Crise politico-religieuse en Afrique centrale. Cas de la RCA.par Matthieu Alidor Kabeya Université de Lubumbashi - Graduate en Relations Internationales. 2017 |
INTRODUCTION GENERALO.1. Présentation du sujetDe nos jours personne n'ignore des troubles qui secouent l'humanité dû aux différents conflits d'intérêt politique,religieux ainsi que de divergence de point de vue des dirigeants qui visent le pouvoir. Crisepolitico-religieuse centrafricaine débute avec la rébellion de l'Union des Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) dirigée par Michel DJOTODIA, âpres que François BOZIZE se soit emparé du pouvoir par un coup d'Etat en 2003. L'UFDR dispose de plusieurs alliés : le Groupe d'Action Patriotique pour la Libération de Centrafrique (GAPLC) le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) et le Front Démocratique Centrafricain (FDC). Suite à ces conflits des grandes régionsont était touchées, on y retrouve comme l'Afrique centrale qui est constituéesde neuf pays selon une représentation de l'ONU qui sont : l'Angola, leCameroun, leGabon, la Guinée équatoriale, laRépubliqueCentrafrique, laRépublique Démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe ainsi que le Tchad. Maisgéographiquement elle représente tous les pays environnent, suite au dégât causé en RCA par le rebelle un accord de paix fut signé avec le gouvernement en avril 2007.1(*) Depuis la fin 2003, la Centrafrique traverse une crise politique particulièrement grave, rythmée par l'augmentation des rebellions et violences qui opposent des membres de l'ex-rébellion Séléka qui avait pris le pouvoir par les armes à Bangui au mois de mars 2013 et qui contrôle de vastes régions à l'intérieur du pays, des formations d'autodéfense dites «anti-balaka», montées en puissance à l'automne-hiver 2013-2014, qui s'en prennent en particulier aux communautés musulmanes établies sur le territoire.2(*) De ce qui précède dans notre sujet nous essayerons de comprendre et expliquer la crise politico-religieuseque traverse la RCA. Mais au-delà de l'évolution des événements de 2003, le conflit exige qu'on interroge la signification des violences qui gagnent le pays, en prêtant une attention particulière aux représentations de la force et du pouvoir, de l'autochtonie et des « étrangers » partagées par une partie de la population centrafricaine ainsi qu'au diversification des religions. Les événements provoqués par les milices Séléka et les formations anti-balaka, ainsi que le déploiement de missions internationales, ont contribué à irriter ces représentations et à les restructurer autour de pratiques violentes, diffuses, mais aussi largement inédites dans l'histoire centrafricaine. L'évocation d'un clivage entre « chrétiens » et « musulmans » montre bien cette articulation entre d'une part des pratiques violentes (accusations, lynchages, meurtres, représailles, déplacements forcés) et d'autre part les représentations qui les sous-tendent et qui sont le plus souvent renforcées par ces violences elles-mêmes. Cependant, la signification de ce clivage et du processus qui l'a progressivement engendré dans la société centrafricaine demeure problématique et invite à regarder bien au-delà des simples appartenances religieuses, en interrogeant le sens même que possèdent ces dénominations (chrétien et musulman, Centrafricain et étranger) aux yeux d'une partie de la population.3(*) L'opposition, rassemblée au sein du Front pour l'Annulation et la Reprise des Élections (FARE-2011), avait appelé au boycott du 2 e tour des élections législatives, accusant le pouvoir de fraudes pendant le 1 er tour des élections du 23 janvier. Les causes de la crise centrafricaine sont multiples et complexes : Il y a tout à la fois des facteurs politiques. Parmi les causes politiques de la crise centrafricaine, on retiendra essentiellement : le modèle institutionnel et la gouvernance ;Depuis son accession à l'indépendance en 1960 jusqu'aux premières élections pluralistes du 22 août 1993, exceptée la brève parenthèse de