6.1.4 1.4. Les différentes formes de
l'entrepreneuriat
Tableau N°02: Les différentes
formes de l'entrepreneuriat
Formes entrepreneuriales
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Définitions
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Sources
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Création pure d'entreprise
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Une création est dite pure si l'activité
exercée ne constitue pas la poursuite d'une activité de
même type exercée antérieurement au même endroit par
une autre entreprise.
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Counot et Mulic (2004)
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Essaimage
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Pratique par laquelle une entreprise favorise le départ
de certains de ses salariés et les aide à créer leur
propre entreprise.
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Office québécois de la langue française
(2007)
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Reprise d'entreprise
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Achat, donation ou héritage d'une entreprise
déjà existante.
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Counot et Mulic (2004)
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Développement et croissance d'une entreprise
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Nouveaux débouchés commerciaux (produits,
services, procédés) ou mise en application de meilleurs moyens de
répondre à la demande du moment.
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OCDE (1998)
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Intrapreneuriat
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Conception de nouveaux projets ou de nouvelles
activités ou développement des activités actuelles,
à partir d'une entreprise existante, quelle que soit la taille de
l'entreprise.
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Carrier (2008)
Dumais et coll. (2005)
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Sources : Les auteurs cités dans le
tableau, à la dernière colonne
Commentaires
Comme il faut trouver une définition plus inclusive,
nous partirons ici avec celle présentée par l'OCDE en 2007
stipulant que l'entrepreneuriat est le résultat de « toute action
humaine pour entreprendre en vue de générer de la valeur via la
création ou le développement d'une activité
économique identifiant et exploitant de nouveaux produits, de nouveaux
procédés ou de nouveaux marchés ». Toutes les
variables qui favorisent ces actions humaines en vue d'un résultat
économique contribuent à expliquer l'entrepreneuriat.
Toutefois, cette définition demeure restrictive,
puisque, comme le rappellent Bygrave et Hofer (1991) ou Aldrich (1990), elle
peut limiter l'action humaine en question au résultat de l'intervention
d'un ou de quelques acteurs seulement, alors que l'environnement
général et les relations, par exemple avec la famille, les
modèles provenant du milieu ou encore les réseaux jouent un
rôle très important dans le développement de chaque firme.
Cette ouverture à l'environnement n'est-elle pas d'ailleurs le but
ultime de cette analyse pour l'ISQ, qui est de pouvoir comprendre les raisons
extérieures favorisant la multiplication, le maintien, la croissance ou
la transformation des entreprises, soit au plan local ou régional, soit
finalement au plan national, et donc de mesurer l'évolution du nombre
d'entreprises sur le territoire et d'analyser les déterminants
expliquant cette évolution ?
Dans notre analyse de l'entrepreneuriat, il faut donc aller
encore plus loin que les raisons individuelles à la création ou
à l'innovation et tenir compte des facteurs favorisant celles-ci.
En effet, toute création ou tout changement dans
l'environnement a non seulement une incidence sur la nouvelle entreprise, mais
aussi sur le marché local et possiblement national ou international, ce
qui finit par influer sur le tissu industriel territorial et, finalement, sur
les entreprises et les entrepreneurs qui le composent.
L'entrepreneuriat entraîne la création plus ou
moins régulière de valeurs nouvelles sur les marchés
territoriaux ou extérieurs, telles que de nouvelles structures de
production et la création de nouveaux biens ou le choix de nouvelles
localisations. Cette création affecte d'autres entreprises et les
acteurs ou joueurs économiques de la région ou de
l'extérieur qui profitent ou non de l'évolution du marché.
À son tour, la création de valeurs nouvelles perturbe le ou les
marchés, ce qui pousse plus ou moins rapidement le territoire à
évoluer, pour finalement se développer et mieux répondre
aux besoins de ses citoyens et des clients extérieurs en favorisant la
création de plus d'entreprises, donc plus d'emplois et plus de
richesse..
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