3. Interconnexion du réseau de campus
L'interconnexion de réseaux permet à deux
réseaux ou plus de communiquer, en englobant tous les aspects de la
connexion des ordinateurs entre eux. Les réseaux se sont
développés pour pouvoir répondre à des exigences de
communication entre systèmes terminaux très variés ; en ce
sens : « L'infrastructure réseau constitue
l'élément fédérateur qui peut selon le cas
permettre ou empêcher l'adoption réussie d'une technologie. Les
principales tendances du marché génèrent de nouvelles
demandes concernant le réseau et imposent un accroissement de la
complexité, notamment en termes d'utilisation accrue des applications
multimédias, de prise en charge des terminaux de dernière
génération, de mobilité, de phénomène BYOD
(utilisation des terminaux personnels) et de mouvement vers le cloud »
(ALCATEL-LUCENT ENTERPRISE, 2014).
La tendance est à des environnements de plus en plus
hétérogènes, associant nombre de médias et
protocoles, et imposant aux organisations une interconnexion à des
réseaux extérieurs. L'observation de règles de prudence
dans l'élaboration d'un réseau limite des futurs
problèmes, à mesure que le réseau se développe
(CISCO SYSTEMS, 2000).
L'interconnexion des réseaux nécessite de
recourir à maints protocoles et fonctionnalités pour rester
évolutifs et sans recourir en permanence à des interventions
manuelles.
Les réseaux de grande taille peuvent se composer de trois
éléments :
1. Les réseaux de campus, avec les utilisateurs
connectés localement, dans un bâtiment ou groupe de
bâtiments ;
2. Les réseaux étendus (WAN, Wide Area
Network) reliant des campus ;
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3. Les technologies de connexion à distance, reliant
bureaux annexes et utilisateurs isolés (itinérants et
télétravailleurs) à un campus local ou Internet (CISCO
SYSTEMS, 2000).
Traditionnellement, les concepts de base de la mise en oeuvre
de réseaux sont les équipements de réseau et la
commutation. Les concepteurs de réseaux disposent de quatre
équipements de base :
- Les hubs (concentrateurs) servant à relier plusieurs
utilisateurs à un seul équipement physique, lui-même
connecté au réseau. Ils agissent comme des
répéteurs, régénérant le signal qui transite
par eux.
- Les ponts servant à séparer logiquement des
segments d'un même réseau.
- Les commutateurs semblables aux ponts, mais ayant
généralement un plus grand nombre de ports. Aujourd'hui, dans les
armoires de câblage, les concepteurs de réseaux remplacent les
hubs par des commutateurs afin d'augmenter les performances ainsi que la bande
passante du réseau, tout en préservant les investissements
existants en matière de câblage.
- Les routeurs séparant les domaines de broadcast
(diffusion générale) et utilisés pour connecter des
réseaux différents. Ils sont dépendants des protocoles.
Les experts en transmission de données s'accordent pour
dire que les concepteurs de réseaux préfèrent aujourd'hui
l'utilisation de routeurs et de commutateurs à celle de ponts et de
concentrateurs pour créer des réseaux (CISCO SYSTEMS, 2000).
Sur un tout autre plan, le développement rapide des
applications temps reel (VoIP, vidéo, suites de collaboration) et leur
importance pour les organisations, poussent les réseaux actuels à
leurs limites.
Dépassés, ils ne parviennent plus à
suivre la demande grandissante en bande passante et le besoin d'une
qualité de service toujours plus élevée.
En outre, un grand nombre de nouvelles applications
(professionnelles ou personnelles) se disputent la bande passante disponible.
Il est pourtant important d'avoir une visibilité de bout en bout sur les
applications qui chargent le réseau et de disposer de mécanismes
de gestion de priorité pour les applications critiques.
Dans le même esprit, nombreux terminaux récents
(Smartphones, caméras IP, tableaux interactifs et
téléphones IP dernière génération avec leur
multitude de fonctionnalités) exigent davantage de bande passante et ont
une consommation d'énergie au-delà des capacités des
réseaux actuels.
De plus en plus de salariés insistent pour utiliser
leur propre terminal (Smartphone ou tablette) sur le réseau de
l'organisation. Ce nouveau scénario, combiné à la
nécessité de prendre en charge la
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mobilité, accroit les risques pour la
sécurité et rend difficile pour les administrateurs
réseau, la prédiction de la consommation de bande passante. Ceci
annule les pratiques classiques d'allocation statistique de priorités
pour la bande passante.
Face a l'impossibilité de contrôler les
terminaux, tout réglage pour améliorer la mise à
disposition d'applications s'effectue dorénavant dans le réseau,
de préférence, automatiquement (ALCATEL-LUCENT ENTERPRISE,
2014).
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