WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les problèmes liés à  l’efficacité du contrôle fiscal au Togo. Cas de la direction des centres des impôts du golfe et de la direction des opérations fiscales régionales.


par Anani Mawulikplimi KUEVIAKOE
Ecole Nationale d'Administration - Cycle 3 option Impôts 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2 Organisation administrative du contrôle fiscal

La mission de collecte et de gestion des impôts au Togo, était confiée à la Direction Générale des Impôts. Depuis la loi N° 2012-016 du 14 décembre 2012 portant création de l'OTR et le décret N° 2016-017/PR portant attributions, organisation et fonctionnement de l'OTR; intégrant la DGI et la DGD au sein d'une structure unique, l'Office Togolais des Recettes est chargé de recouvrer les impôts, taxes et droits de douanes pour le compte de l'Etat et les collectivités locales.

L'OTR est subdivisé en trois (03) commissariats à savoir le Commissariat des Services Généraux (CSG), le Commissariat des Impôts (CI) et le Commissariat des Douanes et des Droits Indirects (CDDI). Le CI, conformément aux attributions légales qui leur sont confiées est chargé d'une mission de gestion de la fiscalité intérieure, donc le devoir de mobiliser de manière optimale les ressources fiscales.

1.2.1 Missions fiscales du commissariat des Impôts

En matière fiscale, les missions du CI sont les suivantes : Asseoir, contrôler l'impôt et le recouvrer.

1.2.1.1 Opérations d'assiette et de liquidation

Le CI a pour tâche principale l'établissement de l'impôt. Asseoir l'impôt consiste à déterminer à partir des éléments portés dans les déclarations, la base d'imposition sur laquelle sera calculée ensuite par application des taux et/ou barèmes en vigueur, le montant de l'impôt à payer par le contribuable.

Comme nous l'avons dit plus haut, le système fiscal togolais étant déclaratif auto-liquidé, la plupart des impôts (impôts non payable par voie de rôle ou de bulletin d'émission) doivent faire l'objet d'une déclaration spontanée, c'est-à-dire que le contribuable lui-même assoie, liquide, et paie ses impôts dus. Le corollaire étant le contrôle fiscal, l'administration procède au contrôle des déclarations et paiements effectués.

1.2.1.2 Contrôle fiscal

Le contrôle fiscal, l'une des missions essentielles du CI, qui fait objet de notre étude, est un droit reconnu à l'administration de procéder à la vérification des déclarations souscrites par les contribuables.

Le contrôle fiscal a ainsi pour objet de permettre aux services de l'administration fiscale de s'assurer, par divers moyens prévus par la loi, que les contribuables ont respecté leurs obligations fiscales (COZIAN, 1999). Il se manifeste à travers divers moyens que sont le droit de contrôle (sur place et sur pièce), le droit de questionnement, le droit de communication, le droit d'enquête, le droit de visite auxquels on peut adjoindre les droits des vérificateurs à l'assistance technique externe et à celle des forces de l'ordre.

Le droit de contrôle est celui conféré aux agents de l'administration des Impôts de contrôler l'exactitude des impositions. Il résulte essentiellement des dispositions de l'article 875 du CGI. qui prévoit que « l'administration des Impôts dispose du droit de contrôler les déclarations ainsi que les actes et documents utilisés pour l'établissement des impôts, droits, taxes et redevances... »5. Ce droit est général et tend à chercher toutes les erreurs ou omissions commises, de bonne foi ou non, par les contribuables et à assurer, le cas échéant, l'établissement des impositions éludées.

Le droit de questionnement est le droit conféré aux agents de l'administration fiscale selon l'article 875 du CGI de « .....demander aux contribuables tous renseignements, justifications, ou éclaircissements relatifs aux déclarations souscrites ou actes déposés. »6

Le droit de communication est le droit en l'article 939 du CGI reconnu « à l'administration de prendre connaissance et au besoin, copie sur supports informatiques ou tous autres supports, des informations et documents détenus par des tiers, en vue de leur utilisation à des fins d'assiette, de contrôle ou de recouvrement des impôts dus, soit par la personne physique ou

9

5 Article 875 du CGI

6 Article 875 du CGI

morale auprès de laquelle il est exercé, soit par des tiers à cette personne, sans qu'il en découle toutefois directement l'établissement d'impositions supplémentaires ». Autrement dit, il permet aux agents des impôts d'avoir connaissance des documents demandés dans le respect des lois.

Le droit d'enquête, vise à « rechercher les manquements aux règles et obligations de facturation prévues aux articles 338 et 339 du CGI auxquelles sont tenus les assujettis à la Taxe sur Valeur Ajoutée (TVA). »7 Le droit d'enquête est une procédure qui se distingue des procédures de contrôle de l'impôt et qui permet à l'administration d'intervenir de manière inopinée chez un assujetti.