la deuxième présidence Dacko (1979-1981), la République centrafricaine, pendant plus d'une trentaine d'années, n'a vécu qu'une suite de régimes politiques autoritaires : Présidence de David Dacko (1960-1965),Présidence à vie de l'empereur Jean-Bedel Bokassa 1 er (1966-1979), Régime militaire et à parti unique du général André Kolingba (1981-1993),Dacko JB. BokassaA. KolingbaAF. Patassé F.Bozizé M.Djotodja.De 1960 à 2013, soit plus de 53 ans d'existence, la RCA a connu six chefs d'Etat (dont trois militaires) et une dizaine de coups d'état. Sur 53 ans d'existence, ces trois régimes militaires, issus tous de coup de force, totalisent à eux seuls 36 ans de règne. L'armée a joué un rôle prédominant dans l'histoire de la république centrafricaine. Présidentgénéral François Bozizé est un ancien chef d'état-major de l'armée et son gouvernement inclut plusieurs anciens officiers supérieurs. Parmi les cinq présidents centrafricains qui se sont succédé depuis l'indépendance du pays, trois ont été d'anciens chef d'état-major de l'armée ayant pris le pouvoir après un coup d'État. De surcroît, aucun président ayant un soutien de l'armée.En effet manque de légitimité qui a provoqué la crise, le premier président du pays, David Dacko fut renversé par son chef d'état-major, Jean-Bedel Bokassa en 1966. David Dacko revient à la tête de l'État en 1981 avant d'être de nouveau renversé, quelques mois plus tard, par son nouveau chef d'état-major le général André Kolingba. En 1993, Ange-Félix Patassé devient le premier président élu du pays mais il devient aussi bientôt impopulaire avec l'armée. De cette opposition résultent les mutineries de 1996-1997. En mai 2001, Kolingba tente un coup d'État sans succès et une nouvelle fois Patassé doit faire appel à ses alliés en soutien. À cette époque, la Libye et la République démocratique du Congo viennent en aide à Patassé. Quelques mois plus tard, à la fin du mois d'octobre, Patassé limoge son chef d'état-major François Bozizé et essaie de l'arrêter. Cependant, Bozizé s'enfuit au Tchad et rassemble un groupe de rebelles. En mars 2003, Bozizé prend le pouvoir suite à un coup d'État avant d'être renversé à son tour en mars 2013 par les mêmes rebelles qui l'avaient aidé dans le coup de force de 20034(*). La guerre entre musulmans et chrétiens a commencé lors de propos d'Abakar Sabone lors du dialogue politique inclusif organisé par François Bozize en disant nous citer : « Depuis 50 ans que les chrétiens dirigent ce pays les résultats sont catastrophique, ils ont échoué, il faut à présent donner l'occasion à un musulman de tenir les rênes du pays.»5(*)C'est ainsi que dans le cadre de cette étude nous chercherons à expliquer et comprendre la crise politico-religieuse en RCA. C'est à partir donc de tous ces qui précède qui nous a poussé à mener une étuderévisionniste pour comprendre la crise politico-religieuse en Afrique centrale en générales et en particulier en RépubliquesCentrafricaine, une crise qui est atteint tous les niveaux du pays, l'économie,l'infrastructure et la politique ;le pays s'est effondre avec de graves conséquences humanitaires ,presque la moitié de la population a besoin d'aide humanitaire suivi de l'instabilité institutionnelle et conjoncturelle défavorable à son développement. * 1MUKENDI LUKUSA, Le rôle du gabon dans la résolution de la crise en RCA, TFC, G 3 RI, fac.SC.Soc.dep.de RI, UNILU, 2013, P.6 * 2ADREA CEDIANA MAYNERI, La Centrafrique, de la rébellion séléka aux groupes anti-balaka, https://polaf.hypotheses.org/734,visité le 19/01/2017 à 18h30, PP.1, 3 * 3 ADREA CEDIANA MAYNERI, Op.cit., P.4 * 4 BLAISE ZALAGOYE, Droits de l'homme et libertés fondamentales Élections et transition démocratique en République centrafricaine, Master droits de l'homme et action humanitaire, Université catholique d'Afrique centrale, 2005, P.8 * 5JOHNNY BISSAKONOU, Cours d'histoire pour comprendre la crise centrafricaine, www.grotius.fr, consulté le 25/01/2017 à 18h45, P.6 |
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