérieurs par
exemple, le manque d'internant, bourse d'études, etc. à cause de
l'insuffisance des ressources affectéesà l'éducation et
de l'abandon de l'Etat dans ce secteur ainsi que dans le domaine de la
santépublique ou des hôpitaux sont insuffisant par rapport au
niveau de la population et les existants sont mal équipés.
Quant aux infrastructures de base au sens large, il faut
entendre des biens d'équipements en réseau routier, en
téléphone, en énergieélectrique parce que ces biens
facilitent la réaction des opérations de production et de
distribution qui sont censé avoir un impact positif sur l'initiation des
investisseurs au pays , ceci aura pour conséquence, la création
d'emploi et ricocher la mobilisation des ressources fiscales. L'Etat a
l'obligation de créer des voies de communication pour permettre l'inter
connectivité entre les hommes en créantles routes, les rails, les
aéroports, et les ports. Ceci va permettre l'incitation des hommes
d'affaires pour investir au pays afin de gagner des
impôtsintérieurs.
Cependant, au Congo, dans le cadre des impôts directs,
il y'a deux catégories d'impôts qui sont des
impôtsréels et des impôtscédulaires sur les revenus.
S'agissant des impôtsréels, ce sont des impôts qui ont
trait à la richessedétenue par l'assujetti. Il peut s'agir des
biens immobiliers ou mobiliers nommémentdéterminés par la
loi. C'est la superficie des
propriétésfoncièresbâties et non
bâtiessitués en RDC, la superficie des concessions minières
et hydrocarbures et les véhicules.
S'agissant de deux premiers impôts assissent sur la
terre, on pourrait, d'emblée, penser que sa perception serait
aisée, dans la mesure où la terre constitué une
matière imposable « Fixe », qui ne se
déplace pas et donc facilement identifiableconsidère qu'en RDC,
il n'en pas le cas. Il est à noter que la loi foncière Congolaise
pose le principe de l'apparence du sol et du sous-sol à l'Etat, les
congolais pensent dans leurs imaginaires collectifs que la terre est la chose
qui leur appartienne de manière intime et inaliénable, leur
ayant été légué par les ancêtres. D'où
la difficulté de penser qu'ils puissent payerà qui que ce soit un
impôt sur la terre. En outre, il faut reconnaitre que La possession
d'une terre ou d'un bâtimentdans un centre urbain est un indice
indiscutable de richesse, qui doit normalement exposer le titulaire au
paiement de l'impôt, quand on connait par exemple le nombre de sans
domicile fixe dans nos centres urbains. A ce sujet, si dans les autres cieux,
l'Etat favorise le développement minimum nécessaires pour
l'aménagement des avenues en eau potable, en électricité
et en canalisation, au Congo, il n'en est pas le cas, ce sont les populations
qui semble devancer l'Etat en construisant les maisons dans les nouvelles
cités ensuite elles se prennent en charge pour s'alimenter en eau
potable et en électricité en achetant eux même leurs tuyaux
de raccordement en eau et câbles en électricité sans
l'intervention de l'Etat d'une part et d'autre en aménageant leurs
avenues en construisant les canalisations pour protéger leurs
habitations contre les inondations et érosions. En outre, ces
constructions se font sans aide ni de l'Etat, ni aussi d'un crédit
bancaire. Ceci a comme conséquence le rejet total de payement des
impôts fonciers. Ces mêmes arguments sont valables, mutatis
mutandis aux impôts cédulaires sur les revenus en matière
des impôts sur les revenus locatifs. Quant aux impôts directs comme
les droits de douane, si à l'ouest du pays il y a l'application d'une
douane classique du fait que la conduite en douane de la marchandise se fait
sans aucun effort du moment où du capitaine du navire conduit il en est
pas de mêmeà l'Est du pays. Au Congo, sur 9 pays limitrophes,
l'est du pays en est 6 pays limitrophes dont le Rwanda, le Burundi, la Zambie,
la Tanzanie, l'Ouganda, et le Sud Soudan. Les frontières de tous ces
pays sont poreuse, non contrôlées et non surveillées. Tous
les pays voisins ont des routes carrossables exceptées le Congo. Les
transporteurs de marchandises de ports de Mombassa ou Dar es Salam sont des
étrangers et ont des difficultés pour traverser les
frontières à causedes mauvaises routes. Ils
préfèrent se limiter au niveau des frontières voisines
pour décharger les marchandises dans les entrepôtsdes pays
voisins. Conséquence, ces marchandises commenceront à traverser
les frontières marchandises faisant commerce frontalier et seront
appliquées le tarif simplifié à l'importation. C'est le
cas entrepôtMagerwa du Rwanda et aussi le cas des
marchésfonteniersà LUFU ou luvio entre l'Angola et la RDC. Il est
recommandé à l'Etat d'invertir dans la construction des routes
et des entrepôts aux frontières gage de maximisation des recettes
douanières.31(*)
- La RDC est affectée par une forte pauvreté, ce
qui réduit la capacité contributive de la population.
Le manque d'emploi d'une grande partie de la population
congolaise et aussi les infrastructures de communication de base qui
inter-relient le pays crée la faiblesse du niveau de vie d'une grande
partie importante de la population Congolaise et constitue un obstacle
fondamental à la mobilisation des ressources fiscales. Il est difficile
de prélever les impôts sur les pauvres et quand bien même
les riches n'aiment payer l'impôt, le cout de collecte risque de
constituer d'une part excessive du produit de l'impôt. En ce qui
concerne l'impôt direct par exemple, une personne qui n'a qu'une maison
où il tire le loyer pour subvenir aux besoins de ses enfants et les
membres de sa famille, prélever un impôt sur son revenu constitue
un poids supplémentaire du fait que seul cette maison lui procure un peu
de revenu par manque d'emploi. En plus, même s'il peut avoir de l'emploi
en qualité de fonctionnaire par exemple, le revenu issu de la
rémunération nouer les deux bouts du mois par rapport au cout de
la vie, d'où le rejet de l'impôt sur le revenu locatif. Quant
à l'impôtindirect, la pauvreté affecte lanon mobilisation
de cette catégorie d'impôt en matière de la collectede la
TVA et les droits de consommation par exemple. La TVA est impôt assis sur
les seules consommateurs finales et les droits d'accises sur la consommation de
certains produits (tabacs, alcools, produits pétroliers, etc. Ils
consternent des biens largement consommées ou présentant une
forte toxicité. Les droits d'accises exercent un impact limité
sur la structure de la consommation par rapport à la TVA. Compte tenu de
la pauvreté accrue, la collecte de ces impôts est corolaire de la
forte consommation par les consommateurs. Cependant les pauvres n'ayant pas de
revenu, les impôts sur la TVA et les droits d'accises ne peuvent pas
être bien mobilisés suite à une forte pauvreté.
L'objet de la réduction de la pauvreté est la lutte pour le
gouvernement su Congo. Pour y arriver, le gouvernement doit offrir à sa
population une bonne éducation, bonne santé et d'infrastructures
publiques de base.
- La transposition des systèmesétrangers dans le
système fiscal congolais sans tenir compte du contexte situationnel dans
lequel on évolue constitue un facteur majeur d'incohérence dans
le fonctionnement de notre système fiscal. Les règles fiscales
n'étaient pas suffisamment adaptéesà la
spécificité des contribuables qui sont des entreprises et des
ménages ; de plus ces règles ne tenaient pas assez de compte
de la faiblesse des capacités administratives disponibles. D'où
il fallait s'approprier ses règles fiscales tout en les domestiquant
dans le contexte congolais pour plus d'efficacité dans la mobilisation
accrue des ressources.
- Parfois, la politique économique et sociale de l'Etat
n'est pas acceptée par une partie importante de la population. Dans cet
aspect, l'Etat doit définir des politiques et des méthodes
d'organisation administrative qui permettent d'accroitre les recettes
publiques tout en limitant au maximum tant les distorsions entre
opérateurséconomiques que l'impact de la fiscalité sur le
revenu des pauvres. La notion d'équité fiscale constitue un
paramètre majeur au Congooù l'incidence de la pauvreté est
grande. Sur ce, le respect de l'Etat de ses engagements contractuels,
financiers constitue unedes conditions d'une mobilisation efficace de
ressources fiscales. Le programme d'action du gouvernement doit permettre
à toute la population de bénéficier d'une manière
équitable la répartition des ressources dans le cadre de la bonne
gouvernance. A ce sujet, le paiement de la dette
intérieuredétenue par l'Etat aux assujettis est indispensable.
- La définitionfréquente de tarif à la
fois en fonction d'objectif budgétaire et d'objectif protectionniste a
conduit à des systèmes d'incitations incohérents. La
détermination d'un tarif étantun choix éminemment
politique puisqu'il s'agit de choisir le niveau de sacrifice des consommateurs
en contrepartie d'avantages accordés aux
activitésprotégées et a l'Etat. Les régimes
nationaux d'incitation fiscale et douanière sont à l'origine de
difficultésmajeures en raison de leurs impacts sur le système de
protection et sur les recettes budgétaires.
- La fraude facilitée par la complexité de
l'impôt est à l' origine d'effets contraires à
l'équité en suscitant une concurrence déloyale vis
à vis des autres qui n'ont pas fraudé. C'est pourquoi, il faut
multiplier le civisme fiscal aux concitoyens qui sont encore dans la fraude
pour leurs permettre de changer la mentalité. Cependant, le civisme
fiscal conduit à se soumettre spontanément aux obligations
fiscales. Il repose sur le consentement du contribuable qui consent à
l'impôtaprès avoir été initiéà la
notion du partage dans une société. D'où les
Administrations fiscales doivent continuer éduquer les assujettis pour
leurs informer qu'en payant l'impôt, ils participent à une
équilibre social permettant de créer une richesse commune
susceptible de garantir une meilleure justice sociale par le partage du bien
commun d'une part et d'autre, ils vont trouver bon contribuer au
développementcollectif en payant l'impôtà la hauteur de sa
capacité contributive et aussi a un civisme fiscal auprès de
fonctionnaires de régiesfinancières de percevoir correctement
lesdits impôts en canalisant directement vers le Trésor public.
