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Les difficultés d'accès à  l'eau potable et leurs effets en milieu urbain au Togo. Cas de la ville de Tsévié et approches de solutions durables.


par Kokou Sokémawu Bernard KAKANOU
Ecole Nationale de Formation Sociale (Togo) - Diplôme d'Etat de Cadre Supérieur de Développement Social 2019
  

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DEUXIEME PARTIE :

RESULTATS DE RECHERCHE-ACTION

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CHAPITRE 1 : PRESENTATION ET ANALYSES DES DONNEES DE

TERRAIN

Dans ce chapitre, les données collectées lors de l'enquête sont exposées dans une optique descriptive et mathématique, puis expliquées de façon analytique et interprétative. Il comprend ainsi deux titres : la description de cas et présentation statistique des données (Titre 1) et l'analyse et l'interprétation des résultats (Titre 2).

Titre 1 : Description de cas et présentation statistiques données

La présentation des données collectées suivant la méthode qualitative et la quantitative fait l'objet de ce titre.

1.1. Description de cas (données qualitatives)

Les extraits d'entretiens (individuels et focus groupe) sont présentés ici suivant les thèmes abordés avec les enquêtés.

1.1.1. Les difficultés rencontrées par la population de Tsévié dans l'accès à l'eau

Les problèmes d'eau dans la ville de Tsévié sont abordés par plusieurs personnes ressources et s'accordent pratiquement sur un même avis. Parlant de ces problèmes, l'actuel président du Comité de Développement de la Ville de Tsévié affirme :

« les châteaux sont au nombre de deux et il y a un qui est en panne. Mais le problème est que la population de Tsévié s'agrandit chaque jour et le nombre de bornes fontaines demeure insuffisant...Au sein du Comité de développement de la ville, nous rencontrons des difficultés de partenariats et de financements pour les mini-projets d'adduction d'eau que nous rédigeons. Aussi, certains CDQ et les commissions spécialisées Eau-Hygiène-Assainissement sont démotivés dans cette affaire. Ces commissions spécialisées sont dysfonctionnelles dans certains quartiers ».

Extrait d'entretien individuel du 26 juillet 2019.

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Le chef canton quant à lui, affirme :

« le phénomène du manque d'eau se fait sentir plus en saison sèche. Vous allez voir, l'eau devient rougeâtre et cela conduit bon nombre de personnes à ne pas la consommer, quand bien même les agents de la TdE nous ont dit que cette eau est sans problème. Il y a aussi les longues coupures d'eau et cette année, la coupure a duré deux à trois semaines. Les gens peinent à se trouver de l'eau proche de leur maison ou dans leur maison».

Extrait d'entretien individuel du 26 juillet 2019

Selon les propos du surveillant général de la Section Hygiène et Assainissement de Base (SHAB) de la Polyclinique de Tsévié,

« la première contrainte dans l'accès à l'eau potable reste le fait que le réseau de la TdE ne soit pas élargi à tous les quartiers. La seconde difficulté est le coût très élevé des factures d'eau, obligeant certains ménages à faire usage des eaux de pluie ou des forages dont la qualité physico-chimique présente des doutes. La troisième contrainte est la nature colorée de l'eau faisant observer dans un récipient des particules lorsque l'eau est au repos. Cela conduit bon nombre de personnes à ne plus la boire. Enfin, il faut noter que le sol de Tsévié est rocailleux et ne permet donc pas, le creusage des puits à grands diamètres, capable de fournir une eau potable ».

Extrait d'entretien individuel du 25 juillet 2019

Une femme âgée de 58 ans, affirme lors d'un entretien de groupe à Daviémondji avec d'autres femmes, ce qui suit :

« imaginez que nous payons l'eau à 100F le bidon de 25 litres, alors qu'on a besoin de plus que cela dans une journée. Nous les femmes, on a assez besoin d'eau pour nos travaux et notre douche. On n'a pas l'argent pour se connecter au réseau de la TdE, et les forages aussi coutent chers. Des fois on va jusqu'au quartier CENTRAL si les forages aussi ne marchent pas, et chaque année c'est le même problème ».

Extrait de focus group du 24 juillet 2019.

Pour recevoir l'avis de quelques hommes sur la situation qui prévaut, un groupe de chef de ménages, dans le quartier Dalavémondji a aussi été interviewé sur les difficultés rencontrées dans l'accès à l'eau. Un d'entre eux, qui est enseignant à la retraite s'est exprimé en ces termes :

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« Je ne sais pas pourquoi la couleur de l'eau reste toujours sale, et nos femmes ne pouvant pas l'utiliser vont chercher celle qui est propre pour la cuisson, le linge et la douche, dans des quartiers éloignés. C'est du "Pure Water" que nous utilisons pour la boisson et la cuisine en cas de pénurie ».

Extrait de focus group du 24 juillet 2019.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle