Paragraphe 4 : Fonction d'amendement
La peine peut retenir l'ancien délinquant dans la bonne
voie en lui inspirant des attitudes honnêtes vis-à-vis de la
société80.
NIETSCHE a exprimé l'idée que « le
châtiment apprivoise l'homme, et ne le rend pas meilleur ; il lui apprend
non pas à bien faire, mais à se méfier et ne plus se faire
prendre »81. On espère surtout que, par les peines
privatives de liberté, on peut soumettre le détenu à un
traitement de resocialisation et de relèvement. Cette fonction est
jusqu'à ce jour considérée comme la plus importante de la
peine.
C'est ainsi que le droit pénal post-moderne met
beaucoup plus l'accent sur les deux dernières fonctions sus
analysées. A ces jours la peine ne se résume plus à
l'idée de la souffrance du délinquant, mais plutôt, elle
doit aider celui-ci au relèvement, à l'amendement et à la
resocialisation qui demeure à nos jours l'objectif la plus
affirmé du droit pénal post-moderne. Car 90% des
délinquants emprisonnés finissent par regagner la
société des hommes libres. Et, pour atteindre cet objectif, une
politique de réinsertion adéquate demeure nécessaire.
Le comble est que le résultat escompté n'est pas
toujours au rendez-vous des attentes de toute la communauté.
Voilà pourquoi, il est impérieux de cogiter sur les causes de cet
échec ainsi que sur ses conséquences avant de proposer des pistes
de solutions éventuelles.
79 NYABIRUNGU mwene NSONGA, Op. Cit., p.347.
80 Idem.
81 Georges KELLENS, cité par NYABIRUNGU mwene
NSONGA, Op.cit., p.346.
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