- Le recours à plusieurs mesures d'incitation pour
chercher à attirer les investisseurs bénéficiant des
avantages fiscaux et douaniers. Trop d'impôts, tue l'impôt. Suite
à la pression fiscale et une forte parafiscalité les
opérateurséconomiques cherchent à s'accrocher pour obtenir
les facilités fiscales, douanières et administratives pour
bénéficier la réduction de cout de leur
trésorerie.
- Le Congo étantconfrontéà la
conciliation de deux impératifs majeurs qui sont : d'un cote, la
demande sociale lié à l'impératif du développement
qui entraine un effort de besoin des ressources publiques, et d'autre cote, par
effets de la mobilisation de l'économie suite à
l'intégrationrégionale on assiste aux désarmements
tarifaires qui font baisser généralement les ressources
douanières. C'est le cas de notre adhésion dans la zone de libre
échange du COMESA.
- Dans son ouvrage « Le pouvoir fiscal en
Afrique » J.B Fosting pense qu'une des contraintes majeures à
la mobilisation de l'impôtréside dans le manque de
crédibilitéde nombreux Etats Africains. Les
premièresannées d'accession aux indépendances, des pays
africains en général et le Congo en particulier
étaientporteuses d'espoirs dans le développement rapide et la
mobilisation des ressources était alors confortée par certaine
crédibilité des Etats en général. Cependant, vers
les années soixante-dix, cette crédibilité a
été affaiblie par des constats d'échecs de politique mise
en oeuvre par le développement de la corruption, la pérennisation
de pouvoirs autocratiques et de l'influence des groupes
d'intérêt.32(*)
En outre l'attitude de la population vis-à-vis du
gouvernement considérée comme légitime ou non, le
degrédémocratique dans le système politique,
économique et social, le sentiment d'injustice face au système de
la corruption dans la mise en application des lois réglementaires ,
constituent des facteurs potentiel de rejet de l'impôt et par
conséquent d'incivisme fiscal.
Pour y parvenir à instaurer le consentement de
l'impôt en acceptant le civisme fiscal, l'Etat doit
êtrecrédible en imposant la paix civile, un régime
politique représentatif des populations et recul de la corruption. A
ceci s'ajoute la nécessité d'une meilleure efficacité de
fournir de service public collectif. Avec ses éléments, le
consentement à l'impôt serait
considérablementfacilité et légitime par un emploi
efficace des ressources publiques et les respects des engagements pris. Autant
dire qu'une offre des biens publics, ressentis
Comme nécessaires par les populations et fournir des
conditions d'efficacité acceptables, constitue un facteur essentiel de
légitimé de l'impôt.
I.3.2. Causes
endogènes33(*)
Il est constaté que dans la plupart des pays
anglophones, lesservices des douanes et des impôts constituent un
même service. Dans le monde francophone en général le Congo
en particulier ce deux services sont séparés et leurs
séparation se confirme par les métiers des douanes et des
impôts qui présentent des spécificitéstrès
remarquables du point de vue de l'assiette, de contribuables et des
transactions.
Cependant, ce deux administrations doivent êtreà
la recherche de l'efficacité. Cette
efficaciténécessitée la séparation des taches de
conception et d'opération d'une part et d'autre part la recherche
de la performance et de la promotion de l'éthique. C'est pourquoi les
administrations douanières et des impôts sont composés de
services centraux et les services extérieursà l'administration
centrale ou opérationnelle communément appelés des
directions provinciales. Les services centraux ont comme principales
fonctions : la fonction stratégiquec'est-à-dire, ils
analysent le contexte et définissent les orientations prioritaires.
C'est le cas notamment de plan d'action prioritaire de chaque
régieélaborée par le ministre des finances ;la
fonction contrôle de budget de gestion et pilotage de réseau est
de fixer les objectifs aux services opérationnels, contrôler
leurs exécution, la fonction gestion des ressources c'est-à-dire
doit mobiliser les moyens et les repartir en fonction de charge et enjeux et la
fonction soutient qui permet de soutenir les services opérationnels
techniquement, en formation professionnelle et diffusion des bonnes pratiques.
Les services opérationnels sont implantes sur l'ensemble du territoire
national et ils sont en compétence territoriale et/ou en
compétence fonctionnelle (grand bureau de douane, centre des
impôts-synthétiques et Direction des grandes entreprises,...). Il
est à noter que les services centraux devraient consacrer
essentiellement leurs ressources à analyser les résultats des
services opérationnels, àdéfinir le plan d'action
prioritaire et voir comment accroitre les niveaux des échanges avec les
autres administrations (OCC, OGEFREM, BCC, SENAREF, FPI,...). Dans la pratique,
il est constaté que les services centraux de nos deux
régiesfinancières sont souvent absorbés par les
tâchesopérationnelles qui sont une faiblesse fondamentale de nos
administrations fiscales et douanières. Cette même faiblesse
affecte la mobilisation accrue des recettes. En second lieu, la gestion de ces
administrations financières doit êtreorientée vers la
performance en adoptant des instruments de gestion appropriée. Si les
données de l'administration douanière sont informatisés
à travers le système de sydoniaword et offrent des
possibilités d'analyse fiable et rapide, il n'en `est pas totalement de
même pour les données fiscales. Les services centraux disposent
encore peu d'outils pour orienter, suivre et contrôler
l'activitéopérationnelle des services de base. Les actions sont
souvent orientées sur base de statistiques globales (assiette globale,
recettes du mois sans disposer de l'indicateur de gestion permettant de juger
des aspects quantitatifs et qualitatifs des travaux réalisés). La
professionnalisation est une orientation nécessaire pour accroitre
l'efficacité des administrations financières. Elle implique un
recrutement et une formation spécialisée, un effort de formation
initiale et continue. Dans la pratique, le recrutement et la formation ne se
font pas d'une manière efficace ce qui occasionne la faible mobilisation
des recettes se trouvant devant des agents ne possédant pas des
capacités requises pour recouvrer l'impôt. En outre, les
administrations fiscales et douanières doivent opter pour une gestion
orientée vers l'éthique professionnelle. A ce sujet, la
corruption est à l' origine des pertes directes de recettes fiscales et
douanières, mais aussi de la disposition de marchécréant
ainsi la concurrence déloyale au détriment des entreprises et/ou
des opérateurséconomiques ayant payés les impôts
correctement sans pratique de la corruption. Cette disposition du marché
des produits frauduleux empêchant les opérateurséconomiques
ayant payés leurs impôts a une bonne compétitivité.
Qu'à cela ne tienne, la corruption sape et discrédite les
administrations en général et les régiesfinancières
en particuliers et constitue un facteur fondamental de rejet de l'impôt
par les contribuables. C'est pourquoi, les causes de la corruption des
administrations douanières et fiscales sont multiples parmi lesquelles
nous citerons :
- Des textes complexes, des pouvoirs discriminatoires mal
contrôlesconfiésà des échelonsinférieurs de
la hiérarchie, le manque de transparence et de suivi des
opérations, des taux d'impositions excessifs, des exonérations,
des procéduresbureaucratiques complexes laissant une large place au
discrétionnaire, le manque d'incitation aux fonctionnaires des douanes
et des impôts (retard ou faiblesses de salaires), la rareté des
sanctions disciplinaires effectives etc. Ces éléments constituent
des facteurs de corruption auquel on pourrait jouer des facteurs plus globaux
comme le faible niveau de vie de la population, la pression sociale de la
famille élargie et aussi la faiblesse de la gouvernance. Ceci
étant, l'offre de la corruption de la part des contribuables et
d'opérateurséconomiques est d'autant plus fréquente
lorsque la probabilité de sanction est faible. G.GHAMBAS estime que pour
lutter contre la corruption en amenant les actions en faveur d'un
établissement de l'éthique, les dirigeants des administrations
financières doivent s'engager dans les voies qui sont
complémentaires les unes aux autres aux trois actions
ci-après : action d'incitation, de la prévention et de la
sanction.
Quant à l'action d'incitation, la motivation constitue
un élément essentiel de l'efficacité des agents. Le terme
motivation évoqueimmédiatement l'idée de ce qui est
à la base des actions ou du comportement de l'homme. Elle repose
notamment sur la garantie et la régularité de la
rémunération digne de soi ainsi que sur la modulation de cette
rémunération en relation avec la responsabilisation et la
mobilisation au service des objectifs. D'où il faut l'application d'une
motivation intrinsèqueetextrinsèque en adoptant de
récompenses (psychologiques et matérielles) pour les agents
méritants.
Pour l'action de la prévention de la corruption, il est
souhaitable que les administrations fiscales et douanières puissent
adopter et mettre en place un code de conduite ou d'une charte
déontologique qui a une place dans la politique de communication interne
pour développerl'éthique des administrations fiscales et
douanières. A ce stade, l'art 35 du code douanière stipule que
« outre les peines dont il est passible en application des
dispositionslégales et réglementaires en vigueur, l'agent des
douanes reconnu coupable d'avoir exigé et/ou reçu, directement ou
indirectement, quelque gratification, récompense ou présent de
quelque gratification, récompense ou présent de quelque nature
que ce soit, pour accomplir un acte de sa fonction, même juste mais non
sujet a la rémunération, ou pour accomplir , dans l'exercice de
ses fonctions, un acte injuste ou s'abstenir de poser un acte qui rentre dans
l'ordre de ses devoirs, perd la qualité de l'agent des
douanes ». Cet article exige la radiation au sein de l'administration
douanière à tout agent qui sera impliqué dans la
corruption, le règlement d'administration de la douane condamne aussi
l'agent qui pratiquera la corruption. Outre cela, la DGDA avait signé un
accord de partenariat entre elle et l'OCEP en matière de code de
conduite de l'agent public de l'Etat. A chaque session des Directeurs de la
DGDA, le Directeur General de l'OCEP a toujours été
invitépar les dirigeants de la DGDA pour vulgariser et démontrer
les méfaits de la corruption vis-à-visà la mobilisation
des recettes en général et de rejet de contribuables au civisme
fiscal suite à la pratique de la corruption. Actuellement, pour
prétendreàpréserver bien les agents contre la corruption,
il est indispensable de réduire les contacts directs entre le personnel
des administrations financières et les usagers ou les contribuables.
