Année universitaire 2017-2018
MEMOIRE
PRESENTE EN VUE DE L'OBTENTION
DU DIPLOME DEMASTER
Filière : Sciences alimentaires
Spécialité: Nutrition et Pathologie
Par
OULD MOHAMED Sarah
Valeur énergétique et nutritionnelle
de
recettes traditionnelles algériennes
pour
nourrissons et fréquence de leur
préparation par les mères
Soutenu le 21/06/2018
Devant le jury composé de :
Président Examinateur Encadreur
|
Pr LAMRI-SENHADJI Myriem Pr BOUKORTT Farida
Pr BOUCHENAK Malika
|
Université Oran1 Ahmed BenBella Université Oran1
Ahmed BenBella Université Oran1 Ahmed BenBella
|
Remerciements
En préambule à ce mémoire, je remercie en
premier ALLAH pour m'avoir aidé et donné la patience et le
courage durant tout mon parcours universitaire.
A ma chère famille,
OULD MOHAMED, Merci pour votre présence d'avoir
toujours cru en moi, et de m'avoir accompagnée durant mon cursus
universitaire.
A mes parents,
Ma mère, qui a oeuvré pour ma réussite,
de par son amour, son soutien, tous les sacrifices consentis et ses
précieux conseils, pour toute son assistance et sa présence dans
ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il,
l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mon père, qui peut être fier et trouver ici le
résultat de longues années de sacrifices et de privations pour
m'aider à avancer dans la vie.
Puisse Dieu faire en sorte que ce travail porte son fruit;
Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le soutient permanent venu
de vous.
A mes soeurs, et mon frère
Souhila, Samira,Siham, Salah.
Pour avoir été là pour moi dans les moments
les plus durs. pour avoir cru en moi.
A mes chers neveux,
Riad ,Ramzi, Islam,Lina, Yasmine, Amazir, Neyla.Skander.
A tous mes amis et personnes qui me portent dans leurs coeurs.
Remerciements
Je profite par le biais de ce mémoire, pour exprimer
mes vifs remerciements à toute personne ayant contribué de
près ou de loin à l'élaboration de cet humble travail.
Je ne remercierai jamais assez mon encadreur Professeur
BOUCHENAK, pour ses remarques, ses directives, ses conseils et
l'intérêt qu'elle porte à ses étudiants. Je tiens
à lui exprimer mes plus sincères remerciements pour son suivi
ainsi que son orientation.
Mes vifs remerciements vont également aux membres du
jury Professeur LAMRI-SENHADJI en tant que Président et Professeur
BOUKORTT en tant qu'examinateur pour l'intérêt qu'elles ont
porté à ma recherche en acceptant d'examiner mon travail Et de
l'enrichir par leurs commentaires.
Que tous ceux ayant contribué à mener à
bien ce stage trouvent ici l'expression de ma parfaite considération.
A mes professeurs
Je ne remercierai jamais assez mes nobles professeurs, qui,
par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils ainsi que leurs
critiques, ont guidé mes réflexions
6.6. Analyse statistique .19
Sommaire :
Liste des tableaux Liste des figures Abréviations
Introduction 1
Revue bibliographique
1- La transition nutritionnelle 6
1-1- Définition 6
1-2- La transition nutritionnelle en Algérie 6
2- Concept des 1000 jours 7
2-1- Challenges nutritionnels pendant la grossesse 7
2-2- Allaitement maternel 8
2-3- Allaitement artificiel et préparations pour
nourrisson 10
2-4- Diversification alimentaire 10
3-Recommandations pour la couverture des besoins en
énergie et en nutriments du
nourrisson.. 13
4-Recettes traditionnelles pour nourrissons dans certains pays
dans le monde 15
Matériels et méthodes
1.Population étudiée 18
2.Caractéristiques des nourrissons 18
3.Evaluation du niveau socio-économique 18
4- Evaluation de l'alimentation du nourrisson 18
5.1.Estimation des valeurs énergétique et
nutritionnelle de certaines recettes traditionnelles
algériennes destinées aux nourrissons 19
5.2.Fréquence de préparation de recettes
traditionnelles algériennes pour nourrissons 19
Résultats
1.Caractéristiques de la population
étudiée 20
2.Niveau socioéconomique 20
3.Informations sur l'alimentation de l'enfant
20
4.Consommation des différents groupes d'aliments 23
5. Présentation de quelques recettes traditionnelles
algériennes pour nourrissons et
évaluation de leurs valeurs énergétiques
et nutritionnelles 24
5.1. Recettes traditionnelles algériennes pour
nourrissons 24
5.2. Valeur énergétique et nutritionnelle des
recettes traditionnelles algériennes 44
6.Fréquence de préparation par les mères
de recettes traditionnelles algériennes pour
nourrissons 46
Discussion 48
Conclusion 53
Liste des tableaux
Tableau I. Age moyen (en mois) d'introduction de
nouveaux aliments (écart-type)
|
12
|
Tableau II. Caractéristiques de la
population
|
19
|
Tableau III. Niveau socioéconomique des
familles
|
.....20
|
Tableau IV.Informations et équilibre
alimentaire de l'enfant
|
21
|
Tableau V. Consommation des différents
groupes d'aliments
|
.....22
|
Tableau VI.. Fréquences de consommation
des produits laitiers et des viandes, poissons,
oeufs (VPO)
|
.....23
|
Tableau VII.Valeur énergétique et
nutritionnelle des plats traditionnels algériens
|
....43
|
Tableau VIII.Teneurs en micronutriments des
recettes traditionnelles
|
44
|
Liste des figures
Fig. 1. Bénéfices de l'allaitement
maternel
Fig. 2. Mode d'alimentation infantile,
Algérie, 2012-2013
Fig.3. Bénéfices d'une alimentation de
complément adéquate (en temps opportun, adéquate
appropriée et sure)
Fig. 4. En bref l'introduction des aliments
Fig. 5.Répartition de la population étudiée
selon la présence de recettes traditionnelles algériennes dans
l'alimentation des nourrissons.
Fig. 6.Répartition de la population étudiée
selon la présence de recettes traditionnelles algériennes dans
l'alimentation des nourrissons.
Abréviations
AET : Apport énergétique total.
AGMI : acide gras mono-insaturés.
AGPI : acide gras polyinsaturés.
AGS : Acide gras saturés.
FAO: Food and Agriculture Organization.
IMC : Indice de masse corporelle.
INSP : Institut national de santé publique
MCV : maladies cardio-vasculaires.
OMS : Organisation mondiale de la santé.
SSP : Société Suisse de Pédiatrie.
SSN: Société Suisse de Nutrition.
UNICEF: United Nations International
Children's Emergency Fund
VPO : Viande, poisson, oeuf.
Vit. C : vitamine C.
Vit D : vitamine D.
Vit.E :vitamine E.
WHO: World Health Organization.
Introduction
1
Introduction
On peut définir la nature par rapport à ce qui
s'oppose à elle (la société, la culture, la nature
humaine). Cette vision naturaliste oppose le naturel (ce qui se fait tout seul)
à l'artificiel (ce qui se produit, se fabrique). Les aliments seraient
donc des hybrides au niveau de leur production comme de leur transformation
où se mêlent nature et culture (Lepiller,
2014).
Ainsi, manger « naturel », c'est contrôler ce
qu'on mange et en même temps ce qu'on devient. L'idée que
l'alimentation de nos grand-mères est plus saine que celle de nos jours
persiste ; le retour à la tradition, c'est aussi la garantie d'une vie
paisible et chaleureuse à la campagne (Lorient,
2015).
Lorsqu'il s'agit de nourrir leur enfant, « les parents
[...] attribuent à l'aliment une dimension de santé,
d'équilibre et de bon développement, mais aussi une forme
d'apprentissage du patrimoine culturel et le témoin de leur amour »
(Albertiniet al., 2010). Les parents utilisent la
nourriture comme un moyen d'éduquer leur enfant, et une forme de
sécurité financière, comme un moyen de
déculpabiliser et de réduire les risques de maladies. En outre,
les parents sont plus préoccupés par les apports nutritionnels de
leur enfant que par les leurs (Noble etal., 2007).
L'alimentation de 4 mois à 3 ans joue un rôle
crucial dans le développement de l'enfant et sa santé car les
besoins d'apports nutritionnels sont très spécifiques. Durant
cette période, les besoins des enfants évoluent très
rapidement et nécessitent des produits adaptés pour des
périodes d'utilisation parfois très courtes
(Albertiniet al., 2010). L'acte de nourrir son enfant
est donc très impliquant pour les parents car il porte une forte
responsabilité (Hughner& Maher, 2006). «
L'aliment [...] est d'une part indispensable, une source de plaisir et un
élément de socialisation, alors que d'autre part, il
représente un danger potentiel » (Albertini&Bereni,
2008).
La façon dont on nourrit son enfant est
influencée par des facteurs historiques, socio-économiques et
culturels, l'attitude des parents envers l'alimentation infantile
diffère d'un pays à l'autre et d'une classe sociale à
l'autre, le cadre économique et les réglementations en place dans
le pays constituent également des facteurs déterminants dans la
formation des préférences des parents (Gritsai, 2001).
Un régime sous-optimal, au début de la vie, peut mener
à plusieurs conditions métaboliques défavorables
grâce à la programmation épigénétique et
avoir des conséquences sur la santé, plus tard dans la vie
(Langley-Evans, 2015).
2
Introduction
En ce qui concerne les habitudes alimentaires, les parents et
les adultes sont des modèles importants pour les enfants (Brown
& Ogden, 2004).
Afin d'améliorer la situation nutritionnelle, les 1000
premiers jours de vie qui vont de la conception à l'âge de 24 mois
représente une « fenêtre d'opportunité ». C'est
une période cruciale pour le développement des enfants pendant
laquelle ils ont le plus besoin d'une alimentation adéquate, riche en
nutriments. Les effets de la malnutrition, pendant ces 1000 premiers jours de
vie, sur la croissance physique et le développement
cérébral sont énormes et irréversibles après
l'âge de 24 mois, dans de nombreux pays (Elmadfa, 2012). Il est de plus
en plus reconnu que la bonne alimentation du nourrisson dépend, non
seulement, de ce qui est consommé, mais également de comment,
quand, où et par qui il est alimenté (Pelto,
2001)
Choisir de cuisiner soi-même pour son enfant est un
phénomène de plus en plus populaire dans certaines classes
sociales. Les mamans sont fières de ne pas devoir acheter des petits
pots pour leur nourrisson et justifient ce choix en disant que cela permet de
préserver les qualités nutritionnelles des aliments,
préserver les vitamines, le vrai goût des aliments et
éviter les pesticides et les engrais chimiques. Ainsi, l'activité
féminine, le niveau de revenu et la structure de la famille sont des
variables pouvant influencer le fait d'acheter des petits pots industriels
plutôt que de les préparer soi-même, ce qui permet de gagner
plus de temps (Gritsai, 2001). Les jeunes parents sont de plus
en plus nombreux à se tourner vers les produits industriels pour
l'alimentation de leur enfant (Hill &Lynchehaun, 2002).
En effet, prendre la décision d'allaiter au sein ou de
donner le biberon, de préparer les premières purées ou les
compotes, ou d'acheter des petits pots fait appel à la fois au
savoir-faire et aux moyens matériels (finances et équipement
ménagé) mais relève aussi de la nécessité
d'être assuré de «bien faire». Par conséquent, la
diversification alimentaire de 4 mois à 3 ans peut paraître
complexe dans sa mise en oeuvre et nombreux sont les parents qui se sentent
perdus dans le flou des informations provenant de plusieurs sources (familles,
amis, milieu médical...) et aboutissant à des conseils
perturbants parce que contradictoires (Amar-Klemesuet al.,
2000). C'est une réalité d'autant plus marquée
dans les milieux en situation de précarité pour qui le budget
restreint, les difficultés de vie et la peur de ne pas «être
à la hauteur» sont des freins supplémentaires. Diverses
études ont identifié l'éducation maternelle comme un atout
crucial pour de bonnes pratiques de soins et un déterminant important de
la croissance des enfants dans les 18 premiers mois de la vie
(Larteyet al., 2000).
Pour évaluer et améliorer l'état
nutritionnel des populations, il faut bien connaître les densités
énergétiques et les valeurs nutritionnelles des aliments
cuisinés parce qu'une part très
3
Introduction
importante des aliments subit des traitements culinaires
(Bognar&Piekarski, 2000). L'augmentation de la
prévalence des maladies liées à l'alimentation est un
problème de santé publique dans toutes les régions du
monde. Dans ce contexte, le profilage nutritionnel défini par l'OMS
comme « la science permettant de classer les aliments en fonction de leur
composition nutritionnelle et en vue de promouvoir la santé et
prévenir les maladies » (WHO, 2011), est un outil
de choix dans la mise en oeuvre de politiques de santé publique visant
à influencer positivement les choix alimentaires (Lobstein,
2009).
Les nutriments essentiels, pour répondre aux besoins
nutritionnels des personnes, ne sont pas tous présents dans un seul
aliment. une variété d'aliments est nécessaire pour
couvrir l'ensemble des besoins nutritionnels. La qualité nutritionnelle
de l'alimentation s'améliore avec l'augmentation du nombre de produits
alimentaires et/ou de groupes d'aliments. Il a été
démontré que des régimes diversifiés sont
nécessaires pour un bon état de santé (Steyn,
2006).
Malgré la disponibilité de nombreux produits
méditerranéens, leur part dans le régime alimentaire des
populations a considérablement changé au cours des
dernières décennies. Valoriser la qualité nutritionnelle
des aliments méditerranéens devient donc un enjeu important pour
les systèmes agro-alimentaires (Kennedy, 2013).
En ce qui concerne la nutrition des nourrissons en
Algérie, l'allaitement maternel est en nette régression. Cela
peut paraître paradoxal, eu égard à la culture de la
société. Pourtant, les chiffres sont là pour
refléter une situation qui alerte les praticiens de la santé.
Uniquement 7% des mamans donnent le sein à leur nourrisson
jusqu'à l'âge de six mois (Fodhil, 2012).
Malgré l'importance présumée de la
première année de la vie dans la mise en place des
préférences alimentaires, les connaissances sur ce sujet restent
limitées. Or, à terme, ces connaissances permettront d'ouvrir les
réflexions et le discours des professionnels à la dimension
sensorielle, dimension déterminante dans l'établissement du
comportement alimentaire de l'enfant qui fonde le comportement alimentaire de
l'adulte (Nicklaus, 2005).
