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Impact de l'impôt sur le bénéfice et profit dans l'amélioration des encaissements fiscaux. cas de la dpi/kasa௠central


par Odette MUEMA KAMONJI
INSTITUT SUPERIEUR D'ETUDES SOCIALES DE KANANGA. ISES/KGA - Licence en gestion financière 2020
  

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III.4 LA PRESSION FISCALE

La pression fiscale correspond au montant total des recettes fiscales recouvrées, exprimé en pourcentage du PIB. Cet indicateur se rapporte à l'administration dans son ensemble (tous niveaux d'administration) et est mesuré en millions USD et en pourcentage du PIB. Selon la Banque centrale du Congo, la pression fiscale a été de 6,1% en 2020 contre 6,8 en 2019 en RDC.

III.5. EVASION FISCALE

C'est l'action du contribuable dont le but exclusif est de se placer dans les conditions les plus avantageuses au regard de la loi fiscale. Cet ensemble de procédure est non réprimé par la loi.

Il y a évasion fiscale au sens propre du terme quand celui qui devait payer un impôt ne le paie pas, sans que la charge de celui-ci soit supportée par un tiers. Elle consiste en outre à échapper à l'impôt en s'appuyant sur les lois. La notion d'évasion fiscale est plus large que celle de la fraude fiscale car cette dernière n'est qu'un cas particulier de l'évasion fiscale.

Ceux qui pratiquent l'évasion fiscale agissent dans un but de détournement de la législation et comme conséquence néfaste sur le plan fiscal,

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elle crée l'injustice sociale entre les contribuables qui ont l'habitude de payer normalement leurs impôts et rend le pays pauvre car, il ya & la diminution des recettes fiscales, la soustraction des capitaux importants à l'économie du pays.

III.5. Fraude fiscale

La fraude fiscale est l'expression d'une insurrection de la personne physique, ou morale contre l'Etat. C'est le fait d'échapper à l'impôt en violant les lois.

D'après Lucien et Pierre Bel trame, la fraude fiscale est une infraction ayant pour but d'échapper à l'impôt ou d'en réduire les bases. Cette volonté d'éluder l'impôt est d'autant plus grave que le préjudice au sein de l'ensemble de la collectivité.

III.6. L'IMP0T ET LA FISCALITE

Compte tenu de l'importance croissante du prélèvement que la fiscalité opère sur les contribuables et les redevables, celle-ci occupe une place essentielle dans la vie économique d'un pays. On ne peut aujourd'hui parler de la politique économique sans faire allusion à la fiscalité. Elle constitue la principale ressource publique, celle qui couvre plus de la moitie des dépenses publiques.

La fiscalité joue un rôle capital dans la vie d'une société, l'analyse de son impôt porte essentiellement sur trois points à savoir:

L'allocation des ressources, la répartition des revenus, la stabilité et la croissance économique.

a) Première caractéristique

Ce système s'appuie premièrement sur le code des impôts.

b) Deuxième caractéristique

Le système fiscal congolais est déclaratif. Ceci veut dire tout simplement qu'à chaque nature d'impôts correspond une déclaration.

La déclaration : c'est un formulaire par lequel le contribuable informe réglementairement l'administration fiscale du montant de ses revenus pour l'établissement d'un impôt correspondant.

c) Troisième caractéristique

Le système fiscal congolais est du point de vue des revenus cédulaires. Chaque catégorie des revenus est imposée d'après les règles particuliers d'assiette et un taux d'imposition propre.

On distingue trois cédules différentes:

Les revenus locatifs;

Les revenus mobiliers; et Les revenus professionnels.

d) Quatrième caractéristique

Le système fiscal congolais fait la distinction entre l'imposition des personnes physiques et des personnes morales. Cette distinction réside sur les taux d'imposition:

Les personnes morales sont imposées d'un taux proportionnel quel que soit leur forme. C'est-à-dire un taux unique. Pour le moment, ce taux est de 40%.

