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Evaluation de la performance sociale d'une institution de microfinance cas de la FINCA


par Paul NKANKA
Université Notre dame du Kasayi - Graduat 2020
  

Disponible en mode multipage

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0.1 INTRODUCTION GENERALE

De nos jours, aucune entreprise qui se veut compétitive ne peut ignorer sa responsabilité sociale. L'importance de ce concept est universellement connue, surtout dans le cadre des institutions qui oeuvrent dans le social par la vocation, comme c'est le cas avec la nouvelle forme des entreprises financières de détails et les institutions de micro finance.

La micro finance s'est imposée comme un outil d'inclusion des exclus du système bancaire classique, offrant des services aux « non bancables », à ceux qui ne peuvent offrir des garanties physiques ou qui résident dans des zones reculées, enclavées, isolées des services financiers. Pour répondre à ce souci d'inclusion, les bases de fonctionnement des institutions de micro finance (IMF) ont reposé sur les liens sociaux et la proximité avec les bénéficiaires.

Sur ces principes des bases de fonctionnement des institutions de micro finance, la micro finance a rencontré un succès réel et beaucoup de projets et d'initiatives expérimentés dans des nombreux pays, ont gagné en puissance. La phase de croissance et la multiplication des expérimentations ont alors apporté la preuve qu'on pouvait servir les « non bancables ». Les institutions de micro finance ont alors le plus souvent affiché leur mission de lutter contre la pauvreté, d'insérer les exclus dans le circuit de l'activité économique et de leur rendre leur dignité. Cependant, les performances sociales étaient considérées comme acquises, comme intrinsèques au mode de fonctionnement des institutions de micro finance. A ce stade, la question de l'impact économique sur les bénéficiaires s'est posée, essentiellement sous forme « combien apporte un dollar prêté en revenu supplémentaire pour le bénéficiaire ? ».

La période de la consolidation de la marche vers la pérennisation des institutions des micros finances ont focalisé l'attention sur les questions de viabilité financière et de viabilité institutionnelle. Pourtant, à l'heure actuelle, les objectifs sociaux des institutions de micro finance sont souvent questionnés au niveau international : quelle est la population réellement touchée par les institutions de micro finance ?, comment peut-on combiner à la fois les objectifs sociaux et les objectifs de pérennité des institutions de micro finance ?, quels sont les risques de dérive de la mission initiale ? Voilà les questionnements qui nous guiderons dans la compréhension et l'exploitation de notre sujet1(*).

Il est plus qu'indispensable, avant de se lancer dans le processus de création d'une entreprise de prendre en compte les responsabilités sociales auxquelles la nouvelle entreprise devra faire face, et l'insérer dès le départ dans son business plan.

La responsabilité sociale est un concept actuellement en vogue au sein des entreprises occidentales, et qui doit l'être aussi dans les entreprises africaines en général et dans celles de la RDC en particulier ; surtout qu'aux jours d'aujourd'hui le monde est devenu un petit village planétaire.

Les experts du monde des entreprises sont unanimes sur le fait que la responsabilité sociale est un concept dont l'importance ne saurait être sous-estimée. Dans les pages qui suivent, nous essayeront d'analyser le concept responsabilité sociale adoptée aux entreprises de micro finance, en passant par le cadre théorique du sujet et la présentation du champ empirique.2(*)

0.2 LA PROBLEMATIQUE

Dans le monde occidental le contexte de la micro finance est en effet, marqué depuis les années 1990 par un discours dominant qui fait de la micro finance un instrument puissant de lutte contre la pauvreté. La plupart des entreprises sont convaincues de la pertinence du concept responsabilité sociale car des fonds publics sont mobilisés au nom de la micro finance dans le but d'offrir des crédits à des populations. C'est à partir de cette période que se sont multipliées les approches visant à mesurer les performances sociales des institutions de micro finance en terme de ciblage des pauvres, d'impact sur les revenus, la santé, l'éducation, le logement, etc... Ainsi, fort de cet appui dont elles bénéficient, les institutions de micro finance (IMF) affichent pour la plupart un objectif d'accessibilité élargie des pauvres à leurs services.

Cet accès des services financiers s'explique par le taux élevé d'inclusion financière dans un pays. L'inclusion financière en soit c'est une offre des services financiers et bancaires de base à faible coût à des personnes exclues aux services financiers classiques, et comporte trois dimensions qui sont : (l'accès, l'utilisation, et la qualité). Parler de l'accès nous voyons la capacité d'utiliser le service et le produit offert par l'institution de micro finance, quand il s'agit de l'utilisation nous pensons aux services et produits financiers et enfin la qualité quant à elle renvoie à la valeur de produit à travers les consommateurs. Sur l'échelle internationale, les statistiques montrent les efforts importants qui sont fournis dans certaines régions du monde pour rendre plus accessibles la micro finance aux populations qui n'ont pas accès aux moyens de financements classiques.

En effet selon les chiffres de la banque mondiale, en Amérique Latine, les taux d'inclusion financière oscillèrent entre 50 % au Nicaragua et 60 % au Chili, mais ils sont le plus souvent compris entre 50 % et 60 %. En Afrique les indicateurs de l'inclusion financière sont tous inférieurs à la moyenne mondiale : 35 % de la population dispose d'un compte en banque, 15,4 % épargnent dans une institution financière et 6,7 % à un crédit auprès d'institut financier.3(*)

En comparant ces taux des pays du monde occidental avec celui de la RDC qui oscillent entre 4 % à 12 %, nous avons constaté que la RDC fait incontestablement partie des pays les moins bancarisés d'Afrique Subsaharienne ou la moyenne se situe entre 10 % et 12 %, ceci prouve que le pouvoir public et beaucoup d'entreprises congolaises n'y prêtent pas beaucoup d'attentions.4(*)

La responsabilité sociale des entreprises ; définir ce concept voudra que nous commencions par définir la responsabilité afin de mieux appréhender le contexte dans lequel il est utilisé.

La responsabilité peut s'entendre entre autre par le fait d'être volontairement ou involontairement à l'origine de quelque chose. Mais elle peut également signifier une obligation d'être garant de quelque chose.

Pour Jérôme Audran cité par Isumo, la responsabilité sociale des entreprises signifie qu'une entreprise doit non seulement se soucier de sa responsabilité et de sa croissance mais aussi de ses impacts sociaux et environnementaux. Contrairement à ce qu'affirmait Milton Friendman, la responsabilité sociale des entreprises ne se limite pas à la maximisation du profit et au bénéfice des actionnaires. Elle consiste à ce qu'une entreprise intègre volontairement dans ses activités les préoccupations sociales et environnementales qui émanent de ses diverses parties prenantes (salariés, actionnaires, clients, État, fournisseurs et sociétés civiles) et les oriente selon des critères extra-financiers touchant à la gestion des ressources humaines, la gouvernance d'entreprise, l'environnement et l'impact local.5(*)

En micro finance la responsabilité sociale est directement et essentiellement définie par la contribution à l'inclusion financière des populations. Il est donc nécessaire de comprendre, dans des contextes financiers différents, les éléments pertinents permettant de saisir cette responsabilité spécifique aux institutions dont l'activité principale est de délivrer des services micro financiers. Cette responsabilité est non seulement dans le résultat mais aussi dans les processus (incluant et non incluant) par lesquels ces institutions produisent et diffusent des services financiers pour leurs clients ou usagers et à travers lesquels l'objectif d'inclusion est atteint.

