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Analyse des facteurs de vulnérabilité, causes du surendettement et de la cavalerie financière des MPME en ville de Goma de 2012 à  2016.


par Rémy BAGALWA CIBAGASHA
UNIC-GOMA - Licence en Management et Sciences économiques. 2018
  

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Conclusion partielle

Après avoir utilisé SPSS pour analyser les données de l'enquête menée auprès de 71 tenanciers de MPME/Ménages, nous avons pu répondre à des questions que nous nous sommes posées. Les caractéristiques d'un micro, petit et moyen entrepreneur par rapport au solde de leur compte bancaire.

Un parent qui vit seul avec les enfants a aussi plus de chances (en termes de probabilité) d'avoir un solde négatif en banque qu'un couple vivant avec des enfants.

Le sexe de l'individu (homme ou femme) n'a aucune influence sur le solde de son compte bancaire. Dans le futur une étude plus approfondie pourra répondre à certaines questions non élucidées en combinant les données comme le revenu de ce groupe, le niveau d'étude et le nombre de contrats de crédits contractés, l'âge du contractant. Un MPME/Ménager ayant une scolarité basique aura plus de chances à aller en négatif sur son compte bancaire tout comme celui qui est sans profession qui aura également plus de chances à aller en négatif sur son compte bancaire. Tous ces éléments seraient donc à la base de plongement de ces MPME/Ménage dans le surendettement et vouloir recourir ailleurs pour régler leurs problèmes de trésorerie à la consommation tout comme au renforcement de leur fond déroulement. Le grand risque ici étant celui de tenter de régler une dette par le recours à une autre, ce qui conduit plusieurs MPME/Ménages dans une cavalerie financière sans précédent.

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III.2. DISCUSSION DES RESULTATS

Dans cette partie du travail, il s'agit de la confrontation de nos différents résultats par rapport aux objectifs du travail, mais aussi aux différentes réalités se déroulant sous autres cieux telles que présentées dans la partie 0.1 Etat de la question de notre travail.

Consolatrice BORA FURAHA, Microcrédit : outil de lutte contre la pauvreté par l'accroissement du revenu des ménages à Uvira, T.F.C, ISDR/Bukavu, 2005. Elle a montré que les micros-crédits n'ont pas jusque-là atteint les objectifs nobles qui sont ceux de lutte contre la pauvreté. Elle estime que la mauvaise connaissance de différents rouages et l'insuffisance des crédits octroyés soient à l'origine. Elle pense que les micros-crédits constitueraient une solution appropriée s'ils s'approchent de la base et s'attèlent à répondre aux besoins réels du financement des pauvres. Il poursuit en montrant que le microcrédit à Uvira est une réalité figée et n'offre pas les « bons crédits » aux clients ; chose qui compromet encore une fois sa rentabilité. Il pense qu'en libérant les micros-crédit de son statut de « crédit minimaliste pour l'auto-emploi des pauvres » et en le transformant en « Services financiers et assistance technique pour les entreprises agro-alimentaires et agricoles en vue de générer une grande quantité d'emplois salariés pour les pauvres» qu'il pourra tenir toutes ses promesses. Néanmoins, elle n'a pas analysé les multiples changements apportés par les micros-crédits sur le plan alimentaire, scolaire, sanitaire et autre dans les ménages bénéficiaires de crédits à Uvira afin de mesurer l'impact socio-économique de ses micros-crédits dans la lutte contre la pauvreté à Uvira. Elle n'a pas abordé dans son travail, les différents facteurs qui influencent le surendettement et cavalerie financière ces MPME à Uvira avant et après accès aux crédits et leurs états après l'utilisation du crédit et c'est à ce niveau que ce travail lui complétera.

KERHERO et BALEMBA (2008) cité par Béatrice BAHATI CIREZI (2012) ont mené une étude sur l'impact de micro crédit sur la réduction de la pauvreté à Bukavu. Cette étude avait pour objectif de connaitre si la situation économique des femmes bénéficiaires est différente de celles qui ne bénéficient pas du crédit. Ils ont mené leurs études sur un échantillon composées de 200 femmes dont 100 sont bénéficiaires du crédit auprès d'APEF et 100 autres femmes non bénéficiaires du crédit. Grâce aux variables d'indication socioéconomique (dépenses relatives à l'alimentation, à la scolarité, aux soins médicaux et à la contribution de la femme au budget général du ménage) et celles d'estimation socio démographique (l'âge, le niveau d'étude et taille du ménage) les chercheurs sont arrivés à conclure que la situation socioéconomiques des femmes bénéficiaires de crédit est meilleure comparativement à celles

