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La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à  2016


par Alain Roger PAMBOU
Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017
  

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Section 2. Une histoire générale des universités africaines francophones

Les universités africaines francophones résultent d'une souche identique, du même ADN. Elles sont un fait inédit dans l'histoire des Etats africains francophones, puis, elles procèdent d'un mimétisme et enfin, elles sont des instruments de développement.

1. L'université africaine : un fait inédit

Selon l'ancien Recteur de l'Université de Nouakchott en Mauritanie : « [...] nous avons à tenir compte d'un fait historique et sociologique connu : [...] l'université, [...] dans ses formes actuelles constitue un phénomène somme toute récent dans les pays du sud du Sahara » (Mohamed El Hachen OULD LEBATT, 1992).

L'histoire de l'enseignement supérieur en Afrique commence ainsi, pour nombre de pays, durant la période coloniale ; notamment au lendemain de la seconde guerre mondiale. Sans remonter jusqu'aux origines historiques, les institutions d'enseignement supérieur sont toutes ou presque

toutes des legs de la période coloniale pour les plus anciennes (par exemple l'Université de Dakar) ou d'obédience coloniale pour les plus récentes créées avec les indépendances au début des années 1960 (Bethuel MAKOSSO et al., 2009). L'université de Dakar nait en 1949, Kinshasa en 1954 et Lubumbashi en 1955. Elles se destinent à être des campus d'outre-mer des universités métropolitaines ; car, même l'administration coloniale voit la nécessité de se doter d'un outil de formation d'analystes, de décideurs et d'exécutants d'un niveau élevé, comme relai dans la colonie (Babacar NIASSE, 2008-2009). Les universités africaines sont donc des vestiges de la colonisation.

2. L'université africaine : produit d'un mimétisme

« Cette filiation historique se double d'une continuité organisationnelle. La filiation historique signifie au moins que les universités d'expression française dans les anciennes colonies de la France ou de la Belgique étaient des répliques exactes ou des embryons des facultés des universités de la métropole » (Hamidou Nacuzon SALL, ). Pour l'essentiel, le mode d'organisation et de gestion administrative, les parcours pédagogiques et les principaux contenus d'enseignement sont des survivances du passé (Hamidou Nacuzon SALL, ).

A l'indépendance, en 1960, les populations africaines - en générale - souffrent d'analphabétisme. Les Etats décolonisés héritent de systèmes d'enseignement embryonnaires et de taux de scolarisation faibles, parfois dérisoires. A l'instar de l'administration coloniale, les dirigeants africains reconnaissent le rôle majeur que ce niveau d'enseignement joue dans la construction de leurs jeunes nations. Ils s'inspirent alors de leurs anciens colonisateurs (Babacar NIASSE, 20082009). Le recul permet d'observer trois grands moments, en termes d'objectifs et d'orientation stratégique. Il se distingue ainsi l'ère des universités coloniales, instituées par le colonisateur ; puis l'ère des universités de l'indépendance, visant à affirmer la souveraineté nationale à travers la nationalisation, voire l'autonomisation du champ académique ; et enfin l'ère des universités du développement, censées concourir au développement des pays concernés, dont le contenu est défini par les dirigeants nationaux (Bethuel MAKOSSO et al., 2009). Avec le temps des crises multiformes (financières, structurelles...) apparaissent. Elles contraignent l'université à une réflexion sur le fond et la forme de son action et sa finalité.

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