Pour la douane les procéduresdouanières peuvent
êtretraitées de nos jours à distance par voie informatique
en utilisant sydoniaword. En outre le paiement se fait au profit des
institutions bancaires. Il est constaté qu'a la douane avec sydoniaword
et le mode de paiement même par la carte électroniquepermet
d'éviter de contact direct entre les agents de l'administration
douanière et usagers de la douane.
En fin au niveau de sanction on relève
l'autoritéhiérarchique et le contrôle. La restauration de
l'autoritéhiérarchique est la condition nécessaire de
rétablissement de l'efficacité des administrations
financières. L'affirmation de
l'autoritéhiérarchiquedépend de la manière dont
s'exerce l'autorité et de la
crédibilitégénérale de l'Etat. La probité
est liée à la garantie d'une rémunération
suffisante mais repose également sur un système de contrôle
interne régulier, efficient et sans concession ainsi que des sanctions
crédibles, car effectives et dissuasives en cas de manquement. Ceci
implique un contrôle interne impératifnécessaire.
Comme nous l'avons annoncé ci-haut, le civisme fiscal
est directement liéà la capacité du gouvernement
à offrir dans le cadre d'une bonne gouvernance les biens publics
socialement nécessaires. C'est pourquoi, l'incivisme fiscal recouvre
quatre comportements essentiels que les administrations financières
doivent combattre qui sont :
Le premier vise àéviter d'être enregistre
comme contribuable et de ce fait conduit àéviter
d'êtreenregistré comme contribuable et De ce fait conduit à
exercer une activité non enregistré, éventuellement la
fraude ; le second, si on est enregistré, vise à ne pas
déposer les déclarationsprévues par la
réglementation, le troisième comportement conduit à ne pas
payer les sommes dues, même si des déclarations sont
déposées ; enfin, le quatrième et le dernier
comportement conduit àdéposer des déclarations et
effectuer des paiements minorées (sous-évaluation) sur les
revenus, les chiffres d'affaires minorées, de déductions,
crédits et exonérations non justifiées.C'est pourquoi,
pour lutter efficacement contre l'incivisme fiscal, les administrations
fiscales et douanières doivent chercher à travailler en synergie.
Les procédures d'échanges d'information lorsqu'elles existent
doivent en principe êtreinformatisés.34(*)
CHAP II. PRESENTATION DU DOMAINE DE RECHERCHE
II.1. Description de la Direction
Générale des Douanes et Accises/Nord-Kivu
II.1.2 Présentation de la DGDA/Nord-Kivu
La loi congolaise attribue à la DGDA, un statut
juridique d'une entreprise publique régie par la loi n° 008/009 du
07 juillet 2008 portant sur la transformation des entreprises publiques.
II.1.2.1Généralités sur la DGDA
La Direction Générale des Douanes et Accises,
DGDA en sigle est un service administratif et financier de l'Etat placé
aux frontières et à de l'intérieur qui s'occupe des
mouvements des marchandises faisant l'objet du commerce international et de la
gestion de quelques produits d'accises et de fabrication locale.
Les accises sont les taxes qui frappent certains produits
énumérés expressément par la loi et qui peuvent
détenir des effets négatives sur la santé humaine ou sur
l'environnement après leurs consommations
1. Historique de la
douane35(*)
L'historique de la douane commence est celles des Etats qui se
constituent et qui veulent d'une part contrôler leurs frontières,
pour assurer l'intégrité contre d'éventuelles invasions
par exemple, et d'autre part garantir des ressources pour mener leurs
campagnes militaires ou leur politique.
Dès la plus haute antiquité, les Etats ont
taxé les marchandises franchissant leurs frontières. A
l'importation, ces impôts répondent pour l'essentiel à une
préoccupation fiscale, celle de remplir des caisses publiques. Les
exportations sont contrôlées par des prohibitions visant à
garantir l'approvisionnement du marché national en denrées
indispensables.
Après la chute de l'empire romain, on assiste à
un morcellement du pouvoir et à la multiplication des taxes, souvent
hors du domaine royal, au bénéfice des puissances féodales
locales. Les impôts se multiplient et se superposent à des fins
purement fiscales. Leur recouvrement est assuré soit par des
fonctionnaires locaux, soit par des fermiers qui agissent pour le compte
d'autorité en achetant le droit de prélever les taxes :
c'est le système de l'affermage.
Au 15è et 16è siècles, les besoins du
trésor continuent de faire proliférer les droits d'entrée
et de sortie. Comme leur recouvrement excède les capacités des
officiers royaux, le système de l'affermage se
généralisé. Cependant, l'utilité économique
des droits de douane commence à être davantage perçue comme
moyen de soutenir le commerce et de protéger les manufactures
nationales. Jean-Baptiste Colbert (1619-1683),
contrôleur général des Finances sous Louis XIV, est
considéré comme le père de la douane moderne du fait de
son action économique : la marine marchande est encouragée
et les productions nationales sont protégées. Le rôle
économique des droits de douane est affirmé avec le tarif
douanier de 1664 qui établit une protection modérée. Pour
la première fois, la France dispose à ses frontières d'un
début de tarif national qui s'appliquera, à la fin du
siècle suivant, a la plus de 40% des marchandises.
Le terme « Douane »
dérivé des différents Jargons : Les perses
(aujourd'hui appelés les Iraniens), ils appelaient
« DIVANE » pour signifier le lieu où se tenait la
réunion des administrateurs des finances. Les arabes quant à eux,
parlaient de « DIOUAN » et les Italiens parlaient de
« DOGANA ou DOANA »
L'histoire nous renseigne que l'Inde, l'Egypte, la Chine, la
Grèce pratiquaient déjà des impôts sur les
marchandises étrangères et à la Rome on parlait de
« PORTARIAT », pour signifier les droits perçus par
les Receveurs dans les ports à l'entrée qu'à la sortie des
marchandises.
Pour la RDC, la connaissance des services douaniers est
liée à celle de la colonisation lors de l'Etat Indépendant
du Congo (E.I.C) constitué le 26 Février 1985.
Afin de permettre la liberté du commerce dans le bassin
du fleuve Congo, il fut adopté une politique douanière selon
laquelle la marchandise entrant dans la colonie n'était soumise à
aucune taxe autre que la taxe rémunératoire en compensation du
service rendu.
Les droits de douane étaient considérés
comme patrimoine du Roi Léopold II
Le décret du 29 janvier 1949 coordonne et révise
le régime douanier de la colonie belge et l'ordonnance n°33/9 du 06
janvier 1950 portant règlement d'exécution du décret
ci-dessus sont à la base de grandesréformes de la politique
douanière en vigueur dans la colonie, qui a été inspire de
la métropole jusqu'au 15 mai 1979, date àlaquelle fut
créé l'office des douanes et accises (OFIDA).
Ainsi, ces différentes dates ont marqué
l'histoire juridique de la douane Congolaise après l'accession du Congo
à l'indépendance36(*) :
Le 1er Janvier 1962 : Une nouvelle
organisation douanière,
Le 23 janvier 1964 : Création d'un service des
informations douanières et financières, la police
douanière ou la Brigade douanière.
Le 7 Janvier 1968 : Création d'un tarif douanier
à l'importation et à l'exportation.
En 1972 : Adhésion de notre pays au conseil de
coopération douanière et adoption de la nomenclature de
Bruxelles.
Le 15 Mai 1979 : Création de l'office des douanes
et accises (OFIDA)
En 1985 : Adhésion de notre pays aux dispositions
du système harmonise (S.H).
Le 4 Octobre 1987 : Ratification de l'accord pour
adhésion au S.H
Le 10 Mars 1988 : La mise en application du S.H
Le 13 Mars 2003 : Promulgation de la loi n°002/03 du
13 Mars 2003 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à
l'importation et à l'exportation.
Le 16 Mai 2008 : Arrêté ministériel
n°10/002 du 20 Aout 2010 portant Codes des Douanes.
Le 25 Janvier 2011 : Décret n°011/06 du 25
Janvier 2011 portant institution du cadre organique de la Direction
Générale des Douanes et Accises (DGDA).
2. Situation
géographique
La Direction Provinciale de la DGDA du Nord-Kivu est
située à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dont le Lac
Kivu draine sa partie sud et notons plus précisément que le
siège est située sur l'avenue Corniche au n°086 dans la
commune de Goma a quelque mètres de la Grande barrière de
Goma.
L'action douanière de la Direction Provinciale du N-K
de la DGDA s'étant comme dit ici-bas, jusqu'aux limites telles
qu'établies par le découpage issues de l'ex Kivu.
Elle est limitée, au Sud par la province du Sud-Kivu et
le lac Kivu, au nord par la province orientale, à l'Ouest par les
provinces respectives : Orientale et Maniema et à l'Est par deux
pays limitrophes dont l'Ouganda et le Rwanda lui offrant des
opportunités de desserte de commerce de transit àtravers les
ports sous régionaux de Mombasa (Kenya) et de Dar-es-Salam
(Tanzanie).
