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Les déterminants du taux de change en r.d.c


par Hermann KISIMBA NUMBI
Université de Likasi - Licence Gestion financière 2016
  

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1.2. Analyse de la revue empirique de littérature

Les travaux récents en rapport avec notre sujet sont nombreux. Cependant, le lien entre le taux de change réel d'équilibre et les différentes variables macroéconomiques a fait l'objet des études économétriques bien que la plupart d'entre-elles traitent dans d'autres sphères en dehors de la RD Congo.

Le plus connu des travaux est celui réalisé par EDWARDS qui par une approche économétrique parvient à montrer en 1989 que la détermination du taux de change réel d'équilibre est fonction des variables fondamentales externes dont les termes de l'échange, les flux de capitaux, le taux d'intérêts mondiaux et les fondamentaux internes ou domestiques sont des variables dépendants de la politique gouvernementale, telle que le déficit budgétaire, les taxes à l'importation, les quotas à l'importation et les contrôles de change notamment.

Cette étude s'assemble à la nôtre à la seule limite qu'elle tient compte de la réalité économique de l'espace d'étude où elle a été effectuée.

L'étude en question est encore reprise dans les travaux de deux économistes de la banque centrale de CANADA au début de 1990, il s'agit d'une part de LAFRANCE et VAN NORDEN (1993) et d'autre part d'AMANO et VAN NORDEN (1995). Ils ont eu à mener une étude pour essayer de comprendre les déterminants de la variation du taux de change réel entre le dollar Canadien et le dollar américain. Et ils sont parvenus à la conclusion que les variables déterminant le taux de change au Canada sont les cours mondiaux des produits de bases énergétiques, les produits de base non énergétiques et l'écart entre les taux Canadiens et Américains des transactions commerciales. Cette affirmation se justifie par le fait que le Canada était reconnu comme un gros exportateur des matières premières. La confirmation

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est fonction du tissu économique Canadien, cette étude est limitée du fait qu'elle reflète la structure économique du canada en termes de ses exportations contrairement à celle de notre pays, ainsi à leur différence dans notre dissertation nous allons déterminez le taux de change d'équilibre en tenant compte du degré des exportations qui justifie la situation économique de la R.D Congo.

Jean Michel Félix (2011), fait le modèle empirique de prévision du taux de change canadien où il s'inspire du modèle de LAFRANCE et VAN NORDEN; mais pour marquer la différence, il a pris comme variables influençant le taux de change réel, la production industrielle du Canada et des Etats-Unis, le taux d'inflation entre les deux pays, les prix de l'or et une variable dummy pour l'ALENA, afin de voir dans quelle mesure ces dernières contribuent à l'évolution du taux de change réel entre 1972 à 2009. Il est arrivé à conclusion selon laquelle ces variables jouent un grand rôle à long terme dans la détermination du taux de change avec une estimation prouvant que les coefficients de paramètres estimés sont significatifs avec un degré de détermination de 95%. Ce dernier se démarque de notre réflexion car aucune de ces variables n'est prise en considération dans notre étude pour expliquer le taux de change d'équilibre du Congo.

BAFFES, ELBAWI et O'CONNELL (1999) abordent cette dissertation pour la Côte d'Ivoire (1965-1993) et le Burkina Faso (1970-1993). Ils ont retenu comme facteurs fondamentaux du taux de change réel: les termes de l'échange, l'ouverture (extérieur), le solde commercial, le PIB/tête, l'investissement/PIB, le niveau des prix à l'étranger. Ils parviennent à la conclusion que ses facteurs déterminent le taux de change du fait qu'elles sont basées sur la conjoncture économique de la côte d'ivoire et du Burkina Faso. Contrairement à eux, nous optons pour un seul facteur qui est les termes de l'échange en fonction des échanges commerciaux de notre pays avec le reste du monde et la nature extravertie de notre économie.

D'après BOUCHETA YAHIA (2014), il fait la modélisation économétrique dans son travail de thèse en utilisant la Co-intégration d'ordre 1. Partant de la méthode M.C.O. pour comprendre ces facteurs déterminant le taux de change réel algérien. Il retient comme variables: les termes de l'échange, l'ouverture commerciale (OU), les avoirs extérieurs `A.E.P.), crédits (NDC), Ratio de la dette extérieure(R.DET) et ratio dépense PIB(A.PIB). il a ré-estimé les paramètres en

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éliminant les variables avec un t calculé faible puis obtenir le modèle privilégié avec AEP, NDC et R.DET ont des coefficients significatifs, et après les tests de stationnarité des résidus, il est arrivé à conclure que ces dernières sont Co-intégrées avec le taux de change réel et exercent un effet significatif et positif sur le taux de change réel à long terme. Les avoirs extérieurs sont beaucoup très significatifs dans la détermination du taux de change algérien, avec une élasticité à 0,0267 ; d'où leur importance se traduit par une augmentation de la compétitivité de l'économie algérienne. Cette dissertation s'apparente à la nôtre, l'unique démarcation est qu'elle est adaptée à l'économie algérienne. Pour ce qui nous concerne, nous prendrons quelques variables que l'auteur a utilisé tout en ajoutant la masse monétaire de la R.D Congo.

Mireille LINGOUOM (2004) dans son étude, elle a démontré empiriquement au travers les techniques d'analyse de la Co-intégration l'estimation des variables fondamentales de taux de change effectifs réels au Cameroun. A long terme, les variables influencent le taux de change réel pondéré sont les exportations; les termes de l'échange, les variables de contrôle de capitaux et des échanges, il signale en suite dans son travail que les termes de l'échange, les investissements et les dépenses gouvernementales ont un impact sur les taux de change pondéré des importations et ces derniers indicateurs influencent à long terme le taux de change réel du Cameroun. Ce travail présente de limite car il est casé sur une petite taille de l'échantillon qui s'explique par l'insuffisance de données sur les séries annualisées et sur la stabilité du taux de change de l'économie camerounaise. Dans notre cas, il sera question de détecter les différents indicateurs qui déterminent le taux de change qui équilibre le niveau macroéconomique congolais

Pour Brice THIBAULT AZONHIDE (2008), il analyse les facteurs explicatifs de taux de change réel à l'interne et à l'externe du Benin. En faisant une approche économétrique, il utilise comme facteurs les capitaux extérieurs, la masse monétaire, le terme de l'échange, les dépenses gouvernementales, les déficits budgétaires où il conclut que la masse monétaire a un impact positif car son augmentation entrainerait une appréciation de taux de change effectif réel de 98%, suivi du déficit budgétaire avec 10% dans l'ordre de 0,07 point, les capitaux extérieurs

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ont une incidence négative dans la dynamique de taux de change effectif réel2. Ainsi, un accroissement de 10% entrainerait une dépréciation de l'ordre de 9,2%. Vu cette analyse, la même chose sera vérifiée aussi dans notre étude en tenant compte de notre tissu économique.

De tout ce qui précède, il est montré que les problèmes que soulève la détermination de taux de change d'équilibre sont au centre des débats politiques pour assurer la stabilité de l'économie passant par l'appréciation de CDF (lorsque la production s'améliore par rapport aux produits importés) ou de la dépréciation.

Ces travaux s'apparentent à notre étude, à la seule dissemblance qu'ils sont adaptés selon les flux économiques de pays concernés. Quant à nous, nous ferons recours à des variables macroéconomiques qui justifient la détermination de taux de change d'équilibre en tenant compte de la réalité économique de la RD Congo.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry