2. Politiques pénales
La doctrine de la défense sociale propose un changement
de perspective dans l'approche des criminels « elle s'intéresse
plus à leur responsabilité mais surtout à leurs
dangerosité ». L'objectif principal est de protéger la
société et l'ordre social. D'où, il faut établir un
diagnostic de sa dangerosité et de lui prescrire un traitement
avéreux à sa dangerosité. C'est ainsi qu'on aura
l'individu reconnu très dangereux même faiblement coupable
(celui-ci bénéficiera la neutralité) et on aura de l'autre
côté l'individu qui n'est pas dangereux (celui-ci
bénéficiera de l'enfermement très rapidement
interrompu)103.
L'objectivité dans ces deux techniques est de
facilité la vraie réintégration des détenus.
En d'autres termes, l'on doit rendre utile la prison. Certes,
la commission d'une des infractions prévues par les lois pénales
appelle la réponse pénale ; cette répression doit se
situer au milieu. En tenant compte des intérêts de la
société dans le rétablissement de l'ordre social
troublé. Mais, aussi des intérêts du délinquant dans
le souci de son relèvement. Il faut donc rendre la prison utile pour le
délinquant. Car, dans la plus part de cas, 90% des condamnés en
servitude finissent toujours par regagner la société ou finissent
par être libérés. Dans ce cas, tout le temps passé
en prison doit être mis à profit pour éviter la
récidive et la délinquance d'habitude Par l'apprentissage de
métiers et services.
Cependant, avant tout, l'accent doit être mis plus dans
la politique de prévention. L'on doit prévenir les crimes, car
leur répression nécessite d'énormes fortunes à
l'État ; et, il n'est pas toujours aisé que le délinquant
serait arrêté. Et, même si c'est le cas, il faut tenir un
compte les erreurs judiciaires qui peuvent acquitter le vrai coupable.
103 Philippe COMBESSIE, Op.cit., p.54-55.
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