Conclusion partielle
Les résultats révèlent qu'il y a
corrélation entre tous les paramètres (pH, P dissous, COD et
nombre de bactérie) du milieu. L'apport de paille de riz augmente la
quantité de COD, de P solubilisé, le nombre de bactérie
mais diminue le pH du milieu.
L'apport d'AP augmente le pH du milieu comparativement aux
traitements sans AP quel que soit le type de sol. Par contre, lorsque l'AP est
pauvre en RP (0 à 40 % RP), il n'y a pas de différence
significative entre le pH déterminé sous le traitement sans AP et
celui sous AP avec une faible proportion de RP (0 à 40 % RP).
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Pour la quantité de phosphore solubilisé, quel
que soit le type de sol, l'apport de l'amendement phosphaté augmente
très significativement à P=0,001 la teneur en P du milieu
comparativement au traitement sans AP, mais cette teneur en P est plus
élevée lorsque la proportion de RP dans l'amendement
phosphatée est faible (0 à 40% RP).
Sur le sol stérile non inoculé, la
quantité de COD est significativement plus importante en absence de AP
qu'en présence de AP. Par contre, sur le sol stérile
inoculé, la quantité de COD est significativement plus importante
en présence de l'AP qu'en absence de l'AP. Sur le sol non stérile
non inoculé, à l'exception du traitement avec 100% RP, l'apport
d'AP diminue significativement la quantité de COD dans le milieu alors
que sur le sol non stérile inoculé, à l'exception du
traitement avec 100% RP, l'apport de AP augmente significativement à
P<0,05 la quantité de COD dans le milieu comparativement aux
traitements sans AP. Nos résultats ont montré également
que sur le sol stérile inoculé, l'apport d'amendement
phosphaté augmente significativement le nombre de bactéries dans
le milieu comparativement aux traitements sans AP. Par contre, sur le sol non
stérile inoculé ou non, l'apport d'amendement phosphaté ne
modifie pas significativement la prolifération des bactéries
comparativement aux traitements sans AP.
En condition naturel (c'est-à-dire sur le sol non
stérile), les plus importantes quantités de P solubilisé
ont été observées sous les traitements avec 0 % RP (sur
sol non stérile non inoculé) et avec 60% RP et 40% TSP (sur sol
non stérile inoculé).
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CHAPITRE VI : DISCUSSION
Introduction
Ce chapitre se consacre à la discussion des
résultats obtenus suite aux expérimentations. Il sera donc
question d'expliciter ces résultats par des interprétations puis
de les confronter aux résultats de d'autres chercheurs.
VI.1 Capacité solubilisatrice des souches
bactériennes isolées
L'étude réalisée sur les sols de
rizières des parcelles rizicoles de plateau de la station de recherche
de Man a révélé la présence d'un nombre
élevé de microorganismes (219.105 bactéries /g
sol) qui est significativement plus important que le nombre de microorganismes
solubilisateurs de phosphate (2,9.105 bactéries /g sol).
Cette étude a révélé que c'est seulement 1% de la
microflore bactérienne totale des sols qui est capable de solubiliser le
phosphate.
Par ailleurs, l'évaluation de la solubilisation des
isolats bactériens par la présence d'un halo ou zone claire sur
un milieu solide contenant le phosphate tricalcique comme seule source du
phosphate a révélé une différence entre les quatre
(04) souches bactériennes isolées. Sur l'ensemble des quatre (04)
souches bactériennes isolées, seule la souche S1 a un indice de
solubilisation (IS) le plus élevé (3,6) et supérieur
à 2. Ce qui traduit son fort pouvoir de solubilisation de phosphate
comme l'ont montré les travaux de Hassimi et al., (2017) et
Haile et al., (2016). Cette méthode de choix basé sur
l'IS de la souche concorde avec celle appliquée par Plassard et al.,
(2015) qui affirment que la capacité à dissoudre des
minéraux phosphatés insolubles fournis dans un milieu de culture
solide est un trait fonctionnel utilisé pour sélectionner des
microorganismes dits « solubilisateurs de phosphate ». Ainsi, la
capacité constante à dissoudre le phosphore est un critère
à prendre en compte dans la sélection des souches (Pereira et
Castro, 2014), puisqu'une souche présentant une baisse de sa
capacité de solubilisation sur PVK solide au cours du temps, pourrait se
révéler inefficace en condition au champ (Servín, 2014).
De plus, les études menées par Mehta et Nautiyal (2001) avec
plusieurs souches de BSP sur milieu PVK solide avec le phosphate tricalcique
comme source de phosphate ont montré qu'une souche est capable de
solubiliser le phosphate lorsqu'elle crée autour d'elle un halo de
dissolution.
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