Les personnes physiques sont régies par trois catégories:

1) Les personnes physiques soumises à la patente et qui relèvent des activités des entités administratives décentralisées (commune, ville, territoire);

2) Les personnes physiques imposées selon le forfait : il s'agit des petites et moyennes entreprises respectant le chiffre d'affaires édité par la loi;

3) Les personnes physiques soumises au droit commun : ici on applique le barème progressif. L'idée du barème progressif est que celui qui a plus paie plus et celui qui a moins paie moins avec comme prétexte que cela établit la justice sociale.

e) Cinquième caractéristique

Le système fiscal congolais applique la territorialité d'impôt ; c'est-à-dire que tous les impôts congolais sont territoriaux. On impose seulement les revenus des sources congolaises (les revenus produits au Congo).

III.3.2. Principes fiscaux

La fiscalité à travers ses différents principes permet de rendre à l'Etat ce qui lui revient réellement pour une période donnée, c'est pour contourner

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la tendance à la fraude développée par les contribuables. Le droit fiscal dispose des normes obligatoires parmi lesquelles figurent:

Principe de l'annualité de l'impôt

L'impôt est prélevé en vue de couvrir les charges budgétaires d'un pays. Le budget étant considéré comme le tableau prévisionnel, est voté pour une durée d'une année. Il est donc, tout à fait normal que l'impôt soit établi et perçu pour une année budgétaire. Aussi l'exercice budgétaire et fiscal est confondu à l'année civile.

Principe de territorialité

La territorialité de la loi fiscale n'impose que tous les revenus ayant pour source un Etat donné, soit imposé dans cet Etat. Ce principe est l'expression de la souveraineté fiscale dont jouit chaque Etat.

Principe d'imposition

Le principe relève de la justice sociale qui constitue l'un des piliers de la structure fiscale. La capacité contributive est déterminée par des éléments objectifs et subjectifs:

Les éléments objectifs sont le revenu et la fortune qui donnent un critère équitable de la capacité fiscale;

Les éléments subjectifs sont les besoins et estimation de la valeur de bien soumis à l'impôt.

L'impôt constitue un des prélèvements obligatoires effectué par voie d'autorité par la puissance publique (l'État et les collectivités territoriales) sur les ressources des personnes vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts. Sans contrepartie directe pour le contribuable, ce prélèvement est destiné à être affecté par l'intermédiaire des budgets publics aux services d'utilité générale. Dans les États démocratiques, le pouvoir de fixer, de lever et d'affecter l'impôt est de la compétence exclusive du pouvoir législatif.

III.2.1 HISTORIQUE

Comme la monnaie, l'histoire de l'impôt est en parfaite corrélation avec celle de l'Etat. L'on remarquera en effet que le prélèvement obligatoire des ressources dans les sociétés est lié à l'apparition au sein de celles-ci d'une autorité dont le pouvoir de domination a été pendant des siècles de nature

Ainsi, on passera donc de « l'Etat gendarme » à « l'Etat providence

militaire ( Robert Gros, 1994, P 79).

C'est donc la fonction militaire qui entrainera la mise en place progressive de l'impôt bien que celui-ci soit apparu depuis l'antiquité où l'on se rappellera à titre illustratif le tribut correspondant à une sorte d'indemnisation de guerre.

Il servira au financement de la guerre des croisées et celle de cent ans entre la France et l'Angleterre. Ensuite on procèdera en France à l'instauration d'une fiscalité permanente.

En République Démocratique du Congo et en Afrique en générale, les impôts perçus de manière permanente remontent à la période coloniale. Mais avant l'arrivée du colonisateur, il existait et il existe encore dans les sociétés traditionnelles un prélèvement forcé ponctuel généralement en nature et aussi en numéraires depuis l'introduction de la monnaie dans ces sociétés.

a. Conception classique

Depuis le 18ème siècle jusqu'avant la première guerre mondiale, les financiers classiques considéraient l'Etat comme un « Etat gendarme » pour qui, les finances publiques ne devraient servir qu'à la couverture des dépenses de fonctionnement des services de l'Etat et des infrastructures économiques.

De ce fait, son budget devrait être d'un faible volume, non interventionniste et non productif. Et les ressources nécessaires ne devraient provenir que de l'impôt devant lequel ils préconisaient déjà le principe d'égalité de tous les citoyens.

