CHAPITRE PREMIER : GENERALITES CONCEPTUELLES ET
THEORIQUES.
La conceptualisation comme définit R.Quivy et
L.Van Campenhoudt est plus qu'une simple définition ou convention
terminologique. Elle constitue une construction théorique qui vise
à rendre compte du réel.12
Cette partie a pour objet justement la précision du
contexte dans lequel nous utiliserons certains concepts clefs. L'avantage de la
clarification des concepts fondamentaux et connexes consiste dans la
minimisation de l'équivocité susceptible de naître de leur
polysémie.13
A cette effet, notre conceptualisation ne
retient pas tous les aspects de la réalité concernée, mais
seulement ce qui en constitue l'essentiel de notre point de vue et de la
discipline qui est la science politique et administrative.
Section 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE
Nous clarifierons les concepts de base ci-après :<
pouvoirs publics >, <fonctionnement >, et <entreprises publiques
> ainsi que les concepts connexes qui seront traités directement avec
les concepts de base dont ils relèvent.
1.1 POUVOIRS PUBLICS
1.2 POUVOIRS
Le dictionnaire d'économie et de sciences sociales entend
par pouvoir <capacité d'imposer sa volonté, de faire
prévaloir des objectifs, de faire respecter les règles même
contre une volonté contraire, avec le recours éventuel à
des moyens coercitifs. >14
Selon Max Weber, le pouvoir est la capacité
générale de mener à bien ses fins ;< de faire triompher
au sein d'une relation sociale sa propre volonté, malgré les
résistances. >15
12 R.Quivy et L.Van Campenhoudt, Manuel de
recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 2006, édition 1, 1998,
p.116
13 R.Quivy et L.Van Campenhoudt, idem
14 C.D Echaudemaison, dictionnaire
d'économie et des sciences sociales, Paris, 2001, édition 5,
p.392-393
15 M. Weber, cité par le professeur Asipate
Sikitiko Siki : Cours de sociologie politique, p.29
Le professeur Asipate Sikitiko Siki, ajoute que le pouvoir comme
puissance est un concept trop abstrait et trop vague pour être utile en
sciences sociales. C'est pour cette raison qu'il a été
écarté par Weber, qui lui préfère le concept de
domination, lequel renvoie au droit du dirigeant, dans un ordre établi,
à donner des ordres et s'attendre à être
obéit.'6
Notons que le pouvoir dans les sociétés globales et
complexes. Par sociétés complexes, il faut entendre le
regroupement et la coordination des groupes alimentaires.'7
Le pouvoir dont il est question dans notre travail est politique.
Il s'agit de la capacité de contrainte légitime reconnue dans le
cadre étatique à certaines institutions et à ceux qui les
représentent. Ce pouvoir se comprend comme < l'ensemble des moyens
institutionnels permettant la conduite des affaires générales de
la cité, éventuellement au bénéfice de certains
groupes sociaux. Cet ensemble organisé comprend dans la
société moderne. Le gouvernement, le parlement, la justice,
l'armée, la police.>'8
Mais face au pouvoir de l'État précité se
dressent d'autres centres de pouvoir : pouvoir économique, pouvoir
idéologique (églises, élites intellectuelles, etc.)
Pouvoir des médias, pouvoir des partis politiques.
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