En RDC rares sont les entreprises qui assurent leurs responsabilités sociales conformément aux engagements pris dans leurs cahiers des charges. Lorsqu'on exige à ces entreprises d'assurer leurs responsabilités sociales conformément aux engagements pris dans leurs cahiers des charges, la plupart d'entre elle considèrent ce devoir comme une tracasserie et ont toujours des astuces pour passer outre.6(*)

Ainsi, nous pensons que la responsabilité sociale des IMF a pour finalité phare, l'offre des services financiers en tenant compte de besoins réels des populations qui entretiennent des activités économiques mais qui malheureusement sont exclues du système bancaire classique. FINCA étant une IMF évoluant en RDC depuis 2003 est dans le cadre de notre recherche le champ d'investigation à partir duquel nous analyserons la thématique de la responsabilité sociale (RS).

La présente étude tentera de répondre aux questions ci-après :

1°. Comment FINCA DRC assure-t-elle la performance sociale au moyen de ses activités courantes ?

2°. Par quel mécanisme FINCA DRC parvient à appliquer la responsabilité sociale de l'entreprise ?

0.3 HYPOTHESES

FINCA assure la performance sociale en accordant du crédit aux clients qui à leur tour affectent ce crédit dans leurs activités génératrices de revenu et leur permettant ainsi d'élever leur niveau financier et être capable de subvenir à leurs besoins les plus nécessaires mais aussi respecter l'échéance du remboursement du crédit octroyé.

D'autant plus que le concept responsabilité sociale est devenu une notion indispensable au sein d'une entreprise, l'IMF FINCA DRC y aurait l'exploiter dans ses activités courantes et chercher le mécanisme par lequel, elle devrait parvenir à appliquer la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE), car aux jours d'aujourd'hui, il est presque naturel que les IMF portent une attention particulière sur leurs façons de définir leurs missions sociales et la manière dont elles les mettent en pratique dans leur mode de fonctionnement (actions spécifiques, les systèmes de gestion et d'information...).

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET.

A. Choix

Le choix de ce sujet a été motivé par son importance et son actualité, car la responsabilité sociale est l'un de concept le plus en vogue dans le monde des affaires aux jours d'aujourd'hui.

B. Intérêt

Une fois que ces recherches sont étalées sur les rayons d'une bibliothèque, elles apporteront des informations à d'autres chercheurs et permettront aux lecteurs de se faire une idée sur ce qu'est la responsabilité sociale au sein de l'institution de micro finance en étude.

En outre, ce travail est un outil indispensable pour les entrepreneurs qui s'intéressent au secteur de micro finance. Il leurs fournit des informations sur ce qui les attends sur le plan de la performance sociale de leurs institutions de micro finance. Ce travail permettra également à l'IMF en étude d'analyser les produits et services qu'elle a mis en place pour voir s'ils lui permettent de réaliser la performance sociale dans son domaine qui est la micro finance. Car, pour les bailleurs et les promoteurs des IMF, il est important que les IMF démontrent l'impact de leurs activités.

La micro finance étant utilisée comme un outil de lutte contre la pauvreté, les bailleurs des fonds en sont de plus en plus demandeurs ; ils veulent savoir si réellement leur argent a servi les pauvres et a amélioré la condition de vie des groupes cibles. Il est important pour nous de souligner que ce travail ne va pas mesurer le social de l'IMF. Mais, il pourra nous être possible d'analyser, évaluer et de déterminer les mécanismes mis en place par l'IMF afin de répondre aux besoins sociaux de sa clientèle.

0.5 OBJECTIF DU TRAVAIL

A. Objectif général

L'objectif général de la présente réflexion est non seulement de comprendre l'exploitation courante de la responsabilité sociale par la FINCA DRC, mais aussi de proposer des mesures de redressement de ce concept au cas où IMF n'y exploitera pas couramment cette responsabilité.

B. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de ce travail sont :

a) Mener les enquêtes dans une IMF de la place, à l'occurrence de la FINCA DRC.

b) Savoir si FINCA DRC, assure-t-elle la performance sociale au moyen de ses activités courantes

c) Analyser et évaluer le mécanisme par lequel FINCA DRC parvient à appliquer la responsabilité sociale de l'entreprise pour ressortir les points faibles et les points forts.

d) Proposer des mesures de redressement dans son exploitation courante en cas de la faillite dans le domaine du social.

0.6 METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHES UTILISEES

A. Méthodes

Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours aux méthodes et techniques ci-après :

1°. Méthode historique : elle nous a permis à présenter l'historique de la FINCA.

2°. Méthode statistique : elle nous a aidées à utiliser les données chiffrées à travers les tableaux de synthèse de cette institution.

3°. Méthode analytique : elle nous a permis à utiliser les données chiffrées de la FINCA.

B. Techniques

Technique documentaire : elle nous permis d'avoir les importantes informations en consultant les ouvrages, rapports, revues, mémoires et d'autres documents ayant trait à notre sujet.

Technique d'interview : elle nous aidé à recueillir des renseignements nécessaires en prenant contact avec quelques responsables de la FINCA et d'autres experts.

0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Ce travail se focalise sur une institution de micro finance à l'occurrence de la FINCA DRC, dans l'espace c'est une institution de micro finance qui se trouve en République Démocratique du Congo. Dans le temps nous traiterons les données réelles issues de la Direction Générale de cette entreprise, allant de 2015-2018.

0.8 SQUELLETTES DU TRAVAIL

La suite de ce travail se développe en 3 chapitres :

· Notions et définitions des concepts clés

· Présentation du champ empirique

· Évaluation de la performance sociale de la FINCA DRC

La conclusion mettra fin au présent travail.

CHAPITRE I. CONSIDERATION GENERALE DES CONCEPTS

Le présent chapitre, a pour objectif de construire un cadre conceptuel et théorique nous permettant de bien appréhender les différents concepts clés de ce travail qui sont : la performance sociale, la micro finance et la responsabilité sociale des entreprises

SECTION 1 : LA PERFORMANCE SOCIALE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE (IMF)

Le terme « performances sociales » est resté marginalisé pendant longtemps et il y a encore moins d'une dizaine d'années : il ne fallait pas « détourner » les institutions de micro finance de leurs performances financières, la mesure des performances sociales était jugée trop subjective et on estimait en somme qu'elle ne se traduirait que des par des contraintes additionnelles pour les opérateurs (Marie-Anna Bénard et All, 2011). Les performances sociales d'une organisation par rapport aux performances économiques et financières prennent en compte la nature des relations internes entre ses employés et des relations qu'elle entretient avec ses clients et avec les autres acteurs avec qui elle interagit. Plus globalement, on peut entendre par performance sociale les effets de l'institution sur les conditions sociales de ses clients : effet sur le niveau de vie (pauvreté), logement, santé, éducation etc...Ainsi sa politique sociale est de rechercher constamment à améliorer son impact social et environnemental pour : ses ressources humaines, son environnement écologique et sa clientèle.7(*)

Rester en contact avec les exigences croissantes des partenaires financiers et se mettre à l'abris de toute mauvaise publicité et la stratégie des différentiations par rapport à ses concurrents à moindre coût la notion de développement durable a un poids croissant, pour les rapports Brundtland de la commission mondiale sur l'environnement et le développement soumis à l'ensemble général des nations unies fin 1987, donne la définition du développement durable comme étant « un développement qui permet aux générations présentes de satisfaire leurs besoins sans remettre en cause la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». Le développement durable conduit à évaluer la performance de l'entreprise sur les aspects ci-après8(*) :

- L'environnement : compatibilité entre l'activité de l'entreprise et le maintien des écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise et de ses produits en termes des consommations des ressources, productions des déchets, et émission polluante.

- Social : conséquence sociale de l'activité de l'entreprise pour l'ensemble de ses parties prenantes qui sont les employés (conditions de travail, le niveau de rémunération, et la non-discrimination...), Les fournisseurs, les clients (sécurité et impact psychologiques des produits) et la société en général.9(*)

La préoccupation majeure de la FINCA, de ses actionnaires et de ses partenaires est : analyser le risque social et environnemental des projets qu'ils financent.

Historiquement selon Cécile Lapenu (2005), la micro finance s'est construite comme un outil d'inclusion des exclus de système bancaire classique, offrant de service aux « non bancables » à ceux qui ne peuvent offrir des garanties physiques ou qui résident dans des zones reculées, enclavées, isolées de service financier.

Pour répondre à ce souci d'inclusion, les bases de fonctionnement des institutions de micro finance (IMF) ont reposé sur les liens sociaux et la proximité avec le bénéficiaire :

1) La solidarité et la participation : on trouve ces ressorts dans le fonctionnement des groupes de caution solidaire ; dans les systèmes coopératifs, dont chacun est membre et participe à la gestion de l'institution ;

2) De service pour des exclus : les services ont été pensés et adaptés pour les besoins d'une population marginalisée économiquement ou socialement (petites sommes, remboursements réguliers, ciblage des activités des ménages pauvres, contacts directs avec des agents de crédits locaux, etc...)

3) Les services reposent sur la proximité avec les bénéficiaires : proximité géographique avec le développement d'agences rurales ou les services de « banquiers ambulants » qui se déplacent vers les clients ; proximité sociale dans la recherche d'une réduction des barrières entre les clients et l'institution (agents locaux, services adaptés au contexte culturel et religieux, etc...)

La proximité accroit la confiance, réduit les asymétries d'information et atténue les barrières sociales entre les clients et l'institution (Servet, 1996).10(*)

Lutter contre la pauvreté et la mission de la micro finance, l'analyse des résultats de cette mission permet d'évaluer les performances sociales des institutions de micro finance (IMF). Deux approches d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être adoptées :

1. Une approche centrée sur l'institution à travers la portée sociale et

2. Une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de l'impact.

I.1. L'approche de la portée sociale

Les institutions de micro finance déploient des efforts afin de servir ceux ou celles qui sont constamment exclus des systèmes financiers. En effet, ces institutions de micro finance peuvent sélectionner, surveiller les micros projets de sa clientèle, réduire les coûts de transactions et résoudre des obstacles socio-économiques et culturels. Leur fonctionnement repose sur les liens sociaux et la proximité avec les bénéficiaires en s'installant dans les zones rurales, en les contactant et en leur offrant des séances de formation. En outre, elles se basent sur le travail de groupe et elles répondent aux attentes des populations pauvres en leur offrant des prêts des petites sommes et des remboursements réguliers. Ces efforts visant étendre les services de micro finance aux populations non desservies par les institutions financières, définissent la portée sociale selon Isern ; Mwangi et Brown, cités par Jeanne Clarisse Ruzibiza.

Toutefois, les institutions de micro finance doivent déterminer quel groupe cible doit-elle satisfaire en terme de service de micro finance, puis savoir si elles arrivent à les atteindre. La pauvreté est par nature multidimensionnelle, comprend différents aspects du statut économique et social des ménages. Capturer ses dimensions nécessite des indicateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs. En effet, elle est définie quantitativement comme étant un certain revenu par personne, par jour ou par an, sans la disposition d'un patrimoine, mais elle est aussi qualitative où elle tient en compte les conditions de vie. Elle peut intégrer des données telles que les besoins de la nourriture et d'habillement, la disponibilité d'un logement, le niveau d'instruction, les soins de santé, l'émancipation des femmes, le degré d'intégration dans le milieu social etc... Pour la banque Mondiale aussi, les pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est de moins de deux dollars par jour et les plus pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est de moins d'un dollar par jour. Pour mesurer cette portée sociale, certains indicateurs « Out reach indicator» peuvent être utilisés en termes d'étendue ou en termes de degré. L'étendue « Scale of out reach » correspond aux nombres des clients servis et aux volumes des services comme le total de l'épargne en dépôt et l'encours total du portefeuille.11(*)

ü Le degré de la portée « Depth of out reach » permet de savoir les niveaux socio-économiques de la clientèle servie par les institutions de micro finance c'est-à-dire le niveau de pauvreté ces clients (les populations à très faible revenu, les populations rurales, les femmes et les chômeurs)

ü Schreiner cité par Jeanne Clarisse RUZIBIZA compose ces indicateurs de la portée sociale en proposant six dimensions dont chacune peut également soutenir une composante de la valeur sociale. Ces six dimensions sont : la valeur de la portée « Worth of out reach », le coût de la portée « Cost of out reach », l'étendue de la portée « scope of out reach », la longueur de la portée « length of out reach », le degré de la portée « Depth of out reach » et la largeur de la portée « Breadth of out reach ».12(*)

Toutefois, en retournant aux mesures de la performance sociale, elles ne se mesurent pas seulement par le pourcentage de leurs clients pauvres ou par le degré de pauvreté de leurs clients. Mais plutôt ce sont surtout les changements qui comptent : leurs clients sont-ils de moins en moins pauvres ?

I.2. L'approche de l'analyse de l'impact.

Les performances sociales peuvent être évaluées par l'analyse de l'impact sur les clients. En effet, la question de l'impact sur les bénéficiaires s'est posée essentiellement sous la forme « combien rapporte un dollar prêté en revenu supplémentaire pour un bénéficiaire ? ». Par conséquent, l'impact consiste à comprendre comment les services financiers affectent l'existence des pauvres. Il traduit les changements sur les clients attribuables à l'action de l'institution de micro finance, ces changements constituent le rendement social d'un investissement procuré par les bailleurs des fonds. Ces derniers ont besoin de savoir si le soutien financier qu'ils apportent aux institutions de micro finance atteint bien le but qu'elles se sont données. Ils se préoccupent d'en apprécier les résultats.

À première vue, il peut sembler évident de mesurer l'impact du micro crédit mais la situation n'est pas assez claire, certains des experts les plus connus de l'industrie de la micro finance ont émis des doutes à ce sujet. Ils se basent sur quelques arguments de base à l'encontre d'une évaluation de l'impact plus approfondie. D'abord, ces études d'impact sont coûteuses surtout s'il s'agit d'évaluer ces genres d'analyses régulièrement.

En plus de cela, la plupart des analyses d'impact ne respectent les critères de recherche théorique. Enfin, il existe des problèmes méthodologiques dans la mesure de l'impact. Toutefois, bien qu'elles rencontrent ces difficultés, les enquêtes s'avèrent nécessaires et elles doivent être multipliées pour qu'on puisse comparer leurs résultats.13(*)

Ici la performance sociale doit être comprise comme la traduction affective de la mission sociale de l'institution de micro finance (IMF).

Cela s'analyse dans la chaine depuis les intentions (missions, objectifs), les actions entreprises (mise en place des politiques, procédures, système interne, produits et services etc...), les mesures correctives et le suivi des résultats.

Les performances sociales se mesurent à partir des éléments internes à l'institution de micro finance (processus)14(*).