Le droit de visite résulte des dispositions de l'article 898 du CGI. Il vise la recherche des infractions à la législation fiscale et peut s'exercer en tous lieux, aussi bien professionnel que d'habitation où les pièces et documents pourraient se trouver. Il est soumis à l'autorisation préalable du juge du lieu où doit s'exercer ce contrôle.

On peut ajouter à ces moyens d'action des agents de l'administration fiscale le droit à l'assistance, qu'il s'agisse d'une assistance professionnelle ou de celle des forces de l'ordre. En effet, le CGI permet désormais aux vérificateurs de se faire assister par des personnes compétentes pouvant leur apporter une expertise qu'ils n'ont pas, dans le domaine d'activité du contribuable vérifié. De même, les agents des impôts et des domaines peuvent requérir l'assistance des autorités civiles et militaires, chargées du maintien de l'ordre public et qui sont tenus de déférer à la réquisition.

Le droit de contrôle de l'administration est complété par le droit de reprise qui se définit comme la faculté offerte à l'administration de réparer les omissions totales ou partielles constatées dans l'assiette ou le recouvrement de tous impôts, taxes ou redevances, dus en vertu des lois fiscales, ainsi que les erreurs susceptibles d'entacher leur détermination. Ce droit permet ainsi aux agents de l'administration des Impôts de réparer les insuffisances commises par les contribuables, mais aussi, les erreurs préjudiciables au Trésor, imputables éventuellement aux opérations d'assiette et de contrôle.

Par ailleurs, le droit de contrôle de l'administration s'exerce à travers diverses procédures que sont le contrôle formel, le contrôle sur pièces et le contrôle sur place.

Le contrôle formel s'exerce sur les déclarations des assujettis, au moment de leur dépôt au niveau des services d'assiette et de contrôle. Cette procédure de contrôle vise la rectification

10

7 Article 963-bis du CGI

11

12

des erreurs matérielles constatées sur ces déclarations, ainsi que la vérification des différentes mentions exigées sur celles-ci. Ce contrôle s'exerce aussi sur les calculs opérés sur la déclaration et l'exactitude des sommes qui y sont portées, de même que leur concordance avec celles versées en guise de paiement des droits liquidés.

Le contrôle sur pièces (CSP) s'exerce, lui aussi, dans les locaux de l'administration. L'agent contrôleur utilise, pour ce faire, les éléments qu'il détient dans le dossier du contribuable, qu'ils soient issus de ses déclarations, ou qu'ils aient une autre origine, notamment les recoupements divers, les bulletins de renseignements ou toutes autres informations qui lui parviennent de diverses sources. Il peut aussi demander au contribuable de lui apporter des éclaircissements par rapport à toute incohérence qu'il aurait notée dans les déclarations de celui-ci.

Sous peine de nullité, le contrôle formel et le contrôle sur pièces s'exercent au bureau du vérificateur. Il ne se déplace pas dans l'entreprise à contrôler.

Le contrôle sur place résulte des dispositions des articles 880 et 881 du CGI qui fixent le principe et les modalités de ce contrôle qui, lui-même, vise à vérifier la comptabilité et les documents détenus par les assujettis, permettant d'asseoir et de contrôler les impôts, droits, taxes et redevances prévus dans ledit code. Ce contrôle s'exerce au domicile déclaré par le contribuable. Il peut consister, soit en une vérification de la situation fiscale personnelle, soit en une vérification de la comptabilité.

Selon les termes de l'article 830-3 du CGI, la Vérification Approfondie de la Situation Fiscale d'Ensemble (VASFE) est l'opération par laquelle l'administration contrôle la cohérence entre, d'une part, les revenus déclarés d'une personne physique et d'autre part, sa situation patrimoniale, sa situation de trésorerie et les éléments du train de vie de son foyer fiscal, en vue de s'assurer, éventuellement de l'établissement des impôts et taxes éludés. La VASFE n'est pas encore rentrée dans la pratique au Togo. Le travail de contrôle aujourd'hui se fait au niveau des entreprises individuelles (les établissements) et les personnes morales (les sociétés).

La Vérification de Comptabilité se définit, quant à elle, comme « un ensemble d'opérations ayant pour objet de contrôler la sincérité des déclarations souscrites au regard d'une ou de plusieurs catégories d'impôts et d'assurer, éventuellement, l'établissement des impôts et taxes éludés ». Elle découle des dispositions de l'article 881 du CGI et vise à constater les minorations de droits ou de base, les déductions abusives et toutes autres infractions aux obligations prévues dans ledit code. L'administration confronte, dans cette procédure, les déclarations du contribuable avec les éléments issus de sa comptabilité, pour essayer de déceler les irrégularités,

erreurs, omissions commises, volontairement ou non, par celui-ci et d'assurer donc la perception des droits omis.

La vérification de comptabilité s'exerce sur place et dans l'entreprise du contribuable vérifié. Elle peut aussi se dérouler chez le conseil fiscal du contribuable sur sa demande. Après le contrôle, il faut aussi recouvrer les impôts dus pour le compte du trésor.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984