Dans ce cadre, les enquêtes de consommation alimentaire
ont pour objectif d'estimer la consommation moyenne d'aliments, de
macronutriments (les graisses, les glucides, les protéines) et de
micronutriments (tels que les vitamines et les minéraux) d'une
population dans une région ou un pays donné (De Keyzer,
2015).
4
Introduction
A notre connaissance, aucune étude en Algérie
n'a porté sur l'alimentation des nourrissons ainsi que la
fréquence de préparation de certaines recettes traditionnelles
algériennes par les mères.
Pour cela, cette étude a pour objectif d'estimer les
valeurs énergétiques et nutritionnelles de certaines recettes
traditionnelles algériennes destinées aux nourrissons d'une part,
et leur fréquence de préparation par les mères d'autre
part.
L'objectif est également de répondre à la
question, à savoir :
Les mamans algériennes préservent-elles,
toujours, les recettes de grand-mères ou préfèrent-elles
les préparations industrielles pour nourrissons ?
Avant de présenter les résultats, une revue
bibliographique est réalisée sur la transition nutritionnelle en
Algérie, le concept des 1000 premiers jours de la vie et ses
différentes composantes, la diversification alimentaire en
Algérie et les recommandations pour la couverture des besoins en
énergie et en nutriments du nourrisson. Des données sur
lesrecettes traditionnelles pour nourrissons,dans certains pays dans le monde,
sont rapportées.
Revue bibliographique
5
Revue bibliographique
L'alimentation et la nutrition sont d'importants facteurs si
l'on veut être et rester en bonne santé d'un bout à l'autre
de la vie. Leur rôle, en tant que déterminants des maladies
chroniques non transmissibles, est bien établi et elles occupent une
bonne place dans la prévention. (OMS, 2002).
La communication relative aux denrées alimentaires ne
peut se limiter à une information sur les liens existant entre une
substance et des fonctions physiologiques ou le développement de
pathologies, aussi forts que puissent être ces liens. Il est
nécessaire de prendre en compte la qualité nutritionnelle globale
de l'aliment porteur de cette communication. En effet, même si celle-ci
est difficile à objectiver, la qualité nutritionnelle globale de
chaque aliment consommé constitue, aujourd'hui, un des moyens pour
atteindre les recommandations nutritionnelles. (Martin etal.,
2008).
1. La transition nutritionnelle
1-1- Définition
La transition nutritionnelle se réfère au
passage d'une alimentation monotone, mais riche en amidon et fibres, faible en
gras et d'une vie physiquement active à une alimentation plus
diversifiée mais riche en sucres, en graisses animales saturées
et en aliments usinés, faible en fruits, légumes et fibres et
à un mode vie sédentaire (FAO, 2004).
Dans les pays en développement, tel que
l'Algérie, l'effet de la transition nutritionnelle et
l'élévation concomitante de la prévalence des maladies
cardio-vasculaires (MCV) sera de creuser le fossé entre les moyens
nécessaires aux soins de santé et ressources, et celles-ci,
déjà minces, ne cesseront de s'amenuiser (Reddy,
2002).
1-2- La transition nutritionnelle en Algérie
Au cours de ces décennies, une modification du mode de
vie des algériens, et plus particulièrement des schémas de
consommation alimentaire, sont apparus principalement dans le Nord et en milieu
urbain. L'alimentation traditionnelle à base de céréales
de légumes frais , est progressivement substituée par une
alimentation déséquilibrée qui comprend davantage de
produits d'origine animale, riche en produits gras et sucrés, et en
produits de type industriel
6
Revue bibliographique
(conserves alimentaires, produits surgelés). En ce qui
concerne la nutrition des nourrissons, l'allaitement maternel a connu un
déclin considérable en faveur du lait artificiel.
En induisantune croissance plus rapide chez les enfants, le
lait artificiel réduit l'immunité aux infections, notamment, la
diarrhée favorise les allergies essentiellement alimentaires. Il
contribue au développement du surpoids, du diabète, de
l'hypertension artérielle et de la mortalité cardiovasculaire au
cours de l'enfance et à l'âge adulte (Ministère de
la Santé et de la Population,2001).
2. Concept des 1000 jours
Les 1000 premiers jours de vie d'un être humain
séparant le début de la grossesse et le deuxième
anniversaire d'un bébé revêtent une grande importance en
termes de prévention, laquelle passe par la gestion de l'alimentation
durant la grossesse, les aspects positifs de l'allaitement, l'utilisation de
laits pour nourrissons de fabrication industrielle, l'introduction d'aliments
de complément et le passage à la table familiale. Fournir
à l'enfant une quantité suffisante de nourriture avec des
nutriments adéquats et, en même temps, garantir un bon état
de santé, peut assurer une alimentation saine dans les mille premiers
jours.Parmi les déterminants les plus importants de la nutrition
infantile est la nutrition maternelle. Il a été
démontré que de nombreux enfants naissent sous-alimentés
parce que leurs mères sont mal nourries (Bhutta,
2008).
The Lancet a publié une série sur la
malnutrition maternelle et infantile, qui a identifié le besoin de se
concentrer sur la période, allant de la conception à la fin de la
deuxième année, lesmille premiers jours avecune bonne nutrition
et une croissance saine pour toute la vie (Hamel ,
2015).
2-1- Challenges nutritionnels pendant la grossesse
La grossesse est une période de croissance remarquable
durant laquelle le corps et les organes du bébé se forment. C'est
par une alimentation saine et équilibrée que la maman apporte
à son enfant la bonne nutrition et constitue des réserves
optimales en préparation de l'allaitement. Durant la grossesse, les
besoins nutritionnels des futures mamans augmentent, notamment, pour le
développement nerveux et cérébral l'acide folique
(Vitamine B9), pour le développement du squelette la Vit D et le
calcium, pour le développement cérébral et pour
7
Revue bibliographique
l'augmentation du volume sanguin de la mère: le fer et
pour le développement du cerveau, des yeux et du système nerveux
les oméga-3 (acides gras) (OMS, 2010 ).
2-2- Allaitement maternel
L'allaitement maternel est une pratique naturelle où
l'enfant reçoit le plus simplement possible les éléments
adaptés à sa croissance et durant laquelle il poursuit la
relation, déjà établie durant la grossesse, avec sa
mère. Les bienfaits de l'allaitement exclusif sont reconnus, tant en
terme de protection contre les maladies infectieuses et de capacité
à satisfaire les besoins énergétiques de l'enfant, qu'en
terme de développement des liens affectifs entre l'enfant et sa
mère et enfin de santé de la mère (Fig.
1).
L'allaitement est exclusif lorsque le nouveau-né ou le
nourrisson reçoit uniquement du lait maternel, à l'exception de
tout autre ingestat, solide ou liquide, y compris l'eau; l'allaitement est
partiel lorsqu'il est associé à une autre alimentation, comme des
substituts de lait, des céréales, de l'eau sucrée ou non,
ou toute autre nourriture. En cas d'allaitement partiel, celui-ci est
majoritaire si la quantité de lait maternel consommé assure plus
de 80% des besoins de l'enfant, moyen si elle assure 20 à 80% de ses
besoins et faible si elle en assure moins de 20%(Kramer,
2002).
Fig. 1.Bénéfices de l'allaitementmaternel
WHO/UNICEF Integrated IYCF counseling course, 2007.
Revue bibliographique
Selon le Ministère de la Santé et de la
Population, l'allaitement maternel est une pratique courante en Algérie.
En 2000, 94% des enfants de moins d'un an étaient allaités,
pourcentage quasi-identique quels que soient le sexe ou la résidence.
Selon la région, le pourcentage d'enfants allaités variait
légèrement. Il était plus élevé dans la
région Sud où la totalité des enfants de moins de 1 an
étaient allaités et plus faible dans la région de l'Ouest.
La durée de l'allaitement était relativement longue. A 12-15
mois, plus de la moitié des enfants étaient encore
allaités et cette pratique concernait encore 22% des enfants de 20-23
mois (MSP et INSP, 2001).Une étude menéeà
Constantine a rapporté un état des lieux sur l'allaitement
maternel inquiétant. En effet, les mères algériennes
débutent relativement bien la pratique de l'allaitement maternel mais
finissent par introduire précocement le biberon ainsi que d'autres
aliments ou arrêtent même l'allaitement au sein quelques semaines
après l'accouchement (Bechiri et al.,
2015).
La Fig. 2 présente le modèle
détaillé de l'allaitement maternel selon l'âge en mois, de
l'enfant.Même aux premiers âges, les enfants reçoivent des
liquides ou des aliments différents du lait maternel.
8
Fig. 2 Mode d'alimentation infantile, Algérie,
2012-2013
9
Revue bibliographique
À la fin du 6ème mois, le pourcentage
des enfants allaités exclusivement au sein est inférieurà
3%. Seulement 23% des enfants reçoivent du lait maternel à
l'âge de 22-23 mois.
2-3- Allaitement artificiel et préparations pour
nourrisson
Cette dénomination désigne les
préparations destinées à l'alimentation des nourrissons de
la naissance à 4-6 premiers mois de vie, ces préparations
couvrent à elles seules les besoins nutritionnels des nourrissons
(Chouraqui , 2002).
Des études d'observation, chez des enfants nés
à terme,ont indiqué, en général, que les
préparations pour nourrisson ont des effets indésirables sur les
autres facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire (et de tension
artérielle), mais peu de données provenant d'essais cliniques
contrôlés existent pour étayer cette constatation
(Robert, 2001).
Le risque de souffrir de l'une des maladies chroniques de
l'enfance et de l'adolescence (diabète de type 1, maladie coeliaque,
certains cancers de l'enfant, affection intestinale inflammatoire) a aussi
été associé à une alimentation du nourrisson
à base de substituts du lait maternel et à un allaitement au sein
de courte durée (Davis, 2001).
2-4- Diversification alimentaire
Les interactions parents-enfant, en matière
d'alimentation, commencent à prendre place durant la période
d'alimentation lactée. Au-delà de cette période de
découverte des arômes, la période la plus importante pour
apprendre à manger est probablement lors de la transition entre
l'alimentation lactée et l'alimentation « adulte »,
c'est-à-dire au début de la diversification
alimentaire(Nicklaus,2011 ).
A cette période, les nourrissons commencent à
découvrir les propriétés sensorielles (textures, saveurs,
arômes) et nutritionnelles (valeur énergétique) des
aliments qui composeront leur régime d'adulte ; et les parents ont
toujours la responsabilité de fournir des aliments, des horaires et un
contexte appropriés (Fig. 3). Parce que la
diversification alimentaire conduit l'enfant vers son régime alimentaire
familial et culturel, les pratiques dont elle fait l'objet incorporent de
nombreuses croyances personnelles et culturelles concernant les comportements
alimentaires appropriés, en termes d'aliments consommés, de
moment de consommation et de manière de manger
(Nicklaus,2004).
10
Revue bibliographique
Habituer un nourrisson à des aliments très
variés peut faciliter le développement du goût dès
l'enfance. Lors de l'introduction des aliments de complément, le
nourrisson doit être habitué à des aliments de saveurs et
de textures diverses. Pour qu'un nourrisson accepte un aliment, il faut parfois
le lui proposer à plusieurs reprises (entre 10 et 15 fois). Les aliments
semi-solides ou en purée sont nécessaires en premier,
jusqu'à ce que l'enfant soit capable de mâcher (mouvements
mandibulaires de haut en bas) ou de mastiquer (utilisation des dents). Un
enfant ne pourra consommer qu'une petite quantité d'aliments si ceux-ci
ont une consistance inadéquate, ou prendra longtemps pour les manger. La
quantité de nourriture ingérée sera alors réduite.
Vers l'âge de 12 mois, la plupart des nourrissons sont capables de
consommer la « nourriture familiale » d'une consistance solide(Dewey
& Brown, 2003).
Quelques heures à peine après la naissance, le
nouveau-né manifeste par des mimiques de plaisir son attirance pour une
solution sucrée, Cette attirance pour l'eau sucrée
s'atténue légèrement dans la première année
(Schwartz, 2009). Elle présenterait un caractère
adaptatif puisqu'elle favoriserait l'acceptation du lait maternel qui est
sucré (Pepino,2011).
Fig.3. Bénéfices d'une alimentation de
complément adéquate (en temps opportun, adéquate
appropriée et sure)
Source: UNICEF Base de données 2012.
L'outil de diversité alimentaire de la FAO utilise une
méthode de rappel ouvert pour recueillir les informations sur tous les
aliments et boissons consommés par l'individu (enquête au niveau
de l'individu) ou par le ménage (enquête au niveau ménage)
au cours des 24 heures précédent l'enquête. Les aliments et
boissons consommés sont ensuite soulignés dans un des
11
Revue bibliographique
seize groupes alimentaires standard. Des questions de
vérification et de confirmation sont utilisées pour capturer la
consommation de tout groupe alimentaire non mentionné dans le rappel
ouvert (FAO, 2012).
En ce qui concerne la diversification alimentaire,
l'Algérie est un des pays signataires des conventions internationales de
la déclaration du millénaire tenue en septembre 2000 qui a pour
devoir et pour rôle de s'assurer de l'application des décisions et
des objectifs de développement recommandés à tous les pays
lors du sommet mondial pour l'enfance, l'alimentation des nouveau-nés et
des jeunes enfants, qui est un objectif prioritaire du développement
national. Cela consiste à veiller à ce qu'une alimentation
adéquate soit fournie juste après la naissance du
bébé, à promouvoir, protéger et soutenir
l'allaitement exclusif et pendant des périodes plus longues, à
veiller à la diversification pour qu'elle commence à temps,
à contrôler les pratiques d'alimentation complémentaires et
à exercer une surveillance nutritionnelle pour prémunir la
santé des jeunes enfants des formes les plus pernicieuses de
malnutrition, de réduire considérablement les maladies infantiles
où leur association peut conduire à la mortalité
(Lebane&Arfi, 2003).
La Commission de nutrition de la Société Suisse
de Pédiatrie(SSP) recommande pour tous les enfants,
indépendamment des antécédents familiaux d'affections
atopiques, une introduction des aliments de complément entre le
5ème mois et le
7ème mois (soit après le 4ème
mois révolu et jusqu'à la fin du
6ème mois).
Cette introduction doit se faire par étapes selon
l'âge du nourrisson et aboutir à une alimentation variée au
terme de la première année de vie (Fig. 4).
