B. La composition du cheptel :
Les animaux composant les cheptels dans notre zone
d'étude sont de trois types, d'où il ressort les types des
troupeaux suivants :
- Ovin + Caprin 56 % (28/50)
- Ovin + Bovin + Caprin 30 % (15 /50)
- Ovin + Bovin 10 % (5 /50) - Ovin 4 % (2 /50)
Malgré la prédominance des ovins dans tous les
troupeaux des agents économiques de notre échantillon, les
caprins sont toujours présents parce qu'ils assurent la production
laitière pour l'autoconsommation des éleveurs. Le choix de ces
deux animaux n'est pas au hasard, il est bien stratégique car le
mélange (ovin - caprin) s'adapte mieux que celui d'ovin - bovin
vis-à-vis des différenciations bioclimatiques et des conditions
extrêmes du milieu qui caractérise la commune de Zaafrane. Leur
production qui est généralement autoconsommée participe
aussi à la réduction des coûts de production.
Le mode de production sédentaire avec la composition
(Ovin + Bovin + Caprin) est plus répandu chez les éleveurs
citadins de notre région d'étude qui n'effectuent que des
déplacements à faible amplitude. Même si les conditions
climatiques les obligent à se déplacer de temps en temps, les
bovins restent toujours dans la commune sous la garde des membres de la famille
(voir figure N° : 12).
Figure N° 12 : La composition du cheptel au
niveau de notre échantillon enquêté
C. Les modes d'acquisitions du cheptel :
Selon les résultats de l'enquête, les
éleveurs de la commune de Zaafrane ont pu avoir leurs cheptels par
différents modes dont les plus répandus sont : l'achat,
l'héritage et le faire valoir indirect. Ce dernier appelle aussi
l'association conflictuelle du propriétaire et de l'exploitant, il est
pratiqué par les éleveurs nomades de notre région
d'étude : c'est un contrat verbal annuel entre le propriétaire et
leur berger qui leur assure une part du produit : généralement un
agneau plus une toison pour 05 brebis gardées. C'est le cas d'un
troupeau qui ne dépasse pas les 150 têtes. Pour ce qui concerne le
troupeau qui dépasse les 200 têtes, le berger est
rémunéré par un agneau pour 07 à 10 brebis
gardées, en plus de la moitié de la production annuelle de laine
et de beurre, et leur impose une participation aux pertes. S'ils acceptent
le
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principe d'une rémunération aussi aléatoire,
c'est parce qu'ils possèdent un petit cheptel et gardent l'espoir de
devenir des éleveurs indépendants.
50 % de l'ensemble des individus de notre échantillon ont
acquis leurs cheptels par héritage, ce dernier a subi des
agrandissements par achat.
L'acquisition par achat occupe la deuxième place dans
notre région d'étude par un taux de 40 %. Le faire valoir
indirecte représente une partie infime par rapport à ces deux
premiers modes (10 %).
La plupart des sédentaires ont eu leurs cheptels par
achat, alors que pour les transhumants l'héritage étant courant
chez eux, il est souvent suivi par un agrandissement du cheptel par l'achat.
Par contre, pour les nomades la plupart d'entre eux ont pu former un cheptel
par le faire valoir indirecte (voir figure N° : 13).
Figure N° 13 : Les modes d'acquisitions du
cheptel au niveau de notre échantillon enquêté
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