Et comme la province du Nord-Kivu dispose d'une
végétation riche constituant des atouts à
côté desquels s'observent des réalités
socioculturelles assez diverses.
Cette direction provinciale est importante suite à la
présence d'un potentiel économique considérable en
importation et en exportation.
II.2. Objectifs et Missions de la
DGDA38(*)
A. Objectifs
La Direction Générale des Douanes et Accises
poursuivent les Objectifs suivant :
· La perception des droits et taxes à
l'importation et à l'exportation est le droit d'accises ou de
consommation, présents et à venir ;
· La perception des droits, taxes et redevances à
caractère douanier et fiscal, présents et à venir qui sont
soit du fait de l'importation ou de l'exportation des marchandises de toutes
natures, soit du fait de leur nature, de transit ou de leur séjour
entrepôt douanier ;
· La recherche et constatation des infractions en
matière de douanes et accises, à la législation connexes,
sur toute l'étendue du territoire congolais ;
· La formation du personnel aux techniques modernes de
gestion en matière de douanes et accises. D'une manière
générale, la DGDA est garant du respect des lois et
règlements en matière de douanes et accises ; qu'à
cet effet, elle est chargée d'étudier et de soumettre à
l'autorité compétente les projets de leurs modifications.
B. Missions
La Direction Générale des Douanes et
Accises à trois missions principales :
· Mission fiscale :Consiste
à la perception des Droits et Taxes, les éventuelles amendes et
redevances pour le compte du trésor public.
Signalons que toutes les marchandises sont exemptées du
payement des droits de douane a l'exportation, sauf : le café vert
(arabica ou robusta), le bois en grume et le bois scié arisés,
les produits minéraux et leurs concentres, les huiles minérales,
l'eau douce, les mitrailles, l'énergie électrique.
Les marchandises importées au nom ou pour le compte de
l'Etat, des entités territoriales, des entreprises et
établissements publics, des sociétés d'économie
mixte ainsi que d'autres services publics acquittent les droits et taxes
conformément au tarif des droits et taxes à l'importation.
· Mission économique : La
douane est chargée de protéger l'industrie nationale en jouant
sur le taux de droits d'entrées des marchandises identiques ou
similaires a celles produites au pays dans le but de protéger
l'industrie locale.
Il nous revient de constater que la douane protège les
emplois en droits congolais, ce qui constitue la mission sociale. La DGDA a
aussi pour mission de réglementer les importations et les exportations
sur le territoire national.
Elle vise la protection des industries locales par les
concurrences des industries étrangères.
· Mission statistique : collecte
les statistiques des marchandises à importer et à exporter pour
les services qui en font usager ; Par exemple : Banque centrale,
ministère du commerce extérieur, ministère de
l'économie nationale, institut national des statistiques, Etc.
Etant donné que le commerce évolue, nous avons
une conséquence de dimensions de plus en plus croissant du commerce
internationale, à quantifier les marchandises à l'entrée
ou à la sortie du pays.
La DGDA dispose des divers moyens tant juridiques que
techniques, matériels et humains pour accomplissement de sa mission.
II.3. Fonctionnement de la DGDA/Nord-Kivu
1. Fonctionnement des
directions
v Direction Provinciale
Diriger par un directeur Provincial, elle coordonne les
activités de la DGDA dans leur globalité, oriente le travail vers
les sous Directions, les inspections provinciales et locales, vérifier
l'exécution des directives et textes légaux en matière de
douane.
v Sous-directions
Ces sous-direction n'ont pas d'attributions à
proprement parler et définie par la législation douanière.
Néanmoins elles sont appelées à appuyer la direction
provinciale et au besoin substituer celle-ci en cas d'empêchement du
Directeur Provincial. Elles participent à l'élaboration et
à la mise en oeuvre de la politique de gestion administrative de la
direction et ainsi qu'à la coordination des activités des
inspections sous leur charge. Ainsi dit, chaque sous-direction reçoit
des instructions à répercuter a la base.
Ces sous-directions sont :
* La sous-direction chargée de l'Administration et
Finances :Cette sous-direction s'occupe de la gestion des ressources humaines.
Elle propose les engagements établit des mécanismes relatifs
à la maitrise des effectifs, au paiement et enfin gère les agents
réfractaires aux instructions officielle qui régissent la
DGDA.
* La sous-direction de la brigade : contrôle les
activités de l'étendue de la province.
* La sous-direction de Béni : Elle s'occupe de
toutes les opérations dans la partie nord de la province.
* La sous-direction de Guichet unique : Nouvellement
créée avec l'information du bureau de Goma ville, Elle supervise
toutes les opérations de dédouanement du Guichet unique de
Goma.
2. Le Secrétariat de la
Direction Provinciale
Le secrétariat, le pool informatique et le service de
la comptabilité des dépenses sont rattachés à la
direction provinciale.
3. Les inspections
provinciales :
· L'inspection des ressources Humaines,
équipements et Logistique : contrôle les effectifs, la
paie, le patrimoine et les mouvements des agents de la DGDA.
· L'inspection des Recettes du
Trésor: Supervise techniquement les bureaux de recettes et fait
le suivi des recettes collectées à travers toute la province.
· Les inspections de la brigade:
- L'inspection de prévention et lutte contre la
fraude ;
- L'inspection de surveillance des
frontières ;
- L'inspection de renseignement et contrôle a
posteriori ;
- L'inspection chargée du
patrimoine.
L'inspection de Goma Ville : Cette structure supervise
les activités des bureaux contrôles de Bunagana, Ishasha, de
Goma-Ville et de Goma-Ærø. Néanmoins, les Bureaux de
Bunagana et Ishasha sont gérés chacun par un contrôleur
Chef local vu le volume réduit des activités depuis le 17 Janvier
2002 ; l'Aéroport Internationale de Goma ayant perdu presque la
moitié de sa surface d'atterrissage, Il revient de constater que la
structure fonctionnelle de la DGDA a subi quelques modifications vu le
décret ministériel du 25 janvier 2011.
1. Tableau de correspondances entre les
grades et les fonctions au sein de la DGDA
CATHEGORIES
|
GRADES ET FONCTION/OFIDA
|
GRADES DE LA DGDA
|
FONCTION DE LA DGDA
|
COMMANDEMENT
|
· DIRECTEUR
|
· DIRECTEUR
|
DIRECTEUR DE DOUANES ET ACCISES
|
· SOUS-DIRECTEUR
|
· CHEF DE DIVISION
|
SOUS DIRECTEUR DES DOUANES ET ACCISES
|
· INSPECTEUR
|
INSPECTEUR DE DOUANES ET ACCISES
|
· CONTROLEUR
|
· CHEF DE BUREAU
|
CONTROLEUR DE D& A /RECEVEUR PRINCIPAL DE D&A
|
COLLABORATION
|
· VERIFICATEUR
|
· ATTACHE DE BUREAU 1ere CLASSE
|
VERIFICATEUR DE DOUANES ET ACCISES/RECEVEUR DE
D&A/COMNDANT DE BRIGADE
|
· VERIFICATEUR
|
· ATTACHE DE BUREAU 2eme CLASSE
|
VERIFICATEUR ASSISTANT DE D&A/RECEVEUR ADJOINT DE
D&A
|
· Ass. REDACTEUR PRINCIPAL
|
· AGENT DE BUREAU 1ere CLASSE
|
REDACTEUR PRINCIPAL/BRIGADIER CHEF
|
EXECUTION
|
· REDACTEUR
|
· AGENT DE BUREAU DE IIème CLASSE
|
REDACTEUR PRINCIPAL/BRIGADIER
|
· COMMIS. PRINCIPAL
|
· AGENT AUXILIERE D'Ière CLASSE
|
COMMIS PRINCIPAL/ SOUS BRIGADIER
|
· COMMIS
|
· AGENT AUXILLIAIRE De L'IIème CLASSE
|
COMMIS
|
· HUISSIER
|
· HUSSIER
|
HUSSIER MESSAGER
|
Source : Insp. Des Ressources
Humaines de la DGDA/NK
4. Structure fonctionnelle
Il nous apparait opportun de rappeler qu'après
transformation de l'OFIDA en DGDA, le statut des employés de cette
nouvelle Direction a évolué.
En effet, dans l'ex OFIDA, les employés étaient
soumis au droit de travail, régis par le code du travail ainsi que par
une convention collective. Avec l'arrivé de la nouvelle loi, les
employés de la DGDA sont revêtu de statut des fonctionnaires de
l'Etat et par conséquent sont régis par le statut des
fonctionnaires de l'Etat.DP
Organigramme de la DGDA/Nord-Kivu
II
IB
IGA
Secretariat
SBLF
SDGU
SDRF
SDA
SDAF
SDB
LATC
IGA
IB
IT
IFI
IHM
LAPA
IRHE
IVTRO
IS
ILPFE
IPP
IER
IPLF
IBLF
ISF
IS
Service des recettes
IPCA
IB
IK
SR
S M
IVA
IPCA
Succ KIBUMBA
Succ MUNYANGA
Succ VITSHUMBI
Succ de Kasindi
Succ.WATALINGA
Succ. De la PB
SuccKyzu
Succ. De GB
Succ BUSANZA
Succ de KITAGOMA
Source : Inspection des ressources humaines/ DGDA/NK
STRUCTURE ORGANITIONNELLE
Service : huile minérales et autres produits
d'accises ; surveillances des fabriques enquête préalables
pour agrément des entrepôts des huiles minérales.
