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L’administration de la coercition légitime en république. Les institutions de l’état face à  l’anarchisme dans les années 1880.


par Amélie Gaillat
Institut des études politiques de Paris - Master de recherche en Histoire 2019
  

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Annexe 3 - Texte de la loi Dufaure du 14 mars 1872

Article premier.

Toute association internationale qui, sous quelque dénomination que ce soit et notamment sous celle d'Association internationale des travailleurs, aura pour but de provoquer à la suspension du travail, à l'abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie ou des cultes reconnus par l'Etat, constituera, par le seul fait de son existence et de ses ramifications sur le territoire français un attentat contre la paix publique.

Art. 2.

Tout Français qui, après la promulgation de la présente loi, s'affiliera ou fera acte d'affilié à l'Association internationale des travailleurs ou à toute autre association professant les mêmes doctrines et ayant le même but, sera puni d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de 50 à 4,000 fr. Il pourra en outre être privé de tous ses droits civiques, civils et de famille énumérés en l'article 42 du Code pénal pendant cinq ans au moins et dix ans au plus.

L'étranger qui s'affiliera en France ou fera acte d'affilié, sera puni des peines édictées par la présente loi.

Art.3.

La peine de l'emprisonnement pourra être élevée à cinq ans, et celle de l'amende à 2,000 fr, à l'égard de tous, Français ou étrangers, qui auront accepté une fonction dans une de ces associations ou qui auront sciemment concouru à son développement, soit en recevant ou en provoquant à son profit des souscriptions, soit en lui procurant des adhésions collectives ou individuelles, soit enfin en propageant ses doctrines, ses statuts ou ses circulaires.

Ils pourront en outre, être renvoyés par les tribunaux correctionnels, à partir de l'expiration de la peine, sous la surveillance de la haute police pour cinq ans au moins et dix ans au plus.

Prénom Nom - « Titre de la thèse » - Thèse IEP de Paris - Année 214

Tout Français, auquel aura été fait application du paragraphe précédent, restera pendant le même temps, soumis aux mesures de police applicables aux étrangers, conformément aux articles 7 et 8 de la loi du 3 décembre 1849.

Art.4.

Seront punis de un à six mois de prison et d'une amende de 50 à 500 fr., ceux qui auront prêté ou loué sciemment un local pour une ou plusieurs réunions d'une partie ou section quelconque des associations susmentionnées, le tout sans préjudice des peines plus graves applicables, en conformité du Code pénal, aux crimes et délits de toute nature dont auront pu se rendre coupables, soit comme auteurs principaux, soit comme complices, les prévenus dont il est fait mention dans la présente loi.

Art.5.

L'art. 463 du Code pénal pourra être appliqué, quant aux peines de la prison et de l'amende prononcée par les articles qui précèdent.

Art.6.

Les dispositions du Code pénal et celles des lois antérieures auxquelles il n'a pas été dérogé par la présente loi, continueront de recevoir leur exécution.

Art.7.

La présente loi sera publiée et affichée dans toutes les communes.

Source : Archives de l'Assemblée Nationale.

Prénom Nom - « Titre de la thèse » - Thèse IEP de Paris - Année 215

Annexe 4 - Texte de la loi du 2 avril 1892 sur les modifications des articles 435 et 436 du code Pénal

Art. unique. Les art. 435 et 436 du Code pénal sont modifiés ainsi qu'il suit :

Art. 435.

La peine sera la même, d'après les distinctions faites en l'article précédent, contre ceux qui auront détruit volontairement en tout ou en partie ou tenté de détruire par l'effet d'une mine ou de toute substance explosible les édifices, habitations, digues, chaussées, navires, bateaux, véhicules de toutes sortes, magasins ou chantiers ou leurs dépendances, ponts, voies publiques ou privées et généralement tous objets mobiliers ou immobiliers de quelque nature

qu'ils soient.
Le dépôt, dans une intention criminelle, sur une voie publique ou privée d'un engin

explosif sera assimilé à la tentative du meurtre prémédité.

Les personnes coupables de crimes mentionnés dans le présent article seront exemptes de peine si, avant la consommation de ces crimes et avant toutes poursuites, elles en ont donné connaissance et révélé les auteurs aux autorités constituées, ou si, même après les poursuites commencées, elles ont procuré l'arrestation des autres coupables.

Elles pourront néanmoins être frappées, pour la vie ou à temps, de l'interdiction de séjour établie par l'art. 19 de la loi du 27 mai 1885.

Art. 436.

La menace d'incendier ou de détruire, par l'effet d'une mine, ou de toute substance explosible, les objets compris dans l'énumération de l'art. 435 du Gode pénal sera punie de la peine portée contre la menace d'assassinat, et d'après les distinctions établies par les art. 303, 306 et 307.

Source : Légifrance.

Prénom Nom - « Titre de la thèse » - Thèse IEP de Paris - Année 216

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote