Conclusion :
Depuis le mois d'avril 1994, le haut commissariat au
développement de la steppe de la wilaya de Djelfa a commencé le
programme des grands travaux d'aménagements pastoraux dans la commune de
Zaafrane qui vise essentiellement l'amélioration des conditions de vie
des habitants de cette région tout en préservant ce milieu
naturel fragile, et de lutter en parallèle contre le
phénomène de la désertification qui menace les
infrastructures en l'occurrence les voies de communication et les
agglomérations, ainsi que la vie socio-économique des habitants
de cette commune.
La réalisation de ce programme depuis 1994
jusqu'à maintenant a abouti aux résultats suivants dans notre
zone d'étude :
- La restauration de 20.000 ha de parcours dans le
périmètre de Kourirech par la stratégie de la mise en
défens des parcours.
- La réhabilitation de 5.443 ha de parcours entre 2000
et 2011 par la plantation pastorale de l'Atriplex canesens qui a
donné des très bons résultats dans cette commune.
- L'aménagement hydraulique qui a augmenté les
points d'eau potables pour la population de notre zone d'étude et les
points d'abreuvements des animaux.
Entre les années 1994 et 2011, le HCDS de la wilaya de
Djelfa a réalisé au niveau de la commune de Zaafrane 19 forages,
174 puits, 11 Djoubs, un bassin et une diguette, en plus de
l'aménagement de 08 Djoubs et une source, ainsi que l'équipement
de 17 nouveaux forages et 36 anciens puits ont été pris en
charge.
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Introduction :
Le présent chapitre est le plus important dans ce
travail, car il englobe la présentation des résultats obtenus
lors de la réalisation des enquêtes sur le terrain de la commune
de Zaafrane (voir figure N° : 06 et annexe N° : 02), ainsi que la
synthèse, l'analyse et la discussion de ces derniers. On traitera aussi
les réponses sur les questions principales par l'intermédiaire de
preuves susceptibles de confirmer ou d'infirmer les hypothèses
émises au niveau de la problématique. Il a comme objectif
l'identification de l'impact des aménagements pastoraux qui ont
été fait par le haut commissariat au développement de la
steppe de la wilaya de Djelfa depuis 1994 jusqu'à maintenant sur
l'environnement écologique et socio-économique de notre
région d'étude.
Figure N° 06 : Un éleveur
enquêté et son fils dans la commune de Zaafrane (mars 2012)
01- Les caractéristiques des ménages
enquêtés :
01-1-Age et situation familiale :
Selon Benkhelil (1982), entre les deux recensements
effectués en Algérie entre 1966 et 1977, l'évolution des
ménages se traduit tout d'abord par un accroissement de leur taille
moyenne. Elle passe en effet de 5,92 en 1966 à 6,66 en 1977. Par
ailleurs, la part des ménages de taille réduite (1 à 4
personnes) a
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tendance à diminuer. La part des ménages de
taille moyenne (5 à 8 personnes) variant peu, cette baisse se ferait
essentiellement au profit des ménages de taille élevée (9
personnes et plus) dont le pourcentage augmente considérablement. Les
écarts les plus importants sont enregistrés en milieu urbain et
plus particulièrement dans les métropoles. C'est là en
effet que les changements sociaux sont les plus apparents et les plus rapides
comme le montre l'évolution de la taille moyenne des ménages
devant cette même période, qui est peu apparente dans le rural (de
6,07 à 6,67) et plus accentuée en milieu urbain (de 5,159
à 6,65). On se basant sur ces critères de classement, nous avons
classé les ménages enquêtés dans notre
échantillon qui sont de 50 individus en trois catégories :
A - Les petits ménages : dont le
nombre d'individus ne dépasse pas 4.
B- Les ménages de taille moyenne
: dont le nombre d'individus est compris entre 5 et 8.
C- Les ménages de grande taille
: dont le nombre d'individus est supérieur à 9.
Au niveau de notre échantillon 54 % (27/50) des
ménages sont de taille moyenne. Les ménages de petite taille
représentent 36 % (18/50), alors que les ménages de grande taille
ne représentent que 10 % (5/50) (voir figure N° :07).
Dans ce milieu, le nombre moyen d'individus par ménage
est de 07. Pour ce qui concerne l'âge des ménages
enquêtés, 52 % (26/50) d'entre eux ont plus que 50 ans.
Les éleveurs célibataires représentent
seulement 14 % (7/50) de l'ensemble de l'échantillon, alors que les
mariés représentent 86 % (43/50) ; leur âge est
supérieur à 40 ans pour 80 % d'entre eux, le reste (20 %) ils ont
entre 30 à 40 ans.
Figure N° 07 : La composition des
ménages enquêtés
D'après ces résultats, on peut dire que la
situation familiale des ménages de notre région d'étude
est fortement influencée par l'âge, les éleveurs les plus
jeunes ne sont pas mariés, ils vivent généralement avec
leurs familles constituées par les parents, frères et soeurs et
parfois même les grands parents. Alors que les familles des jeunes
éleveurs mariés sont naturellement constituées par les
chefs de ménages, leurs femmes, enfants, et souvent leurs parents ainsi
que frères et soeurs célibataires. Par contre, à mesure
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que les chefs de ménages ont des âges
avancés leurs familles deviennent plus étroites et ne comprennent
que les femmes et les enfants. L'âge moyen est de 50 ans avec un minimum
de 18 ans et un maximum de 70 ans.
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