Service : Surveillance des frontières de prévention
de lutte contre la fraude
Service : Ressources humaines; gestion des recettes du
trésor ; finance interne logistique ; affaire juridique et
contentieuses ; système
Service : Législation, procédure, facilitation;
exonération tarif, valeur et règle d'origine; régime
douanier, classique et suspensif, contrôle diffère statistique
Sous-direction des accises
Sous-direction de la brigade et lutte contre la fraude
Sous-direction de la réglementation
Sous-direction de l'administration et finance
Sous direction Guichet Unique
Coordination Gestion et Administration, Représentation du
Directeur General en personne
Direction Provinciale
Source : Insp. Des ressources Humaines de la DGDA/NK
CHAP III. PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
Ce chapitre constitue la phase importante de ce travail. En
effet, il traite des informations permettant de faire l'étude de la
problématique de la mobilisation de composantes des recettes
douanière par la DGDA/N-K. Avant d'entreprendre notre étude, il
est nécessaire de préciser certaines
considérationsméthodiques.
III.1. APPROCHE METHODIQUE DU TRAVAIL
Il est question ici de montrer comment les données ont
étésrécoltées, quel type de personnes a
été ciblé pour nous fournir des informations.
III.1.1. TECHNIQUES DE RECOLTES DES DONNEES
Pour accéder aux informations utiles à la
réalisation du présent travail, nous avons utilisé les
techniques ci-après :
Pour accéder aux données nécessaires nous
avons utilisé :
v La technique documentaire : nous a permis de
récolter les données relatives à notre travail en
consultant certains ouvrages et documents, rapport, publications, etc.
v L'entretien qui nous a permis d'entrer en contact avec les
agents de la DGDA/NK pour avoir une idée par rapport à notre
travail de recherche.
III.1.2. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE DONNEES
Les informations collectées ont été
traitéesà partir d'Excel et notre étude a portée
sur les élémentsci-après :
- La détermination de la composante des recettes la
plus importante par rapport aux autres dans les recettes globales de la
DGDA/NK ;
III.1.3. PRESENTATION DES RESULTAS
Les résultats de notre recherche seront
présentés en respectant lesdifférentes questions autour
desquelles notre problématique avait été
présentée. La préoccupationà ce niveau est de
ressortir les informations dont nous allons fonder notre étude afin de
porter les réponsesaux questions élevées dans la
problématique.
En effet, il est question de faire ressortir l'une des
composantes des recettes douanières qui influence beaucoup plus les
recettes mobilisées par la DGDA/NK, mais aussi trouver des pistes de
solutions pour les composantes des recettes moins mobilisées.
III.2. PRESENTATION DES DONNEES
Tableau n°1 : Présentation des
recettes par nature
Composantes des recettes douanières
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
560 422 506
|
417 756 741
|
480 085 979
|
559 484 861
|
455 713 295
|
256 365 797
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
27 189 373 045
|
36 282 059 443
|
31 423 364 253
|
42 808 911 311
|
71 528 441 994
|
64 264 354 779
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
1 246 929 888
|
86 722 441
|
28 019 871
|
-
|
-
|
-
|
AMENDES
|
1 141 304 866
|
98 108 855
|
-
|
-
|
65 532 305
|
31 564 309
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
3 648 379 245
|
6 403 157 591
|
9 251 256 083
|
39 835 938 193
|
11 308 220 190
|
-
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
8 234 119 174
|
6 844 249 375
|
9 363 193 039
|
8 643 875 923
|
8 727 115 728
|
11 989 212 623
|
RECETTES D'ENTREPOTS
|
5 350 200
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
RECETTES DIVERSES
|
3 678 724
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
RECETTES POUR ORDRE
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
CAUSIONNEMENT
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
PRODUITS NETS V.P
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
RECETTES PETROLIERES A L'EXPORT
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
18 106 740 588
|
18 465 088 542
|
15 419 001 319
|
16 369 429 191
|
1 207 767 867
|
2 622 578 318
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
60 136 298 236
|
68 597 142 988
|
65 964 920 544
|
108 217 639 479
|
93 292 791 379
|
79 164 075 826
|
Source : Elaborée par nous-mêmes à
partir des données fournie par l'inspection des recettes du
trésor de la DGDA/NK
Le tableau ci-haut représente les informations
relatives aux composantes des recettes mobilisées par la DGDA/NK.
Nous constatons que les recettes mobilisées par la
DGDA/NK varient selon la nature ou la composante des recettes.
Tableau n° 02 : Présentation
d'exécution du contrat programme de 2011 à 2016
ANNEES
|
ASSIGNATIONS
|
REALISATIONS
|
ECARTS
|
% ECARTS
|
TAUX D'EXECUTION
|
DEFAVORABLE
|
FAVORABLE
|
2011
|
53 454 287 796,90
|
60 136 298 236
|
-
|
-6 682 010 439,10
|
-12,5
|
112,5
|
2012
|
77 423 334 275,69
|
68 597 142 988
|
8 826 191 287,69
|
-
|
11,4
|
88,6
|
2013
|
98 472 158 533,80
|
65 964 920 544
|
32 507 237 989,80
|
-
|
33,01
|
66,99
|
2014
|
88 928 895 757,42
|
108 217 639 479
|
-
|
-19 288 743 721,58
|
-17,95
|
117,95
|
2015
|
143 191 269 600
|
94 466 168 911,83
|
48 725 100 688,17
|
-
|
34,03
|
63,97
|
2016
|
91 778 894 432
|
79 164 075 826
|
12 614 818 606
|
-
|
13,74
|
86,26
|
TOTAL
|
553 248 840 395,81
|
476 546 245 985
|
76 702 594 410,81
|
-
|
13,86
|
76,14
|
Source : Elaboré par
nous-mêmes
Ci-haut le tableau n°02 dégage les écarts
qui existent entre les assignations et les recettes mobilisées au sein
de la DGDA/NK.
Nous constatons que pendant la période allant de 2011
à 2016, que l'écart est défavorable de 76 702 594 410,81
FC soit 13,86%
III.3. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRESTATION DES
RESULTATS
Dans cette partie il sera question de déterminer le niveau
de contribution des composantes qui génèrent plus des recettes
à la DGDA/NK.
Tableau n°03 : Contributions des recettes par
composante de 2011
Composantes des recettes douanières
|
2011
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
560 422 506
|
0,93
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
27 189 373 045
|
45,21
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
1 246 929 888
|
2,07
|
AMENDES
|
1 141 304 866
|
1,90
|
DROIT DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
3 648 379 245
|
6,07
|
DOIT DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS LOCAUX
|
8 234 119 174
|
13,69
|
RECETTES D'ENTREPOTS
|
5 350 200
|
0,01
|
RECETTES DIVERSES
|
3 678 724
|
0,01
|
RECETTES PETRLIERES A L'IMPORT
|
18 106 740 588
|
30,11
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
60 136 298 236
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes
à partir du t tableau n°1
A travers le tableau ci-haut, on comprend que les droits à
l'importation a une part trèsélevée
durant cette année; avec27 189 373 045 de FC soit 45,21% ;
suivi par les recettes pétrolières à l'importation avec18
106 740 588 de FC soit 30,11%.
Visualisons cette situation par un graphique.
Source : Effectuée par nous-mêmes via
Excel
A travers le graphique ci-haut on comprend que les droits et
taxes à l'importation ont contribués en grande partie dans les
recettes globales pour l'année 2011 avec un taux de 45,21% suivie des
recettes pétrolièresà l'importation pour un taux de
30,11%
Tableau n°04 : Contributions des recettes par
composante de 2012
Composantes des recettes douanières
|
2012
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
417 756 741
|
0,61
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
36 282 059 443
|
52,89
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
86 722 441
|
0,13
|
AMENDES
|
98 108 855
|
0,14
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
6 403 157 591
|
9,33
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
6 844 249 375
|
9,98
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
18 465 088 542
|
26,92
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
68 597 142 988
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes
à partir du tableau n°1
A travers le tableau ci-haut, on constate que les droits à
l'importation à une part trèsélevée durant cette
année; avec36 282 059 443 de FC soit 52,89% ; suivi par les
recettes pétrolièresà l'importation avec 18 465
088 542 de FC soit 26,92%.
Visualisons cette situation par un graphique.
Source : Effectué par nous-mêmes via
Excel
A travers ce graphique on comprend que les droits et taxes
à l'importation ont contribués en grande partie dans les recettes
globales pour l'année 2012 avec un taux de 52,89% suivie des recettes
pétrolières à l'importation pour un taux de 26,92%.
Tableau n°05 :Contributions des recettes par
composante de 2013
Composantes des recettes douanières
|
2013
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
480 085 979
|
0,73
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
31 423 364 253
|
47,64
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
28 019 871
|
0,04
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
9 251 256 083
|
14,02
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
9 363 193 039
|
14,19
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
15 419 001 319
|
23,37
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
65 964 920 544
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes
à partir du tableau n°1
A travers ce tableau nous constatons que les droits et taxes
à l'importation ont contribués dans les recettes globales de 2013
avec une valeur de 31 423 364 253 de FC, soit 47,63% suivi des recettes
pétrolières à l'importation d'une valeur de
15 419 001 319 de FC soit 23,37%.
Visualisons cela par un graphique
Source : Effectué par
nous-mêmes
Nous comprenons à travers ce graphique que les droits et
taxes à l'importation ont contribuée significativement dans les
recettes globales pour l'année 2012 avec un taux de 48% suivie des
recettes pétrolières à l'importation pour un taux de
23%.
Tableau n°06 :Contributions des recettes par
composante de 2014
Composantes des recettes douanières
|
2014
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
559 484 861
|
0,52
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
42 808 911 311
|
39,56
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
0
|
|
AMENDES
|
0
|
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
39 835 938 193
|
36,81
|
DROITS DE CON SOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
8 643 875 923
|
7,99
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
16 369 429 191
|
15,13
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
108 217 639 479
|
100,00
|
Source : Elaborée par nous-mêmes
à partir du tableau n°1
Nous constatons à travers le tableau ci-haut que les
droits et taxes a l'importation ont contribuées significativement dans
les recettes globales de la DGDA/NK de 2014 avec une valeur de 42 808 911
de FC soit 39,56% suivi des droits de consommation sur les produits locaux avec
une valeur de 39 835 938 193de FC soit 36,81%.
