Conclusion :
Comme conclusion finale a ce chapitre, nous pouvons dire que
c'est le développement participatif qui permet le développement
durable dans les zones rurales et que ce dernier est une affaire locale et il
ne se réalise que si on utilise l'approche participative, mais tout cela
se résume par l'approche intégré qui vise dans un but de
croissance tous les aspects qui dépendent les uns des autres, de
manière à n'oublier aucune des conditions nécessaires au
développement, c'est une vision globale et systémique dans les
approches qui permettrait de réduire au maximum les risques
d'échec et de contribuer par conséquent à la
réalisation des résultats satisfaisants dans les
différentes actions d'un développement rural durable dans le
cadre de la lutte contre le phénomène de la
désertification.
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Introduction :
Pour des raisons de ruralité et de situation
socio-économique, l'élevage ovin sur parcours reste
l'activité la plus pratiquée combinée avec la
céréaliculture dans la commune de Zaafrane.
La charge de bétail sur la végétation
spontanée ne cesse d'augmenter avec l'évolution de la population
dans cette zone. Cette pression combinée aux changements climatiques
dévastateurs menace sérieusement la sécurité
alimentaire des paysans dans notre région d'étude et érode
en même temps le patrimoine floristique des parcours.
Cette situation alarmante a fait surgir la
nécessité extrême de l'intervention des pouvoirs publics de
la wilaya de Djelfa à différents niveaux en l'occurrence le haut
commissariat au développement de la steppe pour atténuer la
surexploitation des ressources naturelles dans notre zone d'étude par
les aménagements pastoraux.
Ce chapitre portera sur les aménagements pastoraux
adoptés par le haut commissariat au développement de la steppe de
la wilaya de Djelfa au niveau de la commune de Zaafrane depuis l'année
1994 jusqu'à maintenant.
Les techniques d'aménagements pastoraux
adoptées dans la commune de Zaafrane :
Dans la commune de Zaafrane, les techniques
d'aménagements pastoraux qui sont adoptées par les pouvoirs
publics est principalement par le haut commissariat au développement de
la steppe de la wilaya de Djelfa, sont présentés sous trois
principales formes d'interventions :
1- La mise en défens des parcours :
La technique de la mise en défens des parcours dans la
commune de Zaafrane concerne en général les parcours moyennement
dégradés, et qui ont un potentiel de
régénération naturelle, sa durée dépend du
degré de dégradation des parcours et de la conjoncture
pluviométrique au cours de la période de protection.
Cette méthode d'aménagement des parcours
steppique est une action principale de lutte contre la dégradation et la
désertification des terres, elle consiste à supprimer
momentanément toute forme de pression humaine ou animale sur la
végétation existante, où l'état de cette
dernière est généralement très
dégradé. Cette technique oblige l'homme et ses troupeaux qui sont
les principaux destructeurs du couvert végétal à respecter
la loi de l'environnement. Mais pour sa réussite il est impératif
de recourir au gardiennage.
Les responsables des aménagements pastoraux dans le
HCDS de la wilaya de Djelfa préfèrent beaucoup plus la plantation
pastorale que la mise en défens des parcours dans la commune de
Zaafrane, car cette méthode a donné de bons résultats dans
cette commune grâce à l'espèce utilisée qui est
l'Atriplexe canesence. La plupart des parcours de notre zone
d'étude sont occupés par des espèces qui sont
adaptées aux conditions critiques du milieu, et qui sont fortement
influencées par la Sebkha et le cordon dunaire, et pour cela le haut
commissariat au développement de la steppe de la wilaya de Djelfa n'a
pas trouvé de bons parcours qui peuvent assimiler cette méthode
dans la commune de Zaafrane sauf dans le périmètre de Kourirech
où une superficie de 20.000 ha est mise en défens depuis le
début des grands travaux des aménagements pastoraux,
c'est-à-dire en 1994.
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Cette technique a donné des résultats
satisfaisants grâce à une bonne remontée
végétative au niveau de ce périmètre
aménagé. Les espèces suivantes ont été
installées pour former un microclimat ; Lygeimn aspartum, Artimesia
compestris et Reteama retam (voir figure N° : 03).
Figure N°03 : Un parcours mis en
défens dans la zone de Kourirech (mars 2012)
La zone de Korrirech englobe 104 familles qui pratiquent tous
de l'élevage ovin associé au caprins. Le nombre d'habitant est de
832 personnes dont 70 % sont au chômage. Au début de la
réalisation de ce projet, 91 % de ces habitants (757 personnes)
été contre cette technique d'aménagement à cause de
la diminution des surfaces de pâturage et la mobilité
limitée de leurs troupeaux. Les sédentaires et les transhumants
ont une attitude défavorable vis-à-vis de la pratique de cette
technique avec successivement 81 % (673 personnes) et 10 % (83 personnes),
seulement 9 % des habitants de cette zone c'est-à-dire 75 personnes a
apprécié ce type de restauration des parcours qui permet une
meilleur préservation des ressources naturelles. (le HCDS de la wilaya
de Djelfa 2012).
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