Les difficultés d'accès à l'eau potable et leurs effets en milieu urbain au Togo. Cas de la ville de Tsévié et approches de solutions durables.par Kokou Sokémawu Bernard KAKANOU Ecole Nationale de Formation Sociale (Togo) - Diplôme d'Etat de Cadre Supérieur de Développement Social 2019 |
1.2. Populations et culturesLa population de la commune de Tsévié est estimée à 54 474 habitants (INSEED_RGPH4, 2010). La population masculine est élevée à 25 637 et celle féminine à 28 837. Le nombre des ménages est de 14 453 (avec 14.433 de ménages ordinaires et 20 ménages collectifs). Les maisons ordinaires à plusieurs logements sont les plus nombreuses soit 71,7% des maisons de la commune, 42 47,1% de chefs ménage sont des locataires, 4,6% seulement des ménages ont l'eau de robinet à la maison, plus de 40% des ménages n'ont pas d'électricité à domicile. Moins de 30% des ménages évacuent les ordures ménagères sur des dépotoirs reconnus ou à travers des structures de collectes. 6,7% des ménages font leur besoins dans la nature et la plupart de ces ménages évacuent les eaux usées dans les rues, dans les cours de maisons ou dans la nature. Ces données révèlent les problèmes de logement et d'insalubrité auxquels fait face la ville D'une manière générale, sur le plan du peuplement, la ville de Tsévié se caractérise par les grands groupes ethniques reconnus comme autochtones dans la Région Maritime. Il s'agit des Ewé, des Mina, des Guins, des Ouatchi et des Adja, etc. A ce groupe, s'ajoutent presque tous les groupes ethniques des autres régions et des autres pays. Les allogènes sont constitués essentiellement des agriculteurs, des commerçants et des fonctionnaires ou des gens en quête du mieux-être dont certains ont pu s'établir définitivement. Parmi ceux-ci, on peut citer les Tem, Kabyè, Moba, Tchokossi, Losso, Bassar, Fon, Ana, Agnanga, Gourma, Yorouba, Zerma, Haoussa, etc. Parlant des principales caractéristiques de l'habitat, le PDC (2015-2019) mentionne que le milieu urbain de Tsévié est caractérisé par un habitat groupé et très concentré du centre-ville vers les zones périphériques. La ville est marquée par une cohabitation du fait urbain avec des réalités vivantes typiques des zones rurales. Le cadre de développement de la ville n'est souvent pas bien respecté. Des occupations et des constructions anarchiques sont notées un peu partout dans la ville. Il est à signaler ici que, l'importance du permis de construire et du permis d'habiter est presque méconnue par la population. Le noyau ancien du coeur de la ville constitué des quartiers comme : Kpali, Agbalipe, Kpatefi, Wagba, Tsiapé, Weme, Hetsiavi, Didome, Assiama, N'Danyi, Adiakpo, etc. se distinguent par la vétusté des bâtiments et parfois par le manque ou l'étroitesse 43 des voies d'accès. Par contre, les quartiers moins anciens sont plus aérés avec des constructions semi-modernes parsemées de résidences modernes, c'est le cas des quartiers comme : Daviémondji (Démé, Atitoé,) Dalavémodji (Apégnigbé), Boloumondji (Bléve), Mivakpo (CEG Ville I), N'Tifafa (Ville II), Djidjolé, Centrale, etc. |
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