Démontrons cela graphiquement
Source : Effectué par
nous-mêmes
Par ce graphique nous remarquons que les droits et taxes à
l'importation influence beaucoup plus les recettes globales mobilisées
par la DGDA/NK avec un taux d'environ40% suivi de droits de consommations sur
les produits locaux avec un taux d'environ 37%.
Tableau n°7 : Contribution des recettes par
composante de 2015
Composantes des recettes douanières
|
2015
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
455 713 295
|
0,49
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
71 528 441 994
|
76,67
|
AMENDES
|
65 532 305
|
0,07
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
11 308 220 190
|
12,12
|
DROITS DEC ONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
8 727 115 728
|
9,35
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
1 207 767 867
|
1,29
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
93 292 791 379
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes
à partir du tableau n°1
Par ce tableau, nous remarquons qu'en 2015 les droits et taxes
à l'importation génèrent plus des recettes dans les
recettes globales de la DGDA/NK avec une valeur de
71 528 441 994 de FC soit 76,67%, suivi de droits de
consommation sur les produits importés avec une valeur de
11 308 220 190 de FC soit 12,12%.
Graphiquement ces données vont se présenter de la
manière suivante :
Source : Effectué par nous-mêmes
A travers ce graphique nous constatons que les recettes
mobilisées par la DGDA/NK proviennent beaucoup plus aux droits et taxes
à l'importation de 77% et sont suivie de celles de droits de
consommation sur les produits importés de 12%.
Tableau n°8 : Contribution des recettes par
composante de 2016
Composantes des recettes douanières
|
2016
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
256 365 797
|
0,32
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
64 264 354 779
|
81,18
|
AMENDES
|
31 564 309
|
0,04
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
0
|
-
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
11 989 212 623
|
15,14
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
2 622 578 318
|
3,31
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
79 164 075 826
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes
à partir du tableau n°1
A travers le présent tableau, pour l'année 2016
nous remarquons que les droits et taxes à l'importation ont
contribués plus dans les recettes globales mobilisées par la
DGDA/NK avec une valeur de 64 264 354 779 de FC soit 81,18% suivi des
droits de consommation sur les produits locaux d'une valeur de
11 989 212 623 de FC soit 15,14%.
Illustrons cela graphiquement.
Source : Elaboré par nous-mêmes
A travers le graphique ci-haut nous pouvons conclure que les
recettes issues des droits et taxes à l'importation influence beaucoup
plus les recettes globales de la DGDA/NK avec un taux de 81% suivi des droits
de consommation sur les produits locaux avec un taux de 15%.
Tableau n°9 : Contribution des recettes par
composante de 2011 à 2016
Composantes des recettes douanières
|
De 2011 à 2016
|
%
|
DROITS ET TAXES A L'EXPORT
|
2 729 829 179
|
0,57
|
DROITS ET TAXES A L'IMPORT
|
273 496 504 825
|
57,53
|
REDEVANCE ADMINISTRATIVE
|
1 361 672 200
|
0,29
|
AMENDES
|
1 336 510 335
|
0,28
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
IMPORTES
|
70 446 951 302
|
14,82
|
DROITS DE CONSOMMATION SUR LES PRODUITS
LOCAUX
|
53 801 765 862
|
11,32
|
RECETTES D'ENTREPOTS
|
5 350 200
|
0,00
|
RECETTES DIVERSES
|
3 678 724
|
0,00
|
RECETTES PETROLIERES A L'IMPORT
|
72 190 605 825
|
15,19
|
TOTAL RECETTES CONSTATEES
|
475 372 868 452
|
100,00
|
Source : Effectué par nous-mêmes à
partir du tableau n°1
A travers le présent tableau, nous remarquons que les
droits et taxes à l'importation ont contribués plus dans les
recettes globales mobilisées par la DGDA/NK de 2011 à 2016 avec
une valeur de 273 496 504 825de FC soit 57,53% suivi des recettes
pétrolières à l'importation avec une valeur 72 190
605 825 de FC de soit 15,19%
Illustrons ces résultats graphiquement :
Source : Elaboré par nous-mêmes
A travers le graphique ci-haut nous pouvons conclure que les
recettes issues des droits et taxes à l'importation influence beaucoup
plus les recettes globales de la DGDA/NK avec un taux de 58% suivi des droits
de consommation sur les produits locaux avec un taux de 15,19%.
III.4. DIFICULTES
RENCOTREES LORS DE LA MOBILISATION DES RECETTES DOUANIERES PAR LA DGDA/NK 2011
à 2016
Dans cette partie il est question de présenter les
difficultés spécifiques qu'a connues la DGDA/NK lors de la
mobilisation des recettes douanières durant notre période
sous-examen.
DIFFICULTES de 2011 à 2016
|
«2011 »
- Immixtion des services politico-administratifs, militaire et
sécuritaires ;
- Insuffisance des moyens de transport pour les différents
ressorts ;
- Approvisionnement irrégulier en imprimé vendable
et non vendables ;
- Menace de démolition du bureau de KASINDI par l'ICCN,
à cause de son implantation dans le parc national de Virunga ;
- Transmission tardive des différentes instructions et
autres notes de service par la Générale ;
- Non paiement de la prime dévolue à l'inspection
des statistiques ;
- Manque d'expertise des agents dans la vérification des
bois à l'exportation ;
- Occupation progressive et illégale par la population de
la concession attribuée à la DGDA par son excellence Monsieur le
gouverneur de la Province du Nord-Kivu à Mugunga
- Inexistence de bureau au poste de KIBUMBA
|
« 2012 »
- Immixtion des services polico-administrafs, militaires et
sécuritaires dans les opérations de dédouanement ;
- Transmission tardive des différentes instructions et
autres notes de service par la Direction Générale ;
- Configuration des instructions avec retard dans le
système Sydonia++ (cas des structures des prix sur les produits
pétroliers et instructions relatives aux produits de premières
nécessités) ;
- Successions des textes antinomiques qui portent
préjudice à la réalisation des recettes (cas du
ciment) ;
- Perturbation de la connexion dans le système
Sydonia++ ;
- Fermeture du bureau de BUNAGANA et instauration du climat
incertain à Ishasha à la suite du spectre de la guerre ;
- Menace de la démolition du Bureau de KASINDI par l'ICCN
du fait de son implantation dans le parc de VIRUNGA ;
- Inexistence du Bureau au poste de BUNAGANA
|
« 2013 »
- Forte insécuritéentrainé par la
rébellion du M23 et existence de plusieurs groupes armés actifs
dans la ^province ;
- Fermeture du bureau de BUNAGANA et instabilité dans le
fonctionnement du Bureau d'ISHASHA ;
- Successions des textes antinomiques qui portent
préjudice à la réalisation des recettes, cas du
ciment ;
- Immixtion des services politico-administratifs, militaires et
sécuritaires sans qualité, dans le processus de
dédouanement des marchandises ;
- Orientation des cargaisons des marchandises vers d'autres
provinces douanières par les opérateurs économiques
à la suite de l'insécurité dans la province ;
- Menace de la démolition du bureau de KASINDI par l'ICCN,
à cause de son implantation dans le parc de VIRUNGA
|
« 2014 »
- Climat d'insécurité persistant dans le territoire
de BENI avec effet négatif sur le trafic des marchandises depuis mois de
septembre 2014 ;
- Manque d'entrepôt, d'aire de déchargement et de
stationnement ;
- Insuffisance des locaux pour abriter les bureaux ;
- Insuffisance des matériels roulants (véhicule,
motos) ;
- Insuffisance des tenues de services ;
- Manque des matériels de jaugeage ;
- Manque de code des douanes, code des accises, tarifs
éd.2013, règlement d'administration,...
- Besoin en formation du personnel ;
- Omission des agents pour le paiement des salaires du
gouvernement.
|
« 2015 »
- Insécurité persistant dans le territoire de BENI
avec effet négatif sur le trafic des marchandises depuis mois de
septembre 2014,
- Destruction des bureaux au poste douanier de la petite
barrière ;
- Manque d'entrepôts, d'aires de déchargement et de
stationnement ;
- Insuffisance des locaux pour abriter les bureaux ;
- Insuffisance de tenues de service ;
- Manque des matériels de jaugeage ;
- Cas des agents omis au paiement des salaires du gouvernement
- Insuffisance de matériels roulants (Véhicules,
motos)
|
« 2016 »
- Climat d'insécurité persistant dans le territoire
de BENI, LUBERO et RUTSHURU avec effet sur le flux des marchandises depuis le
mois de septembre de 2014 ;
- Destruction des bureaux aux postes douaniers de la petite
barrière et de la grande barrière ; à ce dernier lieu
sera érigé un poste à arrêt unique des
véhicules transportant les marchandises tant à l'importation
qu'à l'exportation ;
- Manque d'entrepôts, aires de déchargement et de
stationnement ;
- Insuffisance de locaux pour abriter les bureaux ;
- Insuffisance des matériels roulants ;
- Insuffisance des tenues de service ;
- Besoin en formation du personnel ;
- Cas des agents omis dans le paiement des salaires du
gouvernement.
|
Source : Rapports annuels de la DGDA/NK de 2011
à 2016
Pour accéder à ces données, nous
étions dirigés à l'Inspection de Recettes du Trésor
de la DGDA/NK sous la couverture de la recommandation de recherche
livrée par la section Douanes et Accises/A de l'ISC/Goma. Pour ce faire,
nous avons eu à nous entretenir avec les agents de la DGDA/NK à
la date du 26 mai 2017 et à la date du 28 mai 2017.
Cet entretien s'est articulé autour de cette question
principale : « Quels sont les problèmes liés
à la non mobilisation des composantes des recettes
douanières » ?
Après l'entretien, nous avions eu comme réponse
à cette question :
- Forte insécurité entrainé par la
rébellion du M23 et existence de plusieurs groupes armés actifs
dans la province ;
- Insuffisance des exportations causées par une faible
production locale.
C'est ainsi que après entretien, dont le guide
d'interview en annexe et après avoir consulté les rapports
annuels de la DGDA/NK de 2011 à 2016,nous avions eu les
différents problèmes liés à la mobilisation des
composantes des recettes douanières.
III.5. DISCUSSION DES
RESULATS
Dans cette section, nous allons essayer de confronter les
résultats de nos prédécesseurs à l'issue de leurs
recherches par rapport aux notre.
· Koffi MAENE KYAHI, avait
présenté un travail portant sur l'analyse de la structure de
recettes publiques des exportations, cas de la DGDA/NK de 2011 à
2014.
Après des investigations, il a constaté
que :
Ø Les recettes issues des exportations ont
évolué à la hausse avec une augmentation annuelle de
2 967 598 307 FC contre de recettes constatées de
62 764 661 460 FC
Ø Au cours de 4ans d'étude, il se dégage
que les recettes issues des exportations sont constituées en grande
partie par des produits agricoles suivie des produits miniers.
· MWENZILA MBAMBI,avait
présenté un travail portant sur l'impact du régime
d'exportation sur la mobilisation des recettes douanières, cas de la
DGDA/NK.
Au bout de ses analyses, il a constaté que :
Ø Les exportations représentent 2% dans la
production de la DGDA/NK ;
Ø Les prélèvements opérés
sur les exportations ont évolué à la baisse avec une
diminution de 269 436 743,51 par an.
Quant à nous, notre travail porte sur la mobilisation
des composantes des recettes douanières à la DGDA/NK.
En effet, notre souci était de savoir parmi les
composantes des recettes de la DGDA/NK, laquelle génère plus des
recettes à la DGDA/NK, mais aussi de trouver les problèmes
liés à la mobilisation des recettes douanières.
Et à l'issue de notre recherche et après
analyse, nous avons trouvé à travers le tableau n°9, que les
droits et taxes à l'importation ont contribués plus dans les
recettes globales mobilisées par la DGDA/NK de 2011 à 2016 avec
une valeur de 273 496 504 825de FC soit 57,53% suivi des recettes
pétrolières à l'importation avec une valeur 72 190 605 825
de FC de soit 15,19%.
Et pour les problèmes liés à la
mobilisation des composantes des recettes douanières, nous avions eu
comme problèmes après entretien mené avec les agents
de la Douane:
· Forte insécurité entrainé par la
rébellion du M23 et existence de plusieurs groupes armés actifs
dans la province ;
· Insuffisance des exportations causées par une
faible production locale.
Pour ce qui précède, nous constatons que nous
avons abouti aux résultats similaires vus que nos recherches se sont
basées à la DGDA et avaient le point commun « La
mobilisation des recettes publiques ». Pour ce qui est du sujet de
Koffi MAENNE ?Au cours de 4ans d'étude, il se dégage que les
recettes issues des exportations sont constituées en grande partie par
des produits agricoles suivie des produits miniers, pour ce qui est de notre
sujet ces sont les recettes des importations qui génèrent plus
des recettes dans les recettes globales de la DGDA/NK. Pour MWENZILA MBAMBI Les
exportations représentent 2% dans la production de la DGDA/NK. Pour nous
ce sont toujours les recettes des importations qui contribuent plus dans les
recettes globales de la DGDA/NK avec un taux de 58%.
III.6. RECOMMENDATIONS ET
SUGGESTIONS
- Dotation de la Direction Provinciale de moyens de transport
en vue de faciliter la mobilisation des agents dans différents ressorts
douaniers ;
- Implication de la hiérarchie dans la
résolution de litige qui oppose la DGDA et l'ICCN à
KASINDI ;
- Nécessité d'une formation appropriée
dans la vérification des bois à l'exportation, du jaugeage du
produit pétrolier ou de leur technique dans le chargement de
citerne ;
- Aux opérateurs économiques de
s'intéresser aux opérations des exploitations car c'est le seul
poumon de l'évolution du pays, etc.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui a
porté sur la problématique de la mobilisation des composantes des
recettes douanières cas de la DGDA/NK de 2011 à 2016.
Ce travail s'est basé aux
différentespréoccupations suivantes qui étaientà la
base de notre problématique, à savoir :
1) Quelle est la composante des recettes plus importante que
d'autres composantes des recettes ?
2) Quels sont les problèmes liés au non
mobilisation des composantes des recettes douanières.
Pour répondre à ces préoccupations, nous
avons émis les hypothèses suivantes :
1. Les recettes d'importation occuperaient une place
importante dans la structure des recettes douanières.
2. L'insécurité, le non-paiement de la
totalité des agents, des facilitées douanières et le
manque du civisme fiscal seraient les défis majeurs à la
mobilisation des composantes des recettes douanières.
Pour vérifier nos hypothèses nous nous sommes
servi des méthodes et techniques suivantes, à savoir :
v Méthodescomparative : nous a été
utile pour comparer les différentes composantes des recettes
douanières ;
v Méthodes statistique : elle a permis de
présenter les données sous forme des tableaux ; et de
présenter les données sous forme des graphiques.
Pour accéder aux données nécessaires nous
avons utilisé :
v La technique documentaire : nous a permis de
récolter les données relatives à notre travail en
consultant certains ouvrages et documents, rapport, publications;etc.;
v Entretien libre : nous a été utile pour
savoir les vrais problèmesliés au non mobilisation des
composantes des recettes douanières.
Apres analyse, traitement des données et les
résultats obtenus pendant ces six ans d'études, nous constatons
que les droits et taxes à l'importation génèrent plus des
recettes dans les recettes globales mobilisées par la DGDA/NK qui
s'élèvent en 2011 avec une valeur de 27 189 373 045 de FC
dans les recettes globales de 60 136 298 236 de FC, en
2012 avec une valeur de 36 282 059 443 de FC dans les recettes globales de
68 597 142 988 de FC, en 2013 avec une valeur de 31 423
364 253 de FC dans les recettes globales de65 964 920 544 de
FC, en 2014 avec une valeur de42 808 911 311 de FC dans les
recettes globales de 108 217 639 479 de FC, en 2015 avec
une valeur de 71 528 441 994 de FC dans les recettes globales de
93 292 791 379 de FC, en 2016 pour une valeur de 64 264
354 779 de FC dans les recettes globales de 79 164 075 826 de
FC.
Soit pendant la période de six ans les recettes
globales présentent une valeur de 475 372 868 452 de FC ; les
importations représentent 58% de ce montant suivi des recettes
pétrolières à l'importation de 15%.
Au vu de ces résultats nous affirmons notre
première hypothèse.
Et pour c'est qui est de notre seconde question du
problématique, nous remarquons que par rapport aux assignations à
la DGDA/NK qui s'élèvent à un montant de 553 248 840
395,81 de FC et les recettes réalisées qui ont été
de 476 546 245 985 de FC durant notre période d'étude,
présente un écart de76 702 594 410,81 FC. Ces résultats
prouvent en suffisance que pour toute la période, le taux
d'exécution de ces contrats programmes a été de 86,14%cfr
tableau °2 avec les écartsdéfavorables pour certaines
années.Ce qui montre que cette régie financière n'a pas
mobilisé la totalité des assignations budgétaires, et ce
qui traduit son incapacité à maximiser les recettes pour le
compte du Trésor Public pour atteindre l'objectif assigné par le
gouvernement congolais.
Selon l'entretien mené avec les agents de la
douane sur les difficultés liés à la mobilisation des
composantes des recettes douanières et après la lecture des
rapports annuels de la DGDA/NK de 2011 à 2016, nous pouvons conclure en
disant que cette politique de mobilisation des recettes douanières
a connu comme difficultés:
1)Au niveau des Droits et Taxes à
l'importation :
- Immixtion des services polico-administratifs, militaires et
sécuritaires dans les opérations de dédouanement ;
- Perturbation de la connexion dans le système
Sydonia++ ;
- Inexistence de bureau au poste de KIBUMBA ;
- Fermeture du Bureau de BUNAGANA et instabilité dans
le fonctionnement du Bureau d'ISHASHA ;
- Orientation des cargaisons des marchandises vers d'autres
provinces douanières suite à l'insécurité par les
opérateurs économiques suite à l'insécurité
dans la province
2) Pour les Droits et Taxes à
l'exportation :
- Menace de la démolition du Bureau de KASINDI par
l'ICCN, à cause de son implantation dans le parc de VIRUNGA ;
- Manque d'expertise des agents dans la vérification
des bois à l'exportation ;
- Fermeture de Bureau de BUNAGANA et instauration du climat
incertain à ISHASHA à la suite du spectre de la guerre ;
- Forte insécurité entrainé par la
rébellion du M23 et existence de plusieurs groupes armés
actifs dans la province
3) Au niveau des Droits de consommation sur les
produits importés
- (Cfr. Point 1 ci-haut) ;
- Cfr. Infra.
4) Pour les Droits de consommation sur les produits
locaux :
- Manque de code des douanes, code des accises, tarifs
éd.2013, règlement d'administration,....
- Nombreux des opérateurs économiques ont
préféré importer que de produire à
l'intérieur
5) Redevance Administrative : Tous les
opérateurs économiques ainsi les organisations qui ont
été exonérés pendant notre période
d'étude payaient sans difficulté
6) Recettes d'entrepôt :
- Manque d'entrepôt, aire de chargement et de
stationnement
7) Au niveau des recettes pétrolières
à l'importation
- Manque des matériels de jaugeage
- Configuration des instructions avec retard dans le
système Sydonia++ (Cas des prix sur les produits pétroliers et
instructions relatives aux produits premières
nécessités)
8) Recettes pétrolières
d'exportation : la province du Nord-Kivu n'exporte pas du
pétrole
9) Recettes diverses
- Occupation progressive et illégale par la population
de la concession attribuée à la DGDA par son excellence M. le
gouverneur de la Province du Nord-Kivu à MUGUNGA
10) Amendes :
- Omission des agents pour le paiement des salaires du
gouvernement (cause de la facilité des fraudes);
Vu les résultats ci-haut, nous affirmons aussi notre
deuxième hypothèse.
Nous ne prétendons pas avoir présenté un
travail parfait et complet néanmoins, notre objectif a été
atteint. C'est dans ce cadre que nous invitons d'autres chercheurs pour nous
compléter.
BIBLIOGRAPHIE
1)OUVRAGES
1. BIALLES C, Dictionnaire d'économie et des faits
économiques et sociaux, Ed. FOUCHER, Paris 1996
2. BEVERIDGE, The art of scientific investigation,
New-York, Vintage books, 1950
3. Grawitz M, Méthodes de sciences sociales, 11eme
Edition, Ed. Dalloz, Paris 2011, P15
4. AHMED SILEM, Lexique d'économie, 4eme
éd., JM, Paris, 1992,
5. KASINDI YIMBA.S, La législation fiscale et
douanière congolaise,
6. FOSTSING, J.B, Le pouvoir fiscal en Afrique, LGDI,
Paris, 1995.
7. Le ROBERT 2012, Ed. millésime, paris 2012,
8. YVES BERNARD, Dictionnaire économique et
financiers, Ed. Du Seuil, Paris VIe,
9. Le petit LAROUSSE 2014, Paris Cedex 06,
2)ARTICLES ET REVUES
1. Ordonnance-loi N° 10/002 du 20 aout 2010 portant code des
douanes ;
2. D.NIANDA MALANDA, Les importateurs et exportateur du
Nord-Kivu, Article publié 2016
3. Tarifs des D & T Congolais, éd. 2012
3) THESES, MEMOIRES, TFC ET RAPPORTS
1. MAENE KYAHI.K, Analyse de la structure des recettes publique
des exportations cas de la DGDA/NK, Mémoire inédit, ISC-Goma,
2015
2. PIPINA BOMBULA WEYE. G, Analyse des effets d'entrepôts
douaniers sur l'évolution des recettes d'importation de la direction
provinciale des douanes et accises/NK, cas du guichet unique de Goma,
mémoire inédit, ISC-GOMA, 2015
3. MBAMBI.M, Impact du régime d'exportation sur la
mobilisation des recettes douanières cas de la DGDA/NK de 2008 à
2010, mémoire inédit ISC-GOMA, 2013-2014
4. KYAHI.K, Analyse dynamique de la mobilisation des recettes en
zone de conflits par la DGI/NK et la DGRAD/NK à Masisi, de 2008 à
2012, mémoire inédit ISC-GOMA 2012-2013
5. KEMENGELE.K, L'impact des recettes douanières sur le
développement socioéconomique (cas de la DGDA Kalemie,
2008-2010), p9
6. Esperance CIZA N. Part des prélèvements
aéronautiques dans les recettes globales de la RVA/Goma : cas de la
redevance de stationnement et la redevance passager, TFC inédit,
ISC-Goma, 2015
7. Jackson KASEREKA, analyse comparative des recettes d'une
entreprise publique avant et après-guerre, TFC inédit cas de la
RVA GOMA, ISC-Goma 2005-2006, P8
4) COURS
1. E. MUDEKEREZA, Initiation à la recherche scientifique,
cours inédit, ISC-GOMA 2016
2. R. MUFUKU, Valeur en douane, cours inédit G2, ISC-Goma,
2016
TABLE DE MATIERES
DÉDICACE
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES SIGLES
III
0. INTRODUCTION
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
3
0.3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
4
0.4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
5
0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL
5
0.6. OBJECTIF DU TRAVAIL
5
0.7. METHODES ET TECHNIQUES
5
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAP I. APPROCHE THEORIQUE DE L'ETUDE
7
I.1. NOTIONS SUR LES ENTREPRISES
PUBLIQUES
7
I.2. STRUCTURE DES RECETTES DOUANIERES
12
a. Le code douanier
ou législation douanière
12
b. La législation des
accises
13
I.3 THEORIE SUR LES PROBLEMES DE
MOBILISATION DES RECETTES
20
CHAP II. PRESENTATION DU DOMAINE DE
RECHERCHE
28
II.1. Description de la Direction
Générale des Douanes et Accises/Nord-Kivu
28
II.2. Objectifs et Missions de la DGDA
30
CHAP III. PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
36
III.1. APPROCHE METHODIQUE DU TRAVAIL
36
III.1.1. TECHNIQUES DE RECOLTES DES
DONNEES
36
III.1.2. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DE
DONNEES
36
III.1.3. PRESENTATION DES RESULTAS
36
III.2. PRESENTATION DES DONNEES
37
III.3. ANALYSE DES DONNEES ET
INTERPRESTATION DES RESULTATS
39
III.4. DIFICULTES RENCOTREES LORS DE LA
MOBILISATION DES RECETTES DOUANIERES PAR LA DGDA/NK 2011 à 2016
47
III.5. DISCUSSION DES RESULATS
49
III.6. RECOMMENDATIONS ET SUGGESTIONS
50
CONCLUSION GENERALE
51
BIBLIOGRAPHIE
54
TABLE DE MATIERES
56
ANNEXES
* 1K. MAENE KYAHI, Analyse
de la structure des recettes publique des exportations cas de la DGDA/NK,
Mémoire inédit, ISC-Goma, 2015
* 2 G. PIPINA BOMBULA WEYE,
Analyse des effets d'entrepôts douaniers sur l'évolution des
recettes d'importation de la direction provinciale des douanes et accises/NK,
cas du guichet unique de Goma, mémoire inédit, ISC-GOMA,
2015
* 3 M. MBAMBI, Impact du
régime d'exportation sur la mobilisation des recettes douanières
cas de la DGDA/NK de 2008 à 2010, mémoire inédit
ISC-GOMA, 2013-2014
* 4 K. KYAHI, Analyse
dynamique de la mobilisation des recettes en zone de conflits par la DGI/NK et
la DGRAD/NK à Masisi, de 2008 à 2012, mémoire
inédit ISC-GOMA 2012-2013
* 5 Le ROBERT 2012, Ed.
Millésime, paris 2012, p1528
* 6 C.BIALLES, Dictionnaire
d'économie et des faits économiques et sociaux, Ed. FOUCHER,
Paris 1996
* 7 K.EMENGELE, L'impact des
recettes douanières sur le développement
socio-économique(cas de la DGDA Kalemie, 2008-2010), p9
* 8 Ordonnance-loi N°
10/002 du 20 aout 2010 portant code des douanes
* 9Le ROBERT 2012, Op.cit.
p939
* 10 BEVERIDGE, The art of
scientific investigation, New-York, Vintage books, 1950
* 11 M. Grawitz,
Méthodes de sciences sociales, 11eme Edition, Ed. Dalloz, Paris
2011, P15
* 12 E. MUDEKEREZA,
Initiation à la recherche scientifique, cours inédit,
ISC-GOMA 2016
* 13 Esperance CIZA N. Part
des prélèvements aéronautiques dans les recettes globales
de la RVA/Goma : cas de la redevance de stationnement et la redevance
passager, TFC inédit, ISC-Goma, 2015
* 14 Le petit LAROUSSE 2014,
Paris Cedex 06, p269
* 15Jackson KASEREKA,
analyse comparative des recettes d'une entreprise publique avant et
après-guerre, TFC inédit cas de la RVA GOMA, ISC-Goma
2005-2006, P8
* 16 AHMED SILEM, Lexique
d'économie, 4eme éd., JM, Paris, 1992, P.351
* 17K. MAENE, Analyse de la
structure des recettes des exportations au sein d'une entreprise publique, cas
de la DGDA/NK, Mémoire inédite, ISC-Goma 2015, P16
* 18K.MAENE, op.cit.
P18
* 19 D.NIANDA MALANDA, Les
importateurs et exportateur du Nord-Kivu, Article publié 2016
* 20 Ordonnance loi
n°10/002 du 20 Aout portant code des douanes
* 21 YVES BERNARD,
Dictionnaire économique et financiers, Ed. Du Seuil, Paris VIe,
p793
* 22 D. NIANDA MALANDA, Les
importateurs et exportateurs du Nord-Kivu, art, publié, 2014
* 23 Idem,
* 24 D. NIANDA MALANDA,
Op.cit.
* 25Tarifs des D & T
Congolais, éd.2012
* 26ORDONNANCE-LOI N°
10/002 DU 20 AOUT 2010 PORTANT
CODE DES DOUANES
* 27Idem,
* 28Idem.
* 29 R. MUFUKU, Valeur en
douane, cours inédit G2, ISC-Goma, 2015-2016
* 30 S.KASINDI YIMBA, La
législation fiscale et douanière congolaise, p339-344
* 31S.KASINDI YIMBA, Op.Cit.
* 32 FOSTSING, J.B, Le
pouvoir fiscal en Afrique, LGDI, Paris, 1995.
* 33 S. KASINDI YIMBA, op.cit.
, p 344-348
* 34 S.KASINDI YIMBA,
Op.Cit.
* 35
www.google.com/wikipedia
* 3637 Manuel DGDA/NK,
Inspection des Ressources du Trésor
* 38 Manuel DGDA/NK, Op.cit.
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