2.5.3 La remise en cause des couts de transaction
grâce au smart contract
Williamson67 définit les coûts de
transaction, comme «les coûts engendrés (ou pouvant
l'être) par les échanges contractuels de biens ou services entre
firmes.»
Pour des smart contracts plus complexes, les études
actuelles tendraient à présenter un transfert des coûts de
transaction plutôt que leur suppression68.
65 Collomb A., Léger L., Sok K. (2016), Blockchain :
L'automate comme autorité ?, In : Blockchain : Eldorado ou mirage pour
les services financiers ?, Banque & Stratégies, n°
350, septembre.
66 Adam-Kalfon P., el Moutaouakil S. (2017), Blockchain,
catalyseur de nouvelles approches en assurance, PwC Société
d'Avocats.
67 Williamson, O.E. (1975), Markets and Hierarchies :
Analysis and Antitrust Implications, New York, The Free Press.
68 Collomb A., Léger L., Sok K. (2016), Blockchain :
L'automate comme autorité ?, In : Blockchain : Eldorado ou mirage pour
les services financiers ?, Banque & Stratégies, n°
350, septembre.
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La rédaction d'un smart contract fiable
nécessite que toutes les parties prenantes s'accordent très
rigoureusement et précisément sur les règles à
suivre69, ce qui se concrétisera par plusieurs
réunions et échanges qui pourront être facilités en
s'appuyant sur des contrats types s'inspirant du droit des contrats. Cette
étape est incontournable pour une analyse fine des enjeux et des
objectifs. Cela permettra ainsi de limiter les conflits voir de supprimer les
litiges70.
Le codage du contrat effectué, son fonctionnement
autonome (sans intervention humaine) amènera une réduction des
coûts : les vérifications des transactions et leur validation se
feront automatiquement. Tous les acteurs peuvent avoir accès à
l'évolution des opérations, cette transparence dans la diffusion
de l'information limitera les litiges.
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