ABBREVIATION
RDC : République Démocratique
du Congo
BCC: Banque Centrale du Congo
FMI : Fonds Monétaire International
PPA : Parité du Pouvoir d'Achat
PTI: Parité du Taux
d'Intérêt
IDE: Investissement Direct Etranger
BP : Balance de Paiement
IS : Investissement and Saving
LM : Liqudity and Money
Y : revenue
TCE : Taux de Change d'Equilibre
TE : Terme de l'échange
PTN : Progrès Technique
Tx de Xce : Taux de Croissance
PIB/tête : Produit Intérieur
Brut par tête ou par habitant
DP : Dépenses publiques
Tx INF: Taux d'inflation
MM : Masse Monétaire
CDF : Franc Congolais
DW : Durbin Watson
VII
BG : Breusch Godfrey
JB : Jarque Bera
ADF : Dickey Fuller augmenté
1
INTRODUCTION
A l'heure actuelle de la globalisation financière, la
détermination du taux de change est un problème majeur au sein
des variables macroéconomiques au niveau de l'économie nationale
et internationale. Les fluctuations du taux de change est à l'origine de
l'inefficacité de l'ajustement des politiques économiques dans
plusieurs pays et cela a fait l'objet de beaucoup d'études.
L'inquiétude ultime est liée à la
détermination du taux de change d'équilibre afin d'avoir un tissu
économique stable car il est considéré comme un moyen
efficient de la régulation monétaire et un outil par excellence
de compétitivité extérieure d'un pays.
La République Démocratique du Congo est
actuellement butée à une difficulté de la stabilité
du taux de change qui pourra lui permettre de réaliser les
équilibres internes et externes.
Dans les années 1980, la RD Congo était
confrontée à une crise économique et financière
continuelle qui a été à la base de la
détérioration de son taux de change du fait qu'il y avait
tarissement des exportations facteur qui l'explique actuellement avec le
ralentissement des activités économiques et la variation de cours
de matières premières sur le marché mondial.
Le taux de change en RD Congo subit des mouvements de haut et
de bas suite à la baisse de la production nationale, la destruction du
système bancaire, la détérioration du système
économique congolaise, l'existence de marché de change
parallèle qui pose ^le problème au niveau de la
règlementation de change et l'incapacité continuelle de la banque
centrale à faire face à la satisfaction de toutes les demandes
des devises qui lui sont adressées.
L'économie congolaise est beaucoup plus extravertie,
l'insuffisance des exportations entraîne un mouvement ondulatoire du taux
de change d'équilibre qui sert d'indicateur de mesure avec le reste du
monde, car il doit être maintenu à un niveau optimal.
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Au regard de cette situation, l'obtention de
l'équilibre dans l'économie congolaise n'est réalisable
que si l'on parvient à deviner et maîtriser les différentes
variables qui concourent à la détermination du taux en
question.
Vu le rôle primordial qu'assure le taux de change dans
l'accroissement de différentes activités économiques,
c'est ainsi que nous disons que notre étude a la raison d'être en
ce sens qu'elle permettra de comprendre et d'identifier les déterminants
du taux de change réel d'équilibre en RD Congo.
C'est dans ce sillage que notre réflexion porte sur le
thème: « Les déterminants du taux de change en
République Démocratique du Congo ».
Nous estimons que cette étude nous sera
bénéfique pour savoir quels sont les mobiles sur lesquels il
faudrait beaucoup miser pour atteindre l'équilibre
macroéconomique et une stabilité économique durable en RD
Congo.
Pourquoi il est important d'analyser les déterminants
de taux de change d'équilibre en RD Congo?
1. ETAT DE LA QUESTION
1.1. La revue de littérature
Dans les pays en développement, la stabilité du
taux de change est au coeur de la gestion des politiques économiques et
des indicateurs macroéconomiques. Partant du rôle qu'il exerce
dans l'économie congolaise, il est important d'analyser et de comprendre
les facteurs qui le déterminent.
De ce fait, le taux de change peut-être défini
comme étant le prix d'une devise en termes de monnaie nationale. Il
résulte de la confrontation d'une offre et d'une demande de devises
provenant des opérations économiques dont:
- Les échanges commerciaux
- Les mouvements de capitaux.
L'intérêt porté au taux de change a connu
des évolutions corrélatives aux situations financières
internationales. L'un des grands changements est la création des
institutions de Bretton Wood. Le fonds monétaire international a
été à deux
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volets, l'initiateur de mise en place d'un nouveau régime
de change.
La première fois en 1946, avec l'étalon change
or et la seconde fois en 1973 avec la quasi généralisation du
flottement des changes.
Selon POLAK (1995) les recherches du FMI dans le domaine du
taux de change sont passées par trois étapes:
1. La première étape (1945-1960); dans cette
première phase, les chercheurs du FMI, s'intéressent au
comportement du taux de change.
2. La deuxième étape (1960-1985) ; dans cette
seconde phase, les recherches de cette institution ont eu pour objectif
principal de déterminer un niveau de taux change « corrects »
pour la stabilité du système monétaire international
(S.M.I.).
3. La troisième étape (1985 à nos
jours); l'objectif pour ces chercheurs est de déterminer un taux de
change optimale.
Depuis les années 1973, les cours de change de monnaies
internationales sont devenus plus volatiles. Cette instabilité a
développé sur le plan scientifique un énorme besoin de
mener des recherches afin de définir:
- Un régime optimal,
- Un niveau de taux de change de référence
- Des modèles économiques capables de
prédire les mouvements futurs; des taux de change.
Les limites du système monétaire international
de Bretton Wood, c'est l'instabilité de la volatilité de taux de
change ainsi que les crises survenues depuis lorsqu'on avait fait
exaspérer une littérature utile développée sur le
calcul de taux de change de référence.1
Il s'avère que les études de certains
économistes stipulent que la volatilité du taux de change
réel pose de manière récurrente le problème de la
détermination de taux de change d'équilibre.
1 BOUCHETA YAHIA, Etude des facteurs
déterminants de taux de change du Dinard Algérien, Thèse,
Université de Tlemcen
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La R.D. Congo est un pays où la stabilité de la
monnaie n'est pas assurée totalement, les opérateurs
économiques (agents économiques) peuvent se procurer beaucoup
plus de devise pour se prémunir contre les risques qui proviennent soit
de l'appréciation ou de la dépréciation de francs
congolais. C'est dans ce contexte que les déséquilibres du taux
de change est un obstacle considérable à la croissance et
développement de son économie. D'où déterminer un
taux de change d'équilibre pourrait aider favorablement à
l'épanouissement de son tissu économique.
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