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Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.


par Carlytho Nzazi Lengi
Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2013
  

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LA TROISIEME REPUBLIQUE

La politisation de l'Administration publique congolaise n'est pas neuve, elle date de longtemps. La mise en place des acteurs sous couvert des parapluies politiques, issus d'origine, d'obédience politique occasionnent l'établissement d'un Etat déliquescent ayant des institutions politisées. Les mandataires publics ou du moins la grande majoritaire d'entre eux sont nommés sur des bases politiques, claniques et régionales. Depuis le début de la troisième république principalement, les gestionnaires sont nommés sur la base du principe du partage équitable et équilibre du pouvoir. Ce sont des leaders ou des militaires qui sont nommés comme gestionnaires156(*).

L'Administration publique de la troisième république n'est pas épargnée de cette pratique où la fonction publique est sous l'emprise de la politique. Les autorités politiques se mixent dans les affaires administratives, bien que l'Administration publique soit l'organe d'exécution des décisions politiques ces décisions ne peuvent en aucun cas être influencées par la politique

L'histoire du Congo, nous rappelle que l'Administration publique congolaise a été politisée depuis l'époque coloniale. Cela s'est poursuivi après l'indépendance, c'est-à-dire lorsque la gestion de la chose publique est confiée aux congolais. Le départ des Belges laissait le tâtonnement dans l'administration publique congolaise. Tout simplement, parce que les Belges n'ont pas bien préparé les congolais à prendre la relève de la gestion du pays. Le niveau de l'instruction resta très bas, il faut ajouter à ce déficit, la tribalisassions et la politisation de l'Administration qui n'amène pas le pays à une administration de développement157(*).

La mission de l'intérêt général est l'un des objectifs fondamentaux de l'administration publique de tous les Etats du monde. Etant plus proche des administrés, elle apparait comme un service appelé, à tous les échelons de la société, à prendre des décisions concernant la réalisation et la satisfaction des besoins communautaires, donc réaliser l'intérêt général158(*).

L'appareil administratif doit être indépendant, neutre et plus proche des administrés. Il doit être animé par des acteurs ayant des compétences pour une gestion rationnelle des ressources, dont le but est de réaliser l'intérêt général, et d'aboutir à un développement intégral de la RDC.

Comme toute administration, l'administration publique congolaise poursuit les mêmes missions, celles d'intérêt général. Les animateurs de cet organe semblent s'apparenter à la politique alors que par rapport à la neutralité de l'administration publique, le comportement administratif devait être tout autre, c'est-à-dire neutre et impartiale.

La neutralité dans la prestation du service public veut dire que les prestations accordées par le service public sont a priori neutres parce qu'elles visent l'intérêt général dépassant et transcendant les particularismes sociaux

Au nom de la neutralité des agents dans l'utilisation de bien de service public, il est interdit d'accorder l'utilisation de bien public aux usagers en fonction de considérations politiques ou religieuses.

La troisième République est caractérisée par une Administration opaque et inefficace. Les services administratifs relèvent du gouvernement central. La politisation de l'Administration publique congolaise et la mauvaise gouvernance de la chose publique se caractérisent par l'impunité, la corruption, la forte tendance à l'inversion de l'échelle des valeurs notamment, aux niveaux des critères de recrutement, des animateurs de la fonction publique où les critères de recrutement restent encore subjectifs et non démocratiques. Ces antivaleurs l'emportent généralement sur la vertu et la compétence159(*).

§.1. L'impact de la politisation de l'administration publique

L'impact de la politisation de l'Administration publique congolaise serait l'accroissement du taux élevé des détourneurs des derniers publics, l'augmentation des dépenses publiques pour des fins personnelles, la nomination des autorités politico-administratives sur base des critères obscurs, le clientélisme politique et le clanisme... ceci démontrer l'impact négatif de la politique sur l'administration publique congolaise.

La mauvaise gouvernance de l'Administration publique avec ses corolaires, la corruption, le tribalisme, l'impunité, le remplacement de certains animateurs, l'avancement en grade des fonctionnaires et le système de quota ethnique. Tous ces indicateurs rendent inefficace l'action administrative pour le développement.

L'indépendance claire et nette entre l'administration publique et la politique, l'observance du principe de la neutralité de l'administration publique, le recrutement des animateurs de la fonction publique sur les critères objectifs bien définis, la poursuite judiciaire des détourneurs, corrompus et corrupteurs seraient les moyens efficaces pour séparer la politique de l'administration publique, moteur du développement et du progrès de la République Démocratique du Congo.

Cette étude nous emmènera à un changement et à un développement effectif.

* 156 http// : www.memoireonline.com// réforme de l'administration publique. Consulté le 14 août 2013

* 157 TSHISUNGU LUBAMBA, Loc cit.

* 158 TREFON Théodore., Parcours administratifs dans un Etat en faillite : Récits de Lubumbashi (RDC), Paris, éd. Harmattan, 2008, p. 85

* 159 MUGARUKA Richard., Op. cit, p. 490.

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