3.1.2. Niveau d'instruction des enquêtés.
L'instruction est l'un des facteurs clés du
développement durable. Ainsi, les populations enquêtées
n'ont pas les mêmes niveaux d'instruction, la figure qui suit nous donne
les détails.
La figure qui suit donne une vue d'ensemble sur la situation
matrimoniale des enquêtés.
P a g e - 49 -
Graphique 2 : Répartition des
enquêtés suivant le niveau d'instruction
Masculin Feminin
40%
0
|
|
|
3.33%
|
2%
6%
|
0
1.33%
|
1.33%
2.66%
|
8.66%
|
14.66%
|
9.33%
|
ANALPHABÈTES PRIMAIRE SECONDAIRE
LYCÉE
|
SUPÉRIEUR
|
AUTRES
|
Source : Enquête de terrain
Les données de la graphique 2 ont
révélé que la grande majorité des individus
enquêtés sont analphabètes, ils représentent 40% des
répondants ; suivis de ceux qui ont le niveau d'étude primaire,
soit 23,32% ; ensuite viennent ceux qui ont fait le niveau secondaire (12,66%)
et ceux du lycée (8%). Les niveaux d'instruction les moins
représentés sont le niveau supérieur représentant
1,33% qui est tous des hommes, ainsi que ceux qui ont fait d'autres
études représentent 4% de la population totale. Ceci s'explique
d'une part, par le conservatisme de la population qui privilégie la
scolarisation des garçons par rapport aux filles et d'autre part, par
l'absence des enseignants qualifiés. A cela s'ajoute l'abandon scolaire
surtout chez les filles dont les parents ne permettent pas qu'elles
s'éloignent d'eux avant leur mariage, ce qui a contribué pour sa
part à maintenir le niveau d'instruction jusqu'à présent
au plus bas niveau.
3.1.3. Statut matrimonial des enquêtés
Nous constatons que la majorité des personnes
mariées sont des polygames et ce fait est perçu comme un pouvoir
social et un atout économique, car plus la famille est
P a g e - 50 -
Graphique 3 : Répartition des
enquêtés suivant la variable statut matrimonial
célibataire Marié (e) Veuf (ve)
Divorcé(e)
14%
9%
5%
72%
Source : Enquête de terrain
Il ressort de ce graphique que la plus forte proportion des
enquêtés représente les mariés soit 72% des
répondants. Ils sont suivis de celle des veufs qui représentent
14%, ainsi que les divorcés qui représentent 9%. Enfin, la plus
faible proportion est celle des célibataires soit 5%.
En fait, dans cette région de la Haute-Kotto
attachée à sa tradition, le mariage est un facteur de
reconnaissance sociale, l'homme s'y affirme par son statut matrimonial qui est
le symbole de la responsabilité. « L'âge moyen du mariage est
de 20 à 25 ans chez les garçons et de 14 à 16 ans chez les
filles », affirme un chef de village à Bria. C'est ce qui explique
d'ailleurs que le nombre de célibataires est de loin le taux le plus bas
chez les femmes que chez les hommes. Aussi nous avons rencontré parmi
nos enquêtés un nombre restreint de veufs. Cela s'explique par la
solidarité entre les membres de la communauté qui assistent les
veufs qui se remarient aussitôt après la perte de leurs
conjointes, soit par le sororat soit par les alliances entre les clans. Et les
veuves sont mariées aussitôt après la fin de leur
période de veuvage par les « héritiers »
légitimes, qui sont les frères du conjoint
décédé, c'est le système du lévirat.
Par ailleurs la presque totalité des personnes
enquêtés ayant une activité principale autre que
l'agriculture, et les agriculteurs eux-mêmes, déclarent pratiquer
non
P a g e - 51 -
nombreuse moins elle est exposée au risque de la faim
à cause de l'abondance de la main d'oeuvre.
Cette prise de responsabilité familiale et les
perceptions qui y sont associées peuvent faciliter l'émergence de
l'esprit d'appartenance à une communauté qui manifeste des
manques à gagner, et de ce fait se sentir responsable pour la recherche
de solutions aux problèmes de ladite communauté.
|