Participation populaire aux projets du développement agricole à Kisangani.par Dieudonné MOPENE MANGALA Université de Kisangani - Licence 2018 |
II.1.2. Pratique de la participation populairePour Dumas36, la participation populaire doit être réalisée à travers des structures locales comme les associations ou organisations communautaires de base, les autorités locales, les associations privées, etc. En général, puisque la population s'organise de par elle -même ces structures, les agents externes n'ont aucune obligation de créer d'autres structures parallèles qui ne sont pas toujours compatibles aux structures locales préexistantes. Les agents externes doivent nécessairement jouer leur rôle dans le montage technique et l'évaluation du projet tout en associant la population à toutes les démarches. Après le montage du projet, il est utile d'utiliser la main - d'oeuvre locale ou encore de valoriser certaines ressources locales surtout dans le montage d'un chantier d'exécution. De plus, ces acteurs ont pour obligation d'assurer techniquement la formation des agents locaux. La population locale participe aussi dans la gestion du projet conjointement aux organes administratifs désignés. Il revient à la charge des agents extérieurs d'assurer l'évolution : « export et le suivi du projet ». En résumé, l'appui des communautés locales se résume à l'identification de leurs problèmes et la détermination des causes, la mobilisation des ressources et la répartition des avantages et celui des agents externes se résument à un appui technique au profit des bénéficiaires du projet. II.1.3. Formes de la participation1(*)D'après SOME37, il existe quatre formes de participation qui correspondent même au degré de la participation dans un projet de développement : II.1.3.1. La participation lointaineC'est le degré le plus bas. Ici, le projet est conçu pour les populations et on vient l'implanter chez elles au moment où elles n'y comprennent rien. Elles spéculent et la perturbation introduite dans le milieu amène les populations à partir d'une certaine indifférence. II.1.3.2. La participation provocatriceLes perturbations créées par le projet provoquent des réactions. Il s'en suit des tensions et conflits car les populations n'ont pas reçu d'explications sur les objectifs de projet et/ou les interprètent mal ou encore, les populations y voient une menace pour leur sécurité. II.1.3.3. La participation résignéeElle est due à la crainte des services au niveau politique : sollicitations des leaders influents, le sentiment de ne pas paraitre rétrograde par rapport aux autres. Dans ce cas, les résultats sont faibles et l'adhésion est lente. * 44. SOME, J.B.Z., « Les populations rurales face aux projets de développement » in la participation populaire au développement en Afrique Noire, éd.. Karthala, Paris, 1984, p.99 |
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