Bref, l'impôt selon la conception classique, était perçu pour couvrir les dépenses de fonctionnement des services de l'Etat et de l'infrastructure économique. Et il devrait constituer l'unique ressource de l'Etat.

b. Conception moderne

Après la première et surtout la seconde guerre mondiale, les Etats des nations Européennes étaient amenés à intervenir dans la vie économique et sociale à la vue de l'incapacité de l'initiative privée à résoudre les problèmes de la reconstruction de leurs pays détruits par la guerre, les problèmes de la pénurie et du chômage consécutif à la grande crise de 1929( CHEY MUKANDU,2012-2013,p.19).

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» comme de l'époque des financiers classiques à celle des financiers modernes pour qui l'impôt n'est plus considéré uniquement comme source principale de recettes de l'Etat mais aussi comme une arme permettant à celui-ci de réguler la vie économique et de redistribuer des revenus entre les citoyens. Ce qui souligne les 3 fonctions de l'impôt, en l'occurrence:

1° La fonction financière

De ce point de vue, on reconnait à l'impôt sa fonction principale d'être la source de financement du trésor public. En effet, la raison qui a milité à l'établissement de l'impôt est de fournir à l'Etat les ressources financières nécessaires à la couverture de ses dépenses.

2° La fonction économique

Comme déjà expliqué dans la conception des financiers modernes, l'impôt est un instrument ou mieux une arme permettant à l'Etat la régulation de l'économie nationale. Autant est-il vrai que par l'impôt l'Etat peut attirer et orienter les investissements vers les secteurs de l'économie jugés prioritaires pour le développement, et décourager d'autres pour protéger ses intérêts socio-économiques.

3° La fonction sociale

L'impôt est aussi un moyen de redistribution de revenus et des richesses c'est-à-dire qu'il permet de prendre aux riches au profit des catégories les plus démunies, à travers une gamme d'activités sociales telles que l'octroi des bourses d'étude dans l'enseignement, les subventions à la sécurité et l'assistance sociale, la construction des écoles et hôpitaux,...etc.

L'on conviendra alors que c'est avec l'extension des fonctions de l'Etat en matière économique et sociale qu'est née la nécessité d'accroître le volume des finances publiques en recourant à l'emprunt et par création (au début du 20ème siècle) des nouveaux types d'impôts notamment l'impôt général sur le revenu crée en France en 1914, les impôts cédulaires créés dans ce même pays en 1917, l'impôt sur le chiffre d'affaire créé en 1920, la taxe unique à la production laquelle se substituera à l'impôt sur le chiffre d'affaire en 1939, et la taxe sur la valeur ajoutée qui remplacera en 1954 la taxe à la production.

Et aussi la nécessité d'une mobilisation efficace de l'impôt qui engendra un droit spécifique, « le droit fiscal », dont la source essentielle est la législation fiscale. Entendons par législation fiscale, l'ensemble des textes législatifs contenant les règles ou les dispositions fiscales régissant la

mobilisation des recettes publiques par l'impôt dans un pays. Tous ces textes sont réunis dans deux documents officiels à savoir le code général des impôts et la législation douanière ( MBONKO LULA, 1998-1999, P.6).

En RDC par exemple, le ministère des finances, soucieux de la maximisation des recettes fiscales nécessaires au financement du premier plan de développement élaboré en 1997 (plan triennal minimum), a mis sur pied le système de contrat programme qui définit pour chaque service générateur des recettes les objectifs chiffrés mensuels et annuels à atteindre.

Cependant, hormis les quelques mois où les taux d'exécution des recettes prévues étaient supérieurs à 100, d'une manière générale les réalisations sont inférieures aux prévisions pour les raisons suivantes:

La crise économique que traverse le pays ne permet pas aux entreprises de réaliser des chiffres d'affaires et des bénéfices important d'une part, à cause de l'accroissement des charges d'exploitations dû à la hausse des prix des biens et des services locaux et importés, et à l'insuffisance et l'impatiemment des salaires qui entrainent la stagnation et la diminution des consommations d'autre part;

La fraude fiscale que l'Etat ne peut pas combattre;

Les objectifs trop ambitieux fixés sans tenir compte des difficultés dans lesquelles se trouvent la population et les entreprises du fait de la crise économique.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery