DEUXIEME PARTIE :
RESULTATS DE RECHERCHE-ACTION
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CHAPITRE 1 : PRESENTATION ET ANALYSES DES DONNEES
DE
TERRAIN
Dans ce chapitre, les données collectées lors de
l'enquête sont exposées dans une optique descriptive et
mathématique, puis expliquées de façon analytique et
interprétative. Il comprend ainsi deux titres : la description de cas et
présentation statistique des données (Titre 1) et l'analyse et
l'interprétation des résultats (Titre 2).
Titre 1 : Description de cas et présentation
statistiques données
La présentation des données collectées
suivant la méthode qualitative et la quantitative fait l'objet de ce
titre.
1.1. Description de cas (données qualitatives)
Les extraits d'entretiens (individuels et focus groupe) sont
présentés ici suivant les thèmes abordés avec les
enquêtés.
1.1.1. Les difficultés rencontrées par la
population de Tsévié dans l'accès à l'eau
Les problèmes d'eau dans la ville de
Tsévié sont abordés par plusieurs personnes ressources et
s'accordent pratiquement sur un même avis. Parlant de ces
problèmes, l'actuel président du Comité de
Développement de la Ville de Tsévié affirme :
« les châteaux sont au nombre de deux et il y a
un qui est en panne. Mais le problème est que la population de
Tsévié s'agrandit chaque jour et le nombre de bornes fontaines
demeure insuffisant...Au sein du Comité de développement de la
ville, nous rencontrons des difficultés de partenariats et de
financements pour les mini-projets d'adduction d'eau que nous rédigeons.
Aussi, certains CDQ et les commissions spécialisées
Eau-Hygiène-Assainissement sont démotivés dans cette
affaire. Ces commissions spécialisées sont dysfonctionnelles dans
certains quartiers ».
Extrait d'entretien individuel du 26 juillet 2019.
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Le chef canton quant à lui, affirme :
« le phénomène du manque d'eau se fait
sentir plus en saison sèche. Vous allez voir, l'eau devient
rougeâtre et cela conduit bon nombre de personnes à ne pas la
consommer, quand bien même les agents de la TdE nous ont dit que cette
eau est sans problème. Il y a aussi les longues coupures d'eau et cette
année, la coupure a duré deux à trois semaines. Les gens
peinent à se trouver de l'eau proche de leur maison ou dans leur
maison».
Extrait d'entretien individuel du 26 juillet 2019
Selon les propos du surveillant général de la
Section Hygiène et Assainissement de Base (SHAB) de la Polyclinique de
Tsévié,
« la première contrainte dans l'accès
à l'eau potable reste le fait que le réseau de la TdE ne soit pas
élargi à tous les quartiers. La seconde difficulté est le
coût très élevé des factures d'eau, obligeant
certains ménages à faire usage des eaux de pluie ou des forages
dont la qualité physico-chimique présente des doutes. La
troisième contrainte est la nature colorée de l'eau faisant
observer dans un récipient des particules lorsque l'eau est au repos.
Cela conduit bon nombre de personnes à ne plus la boire. Enfin, il faut
noter que le sol de Tsévié est rocailleux et ne permet donc pas,
le creusage des puits à grands diamètres, capable de fournir une
eau potable ».
Extrait d'entretien individuel du 25 juillet 2019
Une femme âgée de 58 ans, affirme lors d'un
entretien de groupe à Daviémondji avec d'autres femmes, ce qui
suit :
« imaginez que nous payons l'eau à 100F le
bidon de 25 litres, alors qu'on a besoin de plus que cela dans une
journée. Nous les femmes, on a assez besoin d'eau pour nos travaux et
notre douche. On n'a pas l'argent pour se connecter au réseau de la TdE,
et les forages aussi coutent chers. Des fois on va jusqu'au quartier CENTRAL si
les forages aussi ne marchent pas, et chaque année c'est le même
problème ».
Extrait de focus group du 24 juillet 2019.
Pour recevoir l'avis de quelques hommes sur la situation qui
prévaut, un groupe de chef de ménages, dans le quartier
Dalavémondji a aussi été interviewé sur les
difficultés rencontrées dans l'accès à l'eau. Un
d'entre eux, qui est enseignant à la retraite s'est exprimé en
ces termes :
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« Je ne sais pas pourquoi la couleur de l'eau reste
toujours sale, et nos femmes ne pouvant pas l'utiliser vont chercher celle qui
est propre pour la cuisson, le linge et la douche, dans des quartiers
éloignés. C'est du "Pure Water" que nous utilisons pour la
boisson et la cuisine en cas de pénurie ».
Extrait de focus group du 24 juillet 2019.
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