1.2. Types d'entrepreneuriat
Selon Manika, qui évoque plusieurs auteurs; Il existe
deux pratiques d'entrepreneuriat: la création ex nihilo et la
reprise.
La création ex nihilo
signifie que l'entreprise est créée à partir
de rien, cette pratique entrepreneuriale révèle avec le plus
d'intensité la dynamique changement/création de valeur. La
création ex nihilo implique les qualificatifs de nouveauté et de
l'indépendance, mais en aucun cas, le néant.La
reprise d'une entreprise est quant à elle,
rattachée à plusieurs notions: celles de propriété
et donc de pouvoir, le sauvetage d'entreprises en difficultés, le rachat
de tout ou une partie du capital de l'entreprise, de tout ou partie de son
exploitation, les modalités, etc. D'une façon
générale, la reprise d'une entreprise peut être
définie comme le processus qui, par une opération de rachat
aboutit à la continuation de la vie d'une entreprise, en
difficultés ou non, et de tout ce qu'elle contient (structures,
ressources humaines, financières, techniques,
commerciales,...).17
Il existe également d'autres types d'entrepreneuriat
que nous abordons dans les lignes qui suivent:
- Techno-preneuriat : renferme les entrepreneurs
technologiques et d'investisseurs qui préfèrent commercialiser
eux-mêmes leurs produits. Ce type d'entrepreneur cherche souvent des
associés ou constitue une équipe qu'il confie la gestion de
l'entreprise. Le techno-preneur doit généralement commercialiser
son produit sur une base globale dès le lancement, car il s'adresse
à quelques clients spécifiques disséminés sur la
planète.
2006, p.95
15 P.A. JULIEN et Louise CADIEUX, La mesure de
l'entrepreneuriat, Rapport d'étude, institut de la
statistique du Québec, Décembre 2010
16KAMAVUAKO.J., cours d'initiation à
l'entrepreneuriat, avril 2018, p.12
17 MANIKA J.P., op.cit
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Problématique de l'entrepreneuriat informel
dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des
3E
- Entrepreneuriat solitaire: cette forme est une structure
rurale et urbaine employant souvent une seule personne ou des collaborateurs
occasionnels et exerçant le plus souvent dans l'informel une
activité de survie et à faible valeur ajoutée, le travail
autonome privilégie sa relation avec les clients.
- Entrepreneuriat social : cette forme d'entrepreneuriat
regroupe les personnes qui agissent de façon entrepreneuriale dans les
activités bénévoles. C'est le cas des entrepreneurs qui
créent des organisations sans but lucratif ou les personnes
vulnérables qui décident de se prendre en charge en créant
leur propre structure entrepreneuriale plutôt que de rester
dépendant des programmes sociaux d'Etat. L'entrepreneuriat social a pour
principale vocation, outre la création d'entreprise, la réponse
à des besoins sociaux, non encore satisfaits par l'Etat et/ou par le
secteur marchand.18
- Entrepreneuriat collectif: on parle de ce type
d'entrepreneuriat lorsque les entreprises se regroupent autour des projets
collectifs. Dans certains pays, elles se regroupent pour former des
coopératives d'exploitation de leurs biens et de leurs services.
- Entreprises familiales: une entreprise familiale est une
entreprise dont la gestion dépend des membres de la famille qui sont
soit des copropriétaires de l'entreprise, soit des proches du principal
propriétaire. La famille a le pouvoir sur la gestion.
Généralement, la succession constitue une préoccupation
importante. Sur le plan d'apprentissage, tout comme le propriétaire
dirigeant des PME, l'entrepreneur familial devra s'initier au métier de
propriétaire et de gestionnaire. Il doit également garder
à l'esprit la continuité de l'entreprise et favoriser la
relève. Le contexte familial est une excellente occasion pour les jeunes
de la famille de montrer leur esprit entrepreneurial et de former la
relève.
- Essaimage: c'est la création d'une entreprise par un
ou plusieurs salariés avec l'aide de l'employeur. C'est donc
l'incitation par l'entreprise en ce que les anciens salariés
développent une activité autrefois sous la coupe de l'entreprise.
L'essaimage est une pratique qui se manifeste lorsqu'un employé
entreprend de créer ou de reprendre sa propre structure,
indépendante de la première, en bénéficiant, de la
part de l'entreprise qu'il quitte, de diverses formes d'appui et
d'accompagnement afin de limiter le risque d'échec. L'essaimage permet
aux grands groupes d'ajuster leurs effectifs et de développer des
projets ou activités: externalisation d'une activité,
valorisation de technologies, brevets, de marques inexploitées par
l'entreprise.
- Intrapreneuriat : est un mode organisationnel permettant
à des employés en l'occurrence, à des entrepreneurs
à l'interne d'exprimer leur potentiel créateur, en leur donnant
la liberté, la marge de manoeuvre et les ressources
nécessaires.19L'intrapreneur qui agit apparemment de
façon autonome et s'engage personnellement reste employé soumis
à des obligations
18Mansuela C., obstacle au développement de
l'entrepreneuriat féminin dans la ville de Matadi, mémoire Uk,
2015
19 Fayolle, typologie des entreprises, 2004, p.133,
inédit
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Problématique de l'entrepreneuriat informel
dans la cité de Kisantu:typologie basée surle modèle des
3E
contractuelles et morales, dont celle d'agir pour le
bénéfice de son employeur. De son côté,
l'organisation qui « délègue » certaines tâches
et transfère certain risque à l'intrapreneur constitue à
la fois son milieu nourricier et son juge.
- La franchise: elle met en relationun franchiseur,
entreprise qui souhaite se développer en utilisant cette
modalité, etun franchisé, individu qui veut créer
une entreprise en appliquant une formule. Ce type de création consiste
à imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte
géographique donné. La création en franchise
bénéficie également d'un accompagnement important, mais
payant, de la part du franchiseur. Elle peut permettre à celui qui n'a
pas d'idées propres ou qui n'a pas une capacité à innover
de réaliser son objectif de création d'entreprise.
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