Politique de change et équilibre extérieur en rd congo, une analyse empirique par la modélisation var de 1988 à 2020par Olivier Mopepe Université de Kinshasa - Licence 2020 |
CHAPITRE IIETAT DES LIEUX DE LA POLITIQUE DE CHANGE ET DE LA BALANCE COMMERCIALE EN RDCLe présent chapitre comportera deux sections avec des sous points dans chaque section et dont la première décrit l'état de lieu de la politique de change de la BCC et la seconde aborde la balance commerciale en RDC. 2.1. POLITIQUE DE CHANGE DE LA BCC2.1.1. ContexteLa politique de change a toujours été au centre des débats de politique économique dans de nombreux pays. En effet, l'adoption d'un régime de change, lequel oriente fondamentalement la nature de la politique de change à mettre en oeuvre, demeure l'une des pièces maîtresses des stratégies de stabilisation macroéconomique des pays avancés comme ceux en développement. C'est dans ce cadre que plusieurs pays en transition ont misé sur diverses stratégies de change pour garantir la stabilité monétaire au cours de leurs premières années de transition vers l'économie de marché. Le taux de change joue un rôle essentiel dans la stratégie monétaire et ?nancière d'un gouvernement étant donné que la valeur externe de la monnaie affecte la compétitivité-prix extérieur et les performances économiques d'un pays. Le rôle du taux de change est devenu d'autant plus pertinent en raison de l'intensi?cation de la concurrence internationale. Il va de soi que le choix en matière de procédure de détermination de cette variable revête un rôle important dans la politique économique de tous les pays. Un mauvais choix en la matière peut entraîner de lourdes conséquences. En général, la politique de change vise la stabilité du taux de change dans le but de faciliter les échanges commerciaux et ?nanciers de manière à stimuler la croissance économique.11(*) La Banque Centrale du Congo est un institut d'émission de droit public dotée d'une personnalité juridique et d'une autonomie de gestion chargée d'élaborer et d'exécuter la politique monétaire et de change de son pays ainsi que de contrôler les institutions financières bancaires et non bancaire congolaises. 2.1.2. Missions de la BCCLa stabilité monétaire et financière, mission principale de la Banque Centrale, est une condition préalable à l'atteinte d'une croissance économique forte et inclusive, gage de la prospérité de la population. Ainsi, en assurant le maintien de la stabilité des prix, la Banque Centrale contribue à atteindre des objectifs économiques et sociaux plus nobles. Les missions de la Banque Centrale du Congo sont stipulées dans la Constitution de la République Démocratique du Congo en son article 176 comme suit : La Banque Centrale est l'Institut d'Emission de la République Démocratique du Congo. A ce titre, elle a pour mission : · De garder les fonds publics ; · De sauvegarder la stabilité monétaire ; · De définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire ; · De contrôler l'ensemble de l'activité bancaire ; · De conseiller économiquement, monétairement et financièrement le gouvernement. Pour réaliser ses missions constitutionnelles, le législateur a conféré à la Banque Centrale du Congo l'indépendance et la jouissance de l'autorité de la gestion et dans l'article 3, la Loi N° 005/2002 dispose que la Banque Centrale du Congo est chargée de définir et de mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont l'objectif principale est d'assurer et de préserver la stabilité du niveau général des prix. En dépit de l'indépendance lui reconnue dans la réalisation de son objectif principal, la Banque Centrale du Congo doit soutenir la politique économique du gouvernement. Toutes ces missions et compétences de la Banque Centrale du Congo peuvent être résumées en cinq points ci-après : · L'émission de la monnaie nationale ; · Le banquier et caissier de l'Etat ; · Le conseiller économique et financier du gouvernement ; · La banque des banques ; · La règlementation et le contrôle des crédits. * 11Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo - Cadre de référence (Juillet 2013), P.119. |
|