Participation populaire aux projets du développement agricole à Kisangani.par Dieudonné MOPENE MANGALA Université de Kisangani - Licence 2018 |
3. ProblématiquePour Fréderic ESISO ASIA - AMANI13, la problématique peut être définie comme le champ des connaissances théoriques dans lequel on pose le problème, suivie de la mise en oeuvre d'une série de questions qui directement ou indirectement débouchent sur des hypothèses.1(*) Dans la ville de Kisangani en général et plus particulièrement la commune Makiso, la participation des populations aux initiatives de développement est primordiale, car même si les interventions extérieures apportent des solutions à certains problèmes, elles n'ont pour autant pas la capacité de comprendre en profondeur les désidératas de bénéficiaires de leurs apports. D'où la nécessité d'associer ces derniers aux prises de décision, de conception, des projets leur suivi - évaluation pour une meilleure amélioration des conditions de vie et de travail des communautés rurales dans une perspective de développement durable. Plusieurs programmes ont été élaborés et mis en oeuvre dans le cadre de la décentralisation à travers des projets gouvernementaux, des ONG financés par l'Etat et les partenaires au développement pour assurer le développement local durable. Certains intervenants locaux ou étrangers ont privilégié le développement participatif pour atteindre leurs objectifs. Par la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance d'une part, l'appui aux organisations paysannes et à la construction des infrastructures d'autre part, les populations participent à l'amélioration de leurs conditions de vie et la lutte contre la pauvreté. La participation de la communauté est une condition préalable dans l'intervention de certains projets, programmes ou ONG. En effet, il està reconnaitre que la population de la ville de Kisangani residant la commune Makiso cherche à participer par tous les moyens au développement local, en fabriquant des briquesà leurs efforts personnels ; en cultivant les champs, en l'occurrence les palmiers, les plante- bandes, la patate douce, les maniocs, les étangs piscicoles ; la pêche, l'élevage, la porcherie, les poulailles ; en payant certaines taxes pour la construction et la réhabilitation de quelques infrastructures. A noter également plusieursconcessions, boutiques, écoles, centres de santé, établissementsCommerciaux, Restaurants, hôtelleries,agences de voyage,... pour un meilleur encadrement des recettes sensées être générées par ladite commune. N'en restons pas à ce stade, certains projets échappent à la conscience de la population de cette commune. C'est notamment la société des travaux et de Développement de Grands lacs, en sigle SEDETRAV G.L., qui s'occupe de la réhabilitation de certaines infrastructures routières au sein de la même commune. Simplement que cette société n'éveille surtout pas la majorité de la population de la commune MAKISO et que celle-ci n'est pas associée dès la conception de ce programme d'activités, car la société est venue d'ailleurs malgré les tâches qu'elle organise pour l'intérêt général. De tout ce qui précède, nous avons constaté que de 2011 à 2016 dans le domaine agro - pastoral, la population agriculteur,pêcheur, éleveur de la ville de Kisangani residantla communeMakiso, a participé à travers les ONGD, les comités, les associations, les coopératives,à certains projets locaux qu'elle a jugé rentableset indispensablespour le développement de ladite commune.
Comme nous l'avons dit ci - haut, laville de Kisangani a six communes , pour notre cas nous avons considérés qu'une seule commune (Makiso), tous les agriculteurs, pêcheurs, éleveurs sont en débandade, personne parmi les autorités de la commune réagissent pour sauvegarder les précités. Néanmoins, c'est dans cette commune que la population agriculteur cultive dans quelques espaces verts, pêche et éleveles animaux de la basse-cour, les petits bétails : chèvres, moutons et surtout les porcs. Par ailleurs, memeles maraîchages s'effectuent dans ladite commune et en plus on trouve les cultures vivrières qui tendent à disparaître à cause de morcellement des parcellesdans certaines zonesvertes par le service de l'urbanisme et des titres fonciers. Ainsi, les activités agro - pastorales de la commune Makisotendent à disparaitre à cause de lotissement frauduleux à partir de P.K. (PointKilométrique) 12-15, les planteurs et autres sont sous menace de délogement. Somme toute, la participation de la population dans le domaine agro - pastoral en ce qui concerne des projets de développement agricole de grande envergure reste globalement faible. A noter également qu'au cours de ces cinq dernières années l'inexistence et l'absence de certaines associations de développement qui jouent le rôle d'intermédiaire entre l'Etat, les partenaires de développement et la population concernant l'encadrement de celle-ci. Cela est dû au manque de financement, à la non transparence et au manque de l'information. Eu égard à ce constat, notre préoccupation essentielle dans ce travail est de répondre aux questions suivantes : Ø Pourquoi la population de la commune Makiso participe -t-elle à certains projets de développement agricole ? Ø Quelles en sont les conséquences ?
* 14. Fréderic ESISO ASIA - AMANI, Méthode de recherche en sciences sociales, cours Inédit, G2 SOC.,G2Anth., G2 SPA et G2 R.I., FSSAP, UNIKIS, 2013-2014, p.23 |
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