Le tableau Imontre que le lait est le seul
aliment indispensable au nouveau-né; mais au-delà des premiers
mois, il ne suffit plus à satisfaire les besoins nutritionnels de
l'enfant. Seront alors introduits, de manière progressive, de petites
quantités de fruits (sous forme de jus ou de compotes) et de
légumes (soupes, puis purées); un peu plus tard, le régime
sera complété par du poisson à l'un des repas de la
journée, ou de la viande, puis des oeufs et des fromages. Le lait et ses
dérivés gardent une place prépondérante.
L'âge moyen d'introduction des différentes catégories de
nouveaux aliments varie d'un groupe à l'autre
(Rovillé-Sausseet al.,2002).
.
12
Revue bibliographique
Fig. 4. En bref l'introduction des aliments
Copyright Société Suisse de Pédiatrie
(SSP) et Société Suisse de Nutrition (SSN) 2011,
contrôlé par et pour le compte de l'OSAV, 2016
Tableau I. Age moyen (en mois) d'introduction de nouveaux
aliments (écart-type)
Rovillé-Saussect al.(2002).
3-Recommandations pour la couverture des besoins en
énergie et en nutriments du nourrisson
Pour une bonne croissance et un développement
harmonieux de l'enfant, l'OMS recommande que le nourrisson soit allaité,
exclusivement, au sein pendant les six premiers mois de vie.Par la suite, pour
répondre à l'évolution de ses besoins nutritionnels, le
nourrisson doit recevoir des aliments de complément sûrs et
adéquats du point de vue nutritionnel, à
13
Revue bibliographique
partir de 6 mois, tout en continuant l'allaitement
jusqu'à l'âge de deux ans ou plus (OMS, 2003). La
Commission de nutrition de la SSP recommande pour tous les nourrissons, une
introduction des aliments de complément, soit après le
4ème mois révolu et jusqu'à la fin du
6ème mois. Cette introduction doit se faire, par étapes, selon
l'âge du nourrisson et aboutir à une alimentation variée,
au terme de la 1ère année de vie(Baehler,
2009).
En général, un nourrisson en bonne santé
doit prendre quatre ou cinq repas par jour, plus une ou deux collations (par
exemple un fruit ou du pain avec de la pâte à base de noix). Le
nombre approprié de fois où l'enfant doit recevoir de la
nourriture dépend de la densité énergétique des
aliments locaux consommés à chaque fois. Des repas plus
fréquents peuvent être nécessaires si leur densité
en énergie ou si la quantité de nourriture consommée
à chaque repas sont limitées (Dewey et al.,
2004).
L'étude deSaidaniet al.,(2015)sur le
statut martial chez desnourrissons âgés de 15 à 36 mois, de
la commune d'Es-Sénia (Oran), a montré que parmi les 22
nourrissons recrutés, onze présentaient une anémie
légère et deux ont une anémie modérée. Pour
prévenir la carence martiale, il est important que les parents sachent
diversifier l'alimentation de leurs enfants, assurant ainsi un équilibre
alimentaire.Une autre étude sur la diversification et la consommations
alimentaires et le statut pondéral,chez les mêmes nourrissons,a
montré que les parents de ces nourrissons inculquaient à leurs
enfants, très tôt dans la vie, de mauvaises habitudes
alimentaires, d'où certaines carences nutritionnelles(Soualiet
al., 2015).
L'alimentation de l'enfant en bas âge, de 0 à 2
ans, est essentiellement constituée de lait, de préférence
le lait maternel de 0 à 6 mois.
On appelle "sevrage" l'âge de l'arrêt total et
définitif de l'allaitement maternel, qu'il ait été
exclusif ou mixte pendant une période prolongée, c'est la
période de passage de l'alimentation exclusivement lactée au
régime varié. Il s'agit d'incorporer au régime de base du
nourrisson des « à cotés du lait », tels que les
fruits, viandes, poissons, oeufs, fromages (Traoré,
2007).
Le besoin en énergie du nourrisson est très
important, surtout durant la première année de vie (du fait de la
croissance rapide pendant cette période). La dépense
énergétique augmente progressivement durant les 12 premiers mois
parallèlement à la durée des périodes
d'éveil et d'activité (LokombeLekeet al.,
2005).
14
Revue bibliographique
Le besoin nutritionnel est la plus faible quantité
d'énergie ou d'un nutriment déterminé, permettant de
maintenir des fonctions physiologiques, une croissance et un état de
santé normaux. Ce besoin nutritionnel est variable d'un individu
à l'autre, mais aussi cela dépend des circonstances et des
aliments reçus. Chez le nourrisson, il est tout de même possible
de définir des apports adéquats, du fait de la connaissance de la
composition moyenne du lait maternel, ce qui fait que les préparations
pour nourrissons permettent de satisfaire les besoins du nourrisson jusqu'
à environ six mois(Vidailhet,2002).
4-Recettes traditionnelles pour nourrissons dans certains
pays dans le monde
La faible densité énergétique et
nutritionnelle des aliments de complément joue un rôle important
sur les ingérés alimentaires et la croissance des jeunes enfants.
Les aliments de complément de faible valeur nutritionnelle pourraient se
substituer au lait maternel et, par conséquent, avoir un effet
néfaste sur le statut nutritionnel du jeune enfant (Vieu,
2001).
Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays en
développement, les enfants reçoivent comme premier aliment de
complément des bouillies préparées à partir de
farines ou de mélange de farines, de consistance fluide et de
qualité nutritionnelle très médiocre en raison d'une
faible densité énergétique et d'un mauvais
équilibre en micronutriments. La capacité gastrique
réduite des nourrissons (30-40 ml/kg/repas) et leur faible
fréquence journalière de consommation (2 bouillies par jour) font
que la consommation de telles bouillies ne peut, généralement,
pas apporter les compléments au lait maternel nécessaires
à la couverture des besoins nutritionnels (Berner,
2001).
Une autre étude avaitpour objectif de vérifier,
en situation réelle, l'efficacité de bouillies
améliorées, par incorporation de farine maltée et de
micronutriments, pour augmenter les ingestats énergétiques et
promouvoir la croissance et un bon statut en micronutriments, chez les enfants
de 6 à 10 mois dans un village de la province du Boulgou située
au Sud-Est du Burkina Faso(Traoréet
al.,2003).
Les quantités de bouillie consommée étant
faibles, la contribution des bouillies améliorées et
traditionnelles à la couverture des besoins énergétiques
journaliers (77 kcal/kg/jour) chez les enfants de 6 à 10 mois reste
faible (14% vs 4%, respectivement pour les bouillies
améliorées et les bouillies traditionnelles) (Dewey
et al., 2003).
15
Revue bibliographique
La consommation de bouillies de haute densité
énergétique et enrichies en micronutriments,
préparées par incorporation de farine de sorgho germé et
de compléments minéral et vitaminique a permis une
amélioration très significative des ingestats
énergétiques par rapport aux bouillies traditionnelles. Par
ailleurs, elle s'est révélée efficace pour
améliorer, d'une part, la croissance en taille et, d'autre part, le
statut en fer des jeunes enfants. Cependant, les niveaux d'ingestats des
bouillies n'ont pas permis d'atteindre des apports en vitamine A suffisants
pour avoir un impact sur le statut en vitamine A(Akeet
al.,2001)
La production du sosoma est faite dans un but purement
nutritionnel : produire pour les jeunes enfants un mélange d'aliments
dont la valeur nutritive est largement supérieure à celle de
chacun des aliments qui le compose. C'est une bouillie traditionnelle,
donnée aux enfants, presque partout en Tanzanie, très liquide,
à base de farine de maïs et d'eau. D'autres ingrédientssont
parfois ajoutés, en fonction de leur disponibilité, de leur prix,
du temps dont disposent les mères pour la préparation et, bien
sur, aussi de leur niveau d'éducation, Par ailleurs, une farine
maltée,à base de millet ou de sorgho, est préparé
traditionnellement par les femmes lors de la préparation de la
bière locale. Cette farine maltée est appelée
"kiméa" en Swahili. (EDS, 2000).
En Tanzanie,il s'agit soit de sauces simples aux poissons, de
sauces composées aux poissons et légumes ou aux poissons
enrichies aux légumineuses (soja, graine de courge, graine de
néré, arachide). Les pâtes accompagnent souvent les sauces.
Elles sont préparées, soit à l'aide d'une farine de
céréales simples ou enrichie au soja ; soit à l'aide d'une
farine de racine ou tubercule : manioc (gari), igname, patate - soit à
l'aide de tubercules bouillis et pilés.
Les sauces et les pâtes rentrent dans l'alimentation des
enfants à partir de 6 mois, âge auquel les mères commencent
à leur donner le plat familial(MSP & INSP,2001).
Au Burkina Faso, les purées sont simples ou enrichies.
Elles sont à base de haricots ou de tubercules (igname, patate douce,
manioc), plus de l'huile. L'élément d'enrichissement des
purées de tubercules est le poisson séché ou l'oeuf. Les
ragoûts sont à base de tubercules et d'huile. Ils sont toujours
enrichis aux petits poissons, à l'oeuf ou à la viande. Comme les
sauces et les pâtes, les purées et les ragoûts sont
introduits dans l'alimentation de l'enfant, à partir de 6 mois, La
farine de manioc (gari) enrichie à l'huile et aux poissons ou à
l'oeuf, rentre également, dans l'alimentation de l'enfant, surtout
à partir de la 2ème année(MSP
& INSP.2001).
16
Revue bibliographique
Traditionnellement, les mères indiennes
préparent une bouillie liquide (5% de farine) avec du sucre "jaggery" et
parfois un peu d'huile. Les bouillies préparées avec de la farine
de riz, pour leur part, sont caractérisées par une très
haute densité énergétique. Du sucre "jaggery", de l'huile
et de la farine sont rajoutés à la bouillie très
épaisse contenant 30g de farine pour 100 ml de bouillie
(Institut National de la Statistique et de la Démographie et
UNICEF,2008).
En Egypte, les aliments de complément du jeune enfant,
sont généralement des farineux (riz, féculents, biscuits,
pain, pommes de terre et patates douces). Les aliments protidiques sont
consommés en quantité insuffisante et, particulièrement,
ceux d'origine animale. Les aliments préparés industriellement ne
sont consommés que par une minorité. Les bouillies sont
généralement de viscosité élevée, de l'huile
ou du sucre (ou les deux), ou de la fleur de malt Ces aliments riches en
protéines végétales pouvaient être
préparés, soit localement, à domicile, comme le Sesamena
et l'Arabeana, soit industriellement comme la Supramine. Les
céréales (principalement blé et riz),
préparées à la maison, sont les plus utilisées,
ainsi qu'un dessert à base d'amidon appelé mahalabeya
(Mouquet,2005)
Matériel et méthodes
17
Matériels et méthodes
1. Population étudiée
Il s'agit d'une étude descriptive transversale,
réalisée auprès de 60 mères lors de la consultation
pour la vaccination de leurs nourrissons, au niveau de deux
établissements publics de santé de proximité d'Oran,
l'EPSP-Front de mer et l'EPSP Es-Sénia, après accords de la
Direction de la Santé des Populations et les directeurs des EPSP.
L'enquête s'est déroulée du 27 février au 25 avril
2018.
La mère a été informée de
l'objectif de cette étude et sa participation est volontaire, Chaque
maman a été interrogée durant 15 à 20 minutes. Tout
nourrisson âgé de plus de 4 mois et ayant débuté la
diversification alimentaire a été inclus dans cette
étude.
2. Caractéristiques des nourrissons
Des nourrissons (n=60 ; F/G: 30/30), d'âge moyen de 15
#177; 8 mois, ont été recrutés. Le poids actuel, la taille
et l'IMC ont été mesurés, ainsi que leur poids de
naissance (Tableau II).
3. Evaluation du niveau socio-économique
Un questionnaire portant sur la profession des parents, leur
niveau d'instruction, le type d'habitat etla taille du ménage a
été renseigné par les mères.
4. Evaluation de l'alimentation du nourrisson
Cette partie du questionnaire résume toutes les
réponses de la mère concernant l'alimentation de son enfant, elle
s'est portée sur la durée de la pratique de l'allaitement
maternel, le niveau de savoir de la mère et sa source d'information
concernant la diversification alimentaire de l'enfant, l'âge du
début de la diversification alimentaire, le type d'alimentation de
compléments destinés au nourrisson en dehors des recettes
traditionnelles algériennes (recettes maison ou petits pots
industriels). La nature des produits alimentaires utilisés dans la
préparation des plats pour nourrisson ainsi que toutes les
réponses concernant l'étiquetage des produits industriels,
l'équilibre et la façon d'organiser les menus et l'éveil
aux goûts, la fréquence de préparations desrecettes maison
pour nourrisson ont été également recueillis. De
même, la consommation des différents groupes d'aliments (produits
laitiers, groupe VPO,
18
Matériels et méthodes
fruits et légumes, féculents, boissons) par le
nourrisson et leur fréquences de consommation et la personne
chargée de la préparation des repas ont été
reportés.
5. Estimation des valeurs énergétique et
nutritionnelle de certaines recettes traditionnelles algériennes
destinées aux nourrissons et fréquences de leur
préparation par les mères
5.1.Estimation des valeurs énergétique et
nutritionnelle de certaines recettes traditionnelles algériennes
destinées aux nourrissons
La maman a été interrogée sur la
façon de préparer le repas de son nourrissonet sur ce que
représente pour elle une recette traditionnelle pour nourrissons.
Les ingrédients de chaque recette traditionnelle ainsi
que la méthode de préparation ont été
rapportés.
Un recueil des différents ingrédients d'une
même recette a été réalisé dans le but de
distinguer les ingrédients communs et les ingrédients facultatifs
et de ressortir la recette classique revisitée par chacune des mamans
selon sa région d'origine.
Par la suite, les valeurs énergétique
(exprimée en kcal) et nutritionnelle (exprimée en g et kcal de
glucides, de lipides, de protéines, de fibres,d'acides gras
saturés (AGS), d'acides gras mono-insaturés (AGMI), d'acides gras
polyinsaturés (AGPI), de cholestérol, d'acides gras trans, de
minéraux (calcium, potassium, sodium,fer), de vitamines (Vit. C, Vit. E)
ont été calculées à l'aide de la table de
composition deSouci et al.,(2000).
5.2.Fréquence de préparation de recettes
traditionnelles algériennes pour nourrissons
Un questionnaire sur la fréquence de préparation
des recettes traditionnelles pour nourrisson a été adressé
aux mères. De même, la maman a été
questionnée sur le type d'alimentation destinée à son
nourrisson, en dehors des recettes traditionnelles algériennes.
