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Crise politico-religieuse en Afrique centrale. Cas de la RCA.


par Matthieu Alidor Kabeya
Université de Lubumbashi - Graduate en Relations Internationales. 2017
  

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SECTION III : LA RECONSTRUCTION DE L'ETAT CENTRAFRICAINE

L'élection, en février 2016, de l'ancien Premier ministre Faustin-Archange Touadéra à la présidence de la Centrafrique a marqué formellement la fin de la transition et le début de la phase de reconstruction du pays, après trois années de crise. Bien que la cause immédiate de la crise centrafricaine reste le coup de force perpétré en mars 2013, par la coalition des rebelles de la Séléka, contre le président François Bozizé. C'est ainsi que dans cette section nous parlerons de la reconstruction de la Centrafrique sur le plan politico-économique, sur le plan sécuritaire ainsi que sur le plan socio-administratif.136(*)

§1. SUR LE PLAN POLITICO-ECONOMIQUE

Ce paragraphe porte sur le plan politique et puis sur le plan économique.

1.1. Sur le Plan Politique

Étant nécessaire dans un pays, c'est pourquoi il faut relever les défis de reconstruction en RCA touchent à plusieurs dimensions dont, la restauration des fonctions essentielles de l'État, dans sa capacité à assurer la sécurité territoriale, la protection des personnes et des biens, le redéploiement administratif, ainsi que le développement et la redistribution économique. Au regard de l'ampleur des violences de masse enregistrées au plus fort de la crise, la réconciliation nationale et la restauration des relations de coexistence harmonieuse entre les communautés et les dirigeants s'imposent comme une priorité en ce moment, au même titre que l'administration de la justice et la sanction des violations des droits humains et crimes commis à l'occasion de cette crise. La réforme du secteur de la sécurité, ainsi qu'un processus de DDR efficient, apparaissent également comme la condition d'instauration d'un nouvel ordre politique viable. Mais d'une manière générale, l'instauration de nouvelles pratiques de gouvernance, inclusives, suppose un renouvellement de l'environnement institutionnel, du système partisan aux relations entre espace politique et organisations de la société civile, du centre du pouvoir urbain, aux périphéries rurales souvent marginalisées.137(*)

1.2. Sur le Plan Économique

La relance de l'économie cache des enjeux plus importants encore que la reconstitution des recettes fiscales, il s'agit à travers elle, de permettre à la population de subvenir à ses besoins, de faire baisser les tensions, de donner à la jeunesse centrafricaine d'autres perspectives que la voie des armes. Les chantiers à haute intensité de main-d'oeuvre lancés dans Bangui ont permis de réinjecter de l'argent dans l'économie, après les travaux d'infrastructures, des programmes de reconstruction dans les quartiers détruits sont d'ores et déjà annoncés.

L'agriculture peut, elle aussi, être un puissant levier pour un retour à la paix. « Le conflit religieux en Centrafrique » c'est une « surcouche » qui a été mise sur un conflit de pauvreté, analyse Jean-Alexandre Scaglia, le représentant de la FAO à Bangui. C'est une « surcouche » qui a été remise sur un conflit d'accès aux ressources naturelles, d'accès à des revenus. Relancer l'agriculture, c'est remettre de l'argent dans le système, permettre aux gens de retrouver des ressources de manière à ce qu'ils retrouvent une vie normale et qu'il n'y ait pas de tentation d'aller chercher l'argent avec des moyens extrêmes.138(*)

Dans l'un de ses rapports sur la Centrafrique, le Fonds monétaire international (FMI) explique que l'économie centrafricaine a enregistré de mauvaises performances au cours des dernières décennies. Que la croissance a été insuffisante pour assurer la stabilité économique, la création d'emplois et le développement social. La courbe qui décrit depuis l'indépendance l'évolution du PIB par habitant, la richesse produite en moyenne par chaque centrafricain, révèle depuis 1960 un appauvrissement constant de la population, ce dernier a probablement fragilisé la société centrafricaine, le recul de l'économie a été l'une des causes de la crise, avant d'être l'une de ses conséquences, donc il faut construire l'économie de ce pays.139(*)

* 136MICHEL LUNTUMBUE, Retrait tchadien de la Centrafrique : Quelles conséquences pour la paix en RCA,Bruxelles, GRIP, 2014, P.4

* 137GRIPSÉ, Op.cit., P.5

* 138LAURENT CORREAU, ONU, Minusca en Centrafrique : nation reconstruction stabilisation pauvreté religion, http://m.rfi.fr/hebdo/20141017-onu-minusca-centrafrique-nation-reconstruction-stabilisation-pauvrete-religion, P.9, visite le 01/08/2017 à 07h55

* 139GRIPSÉ, Op.cit., P.5

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci