CONCLUSION GENERALE
La raison veut que toute réforme s'accompagne d'une
communication pour l'expliquer aux populations intéressées et
obtenir leur adhésion. La communication se trouve ainsi au coeur de ces
processus pour partager les nouveaux enjeux d'évolution technologique,
de changement paradigmatique, de contexte politique, de choix et d'innovations
permettant de répondre aux défis de l'heure ; mais de quelle
communication s'agit-il et comment est-elle mise en oeuvre ?
La question de fond posée en l'espèce, par ces
mutations contemporaines est celle de la capacité de l'UOB à
relever le nouveau défi incontournable de la conciliation d'une
communication du service public axée sur la justification des missions
d'intérêt général, avec une communication activant
des logiques marchandes et de promotion de services offerts à des
administrés. Le corollaire à ce questionnement
réfère ainsi aux types, à la stratégie et aux
outils de communication. L'UOB peut servir d'exemple pour répondre
à cette interrogation. Ce qui explique et justifie la pertinence du
sujet : « La communication d'un établissement public d'enseignement
supérieur en Afrique Noire Francophone : Le cas de l'Université
Omar BONGO du Gabon de 2011 à 2016 ».
Le problème central à l'étude : «
Compte tenu du contexte national et international, est de savoir comment l'UOB
peut optimiser sa communication ». Posée en une interrogation, la
problématique peut se décliner en : « Pourquoi et comment la
communication de l'UOB peut-elle être optimisée ? » Pour
répondre à cette interrogation, une analyse de contenu est
réalisée en utilisant le SWOT. Cet outil d'analyse
stratégique a permis de déceler forces et faiblesses de la
communication de l'UOB.
Les principaux résultats de la présente
enquête exploratoire tendent à révéler qu'une des
faiblesses de l'UOB provient de son mode de décision qui tient des
théories de l'anarchie organisée, de la théorie de la
poubelle et du clanisme. La période 2013 - 2014 a néanmoins
offert des opportunités avec la construction d'un réseau de
campus, dans un écosystème d'intégration des TIC à
l'UOB.
Au plan conceptuel, les implications sont fondamentales. Elles
préconisent d'envisager la communication et les universités
par-delà leur nature et organisation, comme des artefacts : des
constructions humaines. Ce qui n'est pas sans conséquence au plan
managérial. L'humain est en effet placé au centre d'un dispositif
global ; dont les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC)
sont à la fois un instrument et le moteur, dans le contexte
international de la promotion de la Société de l'Information et
du discours national sur l'émergence du Gabon. La communication des
universités africaines, dont celle de l'UOB ne peut se départir
en conséquence, d'une certaine technicité à tous les
niveaux :
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? Ses animateurs doivent posséder de multiples
compétences (télécommunications, droit,
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informatique, communication, etc.) ;
? Elle doit se doter des ressources (équipements,
logiciels, etc.) aptes à faciliter le transport des données
(voix, images, écrits) pour améliorer la qualité des
enseignements ;
? Elle doit disposer de véritables techniciens de la
communication, qui évoluent dans une direction dédiée.
Pour ce faire l'UOB doit envisager la communication comme une
profession à part entière et adopter une stratégie
(d'image de marque et de notoriété) réfléchie. Les
messages préconisés par cette stratégie viseraient
à donner de l'UOB l'image d'une institution dotée des
capacités requises, des moyens appropriés et du leadership
nécessaire pour participer au processus d'émergence du Gabon et
faire entendre sa voix comme prestataire de services universitaires dans la
Société de l'Information.
Le contexte académique (nombre de pages,
indisponibilité d'éventuels membres de la communauté
universitaire pour cause de multiples mouvements d'humeur) n'a pas permis
d'approfondir le sujet. Il a plus été question ici des aspects
organisationnels, infrastructurels et logistique, que fonctionnels. La
présente recherche est ainsi une invite à une réflexion
à un niveau supérieur. Il sera alors permis d'analyser dans le
détail, par exemple : le jeu des acteurs universitaires, leurs
représentations et perceptions, les possibilités offertes par les
Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) et
surtout de proposer des interprétations ou des solutions à leur
mise en musique dans une gouvernance universitaire où la communication
universitaire est une valeur ajoutée et non un faire valoir. Ce n'est
donc que partie remise, car le meilleur reste à venir...
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