6. Analyse statistique
Les résultats sont présentés sous forme
de moyenne #177; Ecart type pour certains paramètres et exprimés
en pourcentage de la population globale étudiée pour d'autres
paramètres.
Résultats
19
Résultats
1. Caractéristiques de la population
étudiée
Les caractéristiques de la population sont
présentées dans le Tableau II.
L'enquête a été réalisé
auprès de 60 mamans accompagnés par leurs nourrisson (n=60 ; F/G:
30/30), d'âge moyen 15 #177; 8 mois, la tranche d'âge la plus
dominante était de 11 à 15 mois. Le poids moyen ainsi que la
taille des nourrissons représentent respectivement 10,37#177;2,09 kg et
75,89#177;8,24 cmet leur IMC moyen est 17,77#177; 2,75.
Tableau II. Caractéristiques de la
population
Effectif
|
60
|
Garçons /Filles
|
30 /30
|
Age (mois)
|
15 #177; 8
|
Poids de naissance (kg)
|
3,13 #177; 0,49
|
Poids actuel (kg)
|
10,37 #177; 2,09
|
Taille (cm)
|
75,89 #177; 8,24
|
IMC
|
17,77#177; 2,75
|
IMC : Indice de masse corporelle (P/T2,
kg/m2).
2. Niveau socio-économique
Les différentes caractéristiques sur le niveau
socio-économique des familles sont présentées dans le
tableau III. La quasi-totalité des pères (soit 98%) et 62%des
mères ont une activité professionnelle. Plus de la moitié
des parents a un niveau d'instruction moyen à élevé
(secondaire ou universitaire) et peu de parentsont un niveau bas, cela signifie
que la majorité des nourrissons sont issus de familles instruites.
Soixante deux % des familles vivent dans des appartements et 22% dans des
villas. Quatre vingt % des nourrissons appartiennent à des familles peu
nombreuses (= 4).
Par ailleurs, 77 % des nourrissons sont gardés à
la maison et 17 % chez des nourrices. (Tableau III).
3. Informations sur l'alimentation de l'enfant
Le tableau IV résume les réponses
des mèressur l'alimentation de l'enfant.
L'allaitement maternel est pratiqué convenablement par la
majorité des mères (soit 63%).
20
Résultats
En ce qui concerne les informations des mères sur la
diversification alimentaire et l'alimentation de l'enfant, 57% ont
rapporté qu'elles ont été informées et que leur
source d'information est généralement la famille ou le
pédiatre ou la puéricultrice. La plupart des mamans (soit 85%)
ont débuté la diversification de leurs nourrissons entre 4 et 6
mois,
Tableau III.Niveau socioéconomique des
familles
|
N (%)
|
N (%)
|
|
Profession des parents
|
Père
|
Mère
|
|
Avec activité professionnelle
|
59
|
98
|
20
|
33
|
Sans activité professionnelle
|
1
|
2
|
37
|
62
|
Etudiant
|
0
|
0
|
3
|
5
|
Niveau d'instruction des parentsPère
|
|
Mère
|
|
Moyen
|
13
|
22
|
9
|
15
|
Secondaire
|
24
|
40
|
23
|
38
|
Universitaire
|
23
|
38
|
28
|
47
|
Type d'habitatN
|
%
|
|
|
|
Appartement
|
37
|
|
62
|
|
Villa
|
13
|
|
22
|
|
Maison traditionnelle
|
7
|
|
11
|
|
Bidonville
|
3
|
|
5
|
|
Nombre d'enfants
|
|
|
|
|
1
|
31
|
|
52
|
|
2
|
17
|
|
28
|
|
= 3
|
12
|
|
20
|
|
Taille du ménage
|
N
|
|
%
|
|
= 4membres
|
48
|
|
80
|
|
> 4 membres
|
12
|
|
20
|
|
Garde de l'enfant
|
|
|
|
|
Crèche
|
4
|
|
6
|
|
Nourrice
|
10
|
|
17
|
|
Maison
|
46
|
|
77
|
|
Toutes les mères préparent des recettes maisons
pour leurs enfants, alors que la moitié d'entre elles rajoutent des
petits pots industriels en plus. Cinquante cinq %des mères
déclarent faire toujours attention à l'équilibre des repas
de leurs nourrissons et toutes pensent
21
Résultats
éveiller leur enfant aux goûts et aux
différentes saveurs, en essayant d'insérer tous les groupes
d'aliments dans un même repas.
Tableau IV. Informations sur l'alimentation de l'enfant
|
|
N
|
%
|
|
|
|
Allaitement maternel
|
En cours
|
|
30
|
50
|
1-6 mois
|
|
21
|
35
|
? 7 mois
|
|
8
|
13
|
Allaitement artificiel
|
|
1
|
2
|
|
Diversification alimentaire et alimentation de l'enfant
|
Informé
|
|
34
|
57
|
Très bien informé
|
|
24
|
40
|
Pas du tout informé
|
|
2
|
3
|
|
Source d'information sur l'alimentation de l'enfant
|
Famille
|
|
49
|
82
|
Internet
|
|
29
|
48
|
Télévision
|
|
18
|
30
|
Autre
|
|
34
|
57
|
|
Age du début de la diversification alimentaire
|
Avant 4 mois
|
|
1
|
2
|
4 mois
|
|
15
|
25
|
5 mois
|
|
18
|
30
|
6 mois
|
|
21
|
35
|
7 mois et plus
|
|
5
|
8
|
Donnez-vous des petits pots industriels ou
préparez-vous des recettes maison?
Recettes maison 60 100
Pots industriels 31 52
Achetez-vous des produits frais pour préparer les
plats de votre enfant?
Oui parfois 19 32
Oui toujours 41 68
Regardez-vous les étiquettes des produits que vous
achetez pour votre enfant?
|
Oui parfois
|
10
|
17
|
Oui toujours
|
50
|
83
|
|
Faites-vous attention à l'équilibre des repas de
votre enfant?
|
Oui toujours
|
33
|
55
|
Oui parfois
|
27
|
45
|
Organisez-vous le menu de la semaine pour votre enfant?
Menu adapté chaque jour 54 90
Menu planifié le week end 6 10
|
Pensez-vous éveiller votre enfant aux goûts et aux
différentes saveurs
|
Oui
|
40
|
67
|
Non
|
17
|
28
|
Ne sait pas
|
3
|
5
|
4. Consommation des différents groupes
d'aliments
Le tableau V présente les réponses concernant la
consommation des différents groupes d'aliments par l'enfant.
22
Résultats
Tous les nourrissons de notre étude consomment des
fruits et légumes frais régulièrement. Soixante dix %
d'entre eux prennent des féculents à tous les repas. Pour ce qui
est des produits laitiers, 70% prennent du fromage et 63% du yaourt, à
raison de 2-fois et plus dans la journée (Tableau
VI).
Tableau V.Consommation des différents groupes
d'aliments
Donnez-vous des fruits et légumes frais
à votre enfant chaque jour?
Oui 60 100
Non 0 0
Votre enfant mange t-il des féculents à
tous les repas?
Oui 42 70
Non 18 30
Quel type de lait consomme votre enfant ?
Maternel 18 30
Artificiel 29 48
Mixte 13 22
Type de produits laitiers
Fromage 42 70
Yaourt 38 63
Consommation du groupe VPO
Viande rouge 27 45
Viande blanche 37 62
Poisson 40 67
OEuf 48 80
Que boit votre enfant pendant le repas ?
Eau minérale 57 95
Boissons gazeuses 11 18
Jus de fruits industriels 22 37
Votre enfant consomme t-il des produits sucrés
?
Oui Chaque jour 14 23
Rarement 16 27
Non 30 50
Quant au groupe de viande, poisson et oeufs (VPO), 45% des
nourrissons consomment de laviande rouge et 62% de la viande blanche. Les oeufs
sont les plus consomméspar les nourrissons (80 %) et le poisson est
apporté chez 67% d'entre eux.
Au cours des repas, la plupart des enfants boivent de l'eau,
la moitié d'entre eux consomme les jus de fruits industriels ainsi que
les produits sucrés.
23
Résultats
Tableau VI. Fréquences de consommation des
produits laitiers et des viandes, poissons, oeufs (VPO)
|
Produits laitiers
|
|
|
< 2-fois
|
> 2-fois
|
Fréquence/jour
|
22
|
38
|
|
Viandes, Poissons, OEufs
|
Fréquence/semaine
|
< 2 fois
|
> 2 fois
|
Viande rouge
|
19
|
8
|
Viande blanche
|
18
|
19
|
Poisson
|
36
|
4
|
OEuf
|
24
|
24
|
5. Présentation de quelques recettes
traditionnelles algériennes pour
nourrissons et évaluation de leurs valeurs
énergétiques et nutritionnelles
5.1. Présentation des recettes traditionnelles
algériennes pour nourrissons
SOUPES DE LEGUMES
|
Soupe de légumes Algérienne
Bouyoun
|
Ingrédients
3 carottes
1 pomme de terre
1 oignon
1 courgette
3 feuilles de céleri
1/2 litre d'eau
1 jaune d'oeuf
Préparation
Laver, éplucher et découper les légumes.
Ajouter le blanc de poulet et faire cuire le tout dans de l'eau. Après
cuisson, mixer et rajouter l'huile d'olive ou le jaune d'oeuf.
24
Résultats
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 90kcal
Protéines : 3,65g soit 15 kcal
Lipides : 2,7g soit 24 kcal
Glucides : 12,58g soit 50kcal
Fibres :1,56 g
Calcium : 0,03 g
Potassium : 0,05g
Sodium : 0,02 g
Fer : 0,0001 g
Acides gras saturés (AGS) : 0,77 g
Acides gras monoinsaturés (AGMI) : 0,98 g
Acides gras polyinsaturés (AGPI) : 0,84 g
Cholestérol : 0,07 g
Acides gras trans : 0,08 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,001 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
Cette soupe peut être donnée au nourrisson de 6
mois et plus. C'est une soupe algérienne traditionnelle, riche en
légumes et parfaite pour les nourrissons sur tous les plans : goût
(savoureuse), nutrition (renferme beaucoup de sel minéraux, de vitamines
et d'antioxydants), digestion (facile à digérer et
améliore même le transit intestinal), Elle peut être
consommée telle quelle, mais aussi servir de base pour être
agrémentée de divers aliments,tels que le poisson, la viande
blanche, d'autres légumes (laitue, betterave....), selon la saison. De
l'huile d'olive peut être ajoutée pour plus de consistance, de
variation et pour rendre la soupe plus appétissantepour les
nourrissons.
Soupe aux lentilles et au cumin
Ingrédients
100 g de lentilles
1 tomate
1 oignon
1 cuillère à café de cumin en poudre
1 branche de céleri
300 ml d'eau
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
2 gousses d'ail
25
Résultats
Préparation
Faire revenir les oignons coupés en petits cubes dans
de l'huile d'olive. Ajouter ensuite les tomates pelées, les lentilles,
l'ail, les carottes en dés, le cumin, le cèleri coupé
finement et les graines de coriandre et terminer en versant le bouillon de
volaille. Après cuisson, mixer le tout à la fin et rajouter un
filet d'huile d'olive.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g:
Apport énergétique total : 115 kcal
Protéines : 5,34 g soit 21kcal
Lipides : 5,89 g soit 53 kcal
Glucides : 10,21 g soit 41 kcal
Fibres :3,55 g
Calcium :0,03 g
Potassium :0,32 g
Sodium :0,007 g
Fer :0,002 g
AGS : 0,81 g
AGMI : 3,87 g
AGPI : 0,59 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,01 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
La soupe aux lentilles algérienne (Chorba adess),
des lentilles rehaussées de saveurs orientales grâce au cumin
et à la coriandre, est une des recettes algériennes
présentée mixée pour les nourrissons. Elle est saine,
économique et rassasiante et surtout un antifatigue naturel. En
Algérie, dans la soupe aux lentilles, des légumes comme la pomme
de terre, les carottes ainsi que des herbes comme la coriandre, persil ou
encore une branche de céleri peut être ajoutés. Que cela
soit les lentilles corail, vertes ou jaunes, elles sont toutes riches en fer,
Dotées d'un faible indice glycémique, à faible teneur en
graisse et à haute teneur en fibres, elles augmentent la
satiété et aide à stabiliser la glycémie, elles
sont de bonnes sources de vitamines. Leur haute teneur en fer fait des
lentilles un aliment excellent pour prévenir l'anémie ferriprive
chez les nourrissons, notamment si elles sont accompagnées d'aliments
riches en vitamine C qui améliore l'absorption du fer. La qualité
des protéines contenues dans les lentilles sont essentielles, notamment
à la croissance et au développement.
26
Résultats
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Soupe citrouille, poireau, carotte, pomme de
terre
|
Ingrédients
100 g de citrouille Un petit poireau 1 grosse carotte 1 pomme de
terre Une noix de beurre
Préparation
Faire fondre le beurre, puis ajouter l'oignon coupé en
cube et le poireau finement tranché,le morceau de citrouille en petits
dés, les carottes en rondelles et la pomme de terre coupée
grossièrement, saler légèrement puis couvrir avec de l'eau
et faire cuire. Après cuisson, mixer le tout.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 117kcal
Protéines : 2,34 g soit 9kcal
Lipides : 6,249 g soit 56kcal
Glucides : 12,77 g soit 51kcal
Fibres : 2,06 g
Calcium :0,03 g
Potassium :0,51 g
Sodium :0,02 g
Fer :0,001 g
AGS : 3,84 g
AGMI : 0,15 g
AGPI : 0,22 g
Acides gras trans : 0,22 g
Cholestérol : 0,02 g
Vit. C : 0,02 g
Vit. E: 0,09 g
Cette soupe peut être donnée aux nourrissons de 6
mois et plus. Très appréciée par les nourrissons, elle est
riche en légumes et parfaite sur tous les plans. La citrouille, tout
comme la courge et le potiron, qui est l'ingrédient principal,
très calorique, est un des légumes les plus riches en
béta-carotène, antioxydant et aussi très riche en fibres,
minéraux, vitamines et
27
Résultats
oligo-éléments divers, c'est aussi une bonne
réserve de minéraux, en particulier de potassium,
magnésium, calcium et de vitamines, en particulier la vit. C.