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des autres qui n'y accèdent pas. Le micro crédit a donc un impact positif sur la réduction de la pauvreté des bénéficiaires lorsqu'il vise avant tout le bien être de ses bénéficiaires. Le crédit permet d'accéder aux soins de première nécessité, d'envoyer davantage les enfants à l'école et de mieux manger. Le crédit intervient de façon très particulière dans l'autonomisation des femmes. Cependant, Elle n'a pas démontré dans son travail que ces micros crédits octroyés à ces femmes étant à la consommation, leurs mensualités sont souvent de faible montant, ce qui inciterait ces femmes à y recourir fréquemment, même pour des dépenses courantes telles que soulignées ci haut. Or, plus les mensualités sont faibles, plus la durée de remboursement est longue et le coût du crédit cher. L'attention du consommateur devrait être attirée sur ce point ainsi que sur les risques de « cavalerie » consistant à puiser dans une réserve pour en rembourser une autre ». C'est à ce point que ce travail aura compléter son travail à notre tableau de résultat n°19.

KATARAKA (2000) cité par Béatrice BAHATI CIREZI (2012), avait analysé la contribution et les limites de la micro finance dans la lutte contre la pauvreté dans la ville de Bukavu. Lors de ses études elle avait abouti à l'affirmation selon laquelle la micro finance oriente ses crédits en vue de relever le niveau des secteurs délaissés, des couches sociales les plus faibles qui constituent sa population cible. S'appuyant sur un échantillon aléatoire de 80 ménages et grâce à la démarche statistique qu'elle utilise, elle parvient à relever que, théoriquement, les bénéficiaires de micro crédits sont des pauvres. Elle aboutit aux résultats selon lesquels 51% des enquêtés trouvent que le montant accordé était suffisant pour satisfaire leurs besoins et 49% d'entre eux, par contre, trouve que les crédits leur accordés n'étaient pas suffisants. Elle en déduit que la population à faible niveau de revenu, a besoin des services financiers qui vont au-delà de simples financement de leurs activités productives, car le microcrédit doit rester un outil, un moyen, sans jamais devenir une fin en soi. C'est ici exactement que dans son travail, Mr KATARAKA, n'a pas démontrer que de ces 49% d'enquêtés, il y aurait un certain nombre des débiteurs qui feraient recours à des dettes supplémentaires pour couvrir leurs besoins. Et c'est de cela donc que ce travail aura apporté comme contribution à sa recherche voire notre tableau n°18.

Dans son Editorial de Mai 201656, ADA - Appui au Développement Autonome, a réalisé une étude sur les MPME et s'est appuyée sur cinq IMF en Ethiopie, au Kenya et à Madagascar pour identifier un total de 83 propriétaires de petites entreprises en expansion ; des entretiens

56 www.ada-microfinance.org

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individuels ont ensuite été menés avec ces entrepreneurs afin de mieux comprendre leur parcours. Parmi les conclusions de cette étude ADA - Appui au Développement Autonome signale qu'en Afrique subsaharienne comme ailleurs, les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) jouent un rôle crucial pour le développement économique et la création d'emplois. Néanmoins, le secteur peine à atteindre pleinement son potentiel en raison de toute une série de difficultés parmi lesquels l'accès limité aux services financiers, mais également parce qu'il existe un manque plus général de connaissance et de compréhension de ce segment de l'économie. Afin de mieux répondre aux besoins des MPME, une première étape devrait donc consister à identifier les profils, les schémas de croissance, les facteurs de succès et les difficultés rencontrées par les entrepreneurs qui sont parvenus à transformer leur micro entreprise en petite ou moyenne structure.

ADA - Appui au Développement Autonome va plus loin dans ses conclusions et informe qu'aujourd'hui, la plupart des entrepreneurs affirment que l'accès au financement demeure crucial pour continuer à croître, mais une grande partie d'entre eux rencontrent toujours des difficultés pour obtenir les montants dont ils ont besoin, principalement à cause des exigences de garantie. Les temps de traitement sont également considérés comme trop longs. Une solution trouvée par des entrepreneurs kenyans consiste à contracter plusieurs prêts à la fois auprès de différentes institutions, mais aussi parfois auprès de la même, ce qui semble inefficient et les expose à plusieurs risques dans leur exploitation. Un manque de produits financiers adaptés aux MPME apparaît clairement, étant donné que ni les IMF ni les banques ne sont en mesure de répondre à leurs besoins. La recherche d'ADA, n'a pas épinglé les risques que ces IMF, Banques et COOPEC courraient pendant qu'elles cherchent à répondre aux besoins financiers adaptés pour le MPME/Ménages. C'est à ce niveau que ce travail complétera cette recherche d'ADA - Appui au Développement Autonome sur l'intégration dans ces recherches des « facteurs de vulnérabilité qui influenceraient le surendettement et la cavalerie financière de Micros, Petits et Moyens Entrepreneurs au KENYA, ETHIOPIE et MADAGSACAR ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius