1.3. Histoire du peuplement
La version officielle connue de tout citoyen commun situe la
création de Tsévié au 18ème
siècle par les Ewé venus de Notsè, fuyant les
sévices du roi AGOKOLI, jugé "sanguinaire" par ses sujets qu'il
aurait enfermés dans une cité fortifiée par une muraille
dénommée `'AGBOGBOME».
Ayant réussi à s'évader de la muraille,
ce peuple observe une première escale à Gamé au Nord de
Tsévié d'où certains se seraient dirigés vers
l'ouest et d'autres vers le sud. Le groupe du sud conduit par SRI et son oncle
maternel WENYA quittant Gamé se seraient arrêtés en un
1er lieu pour se reposer. Ce lieu sera appelé plus tard
»AGBALIPE», un village devenu un quartier de Tsévié (ce
qui veut dire littéralement « l'endroit où on a
enraciné les bagages de voyage »). Arrivé sur le lieu
qui donne aujourd'hui le nom `'TSEVIE» à la ville, les Ewé
ont semé du haricot. Une partie de la délégation est
resté sur les lieux. Les autres membres de la délégation
conduite par Togbui WENYA ont continué le voyage sur le Ghana. Depuis le
Ghana, Togbui WENYA qui conduisait la délégation a envoyé
un émissaire en la personne de son neveu SRI vers le vieux KPA pour
s'enquérir de ses nouvelles et lui demander de les rejoindre. La
première fois, il a répondu qu'il a semé du haricot qui
arrive à la floraison et il attend qu'il produise un peu : « AYIA
NE TSE VIE ». D'où l'origine du nom Tsévié
donné à l'ensemble de ces agglomérations dans le temps.
Le milieu cantonal de Tsévié est devenu une
commune de plein exercice depuis le 04 Février 1960.
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1.4. Organisation économique
La vie économique de la commune de Tsévié
est marquée par la coexistence des trois secteurs d'activités.
Cependant, il est fort remarquable que la majorité des habitants de
Tsévié s'adonnent au commerce et au travail de la terre. Les
principales cultures sont le maïs, le haricot, l'igname, le manioc. Les
palmiers et quelques fruitiers sont en abondance aussi dans le milieu. Les
éleveurs de la commune de Tsévié consacrent
essentiellement leur énergie à l'élevage des bovins, des
caprins, des ovins, des porcins, des poulets de chair et des pondeuses. Le
monde artisanal de la commune est animé par plusieurs corps de
métiers (ce qui justifie la présence de la Chambre
Régionale des Métiers dans cette commune) à savoir la
menuiserie, la couture, la coiffure, la mécanique et bien d'autres et
constitue le deuxième pourvoyeur d'emplois dans la commune après
l'agriculture. On compte aussi des fonctionnaires d'Etat et des agents de
services privés dans la ville.
Des unités d'industrie locale sont aussi
présentes dans la ville et sont spécialisées dans la
fabrication du savon local et de l'huile de palme.
La ville dispose d'un grand marché moderne qui
véhicule les denrées alimentaires, les vêtements et autres
produits manufacturés. Ce marché constitue un vrai poumon
économique pour la ville et un grand carrefour des échanges
commerciaux, de par sa proximité de Lomé, la capitale togolaise,
des autres localités et des préfectures voisines. Il permet ainsi
l'amélioration des conditions de vie des ménages.
On y rencontre aussi des institutions financières
telles les banques et les micro-finances. Au titre des banques, on peut citer
Ecobank, Orabank, la Banque Togolaise pour le Commerce et l'Industrie (BTCI),
l'Union Togolaise des Banques (UTB). Les micro-finances présentes dans
la commune sont autres la Faîtière des Unités
Coopératives d'Epargne de Crédit du Togo (FUCEC Togo),
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Mutuelle Akwaba, la Coopérative d'Epargne et de
Crédit des Assemblés de Dieu (COOPEC AD), la
Faîtière des Entités des Caisses d'Epargne de Crédit
des Associations Villageoises (FECECAV).
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