PUREES
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Purée de courgette
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Ingrédients
2 courgettes moyennes 1 cuillère à soupe d'eau Un
morceau de fromage
Préparation
Faire cuire à la vapeur les courgettes. Apres cuisson,
mixer les courgettes jusqu'à l'obtention d'une purée bien lisse,
rajouter 1 à 2 cuillères à soupe d'eau à la fin
mettre le morceau de
fromage et bien remuer.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 67 kcal
Protéines : 4,87g soit 19 kcal
Lipides : 3,97 g soit 36 kcal
Glucides : 3,04 g soit 12 kcal
Fibres : 1,46 g
Calcium : 0,12 g
Potassium: 0,25 g
Sodium: 0,19 g
Fer :0,002 g
AGS : 1,83 g
AGMI : 0,6 g
AGPI : 0,06 g
Acides gras trans : 0,07 g
Vit. C : 0,02 g
Classée parmi les meilleurs premiers aliments pour
nourrissons, la purée de courgettes est une valeur sûre. Douce et
onctueuse, cette purée est parfaite pour bien commencer la
diversification alimentaire. La courgette étant un légume plein
d'eau, il est souvent inutile de rajouter un liquide. Elle peut être
consommée telle quelle, mais aussi servir de base pour être
28
Résultats
agrémentée de divers aliments,tels qu'un jaune
d'oeuf, de la viande blanche, ainsi que de l'huile d'olive pour plus de
consistance, de diversification et pour rendre la purée plus
appétissantepour les nourrissons .
La même recette est revisitée par les mamans,
avec plusieurs variétés de légumes, selon la saison et
peuvent être présentées aux nourrissons sous forme de
purée d'un seule légume ou en mélange (carotte, potiron,
pomme de terre ...).
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Purée de petits pois et de patates
douces
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Ingrédients
1 patate douce
1 poignée de petits pois 1 c a c huile d'olive
Préparation
Faire bouillir les petits pois et la patate douce lavée,
épluchée et coupée en dés jusqu'à cuisson.
Mixer le tout et servir avec un filet d'huile d'olive.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 204 kcal
Protéines : 4,54 g soit 18 kcal
Lipides : 7,46 g soit 67 kcal
Glucides : 29,73 g soit 119 kcal
Fibres : 5,19 g
Calcium : 0,03 g
Potassium : 0,49g
Sodium :0,005 g
Fer :0,001 g
AGS : 0,92 g
AGMI : 4,67 g
AGPI : 0,6 g
Cholestérol : 0,01 g
Acides gras trans : 0.01 g
Vit. C : 0,01 g
Vit. E : 0,001 g
29
Résultats
C'est une recette pour nourrissons, à partir de 8 mois,
à base de patates douces et de petits pois. La patate douce porte bien
son nom elle est sucrée, et pour cela, cette recette est très
appréciée par les nourrissons, très calorique, riche en
béta-carotène, en antioxydants et aussi très riche en
fibres, en vitamines et en oligo-éléments divers. C'est aussi une
bonne réserve de minéraux, en particulier de potassium, de
magnésium, de calcium et de vitamines, en particulier, les vit. A, B6 et
C.
RECETTES A BASE DE SEMOULE
|
'Assida» Algérienne
ÉíÑÆÇÒÌáÇ
ÉÏíÕÚáÇ
|
Ingrédients
1 verre de semoule moyenne 4 verres d'eau
2 gousses d'ail
Une c à s d'huile d'olive 1 portion de fromage
Préparation
Dans une casserole faire bouillir l'eau contenant les deux
gousses d'ail, ajouter la semoule peu à peu en mélangeant,
après cuisson ajouter l'huile d'olive et le fromage.
Valeurs énergétique et nutritionnelle d'une
portion de 150 g
Apport énergétique total : 504 kcal
Protéines : 13,92 g soit 56 kcal
Lipides : 11,26 g soit 101 kcal
Glucides : 86,82 g soit 347 kcal
Fibres : 8,74 g
Calcium: 0,09 g
Potassium : 0,15 g
Sodium :0,16 g
Fer :0,001 g
AGS : 2,56 g
AGMI : 5,7 g
AGPI : 0,73 g
Acides gras trans : 0,06 g
Vit. C : 0,001 g
Vit. E : 0,001 g
Résultats
C'est une recette traditionnelle Algérienne
préparé pour les nourrissons de 6 mois et plus et même pour
les adultes, facile à préparer, elle est connue dans toutes les
régions du pays. La recette est très énergétique.
Les mamans algériennes la donnent à leurs nourrissons, surtout la
nuit, car les sucres complexes contenus dans la semoule permettent aux
bébés de dormir sans trop téter la nuit. La recette peut
varier d'une maman à l'autre, certaines mamans rajoutent de la tomate
pour changer la saveur et la couleur, d'autres remplacent l'huile d'olive par
la margarine. Elle appartient à la catégorie des plats dits
purées de céréales. Très utilisée au niveau
de certaines régions de l'est algériens telles que Constantine et
Jijel, elle est à base de lben ou parfois même de rayeb.
La dénomination change dans les différentes régions du
pays, el assida et smid sont les termes les plus courants ;
en Kabylie elle est appelée iwzen, elle est classée dans
le patrimoine culinaire algérien.
30
Ingrédients
5 c à s de semouline
1 jaune d'oeuf 3 c à c de miel
Préparation
Faire griller légèrement la semouline dans une
poêle, rajouter un jaune d'oeuf cru et du miel ou du sucre, bien
mélanger.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 511 kcal
Protéines : 12.7 g soit 51 kcal Lipides : 7,16 g soit 64 kcal Glucides :
98,98 g soit 396 kcal Fibres :7,12 g
Calcium :0,02 g
Potassium : 0,14 g
31
Résultats
Sodium :0,01 g
Fer :0,003 g
AGS : 1,91 g
AGMI : 2,57 g
AGPI : 0,73 g
Acides gras trans : 0,02 g
Cholestérol : 0,25 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
Tout comme el assida, la semouline aux oeufsest une des
recettes traditionnelles algériennesà base de semoule, cette
recette est originaire de Tlemcen, elle est servie aux nourrissons en tant que
plat principal, en raison de sa consistance et de son pouvoir rassasiant.
Soupe de semoule au poulet et à la
courgette
Ingrédients
50 g de blanc de poulet
2 courgettes 600 ml d'eau
50 g de semoule fine
20 g de beurre 100 g de lait
Préparation
Mettre à cuire dans de l'eau le morceau de poulet, ajouter
les courgettes en rondelles. Après cuisson, rajouter le lait et le
beurre, verser la semoule et laisser finir la cuisson. Mixer le tout à
la fin.
Valeurs énergétique et nutritionnelle:
Apport énergétique total : 184 kcal Protéines :
8,99 g soit 36 kcal
Lipides : 8,74 g soit 79 kcal
Glucides : 17,32 g soit 69 kcal
Fibres :2,1 g
Calcium : 0,07 g Potassium : 0,25g
32
Résultats
Sodium : 0,04 g
Fer :0,001 g
AGS : 3,17 g
AGMI : 2,75 g
AGPI : 1,97 g
Cholestérol : 0,02 g
Acides gras trans : 0,23 g
Vit. C: 0,01 g
Vit. E: 0,01 g
Cette recette traditionnelle, qui se passe de mère en
fille, est préparée pour les nourrissons à partir de 6
mois. Elle est à base de
semoule. et de viande, diffère
d'une région et d'une maman à une autre et permet de satisfaire
les goûts et l'appétit des nourrissons par son apport en
légumes, viande, huile d'olive, beurre, satisfaisante sur tous les plans
: gustatif et nutritionnel.
|
Purée à la semoule algérienne
(Ayerni)
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Ingrédients
100 g Ayerni ou bien pomme de terre 180 g de lait ou
lait caillé
40 g de semoule fine
1c à c huile d'olives ou beurre
Préparation
Eplucher les tubercules d'ayerni (ou bien pomme de
terre), les laveret mettre à cuire à l'eau portée à
ébullition. À mi-cuisson, retirer etégoutter, puis passer,
pour une cuisson complète, à la vapeur. Le temps de cuisson est
d'environ deux heures. Dès que les tubercules sont cuits, écraser
ou mouliner le tout jusqu'à obtention d'une purée assez
homogène. Du lait caillé est ajouté à la
purée et laisser cuire à feu doux un certain temps. De la semoule
et de d'huile d'olive sont incorporées à la purée. Laisse
cuire encore un peu la préparation ainsi obtenue. Pour servir, rajouter
un filet d'huile d'olive sur la purée.
33
Résultats
Ayerni (tubercules de gouet d'Italie pousse à
l'état sauvage dans le massif de Collo). La plante et son tubercule
portent en Algérie plusieurs noms dont qarriwa, abaqquq, baqquqa,
aguerni et ayerni.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g Apport énergétique total : 168
kcal
Protéines : 5,3 g soit 21 kcal
Lipides : 6,01 g soit 54 kcal
Glucides : 23,14 g soit 93 kcal
Fibres :1,3 g
Calcium : 0,1 g
Potassium : 0,34g
Sodium : 0,04 g
Fer :0,0004 g
AGS : 1,39 g
AGMI : 3,55 g
AGPI : 0.47 g
Cholestérol : 0,004 g
Acides gras trans : 0,23 g
Vit. C : 0,01 g
Vit. E : 0,001 g
C'est une recette originaire de la ville de Collo, wilaya de
Skikda et de la
région constantinoise, destiné aux nourrissons.
Lors du printemps, la tribu des Achachs, habitant la ville de Collo
prépare une bouillie à base d'une pomme de terre locale
appelé ayerni. Cette pomme de terre se trouve dans
l'arrière pays que les habitants nomment le rif, un arrière pays
très montagnard surtout composé de forêt de chêne
mais aussi de douces prairies et champs où l'on peut retrouver en
abondance cette pomme de terre sauvage, Ayerni est une
variété de pommes de terre qui pousse dans la région de
Collo, mais par défaut, elle peut être remplacée par la
pomme de terre.
Ayerni (tubercules de gouet d'Italie qui pousse
à l'état sauvage dans le massif de Collo). La plante et son
tubercule portent en Algérie plusieurs noms dont qarriwa, abaqquq,
baqquqa, aguerni et ayerni. Le plat se présente a base du
lait caillé ou lait par défaut, de la semoule et de la bonne
huile d'olives, ou aussi accompagner une viande blanche ou rouge.
34
Résultats
Ingrédients
250 g semoule fine
Pincé de sel
1 v de lait
1 c a c beurre
1 oeuf
Préparation
Pour la pate, mélanger la semoule fine, le sel et
pétrir avec de l'eau jusqu'à l'obtention d'une pate dure.
Étaler la pate sur 2 mm d'épaisseur ensuite faire cuire dans un
tajine en terre. après cuisson émietter le pain en petits
morceaux, mettre le lait, le beurre, après ébullition ajouter les
miettes de pain laisser cuire quelques minutes et ajouter l'oeuf, bien
mélanger.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 290 kcal
Protéines : 12,17 g soit 49 kcal
Lipides : 3,46 g soit 31 kcal
Glucides : 52,61 g soit 210 kcal
Fibres : 5,15 g
Calcium : 0,1 g
Potassium : 0,21g
Sodium : 0,05 g
Fer : 0,001 g
Acides gras saturés (AGS) : 1 ,17 g
Acides gras monoinsaturés (AGMI) : 0,63 g
Acides gras polyinsaturés (AGPI) : 0,31 g
Cholestérol : 0,01 g
Acides gras trans : 0,04 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,001 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
Ce plat est originaire de la petite Kabylie, Bejaia,plus
précisément du village Kalaa Aith Abbas, destiné aux
nourrissons à partir de 6 mois, recette à base de galette kabyle
(aghroum akourane) du lait et d'oeufs, ce plat ressemble à
celui de la Grande Kabylie Achebadh souyefki (Achebadh au lait), il ya
juste la pate qui diffère un repas complet et très
apprécié par les nourrissons.
35
Résultats
PLATS A BASE DE VERMICELLE
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Soupe de pois cassés et vermicelle
|
Ingrédients
100 g de pois cassés
1 petit oignon
1 petite poignée de vermicelle
1 càc d'huile d'olive
2 gousses d'ail
Préparation
Faire revenir l'oignon haché dans de l'huile d'olive.
Ajouter ensuite les pois cassés, l'ail, le cumin et terminer en versant
de l'eau. Après cuisson, mixer le tout, rajouter le vermicelle et
laisser finir la cuisson. à la fin rajouter un filet d'huile d'olive.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g Apport énergétique total : 385
kcal
Protéines : 20,38 g soit 82 kcal
Lipides : 8,74 g soit 79 kcal
Glucides : 48,26 g soit 193 kcal
Fibres :0,71 g
Calcium : 0,1 g
Potassium : 0,82g
Sodium : 0,01 g
Fer : 0,004 g
Acides gras saturés (AGS) : 1,1 g
Acides gras monoinsaturés (AGMI) : 5,53 g
Acides gras polyinsaturés (AGPI) : 1,12 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,01 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
La soupe de pois-cassés au vermicelle est une recette
traditionnelle algérienne, riche en fibres, en protéines, en
minéraux et a de nombreuses qualités nutritionnelles. Elle est
préparée pour les nourrissons de 6 mois et plus et même
pour les adultes, facile à préparer connue dans
Résultats
toutes les régions du pays. La recette est très
énergétique, les mamans algériennes la donnent à
leurs nourrissons surtout en hiver en raison de son pouvoir rassasiant.
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Ingrédients pour 1 personne
50 g de vermicelle
1 c à c de beurre
1 verre de lait
1 verre d'eau
1 fromage en portion
Préparation
Faire cuire le vermicelle dans l'eau légèrement
salée pendant 10 min, passer dans une passoire et ajouter le lait, le
fromage et le beurre et remettre sur feu doux jusqu'à la cuisson totale.
Certaines mamans rajoutent à cette recette de l'oignon râpé
et mijoté ou bien une gousse d'ail pour diversifier.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 163kcal
Protéines : 5,93 g soit 24 kcal
Lipides : 11,02 g soit 99 kcal
Glucides : 9,9 g soit 40 kcal
Fibres :1,3 g
Calcium : 0,18 g
Potassium : 0,18g
Sodium : 0,17 g
Fer : 0,0004 g
Acides gras saturés (AGS) : 4,69 g
Acides gras monoinsaturés (AGMI) : 3,13 g
Acides gras polyinsaturés (AGPI) : 1,81 g
Cholestérol : 0,01g
Acides gras trans : 0,29 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,002 g
Vit. E (tocophérol) : 0,01 g
C'est une recette traditionnelle typiquement algérienne
pour nourrissons à base de vermicelle, industrielle ou artisanale
appelé maktfa , pâtes Algérienne faites maison,
avec une pâte à base de farine, eau et sel, puis roulée
entre les doigts, et ressemblant après à du vermicelle, mais
37
Résultats
beaucoup plus goûteux et plus savoureux. Le vermicelle
au lait est une soupe très légère et très facile
à préparer. La même recette peut se faire avec plusieurs
variétés de pâtes selon le désir des mères
ainsi que l'âge du nourrisson.