Au-delà de leur vocation de développement spécifique, consistant à « faire du bien » les institutions de micro finance peuvent aussi prendre garde à leur responsabilité sociale, c'est-à-dire à « ne pas faire du mal »

Cette notion inclut15(*) :

· La responsabilité vis-à-vis des clients ou protection des clients, comme minimum, pour éviter de nuire aux clients et leur proposés des services transparents et sans risque ;

· La responsabilité sociale vis-à-vis des employés (normes sociales et notions de travail décent) ;

· La responsabilité sociale vis-à-vis de l'environnement.

La responsabilité sociale est l'une des composantes de la performance sociale, mais la performance sociale ne se résume pas à la responsabilité sociale. Comme nous l'avons dit au début, deux approches d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être adoptées pour analyser la performance sociale de l'institution de micro finance (IMF) : une approche centrée sur l'institution à travers la portée sociale et une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de l'impact.

Toutefois, la performance sociale ne peut se réduire au ciblage des pauvres, analyse d'impact et il faut élargir son cadre d'analyse. Ainsi, le problème de mesurer la performance sociale se pose encore, la performance de l'institution de micro finance (IMF) s'apprécie non seulement au niveau de leurs clients mais aussi au niveau d'elle-même.16(*)

L'accent a été porté d'avantage sur la performance financière pour développer le secteur de la micro finance. Étant donné que, généralement la rentabilité se mesure aux résultats, et plus précisément aux profits générés par l'activité des institutions de micro finance (IMF), l'analyse de déterminants de cette rentabilité nous permet de constater que la réduction des coûts de transaction est difficile et il faut naturellement augmenter le taux d'intérêt.

Toutefois, cette dernière solution est loin d'être la meilleure stratégie car elle peut nuire à l'institution de micro finance (IMF) à son démarrage et conduire à sa disparition. Ainsi, le recours aux subventions au début de l'activité de l'institution de micro finance (IMF) s'avère nécessaire car il y a l'équilibre financier et une stratégie à long terme17(*).

Néanmoins, la performance sociale que l'institution de micro finance (IMF) vise ne servirait à rien si elle n'est pas performante financièrement au risque de tomber en faillite. Il est donc nécessaire, pour assurer la pérennité de l'institution de micro finance (IMF), d'avoir une complémentarité entre la performance sociale et la performance financière.

La synthèse des différentes études empiriques permet d'apporter une explication possible de la convergence entre les dimensions sociales et financières. En effet, les principaux facteurs qui contribuent à la détermination de cette convergence sont : la situation géographique, le statut, la technique de prêt (individuels ou collectifs), les subventions et les personnels18(*).

SECTION 2 : NOTION SUR LA MICRO FINANCE

2.1. CONSIDERATION GENERALE SUR LA MICRO FINANCE

La micro finance est une offre à titre habituel des services financiers à des personnes généralement exclues du système bancaire classique, permettant ainsi aux populations démunies, dotées des capacités productives et créatives d'accéder aux services financiers et de devenir des agents actifs dans l'économie.19(*)

Elle prête une petite somme d'argent (micro crédit à une personne qui gagne tout juste de quoi survivre et ainsi, lui permettant de développer une activité agricole, un petit commerce, une micro entreprise : voilà un des services que peut offrir cet outil de lutte contre la pauvreté.

Actuellement, la micro finance s'ouvre progressivement à la finance commerciale et voit ainsi l'arrivée des banques et fonds d'investissements intéressés par les possibilités de gains financiers. Ceci s'explique par le processus de pérennisation que connait le sélecteur.

Un bon nombre croissant d'organisations non gouvernementales (ONG), offrant initialement des services micro financier à petite échelle, se transforme en société à but lucratif, dans le but d'accéder aux sources de financement commerciales et pour suivre leurs croissances sur le long terme.

Ces organisations améliorent ainsi leurs performances financières et développent leur capacité à générer des profits. Pour les investisseurs la micro finance constitue une nouvelle classe d'actif combinant un rendement financier et social.

Cependant, la commercialisation et la professionnalisation de la micro finance présentaient les risques de détournement des missions et de pressions concurrentielles malsaines que peut induire à une approche focalisée sur la recherche de rentabilité. Cette priorité donnée aux profits serait à l'origine des dérives telles que : des glissements de cibles, abandonner des pauvres au profit des clientèles plus rentables, des pratiques des prêts irresponsables menant au surendettement des clients et de façon plus générale d'un appât du gain exagéré.

Cette croissance du secteur a été alimentée par l'arrivée des investisseurs privés. Cela a eu l'impact direct sur les objectifs et le mode de fonctionnement des institutions de micro finance (IMF).20(*)

Ceci s'interroge sur l'émergence de la performance sociale des institutions de micro finance (IMF).

2.1.1 EMERGENCE DE LA MICRO FINANCE

Pour comprendre l'émergence de la micro finance, il est important de comprendre certaines théories financières telles que l'exclusion bancaire, les imperfections du marché ainsi que le mécanisme de financement alternatif. Ces trois phénomènes engendrent une belle histoire qui relate l'émergence de la micro finance ainsi que de son évolution au fil du temps.

2.1.2 EXCLUSION BANCAIRE

L'accès au financement bancaire se fait généralement sur la base de l'analyse de l'emprunteur, du projet et des garanties apportées par ces derniers.

Du fait que ceci est lié à l'absence d'historiques et d'informations détaillées sur la situation de l'emprunteur, et de sa capacité de remboursement ; les banques s'appuient sur les garanties matérielles pour prendre la décision d'octroi du prêt. Les emprunteurs potentiels qui ne peuvent apporter ces garanties, se retrouvent en situation d'exclusion du prêt.

Ainsi, « L'exclusion bancaire » est le processus par lequel, une personne rencontre des telles difficultés d'accès ou d'usage dans ces pratiques bancaires, qu'elle ne peut pas ou plus mener une vie sociale normale dans la société qui est la sienne.21(*)

Quel que soient les pays considérés, l'absence des relations bancaires est un facteur de dégradation de la qualité de vie, et de la consommation de masse oblige les ménages à recourir à des crédits et donc à entretenir nécessairement une relation bancaire, à défaut, ils sont socialement marginalisés.

« L'exclusion bancaire étant elle-même une composante de désaffiliation sociale », le problème est en effet d'importance, « plus de 3 milliards de personnes dans le monde sont exclus de système bancaire », pour des raisons de démunies de ces personnes.22(*)

Un chiffre qui va aller se croiser avec la précarisation et la montée du nombre des travailleurs pauvres. L'exclusion bancaire n'est pas l'unique cause de la pauvreté et de la précarité (difficultés socio-économiques), cependant, au même titre que le chômage, elle participe à la dégradation de ce lien social.

La mise en place des mécanismes de financement alternatif au fil du temps, nombreux mécanismes de financement alternatif ont été proposés par l'autorité monétaire (le Gouverneur de la Banque Centrale) pour répondre à cette problématique importante du non accès aux sources de financement. Parmi ces mécanismes figurent :

1°. Le financement informel :

Il est apparu dans les années 1950, il se définit comme un ensemble d'activités et d'opérations financières légales mais, qui ne sont pas officiellement enregistrées et règlementées et qui échappent à l'orbite des institutions financières officielles. Ces formes de financements informels sont caractérisées par la proximité géographique, locale et culturelle que l'emprunteur informel entretien avec le financeur ainsi que les mécanismes incitatifs de remboursement mise en place.