PLATS A BASE DE VIANDE ET POISSON
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Purée de pomme de terre façon chtitha
au blanc de poulet
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Ingrédients
100g de blanc de poulet
2 pommes de terre
3 carottes moyennes
1 tomate
Y2 verre d'eau sel
2 c a s huile d'olive
Préparation
Dans une casserole mettre le blanc de poulet et l'huile, ajouter
les pommes de terre et les carottes et les faire revenir un peu à feu
doux. Rajouter la tomate, une pincée de sel et Y2 verre d'eau et laisser
mijoter puis mixer le tout.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 124 kcal
Protéines : 8,8 g soit 35 kcal
Lipides : 5,41 g soit 49 kcal
Glucides : 10,13 g soit 41 kcal
Fibres :1,9 g
Calcium : 0,03 g
Potassium : 0,49 g
Sodium : 0,05 g
Fer : 0,01 g
Acides gras saturés (AGS) : 1,1 g
Acides gras monoinsaturés (AGMI) : 2,9 g
Acides gras polyinsaturés (AGPI) : 0,9 g
Cholestérol : 0,02 g
Vit. C (acide ascorbique) : 0,01 g
Vit. E (tocophérol) : 0,001 g
Résultats
Une recette très facile, très simple,
appréciée par les adultes et les nourrissons. La chtitha
est originaire du centre algérien, elle est onctueuse, c'est un
repas complet et rassasiant.
Purée à la cervelle
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Ingrédients
30 g de cervelle d'agneau nettoyée 2 pommes de terre
10 g de beurre
Préparation
Couper la pomme de terre en dés et la faire cuire à
la vapeur avec un peu de sel. Plonger la cervelle dans de l'eau froide.
Chauffer jusqu'à ébullition et laisser cuire 10 minutes à
petits frémissements. Apres cuisson mixer le tout, à la fin
ajouter le beurre.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 165kcal
Protéines : 4,92 g soit 20 kcal
Lipides : 8,31 g soit 75 kcal
Glucides : 17,63 g soit 71 kcal
Fibres :0,002 g
Calcium : 0,009 g
Potassium : 0,5 g
Sodium : 0,003 g
Fer :0,001 g
AGS : 2,3 g
AGMI : 2,05 g
AGPI) : 1,6 g
Cholestérol : 0,5 g
Acides gras trans : 0,22 g
Vit. C : 0,02 g
Vit. E: 0,01 g
39
Résultats
Ingrédients
Un filet de merlan
1 c aàc de jus de citron
1 c. à c de beurre Une pincée de sel
Préparation
Faire cuire le filet de merlan 5 min à l'eau bouillante
salée et citronnée. Égoutter, après cuisson ajouter
le beurre fondu.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 211 kcal
Protéines : 22,5 g soit 90 kcal
Lipides : 13,29 g soit 120 kcal
Glucides : 0,25 g soit 1 kcal
Calcium : 0,05 g
Potassium : 0,4 g
Sodium : 0,13 g
Fer :0,00001 g
AGS : 7,04 g
AGMI : 3,37 g
AGPI : 1,42 g
Cholestérol : 0,03 g
Acides gras trans : 0,36 g
Vit. C : 0,0002 g
Vit. E : 0,0004 g
Ingrédients
200 g foie de poulet ou de foie d'agneau
1 portion de fromage
Préparation
Tailler les foies et en retirer les membranes blanches. Faire
cuire avec un filet d'huile d'olive.
Après cuisson, mixer avec une portion de fromage
40
Résultats
Valeurs énergétique et nutritionnelle
pour une portion de 150 g
Apport énergétique total : 216 kcal
Protéines : 31,08 g soit 124 kcal
Lipides : 8,3 g soit 75 kcal
Glucides : 4,15 g soit 17 kcal
Calcium : 0,07 g
Potassium : 0,4 g
Sodium : 0,88 g
Fer :0,02 g
AGS : 1,44 g
AGMI : 0,47 g
AGPI : 0,05 g
Cholestérol : 0,43 g
Acides gras trans : 0,06 g
Vit. C : 0,04 g
DESSERTS
Compote de pommes
Ingrédients
3 belles pommes
Eau
Préparation
Eplucher les pommes. les couper en petits morceaux. Verser les
morceaux dans une casserole
(ou à la vapeur ), avec deux cuillères à
soupe d'eau, et faire cuire pendant 10 min. Après
cuisson, mixer pour obtenir une compote bien lisse. La même
recette est utilisée avec
plusieurs variétés de fruits comme la poire .
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 78kcal Protéines
: 0,38 g soit 2 kcal Lipides : 0,83 g soit 8 kcal Glucides : 17,25 g soit 69
kcal Fibres :3,03 g
Calcium : 0,009 g
Résultats
Potassium : 0,18 g Sodium : 0,002 g Fer :0,0004 g AGS : 0,32 g
AGMI : 0,03 g AGPI : 0,37 g Cholestérol : 0,07 g Acides gras trans :
0,08 g Vit. C: 0,02 g Vit. E: 0,001 g
41
Ingrédients
1/2 banane
1 carotte
2 c a s de jus d'orange 1cac de beurre
Préparation
Faire cuire la carotte en dés à la vapeur, juste
après cuisson, ajouter le beurre, la banane, le jus d'orange et mixer le
tout. La même recette peut être utilisée avec plusieurs
variantes de fruits, tels que la banane avec la pomme en compote.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 114 kcal
Protéines : 1,54 g soit 6 kcal
Lipides : 3,81 g soit 34 kcal
Glucides : 18,44 g soit 74 kcal
Fibres :2,95 g
Calcium : 0,03 g
Potassium : 0,44 g
Sodium : 0,03 g
Fer :0,0005 g
AGS : 1,37 g
AGMI : 1,2 g
AGPI : 0,98 g
Cholestérol : 0,0003 g
Acides gras trans : 0,12 g
Vit. C: 0,03 g
Vit. E: 0,003 g
42
Résultats
Mhalbi, crème de riz au lait
Ingrédients
1 litre de lait
5 c à s rases de riz en poudre
3 c à s d'eau de fleur d'oranger
5 c à sde sucre
Cannelle pour décorer
Préparation
Mélanger le sucre et le riz avec le lait et commencer
à remuer le tout sur feu doux. A ébullition, ajouter l'eau de
fleur d'oranger. Continuer de remuer, quand le mélange devient
légèrement épais, verser dans des ramequins ou dans plats
pour dessert. Décorer avec de la cannelle, et laissez refroidir.
Valeurs énergétique et nutritionnelle pour
une portion de 150 g
Apport énergétique total : 142kcal
Protéines : 5,002 g soit 20 kcal
Lipides : 2,7 g soit 19 kcal
Glucides : 12,58 g soit 50kcal
Calcium : 0,15 g
Potassium : 0,21 g
Sodium : 0,06 g
Fer :0,0001 g
AGS : 1,16 g
AGMI : 0,52 g
AGPI : 0,05 g
Cholestérol : 0,01 g
Vit. C: 0,002 g
Parmi les desserts crémeux les plus populaires, on
retrouve le satladj dans l'Algérois et le mhalbi dans
l'ouest et le Constantinois qui est une crème de riz traditionnelle,
à base de lait, d'eau de fleur d'oranger qui peut être
remplacée par le zeste de citron, de sucre, décorée et
parfumée à la cannelle. Cette recette peut être servie aux
nourrissons à partir de 6 mois.
43
Résultats
5.2. Valeur énergétique et nutritionnelle des
recettes traditionnelles algériennes
Le tableau VIII résume l'AET et les
teneurs des différents macronutriments. L'apport
énergétique total moyen des recettes traditionnelles
sélectionnées est de 202#177;131 kcal, la Semouline aux oeufsest
le plat le plus énergétique avec un AET de 511kcal, cette valeur
énergétique est expliquée par l'apport en glucides
élevé de 396 kcal, alors que laPurée de courgetteest la
moins énergétique avec un AET de 67 kcal.
La valeur énergétique maximale de lipides est de
120 kcal pour la purée de merlan et la valeur minimale est de 8 kcal
retrouvée dans la compote de pomme.
La valeur nutritionnelle maximale de protéines est de
124 kcal pourla purée de foieet la valeur nutritionnelle minimale est de
2 kcal retrouvée dans la compote de pomme.
Tableau VII. Valeurs énergétiques
et nutritionnelles des recettes traditionnelles
Recette traditionnelle
|
AET kcal
|
Protéines kcal
|
Lipides kcal
|
Glucides kcal
|
Fibres G
|
Soupe de légumes Algérienne
|
|
|
|
|
|
Bouyoun
|
90
|
15
|
24
|
50
|
1,56
|
Soupe aux lentilles et au cumin
|
115
|
21
|
53
|
41
|
3,55
|
Soupe citrouille, poireau,
carotte, pomme de terre
|
117
|
9
|
56
|
51
|
2,06
|
Purée de courgette
|
67
|
19
|
36
|
12
|
1,46
|
Purée de Petits Pois et Patates
|
|
|
|
|
|
Douces
|
204
|
18
|
67
|
119
|
5,19
|
Assida» Algérienne
ÉÏíÕÚáÇ
|
|
|
|
|
|
ÉíÑÆÇÒÌáÇ
|
504
|
56
|
101
|
347
|
8,74
|
Semouline aux oeufs
|
511
|
51
|
64
|
396
|
7,12
|
Soupe de semoule au poulet et à la courgette
|
184
|
36
|
79
|
69
|
2,10
|
Purée à la semoule algérienne
|
|
|
|
|
|
(Ayerni)
|
168
|
21
|
54
|
93
|
13,00
|
Zregua au lait
|
290
|
49
|
31
|
210
|
5,15
|
Soupe de pois cassés et
vermicelles
|
385
|
82
|
79
|
193
|
0,71
|
Vermicelle au lait
|
163
|
24
|
99
|
40
|
1,30
|
Purée pomme de terre
faconchtitha au poulet
|
124
|
35
|
49
|
41
|
1,90
|
Purée de cervelle
|
165
|
20
|
75
|
71
|
0,002
|
Purée de merlan
|
211
|
90
|
120
|
1
|
|
Purée de foie
|
216
|
124
|
75
|
17
|
|
Compote de pommes
|
78
|
2
|
8
|
69
|
3,03
|
Purée carotte banane
|
114
|
6
|
34
|
74
|
2,95
|
Mhalbi, crème de riz au lait
|
142
|
20
|
19
|
103
|
|
Moyenne #177;écart type
|
202#177;131
|
37#177;32
|
59#177;30
|
105#177;109
|
3,74#177;3,42
|
44
Résultats
La valeur nutritionnelle maximale de glucides est de 120 kcal
pourla purée de foieet la valeur nutritionnelle minimale est de 8 kcal
corresponds à la compote de pomme.
La valeur nutritionnelle maximale de fibres est de 13 g
pourPurée àla semoule algérienne (Ayerni) et la
minimale est celle de la purée à la cervelle avec une valeur de
0.002 g.
Tableau VIII. Teneurs en micronutriments des recettes
traditionnelles
Plat traditionnel
|
Sodium g
|
Calcium g
|
Potassium Fer
g g
|
vit C
g
|
Vit E g
|
Soupe de légumes Algérienne
|
|
|
|
|
|
|
Bouyoun
|
0,02
|
0,03
|
0,05
|
0,0001
|
0,001
|
0,001
|
Soupe aux lentilles et au cumin
|
0,01
|
0,03
|
0,32
|
0,001
|
0,01
|
0,001
|
Soupe citrouille poireau carotte pomme de terre
|
0,02
|
0,03
|
0,51
|
0,001
|
0,02
|
0,09
|
Purée de courgette
|
0,19
|
0,12
|
0,25
|
0,002
|
0,02
|
|
Purée de Petits Pois et Patates
|
|
|
|
|
|
|
Douces
|
0,01
|
0,04
|
0,49
|
0,001
|
0,01
|
0,001
|
Assida» Algérienne
|
0,16
|
0,09
|
0,15
|
0,001
|
0,001
|
0,001
|
Semouline aux oeufs
|
0,01
|
0,02
|
0,14
|
0,003
|
|
0,001
|
Soupe de semoule au poulet et à la courgette
|
0,04
|
0,07
|
0,25
|
0,001
|
0,01
|
0,010
|
Purée a la semoule algérienne
|
|
|
|
|
|
|
Ayerni
|
0,04
|
0,10
|
0,34
|
0,0004
|
0,01
|
0,001
|
Zregua au lait
|
0,05
|
0,10
|
0,21
|
0,001
|
0,001
|
0,001
|
Soupe de pois cassés et vermicelle
|
0,01
|
0,05
|
0,82
|
0,004
|
0,01
|
0,001
|
Vermicelle au lait
|
0,17
|
0,18
|
0,18
|
0,0004
|
0,002
|
0,01
|
Purée pomme de terre façon chtithaau
poulet
|
0,05
|
0,03
|
0,49
|
0,001
|
0,01
|
0,001
|
Purée de cervelle
|
0,003
|
0,01
|
0,50
|
0,001
|
0,02
|
0,01
|
Purée de merlan
|
0,13
|
0,05
|
0,40
|
0,00001
|
0,0002
|
0,0004
|
Purée de foie
|
0,88
|
0,07
|
0,40
|
0,02
|
0,04
|
|
Compote de pommes
|
0,0018
|
0,0087
|
0,18
|
0,000372
|
0,02
|
0,001
|
Purée carotte banane
|
0,03
|
0,03
|
0,44
|
0,0005
|
0,03
|
0,003
|
Mhalbi, crème de riz au lait
|
0,06
|
0,15
|
0,21
|
0,0001
|
0,002
|
|
|
|
|
|
0,002 #177;
|
0,01#177;
|
|
Moyenne #177; écart
type
|
0,10 #177;0,20
|
0,06 #177;0,05
|
0,33 #177;0,18
|
0,004
|
0,01
|
0,01#177;0,02
|
La teneur en sodium est de 0,19 g pour la purée de
courgette et la valeur minimale estde 0,0018 g dans la compote de pomme.La part
decalcium est de 0,18 g pourle vermicelle au laitet la valeur minimale est de
0,0087g retrouvée dans la compote de pomme(Tableau
IX).
45
Résultats
La valeur enfer est de 0,02 g pourla Purée de foie et elle
est très faible pour toutes les autres recettes.
Les teneurs maximales de Vit. C et E sont respectivement de 0, 04
g pourla purée de foieet0,09 g pourla soupe de citrouille , poireau,
carotte et pomme de terre (Tableau IX)..
6. Fréquence de préparation par les
mères de recettes traditionnelles algériennes pour
nourrissons
Soixante treize % des mères ont déclaré
préparer des recettes traditionnelles pour leurs enfants (Fig.
5). Chez les 60 familles, la personne qui cuisine des plats
traditionnels destinés au nourrisson est la mère.
Préparez-vous à votre enfant des recettes
traditionnelles algériennes?
oui
non
27%
73%
Fig 5.P réparation des recettes traditionnelles
algériennes pour les nourrissons par les
mères
46
Résultats
Quatre-vingt-neuf % des mères ont
déclaré préparer des recettes traditionnelles pour leurs
enfants, à raison de 2-fois et plus parsemaine
(Fig.6).
Fréquence de préparation de
recettes traditionnelles algériennes par les mères
89%
11%
? 2-fois/semaine ? 2
fois/semaine
Fig. 6. Fréquence de
préparationpar les mères des recettes
traditionnelles algériennes pour nourrissons
Discussion
47
Discussion
Le but de cette étude est d'évaluer les valeurs
énergétiques et nutritionnelles de certaines recettes
traditionnelles algériennes destinées aux nourrissons.
Avant ce travail, une enquête a été
réalisée auprès de 60 mères sur plusieurs
paramètres concernant leurs nourrissons.
Le poids de naissance des nourrissons recrutés dans
cette étude était normal. Il est bien connu qu'un faible poids de
naissance est impliqué dans l'apparition de certaines maladies
chroniques à l'âge adulte, dont l'obésité,
l'hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires
(Kramer, 2000). Le poids et la taille des nourrissons ont
permis de calculé l'indice de masse corporelle (IMC) ou de corpulence
qui est un bon reflet de l'adiposité et rend compte de la corpulence
d'un individu. Chez le nourrisson, il est un des meilleurs critères
diagnostique et pronostique de l'excès de poids. En se
référant aux courbes de corpulence du PNNS (2010) adaptées
à la pratique clinique, on retient les définitions suivantes:
insuffisance pondérale: IMC <3e percentile (11-17) ; corpulence
normale: = 3e percentile, IMC <97e percentile (17-26) (Thibault et
al,.2010) donc les nourrissons de notre étude sont
normo-pondéraux.
Malgré une population pédiatrique
majoritairement maigre ou en insuffisance pondérale, 15 % des enfants
algériens présentent un surpoids. De plus, la malnutrition recule
puisque entre 1995 et 2002, la maigreur de l'enfant a été
réduite de 4% et l'insuffisance pondérale de 10%, alors que
parallèlement le surpoids a augmenté de 17% (Corriol,
2005). Dans le monde, 15% des nourrissons étaient obèses
en 2004 (Stettler,2004).
Dans notre société, on remarque souvent que le
premier responsable de la famille est le père, puis la mère en
second lieu. La quasi-totalité des pères bénéficie
d'une activité professionnelle, par rapport aux mères qui sont en
majorité sans profession, Plus que la moitié des parents a un
niveau d'instruction moyen à élevé (secondaire ou
universitaire) et peu de parent ont un niveau bas, cela signifie que la
majorité des nourrissons sont issus de familles instruites, ainsi le
niveau d'instruction de la mère reflète la façon dont le
nourrisson est alimenté.
La fréquence et le choix des recettes,
intégrées dans l'alimentation du nourrisson, sont un grand
défit vis-à-vis des difficultés de la vie et la peur de la
mère de ne pas «être à la hauteur». Diverses
études ont identifié le niveau d'instruction de la mère
comme un atout
48
Discussion
crucial pour de bonnes pratiques de soins et un
déterminant important de la croissance des enfants dans les 18 premiers
mois de la vie (Amar-Klemesu, 2000).
La moitié des mères ont rapporté qu'elles
ont été informées sur la diversification alimentaire et
l'alimentation de leurs enfants et que leur source d'information est
généralement la famille, principalement les belles mères
et les grands mères ou le pédiatre ou la puéricultrice et
ont déclaré faire toujours attention à l'équilibre
des repas de leurs nourrissons ? Toutes les mamans pensent éveiller leur
enfant aux goûts et aux différentes saveurs, tels que les fruits
et légumes,elles ont toutes rapporté que leur nourrisson
consommaient des fruits et légumes tous les jours,plus de la
moitié d'entre eux mangent des féculents à tous les repas.
La viande blanche est le type de viande le plus privilégié par
les mères et l'oeuf est considéré comme l'aliment le plus
consommé par les nourrissons et le poisson est retrouvée chez la
majorité d'entre eux. Pour ce qui est des produits laitiers, la
quasi-totalité prend du fromage et du yaourt, à raison de 2-fois
et plus dans la journée. La plupart des mamans ont débuté
la diversification alimentaire de leurs nourrissons entre 4 et 6 mois et
essayent d'introduireles différents groupes d'aliments dans un
même repas..
Les parents doivent donc commencer progressivement à
donner à leur nourrisson d'autres aliments, en plus du lait maternel,
notamment, de la viande hachée, des produits laitiers, puis ajouter peu
à peu une variété d'aliments provenant des
différents groupes de denrées de base, à savoir les fruits
et les légumes, la volaille, le poisson et les oeufs
(WHO,2011).
L'alimentation joue évidemment un grand rôle dans
le développement, non seulement elle conditionne la croissance physique
et, notamment, celle du cerveau, mais elle constitue également, dans les
premiers mois de la vie un des moyens essentiels d'échange entre la
mère et le nourrisson, Parmi les activités familiales, les repas
ont une très grande influence sur le développement psychologique
de l'enfant et pourtant on ne leur prête pas suffisamment d'attention
(Rolland-Cachera, 2004.). Dans notre population, plus de la
moitié des mamans préparent des recettes traditionnelles
typiquement algériennes pour leurs nourrissons. Quatre-vingt-neuf %
parmi ces mères déclaré que la fréquence de
préparation est à raison de 2-fois par semaine et plus.
Dans ce travail, 19 recettes traditionnelles
algériennes les plus populaires ont été collectées
auprès des 60 mamans ainsi que des personnes âgées. Il
s'agit de la soupe de légumes Algérienne Bouyoun, la soupe
aux lentilles et au cumin, la soupe citrouille poireau carotte pomme de terre,
la purée de courgette, la purée de petits pois et patates douces
Assida
49
Discussion
Algérienne,la semouline aux oeufs, la soupe de
semoule au poulet et à la courgette, la purée de semoule
algérienne (Ayerni), Zreguaau lait, la soupe de pois cassés et
vermicelle, le vermicelle au lait, la purée pomme de terre façon
chtithaau poulet, la purée de cervelle, la purée de merlan, la
purée de foie, la compote de pommes, la purée carotte banane, le
Mhalbi et la crème de riz au lait.
Il existe d'autres recettes traditionnelles, telle que Rouina
,Mhamsaau lait et oeufs...
En général, les recettes traditionnelles sont
quasiment presque identiques dans toutes les wilayas du pays, bien que certains
ingrédients et dénominations diffèrent selon les
régions ; par exemple Assida dans presque toutes les
régions et Iwzan en Kabylie.
Cependant, des particularités sont notées dans
certains plats, telle que la Purée à la semoule
algérienne (Ayerni) qui est une spécialité à
base d'un tubercule qui pousse uniquement dans la région de Collo,
wilaya de Skikda, ainsi que la Semouline aux oeufsqui est originaire de la
wilaya de Tlemcen. Le bouyoun et assida, Vermicelle au lait,
ainsi que Mhalbi sont les recettes traditionnelles les plus populaires
en Algérie.
Ce travail a permis de constaté que les mamans
algériennes préservent toujours les recettes traditionnelles de
grands-mères même si elles utilisent des petits pots industriels
comme complément pur leurs nourrissons.
L'estimation de la valeur énergétique et
nutritionnelle des 19 recettes traditionnelles sélectionnées
montre que la valeur énergétique et les teneurs en nutriments
varient, en raison du mode de préparation et de cuisson, ainsi que les
différents ingrédients intégrés dans la recette.
Ses résultats sont en accord avec ceux d'une étude
réalisée par (Traoré, 2007). Et qui avait
pour objectif de vérifier, en situation réelle,
l'efficacité de bouillies améliorées, par incorporation de
farine maltée et de micronutriments, en comparant les compositions en
ingrédients et en nutriments des bouillies améliorées et
traditionnelles. Le but était d'augmenter les ingérés
énergétiques et promouvoir la croissance et un bon statut en
micronutriments, chez les enfants de 6 à 10 mois, dans un village de la
province du Boulgou située au Sud-Est du Burkina Faso.
Par ailleurs, les résultats de l'étude
menée au Burkina Faso ont montré que les quantités de
bouillie consommée étant faibles, la contribution des bouillies
améliorées et traditionnelles à la couverture des besoins
énergétiques journaliers (77 kcal/kg/jour) chez les enfants de 6
à 10 mois) reste faible (14% vs 4%, respectivement pour les
bouillies améliorées et les bouillies traditionnelles)
(Dewey etal., 2003).
50
Discussion
L'évaluation de l'apport énergétique
total (AET) moyen montre que les différentes recettestraditionnelles
algériennes, destinées aux nourrissons, sont peu
énergétiques. Il est possible d'en consommer deux plats par jour,
sans atteindre la limite des besoins énergétiques
recommandés pour les nourrissons.
Dewey & Brown, (2003).ont
mentionné queles besoins en énergie d'un nourrisson,
âgés de 6 à 8 mois, en bonne santé et allaité
au sein, sont de 615 kcal/j, de 686 kcal/j pour les 9 à 11 mois et 894
kcal/j pour les 12 à 23 mois.
En général, les soupes sont
considérées moins énergétiques par rapport aux
autres plats à base de légumes, de féculents et de
viandes, les mets contenant des pâtes alimentaires, tels que Assida
algérienne, Semouline aux oeufs, Purée à la semoule
algérienne (Ayerni), Zreguaau lait, Soupe de pois cassés
et vermicelle, Vermicelle au lait, sont les plus énergétiques.
Les pâtes rentrent dans l'alimentation des enfants à partir de 6
mois, âge auquel les mères commencent à leur donner le plat
familial. Pour garantir un apport en protéines de qualité, quand
le lait et les autres aliments d'origine animale ne sont pas consommés
en quantité suffisante, l'enfant doit manger chaque jour à la
fois des céréales et des légumineuses, si possible au
cours du même repas (EDS, 2000).
Les aliments riches en vitamine C sont importants, non
seulement parce qu'ils sont source de vitamine C, mais aussi, pour augmenter
l'absorption du fer non-héminique. Les vitamines B sont essentielles
pour la croissance et le développement de l'enfant et la riboflavine, la
vit. B6 et l'acide folique sont souvent en quantités trop
limitées dans la nourriture des jeunes enfants, dans les pays en voie de
développement (Dewey & Brown, 2003) En ce qui
concerne notre étude, les teneurs moyennes en vitamines et en
minéraux des recettes évaluées, notamment les Vit C et E,
ainsi que le fer sont très faibles. Cela veut dire que les aliments
constituant ces recettes apportent en faible quantité ces
micronutriments.
L'étude deSaidaniet al.,(2015) sur le
statut martial, chez des nourrissons âgés de 15 à 36 mois,
de la commune d'Es-Sénia (Oran), a montré que parmi les
nourrissons recrutés, la moitié présentait une
anémie légère et deux avaient une anémie
modérée. Cela explique que les parents de ces nourrissons
inculquaient à leurs enfants, très tôt dans la vie, de
mauvaises habitudes alimentaires, d'où certaines carences
nutritionnelles (Soualiet al., 2015).
Il est à noter que la préparation des plats
traditionnels nécessite une hygiène et un mode de cuisson
idéal permettant de préserver, au maximum, la valeur
nutritionnelle des aliments. Les cuissons rapides, à température
modérée, sont à privilégier. La meilleure
51
Discussion
cuisson est la cuisson à la vapeur, suivie du
blanchiment, de la cuisson à l'étouffée et à l'eau.
Le gout et la couleur sont encore plus naturels.
Il est important de différencier, pour l'enfant, la
nourriture faite maison de l'alimentation infantile industrielle, aussi
appelée le baby-food. Cuisiner soi-même pour son enfant reste la
règle pour la majorité des jeunes parents en Belgique,
l'industrie de l'alimentation infantile souffre non seulement de la
substitution par les repas faits maison mais également du faible taux de
natalité en Europe ( Keijer&Hoevenaars, 2014).
Conclusion
52
Conclusion
L'objectif principal de cette étude est
d'évaluer la valeur énergétique et nutritionnelle de
certaines recettes traditionnelles algériennes destinées aux
nourrissons d'une part, et leur fréquence de préparation par les
mères d'autre part, afin de répondre à la question,
à savoir : Les mamans algériennes préservent-elles,
encore, les recettes de grand-mères ou préfèrent-elles les
préparations industrielles pour nourrissons ?
Pour répondre à cette question, une
enquête a été menée auprès de 60 mamans sur
l'alimentation de leurs nourrissons, âgés entre 4 et 36 mois.
La quasi-totalité des pères
bénéficie d'une activité professionnelle, par rapport aux
mères, Plus que la moitié des parents a un niveau d'instruction
moyen à élevé (secondaire ou universitaire) et peu de
parent ont un niveau bas, cela signifie que la majorité des nourrissons
sont issus de familles instruites et des familles peu nombreuses.Le niveau
d'instruction de la mère reflète et influence étroitement
la façon de nourrir son enfant.
En général, dans notre population, plus de la
moitié des mamans (soit 73%) préparent pour leurs nourrissons des
recettes traditionnelles typiquement algériennes, Quatre-vingt-neuf %
parmi ces mères déclaré que la fréquence de
préparation des recettes traditionnels est à raison de 2-fois par
semaine et
plus.et peu d'entres elles ajoutent les
petits pots industriels et d'autre plats fait maison pour diversifier
l'alimentation de leur enfant,quoique le lait maternel demeure essentiel.
Dix neuf recettes,les plus connues dans différentes
régions d'Algérie ont été
sélectionnées, sans oublier quelques recettes typiques de
certaines régions.
Les résultats montrent que ces recettes ont une valeur
énergétique totale moyenne, la Semouline aux oeufsest la recette
la plus énergétique, alors que la purée de merlan est la
moins énergétique. En ce qui concerne la valeur nutritionnelle de
ces plats, la purée de merlan présente une teneur maximale de
lipides, la purée de foie pour celle des protéines, la
Purée de courgettepour celle des glucides. La teneur maximale de fibres
est retrouvée dans la semoule algérienne (Ayerni) .Cette
étude a révélé que l'Assida est la recette
la plus populaire et pour le plat sucré, c'est le Mhalbi, ou
crème de riz au lait qui est considéré comme le plat
traditionnel pour nourrisson le plus connu.
Il en ressort de cette étude que les recettes
traditionnelles algériennes destinées aux nourrissons ne sont pas
très énergétiques et présentent des valeurs
nutritionnelles faibles en micronutriments. Peu nutritionnelles.
53
Conclusion
Aussi, malgré la modernisation industrielle, la
facilité de vie et la transition nutritionnelle que subit
l'Algérie, les recettes traditionnelles algériennes existent
toujours dans l'alimentation des nourrissons et ce, en rapport avec les grands
parents qui tiennent encoreaux traditions ; ce qui explique donc la
continuité de ces préparations par la nouvelle
génération que sont les jeunes mamans.
En perspectives, il serait intéressant de poursuivre
cette étude, en recherchant d'autres recettes traditionnelles à
travers d'autres régions profondes du pays et enévaluant
leurvaleur énergétique et nutritionnelle,tout en revisitant leur
mode de préparation, dans le but de garder leur valeur
nutritionnelle.
De même, l'utilisation de nouvelles méthodes, tel
que la détermination du score par un système de profilage afin de
classer les aliments composant les recettes, selon leur composition
nutritionnelle.
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
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Préoccupations sanitaires et alimentation infantile : Une
étude exploratoire sur le marché des produits biologiques.
Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne. 35 (1) :
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L'intégration de produits biologiques dans la consommation
alimentaire infantile : Mesures des variables explicatives associées au
comportement des jeunes parents. Journées de Recherche en marketing de
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Annexe
Annexe
QUESTIONNAIRE
Date :
Evaluation des habitudes alimentaires chez des
nourrissons
Nom de la mère/tuteur : Prénom
:
: Oui ? Non ?
Adresse : Commune : Ville :
Tél Enfant de 6 mois à 24 mois Nombre
d'enfants :
Identification de l'enfant :
Nom : Prénom :
Date et lieu de naissance Age :
Sexe : G F Région d'origine. Poids
de la naissance :
Poids actuel : taille . IMC :
Identification des parents
Nom et prénom : père/Tuteur
Nom et prénom .mère/ Tutrice
Situation familiale des parents :
Mariés . Divorcés Père
décédé . Mère
décédée Les 2 décédés
Nombre d'enfants : fille : ... garçon
:
Profession des parents : Père :
Mère : Niveau d'instruction :
Père : Illettrée Primaire.... Moyen.....
Secondaire..... Universitaire ..
Mère :Illettrée Primaire.... Moyen.....
Secondaire..... Universitaire .
Revenu mensuel de la famille : (En
dinars algériens) Parents sans aucune activité
professionnelle :
Père : Retraité .. Chômeur......
...Etudiant Autre
Mère : Retraitée Chômeuse Etudiante
Autre
Annexe
Type d'habitat : Villa Appartement standing
Maison
traditionnelle Appartement .Maison sommaire ou bidonville
Habitation de
type rural Autre
Statut d'occupation du logement :
Propriétaire ou copropriétaire Locataire
Logement de fonction logé gratuitement . Autre
Elément de confort dans le logement :
Cuisine..... WC..... Bain moderne ou douche.....
Bain local...... Eau courante Electricité
Garde de l'enfant : Maison . Nourrice
Crèche Informations et conseils sur l'alimentation de
bébé
Jusqu'à quel âge avez-vous allaité votre
bébé ?
Diversification alimentaire et alimentation de votre
bébé, pensez-vous avoir été :
? Très bien informé ? Informé
? Pas du tout informé ? Autre
Comment avez-cherché l'information sur
l'alimentation de votre bébé:
Famille : Amis
Livres . Internet Télévision Autre Age de
début de diversification alimentaire ?
Avant 4 mois 4 mois 5 mois 6 mois 7 mois et plus Qu'est ce
qui vous a manqué lors de la diversification alimentaire de votre
bébé :
Rien Informations sur les quantités Aliments à
donner
Comment donner les aliments Des recettes
équilibrées et adaptées Préparation des
repas de bébé
Chez vous, qui prépare les repas ?
Donnez-vous des petits pots industriels ou préparez-vous
des recettes-maison:?
Petits pots industriels Recettes-maison Les deux Achetez-vous
des produits frais pour préparer les plats de votre bébé
?
Oui toujours .Oui parfois .Non jamais . Suivez-vous les
saisons lorsque vous faites vos courses pour bébé ?
Oui toujours Oui parfois Non jamais Combien de temps
consacrez-vous à la préparation des recettes-maison de votre
bébé ?
Par jour . Par semaine . Par mois Composition des
produits alimentaires pour bébé
Annexe
Regardez-vous les étiquettes des produits que vous achetez
pour votre bébé ?
Oui toujours Oui parfois Non jamais Autre Equilibre et
santé
Donnez vous des fruits et légumes frais à votre
bébé ?
Oui chaque jour Nombre fois/semaine .Rarement .:
Votre bébé mange-t-il des féculents à
tous les repas ? Féculents (pain, céréales, pâtes,
riz, pommes de terre...)
Oui Non Autre .
Quels types de lait consomme votre bébé ?
Quels types de produits laitiers consomme votre
bébé ?
Combien de fois : Par jour .Par semaine Rarement Combien de
fois par semaine votre enfant mange-t-il ?
Poisson Viande rouge Poulet Oeufs .Autres Que boit votre
bébé pendant son repas ?
Eau plate minérale . Eau gazeuse Boisson sucrée
(coca..)
Jus de fruits industriel Autre
Votre enfant consomme t'il des produits sucrés
(pâtisseries, gâteaux traditionnelles, sucreries,
bonbons, ..) ? Oui Non
Si oui Chaque jour Plusieurs fois/semaine Rarement Votre
enfant consomme t'il des produits salés (chips, cacahuètes,
charcuteries.....) ?
? Oui Non
Si oui Chaque jour Plusieurs fois/semaine Rarement Faites
vous attention à l'équilibre des repas de votre
bébé ?
Oui toujours .Parfois .Non jamais Autre . Pensez-vous que
vous variez suffisamment les repas de votre bébé ?
Oui Non .Autre Organisez-vous le menu de la semaine de votre
bébé ?
Oui je planifie tout le week-end .J'adapte le menu chaque jour
Non jamais Autre
Eveil au goût et à la cuisine
Pensez-vous éveiller votre bébé au
goût et aux différentes saveurs ?
Oui .Non Je n'en ai aucune idée Autre
Habitudes alimentaires
Votre bébé mange-t-il en même temps que vous
?
Annexe
Oui Toujours Parfois Non jamais Autre...
Votre bébé mange-t-il la même chose que vous
?
Oui .Toujours Parfois Non jamais...Autre...
Psychologie de l'alimentation du
bébé
Vous arrive t-il de proposer des aliments à votre
bébé que vous ne mangez pas vous même
? Oui .Non...
Si oui lesquels....
Avez-vous eu peur de donner certains aliments à votre
bébé ? Oui...Non...
Si oui lesquels et pourquoi ?
Votre enfant a-t-il ou a-t-il eu des allergies alimentaires ?
Oui...Non... Connaissez-vous les aliments les plus allergisants pour votre
bébé ?
Oui .Presque tous...Certains....Aucun...Autre...
Préparez vous à votre bébé
des recettes traditionnelles algériennes ? Oui.....Non....
Si ou pouvez vous nous donner quelques recettes ?
Ingrédients
Mode préparation
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Abstract
The aim of this study was to estimate the energy and
nutritional values of traditional Algerian recipes for infants on the one hand,
and their frequency of preparation by mothers on the other hand.
A cross-sectional descriptive survey was conducted with
mothers on the feeding of their infants (Girls/Boys: 30/30), with a mean age of
15 #177; 8 months. Current weight, height, and body mass index (BMI) were
measured. Any infant older than 4 months and having started complementary
feeding was included in this study. Each mother was interviewed using a
questionnaire to evaluate certain infantscharacteristics, the socio-economic
level of each family, and infant feeding. Several traditional recipes have been
described and their energy and nutritional values have been estimated, using
the food composition table of Souci et al., (2000). The preparation
frequency of the traditional recipes by the mothers was determined. This work
evaluated and collected all information on infant feeding, breastfeeding,
information source of infantcomplementaryfeeding, and food balance meals, as
well as, awaken them to tastes and different flavors, such as fruits and
vegetables, starchy foods, white meat which was the favored type of mothers.
Egg and fish were brought in the majority of them. Dairy products, as cheese
and yogurt,were taken twice or more times a day. Nineteen traditional Algerian
recipes for infants were divided as vegetable soups, mashed potatoes, semolina
recipes, based on vermicelli,meat and fish, and finally deserts. Eighty-nine
percent of the mothers reported that the preparation frequency of traditional
recipes was 2-times a week or more.
The average total energy intake (TEA) of the selected
traditional recipes was 202 #177; 131 kcal, semolina with egg was the most
energetic dish with an AET of 511kcal, while zucchini puree was less energy,
with an AET of 67kcal. Among all recipes, whiting puree had a maximum
nutritional value of lipids, corresponding to 120kcal. The maximum nutritional
value of proteins and carbohydrates was 124 and 120 kcal, respectively, for
liver puree. The fiber portion was 13g for the Algerian semolina puree
(Ayerni). The sodium content was 0.19 g for mashed zucchini. The
proportion of calcium was 0.18 g for vermicelli in milk. The iron value was
0.02 g for liver puree, and was very low for all other recipes. The maximum
levels of Vit. C and E were respectively, 0.04 g for liver puree, and 0.09 g
for pumpkin soup, leek, carrot, and potato.
In conclusion, traditional Algerian recipes for
infantspresent medium energy value, provide animal and vegetable proteins,
fats, carbohydrates, and fiber. However, they are low in micronutrients, which
are still present in the diet of infants, breast milk remains the most
important in feeding of infant.
Keywords: Infants, Traditional Algerian
recipes, Energy value, Nutritional value, Preparation frequency.
Mots clés : Nourrissons, Recettes traditionnelles
algériennes, Valeur énergétique, Valeur nutritionnelle,
Fréquence de préparation.
Résumé
La présente étude a pour objectif d'estimer la
valeur énergétique et nutritionnelle de recettes traditionnelles
algériennes destinées aux nourrissons d'une part, et leur
fréquence de préparation par les mères d'autre part.
Une enquête descriptive transversale a été
réalisée auprès de mamans sur l'alimentation de leurs
nourrissons (Filles/Garçons: 30/30), d'âge moyen de 15 #177; 8
mois. Le poids actuel, la taille et l'indice de masse corporelle (IMC) ont
été mesurés. Tout nourrisson âgé de plus de 4
mois et ayant débuté la diversification alimentaire a
été inclus dans cette étude. Chaque maman a
été interrogée à l'aide d'un questionnaire visant
à évaluer certaines caractéristiques de leurs nourrissons,
le niveau-socioéconomique de chaque famille et l'alimentation du
nourrisson. Plusieurs recettes traditionnelles ont été
décrites et leurs valeurs énergétiques et nutritionnelles
ont été estimées, en utilisant la table de composition des
aliments de Souci et al., (2000). De même, la fréquence
de préparation de ces recettes par les mères a été
déterminée.
Ce travail a permis d'évaluer et de collecter toutes
les informations sur l'allaitement maternel,la source d'informations concernant
la diversification alimentaire, l'alimentation et l'équilibre des repas
de leurs nourrissons ainsi que l'éveil aux goûts et aux
différentes saveurs des aliments, tels que les fruits et légumes,
les féculents, la viande, principalement la blanche qui est le type de
viande privilégié par les mères. L'oeuf et le poisson sont
apportés chez la majorité d'entre eux. Pour ce qui est des
produits laitiers, la quasi-totalité des nourrissons prend du fromage et
du yaourt, à raison de 2-fois et plus dans la journée.
Dix neuf recettes traditionnelles algériennes pour
nourrissons ont été décrites, elles ont été
réparties en soupes de légumes, purées, recettes à
base de semoule,de vermicelle, de viande et de poisson et enfin les
desserts.L'apport énergétique total (AET) moyen des recettes
traditionnelles sélectionnées est de 202#177;131 kcal, la
semouline aux oeufs est le plat le plus énergétique, avec un AET
de 511 kcal, alors que la purée de courgette est le plat le moins
énergétique, avec un AET de 67kcal. Parmi toutes les recettes, la
purée de merlan présente une valeur nutritionnelle maximale de
lipides, correspondant à 120 kcal. La valeur nutritionnelle maximale de
protéines et de glucides est respectivement de 124 kcal et 120kcal,
pourla purée de foie. La part des fibres est de 13g pour
lapurée à la semoule algérienne (Ayerni).La
teneur en sodium est de 0,19 g pour la purée de courgette. La part
de calcium est de 0,18 g pourle vermicelle au laitet la valeur minimale est de
0,0087g retrouvée dans la compote de pomme.La valeur en fer est de 0,02
g pourla purée de foie et elle est très faible pour toutes les
autres recettes. Les teneurs maximales de Vit. C et E sont respectivement de
0,04 g pour la purée de foie et 0,09 g pour la soupe de citrouille,
poireau, carotte et pomme de terre.Quatre-vingt-neuf % des mères ont
déclaré que la fréquence de préparation des
recettes traditionnelles était de 2-fois par semaine et plus.
En conclusion, les recettes traditionnelles
algériennes destinées aux nourrissons sont de valeur
énergétique moyenne et apportent des protéines animales et
végétales, des lipides, des glucides et des fibres. Cependant,
elles sont faibles en micronutriments, qui doivent être toujours
présents dans l'alimentation des nourrissons, le lait maternel demeurant
le plus important dans l'alimentation des nourrissons.
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