2°. Le financement par les institutions publiques :

Il est né aussi en 1950, les Gouvernements ont intervenu dans les financements afin de pallier les imperfections des marchés financiers. Ces mécanismes consistaient à intervenir dans la règlementation de taux d'intérêt à des niveaux bas et la mise en place des institutions publiques des crédits subventionnés et dirigés vers une clientèle cible.

L'objectif de ces politiques des crédits subventionnés était donc triple : évincer le secteur informel, augmenter l'efficacité économique (en rendant le crédit disponible pour les pauvres), et réduire l'iniquité (en réduisant le taux d'intérêt que ceux-ci devraient payer)

La faillite de nombreuses institutions publiques de crédit et la persistance du secteur informel ont montré que l'intervention étatique ne permettrait pas de mieux résoudre le problème d'asymétrie d'information que les banques commerciales. Ces chèques sont essentiellement dus à une mauvaise gestion.

Par exemple, il n'y a pas eu de mise en place des mécanismes d'incitations de mobilisation de l'épargne. En effet, il était plus onéreux de collecter l'épargne de la distribuer sous forme de prêts que de bénéficier de « larges subventions » accordées par l'État.

3°. Le secteur financier semi-formel :

À la suite de la déroute connue par des nombreuses banques étatiques, un secteur financier semi-formel a émergé. Le qualitatif de « secteur intermédiaire » est également couramment utilisé pour désigner ces institutions qui sont formelles dans la mesure où elles sont légalement reconnues, mais informelles dans le sens qu'à quelques exceptions, elles ne sont pas sujettes à la régulation et supervision bancaire23(*).

Les institutions les plus courantes qui composent ce secteur sont les coopératives d'épargne et de crédit (également identifiés comme mutuelles ou Encore des crédits unions) et les organisations non gouvernementales (ONG), principalement sous la forme d'associations ou de fondations. Les fonds de ces institutions proviennent à la fois de l'épargne des adhérents qui peuvent, outre leur prise de participation, bénéficier des dispositifs de dépôts et des financements extérieurs (ressources octroyées par des bailleurs des fonds souvent les originaires des pays des nord subventions publiques).24(*)

Cette vision de la micro finance qui prévalait dans les années 80, concevait la micro finance comme faisant partie d'un programme intégré de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité et d'amélioration du bienêtre des populations pauvres. Cette approche fut qualifié de «  Bien-être » par Woller, Dun ford et Wood Worth cité par Yav Kat Shung. Basée sur une logique de subsidiassions et des dépendances des bénéficiaires, cette approche a toutefois engendré des taux d'arriérés ainsi que des coûts de fonctionnement très important conduisant à la disparition progressive de nombreux programmes de micro crédit 25(*).

2.1.3. LA PRIMAUTE DES INSTITUTIONS FINANCIERES FORMELLES

En réaction aux critiques émises, une nouvelle approche est apparue soutenue cette fois-là par la Banque Mondiale et les Nations Unies. Cette dernière inscrit les programmes de micro finance à l'intérieur d'une logique du marché et a été qualifiée « institutionnaliste » par Woller, Dun Ford et Wood Worth ou des « marchés financiers ». Elle insiste notamment sur les distorsions sur le marché dont les subsides sont à l'origine et la capacité limitée des donateurs à répondre à la demande massive de micro crédits.

Ces nouvelles initiatives présentent deux caractéristiques essentielles : une volonté de massification du crédit ainsi qu'une volonté de pérennisation des institutions. Toutefois, cette approche préconise l'atteinte de la viabilité financière et institutionnelle des programmes de micro finance à un horizon de 5 à 12 ans d'après Woller, Dun Ford et Wood Worth ; à cette fin, des taux d'intérêt parfois fort élevé sont exigés aux clients partant de l'hypothèse que ce qui compte avant tout pour ces clients, c'est l'accès au crédit et non le coût de celui-ci.

L'objectif recherché n'est pas tant l'amélioration du bienêtre en général des pauvres, mais l'amélioration de l'accès aux services financiers pour les exclus du secteur bancaire traditionnel.

Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est élargie pour inclure désormais une gamme de service plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc....) et une clientèle plus étendue également.

Dans ce sens, la micro finance ne se limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres, mais bien à la fourniture d'un ensemble des produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.

Le micro crédit a pris véritablement son essor dans les années 1980, bien que les premières expérimentations remontent au début des années 1970 avec la Grameen Bank au Bangladesh. En Afrique, les pratiques de micro finances sont encore plus anciennes ; en effet, les premières coopecs ont été créées au cours des années 1970 dans des pays comme le Burkina-Faso ou le Cameroun. Au Burundi, les coopecs ont fêté leurs 20 ans d'existence au mois de mai 2005. D'autres institutions de micro finance ont vu le jour à partir des années 1990, comme nous l'avons expliqué auparavant, la micro finance s'est développée en réponse aux échecs des programmes gouvernementaux d'attribution de crédits aux paysans pauvres.26(*)

Il commençait à paraitre évident que les personnes à pauvres revenus pouvaient avoir accès à des services financiers adaptés. Cette évolution des mentalités permettait de percevoir des personnes à faibles revenus, non plus comme objet de la charité, mais plutôt comme des partenaires du développement.

2.1.4 CARACTERISTIQUE DE LA MICRO FINANCE.

Les caractéristiques particulières à la micro finance concernent :

Le niveau de montants financiers : on parle de « micro crédit », il est généralement admis que le montant des crédits se situe entre 20 et 1000 $ ;

v Le terme ou échéance de remboursement : sous des formes variées (remboursement journalier, hebdomadaire, mensuel, ... ou parfois à terme échu), le terme de remboursement du crédit est également court. Le plus souvent il ne dépasse pas 12 mois ;

v Les conditions d'accès et d'octroi du crédit : les formalités et les procédures nécessaires pour formuler une demande de crédit sont les plus simples possibles. Le temps entre la demande et l'octroi du crédit est le plus court possible.

Les garanties recherchées par les institutions de micro finance se trouvent généralement en dehors du champ des garanties classiques du système bancaire commercial.27(*)

2.1.5. ROLE ET IMPORTANCE DE LA MICRO FINANCE

Pour jouer son rôle fondamental à savoir l'intermédiation financière, une institution de micro finance doit offrir des services d'épargne et de crédit. Son rôle n'est pas de tout faire mais d'offrir des services financiers de manières professionnelles, viables et adaptés aux besoins de la clientèle pauvres. D'une manière générale, les institutions de micro finances (IMF) ont aussi pour rôles, l'animation, l'information, le contrôle et la formation.

La micro finance est certes un outil utile et potentiellement efficace pour combattre la pauvreté. Le simple fait que le micro crédit permette à des milieux, sinon des millions des personnes de se libérer des usuriers et la pauvreté, devraient être un argument suffisant pour reconnaitre le rôle positif qu'il peut jouer dans la vie économique et social de ces personnes.

La finalité d'une intervention en micro finance n'est pas d'offrir des services financiers, mais aussi et surtout de promouvoir le développement économique d'un quartier, d'une région, d'un secteur ou d'une filière. Il est important de réaliser qu'une institution de micro finance (IMF) ne sera jamais viable si les activités économiques qu'elle finance ne sont elles-mêmes pas viables28(*).

L'institution de micro finance (IMF), pour fonctionner elle doit recevoir l'épargne des membres, des usagers et transformer ces épargnes en crédits octroyés aux membres et aux usagers en déficit des financements. Pour que leurs actions soient possibles, il faut que le taux d'intérêt soit suffisant pour financer le fonctionnement. De nombreux problèmes se posent ainsi aux institutions de micro finance (IMF), qui doivent suffisamment procéder à une collecte de l'épargne, ce qui signifie qu'elles doivent proposer de taux d'intérêt attrayant et elles doivent suffisamment attirer des membres et usagers ou elles doivent avoir suffisamment des membres ayant une capacité d'épargne.

En effet, elles doivent trouver des membres et des usagers à déficit de financement et qui réclament des crédits, pour cela, elles doivent proposer le taux d'intérêts compétitifs qu'il faut. De ce fait, les institutions de micro finance doivent pour réussir cette tâche, proposer des portefeuilles diversifiés aux membres et usagers. L'institution de micro finance doit aussi regarder ses concurrents qui sont les banques et proposer des conditions d'adhésions souples, susceptibles d'attirer suffisamment des membres.

2.2. EFFICACITE DE LA MICRO FINANCE

2.2.1. LE MICRO CREDIT ET SA NOUVEAUTE

La différence principale par rapport au crédit classique, est qu'il est orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnait leurs talents, leurs besoins et leurs capacités à rembourser les prêts. Au lieu de les éliminer, par avance de la clientèle du crédit parce que les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des garanties qui leur conviennent.

Au lieu de leur imposer l'objet de leur prêt, il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet ainsi de découvrir que les personnes exclues du crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt mieux que les riches. Le micro crédit comme micro finance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne propose pas les mêmes services.29(*)

2.3. LES CLIENTS DE LA MICRO FINANCE

Le client type des services de micro finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par les institutions (documents, identifications, garanties, dépôts minimum). Il mène généralement une petite activité génératrice des revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.

2.3.1 DANS LES ZONES RURALES

Ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.

2.3.2. DANS LES ZONES URBAINES

La clientèle est plus diversifiée : petits commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rues, etc... On les dénomme généralement sous le terme de petits entrepreneurs et la plupart d'entre eux travaillent dans le secteur informel et non structuré. C'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la micro finance.

2.3.3. LA MICRO FINANCE ET LES PAUVRES

Le concept de micro finance est toujours associé à celui de la pauvreté, d'où la nécessité d'apporter un éclairage sur la compréhension que nous nous faisons de cette notion dans le cadre de ce travail. L'union européenne (UE) définie le pauvre comme étant toute personne dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu moyen de l'ensemble de la population du pays considéré, beaucoup d'organisations internationales de développement se basent sur la notion de pauvreté comme étant toute personne dont le revenu journalier ne dépasse pas un dollar américain. C'est de ces pauvres que la micro finance tente de s'occuper dans le but de les faire sortir de la situation précaire dans laquelle ils se trouvent30(*).

L'expérience montre que la micro finance peut aider les pauvres à :

v Augmenter leurs revenus ;

v Créer des entreprises viables ;

v Sortir ainsi de la pauvreté.

Elle peut également constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques du changement.

SECTION 3 : LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE)

3.1DÉFINITION

L'expression « responsabilité sociale des entreprises » et le qualificatif « social » se rapporte à une réalité plus large que celle que recouvre son acception francophone. Il s'agit de la traduction littérale du mot anglais « social », dont le sens comporte une dimension plus sociétale, en ce compris environnementale. Le social au sens strict du terme s'élabore dans les enceintes ad hoc des divers systèmes de relations collectives du travail.

Des écrits récents du Bureau international du travail montrent qu'il n'existe pas de document consensuel qui définisse la responsabilité sociale des entreprises (RSE). De nos jours les entreprises sont, soucieuses de répondre aux demandes impliquant les actions sociales, sociétales et environnementales. Cependant, l'objectif principal des entreprises reste toutefois la réalisation de profits. Pour J. Makower, cité par Sidi Ahmed Salem dans son mémoire de master à l'introduction, « la responsabilité sociale traduit la conviction profonde de certains dirigeants d'entreprises selon laquelle celles-ci peuvent et doivent jouer un rôle qui ne se limite pas à maximiser leurs profits ».Pour la Commission européenne, il s'agit de « l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes »31(*).

Partant de ces définitions, nous pouvons définir la responsabilité sociale comme un concept proposant l'intégration des préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans les activités des entreprises et ses parties prenantes (dirigeants, salariés, actionnaires, fournisseurs, créanciers).La responsabilité sociale c'est aussi une notion selon laquelle les entreprises devraient avoir une action bénéfique à l'intérieur de la société et satisfaire ses multiples besoins économiques.

3.2. ÉVALUATION DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES

Il existe certains principes directeurs qu'appliquent les gestionnaires afin de reconnaître la conduite sociale appropriée. On peut les regrouper en trois catégories, notamment :

Ø La responsabilité économique ;

Ø La responsabilité légale ;

Ø La responsable morale.

3.2.1. RESPONSABILITÉ ÉCONOMIQUE

A un premier niveau, les gestionnaires ont la responsabilité de maximiser la richesse (bénéfices) des actionnaires. Ce point de vue est depuis longtemps défendu par Milton Friedman. Il implique simplement que la responsabilité première des dirigeants d'une entreprise consiste à générer des bénéfices pour ses actionnaires. Adam Smith fut le premier à soutenir cette doctrine en lui expliquant que les entreprises profitent à la société lorsqu'elles peuvent améliorer le rendement et maximiser les bénéfices.32(*)

En effet, une entreprise à même d'enregistrer des bénéfices peut demeurer active et employer des travailleurs.

Dans le cadre du cours de gestion d'entreprise, la mission d'entreprise est de produire les biens et/ou services et de les mettre à la disposition de la société humaine, la maximisation de la richesse des actionnaires, n'est qu'objectif spécifique parmi tant d'autres qui concourent à la réalisation de l'objectif ultime de l'entreprise.

3.2.2. RESPONSABILITÉ LÉGALE

À un deuxième niveau, les entreprises ont la responsabilité de se conformer aux règles et aux règlements définis par les organismes gouvernementaux. Ces derniers établissent un processus de réglementation auquel tous les citoyens et les organismes doivent se plier pour assurer le bon fonctionnement de la société. Les réglementations gouvernementales existent à des fins économiques et sociales. Un gouvernement peut aussi le faire pour éviter que les consommateurs n'achètent des biens de mauvaise qualité et pour éliminer le plus possible la pollution de l'air et de l'eau.

3.2.3. LA RESPONSABILITÉ MORALE

Celle-ci concerne ce que l'on juge bon ou approprié. Elles vont au-delà de la loi et amènent les gestionnaires à prendre leurs décisions en s'appuyant sur ce qu'il convient de faire. Les employés d'une entreprise se laissent guider par la politique et les normes écrites de leur organisation, lesquelles leur indiquent la bonne manière d'agir. Nous faisons ici allusion à l'éthique d'une organisation, c'est-à-dire à un code de conduite qui s'applique à tous ses membres.

Les entreprises doivent être responsables de33(*) :

Aspects internes

Aspects externes

- Protection sociale des salariés, mutuelle de santé, prêts, extension des congés maladie et parentaux.

- Conditions de travail amélioration de l'environnement du travail, création d'associations, renforcement des normes de sécurité.

- Conception des tâches de telle façon à accroître la satisfaction des salariés plutôt que l'efficience économique

- Gestion du retour prise en compte des attentes professionnelles, assistance au déménagement, recherche de logement, et au conjoint

- Aspects écologiques réduction de la pollution, préservation de l'énergie.

- Produits prévention des dangers résultants de l'utilisation négligente des produits par les clients.

- Aspect commerciaux un code de bonne conduite concernant la publicité.

- Fournisseurs instauration de procédures d'achat équitable

- Emplois favoriser les minorités, la préservation de l'emploi.

- Vie de la collectivité l'implication dans les bonnes oeuvres.

3.3. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS LIÉS AU RÔLE DES ENTREPRISES EN TANT QU'AGENTS SOCIAUX

La prise en charge des problèmes sociaux, économiques et environnementaux par les entreprises comporte des avantages et inconvénients, notamment :34(*)

1. Avantages liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux

1) L'image : Toute entreprise qui assume ses responsabilités sociales apparaît comme un bon citoyen aux yeux des autres agents économiques (consommateurs, gouvernements, fournisseurs, employés, groupes de pression appelées lobbies, etc.) et bénéficie d'une meilleure image. Cette attitude peut produire un effet positif sur ses relations avec d'autres groupes au sein de la société (tels que les syndicats, la communauté et les investisseurs) et améliore sa rentabilité économique et financière.

2) L'amélioration de l'environnement : Si les entreprises améliorent l'environnement dans lequel elles évoluent, il en résulte une plus grande prospérité à long terme. Les programmes de qualité de vie au travail par exemple, permettront aux employés de travailler dans un milieu plus agréable. Ce qui augmentera sa productivité tout en réduisant le taux de renouvellement et d'absentéisme du personnel.

3) la viabilité à long terme : Dans le cas où les entreprises ne joueraient pas leur rôle social, d'autres pourraient s'en charger, ce qui risquerait fort de réduire leur pouvoir et leur responsabilité au sein de la société.

4) L'intervention réduite de l'État : plus les entreprises participent à la résolution des problèmes sociaux, moins l'État interviendra en adoptant des règlementations. Or ces dernières tendent à limiter la liberté des entreprises et de la société dans son ensemble.

5) La rentabilité possible : Les difficultés sociales peuvent devenir souvent des bénéfices. Dans le cas où les entreprises utiliseraient efficacement les compétences gestionnaire, l'esprit d'innovation et de créativité de leurs employés pour remédier tant aux problèmes sociaux qu'aux difficultés d'affaires, elles pourraient en tirer bénéfices.

2. Inconvénients liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux

1) La perte de bénéfices :Advenant que les entreprises consacreraient leurs ressources financières et humaines à résoudre des problèmes sociaux plutôt qu'économiques, leur rendement et leur compétitivité risquerait de s'amenuiser. Cela aura comme conséquence une hausse des coûts et de prix. Or la diminution du rendement économique (bénéfices) représente une perte sociale beaucoup plus importante que toute forme d'avantages sociaux que pourraient générer les entreprises35(*).

2) L'élément coût : Pour les entreprises disposant des ressources limitées. Dans le cas où elles en consacrent trop à des programmes sociaux, cela pourrait compromettre le rendement de leurs activités à long terme. Elles auraient en effet moins d'argent à dépenser pour l'agrandissement de leurs usines, la modernisation de leurs installations ainsi que la recherche et développement.

En outre, si les entreprises ont à payer pour tels programmes et refusent de le faire en utilisant leurs bénéfices, elles augmenteront le prix de leurs produits, de sorte qu'au bout du compte ce sont tous les membres de la société qui paieront la note.

3) le manque de compétence dans le domaine social :Certains dirigeants n'ont pas eu une formation axée sur la résolution des problèmes économiques et sociaux. Ils ne possèdent ni l'expérience ni les compétences requises pour s'occuper des programmes sociaux et ne seraient pas dans leurs éléments s'ils devraient le faire et peuvent donc pas relever ce défi avec succès.

4) Le manque de soutien : Les groupes de la société (communautés locales, société civile etc.) ne s'entendent guère sur l'ampleur du rôle que devrait jouer les entreprises dans le domaine social. Advenant ce fait que l'État leur accorde plus de pouvoir, elles évolueraient dans un environnement hostile.

3.4. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Depuis plusieurs décennies, l'on aborde dans les rencontres internationales, des questions d'environnement en essayant de démontrer que l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles pouvait freiner, voire compromettre la croissance économique. Sur ce, les entreprises doivent produire des biens et/ou services tout en respectant l'environnement dans lequel elle opère (éviter de dégrader la qualité de l'environnement : pollution de l'eau, de l'air, etc.).

Dans le même ordre d'idées, les entreprises doivent s'approprier du développement durable et surtout à le mettre en pratique, selon le principe de la triple approche : celui de prendre en charge les questions environnementales et sociales, en les combinant avec les préoccupations économiques et financiers de l'entreprises.36(*)

Cette intégration du développement durable permettra à l'entreprise d'améliorer son rendement et sa survie qui contribuerait au bien-être social. La responsabilité sociale de l'entreprise répond à cet enjeu proposant l'intégration des préoccupations sociales, environnementales et économique dans le cadre des activités de l'entreprises qui est un moyen pour cette dernière de participer à la réalisation des objectifs de développement durable.

De nos jours, il ne suffit pas seulement d'avoir un taux de croissance annuel de 5% du PIB (Produit Intérieur Brut) pour rattraper les pays dits développés. Le développement n'est plus uniquement une affaire essentiellement économique.

Désormais pour accéder au développement durable, il faut qu'il y ait association de la durabilité écologique, du développement économique et du développement social.

3.5. L'ÉTENDUE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE

Bien que l'on puisse expliquer souverainement ce qu'est la responsabilité sociale de l'entreprise, les intervenants éprouvent la difficulté à s'entendre sur une définition. En présence des questions sociales nombreuses et diverses, certains déclarent que les entreprises sont tenues de résoudre l'ensemble des problèmes sociaux. Par contre, d'autres soutiennent que leur rôle en tant qu'agents sociaux devrait être plus limité. Sur ce, il y a quatre modes de conduite que peuvent adopter les entreprises en matière de la responsabilité sociale au sein de la société.37(*)

- Mode de conduite classique : l'entreprise cherche à savoir que dit la loi ?

- Mode de conduite réactif : quelle est la réaction des intervenants ?

- Mode de conduite axé sur l'interaction avec les intervenants : quelles sont les préoccupations et les priorités des intervenants ?

- Mode de conduite proactif : a-t-il intégré les préoccupations et priorités de la société aux éléments prioritaires et aux plans stratégiques de l'entreprise ?

3.5.1. LE MODE DE CONDUITE CLASSIQUE

Celui-ci repose sur l'idée que les dirigeants d'entreprise ont la responsabilité d'utiliser les ressources de la société d'une manière économique, judicieuse et efficace au moment de produire les biens et de fournir des services. Lorsqu'ils y parviennent, tous les membres de la société y gagnent.

En effet, les actionnaires obtiennent des bénéfices raisonnables et les consommateurs des produits et services de qualité. Le mode classique se fonde également sur l'idée que le gouvernement et non l'entreprise est le plus apte à résoudre les problèmes sociaux.38(*)

3.5.2. LE MODE DE CONDUITE RÉACTIF

Cette façon d'agir suppose que les gestionnaires jouent un double rôle, d'une part, remplir leurs fonctions économiques et d'autre part, à se monter sensibles aux valeurs et priorités sociales changeantes (telles la préservation de l'environnement, l'équité en matière d'emploi et les attentes des consommateurs). Non seulement les entreprises se plient alors aux normes et réglementations gouvernementales, mais encore elles cèdent aux personnes de divers groupes intéressés.

3.5.3. LE MODE DE CONDUITE AXÉ SUR L'INTERACTION AVEC LES INTERVENANTS

Il se fonde sur l'hypothèse selon laquelle les dirigeants d'entreprise ont la responsabilité de reconnaître les préoccupations et les priorités des intervenants avant de prendre leurs décisions. Ce mode de conduite reçoit l'appui de la part des hommes d'affaires et de la population en général. Beaucoup d'entreprises le privilégient actuellement.

3.5.4. LE MODE DE CONDUITE PROACTIF

Cette manière d'agir exige que l'entreprise prévoie les préoccupations et besoins de la société et planifié des actions précises afin d'y répondre. Les dirigeants d'entreprises qui l'adoptent ne se contentent pas de réagir aux réglementations gouvernementales et aux pressions sociales. Elles intègrent des préoccupations prioritaires sociales et va même jusqu'à suggérer aux gouvernements ce qu'il convient de faire pour améliorer le bien-être social.

3.6. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET SES PARTIES PRENANTES

La notion de partie prenante est née d'une exigence éthique de la société civile qui demande que les entreprises rendent compte des conséquences sociales et environnementales de leur activité. C'est dans ce sens que les parties prenantes de la société ont des intérêts dans le bon fonctionnement de l'entreprise. On peut donc distinguer, d'une part, les parties prenantes de premier rang c'est-à-dire celles dont l'entreprise ne peut se passer sans remettre en cause son fonctionnement ou sa survie. Il s'agit des actionnaires, dirigeants de l'entreprise, employés, syndicats, scientifiques et spécialistes (chercheurs) et créanciers. D'autre part, les parties prenantes de second rang c'est-à-dire celles qui ne sont pas essentielles pour le fonctionnement ou la survie de l'entreprise. Il s'agit des communautés, organismes et réglementations, groupes minoritaires, associations professionnelles, medias, organismes religieux, etc.

En matière de développement durable, les parties prenantes expriment des attentes dont l'entreprise devrait tenir compte. Le tableau synthétique ci-dessous présente les parties prenantes et leurs intérêt ou attentes principales.39(*)

Parties prenantes

Intérêts ou attentes principales

Dirigeants de l'entreprise

Gouvernance, culture d'entreprise, responsabilité sociale, performance, rémunération.

Actionnaires

Profit, valeur de l'action en bourse, informations, stratégie (long et moyen terme)

Clients

Qualité d'absence de défaut de produit, coût et délai de livraison des produits, qualité de service, relation de confiance

État

Respect des principes du droit (sécurité juridique), respect des règles, prélèvement de l'impôt, sécurité des approvisionnements, bien-être social

Citoyens de la communauté locale

Information sur les impacts environnementaux et sociaux (emplois), taxes et contributions financières.

Employés

Rémunération, sécurité des emplois, intérêt du travail, l'hygiène et la sécurité au travail.

Syndicat

Négociation d'accord, rémunération, condition de travail, hygiène et sécurité de travail

Fournisseurs

Prix et volume d'achat, continuité, retombées technologique

Banques

Fiabilité des systèmes de paiement

Investisseurs

Informations sur la solvabilité, la liquidité

CHAPITRE II : LA PRESENTATION DE LA FINCA

SECTION 1 : CONTEXTE SPECIFIQUE DE LA MICRO FINANCE EN RDC

Le terme micro finance fait référence à la prestation de services financiers (épargne, prêts, transferts d'argent au niveau national ou international, et même assurance) aux personnes à faible revenus, qu'elles soient salariées ou travailleurs indépendants.

Dans le cas de la RDC, les services financiers de proximité sont offerts par des coopératives d'épargne et de crédit, des ONG (organisations non gouvernementales), des sociétés et entreprises de micro finance, des sociétés de transfert d'argent et plus récemment, par des nouvelles banques spécialisées et par quelques banques explorant le marché de la bancarisation de masse.40(*)

1.1. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE L'ACTIVITE DE MICRO FINANCE EN RDC.

La RDC dispose de deux textes légaux et une inscription de la banque centrale pour régir la famille des structures de financement de proximité : la loi 002/2002 du 02/02/2002 portant dispositions applicables aux COOPEC et la loi 003/2002 du 02/02/2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements des crédits et enfin l'instruction n°1 aux institutions de micro finance (IMF) du 13/09/2003 telle que modifiée et complétée le 18/12/2005.

Sur le plan institutionnel, le ministère des finances assure la tutelle juridique et la responsabilité globale du secteur financier en RDC. Il constitue aussi la tutelle de la banque centrale du Congo (BCC). La Banque Centrale du Congo (BCC) est l'autorité de règlementation, d'agrément et de supervision de tous les établissements financiers. Le ministère des petites et moyennes entreprises (MPME), actuellement fusionné avec le ministère du commerce est en charge de la promotion du secteur de la micro finance en RDC.

1°. LES FORMES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES.

Les institutions de financement de proximité peuvent revêtir plusieurs formes légales dans le contexte congolais.41(*)

a) Diversité des acteurs autorisés par la législation : il existe une diversité de catégories possibles pour consentir du crédit et réaliser tout ou une partie des opérations de micro finance au regard de la réglementation financière. La loi bancaire n° 003-2002 prévoit cinq catégories : banque, coopérative d'épargne et de crédit, caisse d'épargne, institution financière spécialisée et société financière.

En plus de ces cinq catégories, on trouve essentiellement des institutions de micro finance (IMF) subdivisées en trois niveaux, les messageries financières, les organismes sans but lucratif consentant du « crédit social » et les services des comptes chèques postaux. Les banques agrées sont constituées sous formes de société à responsabilité limitée (SARL).

Le capital minimum prévu est la contrepartie en francs congolais de 1,5 millions USD. Le processus pour créer une société à responsabilité limitée peut être long car, il suppose une autorisation de l'exécutif octroyé par ordonnance ou décret présidentiel depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle constitution, en principe par un décret gouvernemental. Les banques peuvent exercer l'ensemble des opérations bancaires. Il existe en RDC les banques spécialisées dans la micro finance et d'autres banques ont rajouté des services de micro finance à leurs opérations. Le secteur bancaire est ouvert aux investisseurs privés, nationaux et internationaux.42(*)

Les coopératives d'épargne et de crédit, font en outre l'objet d'une loi spécifique (loi 002-2002 du 02/02/2002) ; il n'est pas prévu de capital Minimum, les coopératives financières de premier niveau (« COOPEC ») peuvent s'organiser en réseaux, avec des structures de deuxième niveau (« COOCEC ») et de troisième niveau (« union »).Elles peuvent recevoir des dépôts de leurs membres et leur consentir du crédit, mais leur compétence financière est limitée : elles ne sont pas intégrées au système national de paiement. La règlementation applicable présente certaines limites par rapport aux enjeux de la croissance et de la professionnalisation de l'activité. Par exemple, bien qu'elle prévoie l'organisation en réseaux, il n'est pas intégré des dispositions spécifiques permettant une planification de la structuration et de la concentration de la multitude des « COOPEC » éparses à travers le pays.43(*) La prise en contact par les textes règlementaires de ces dimensions dans le cadre d'une vision stratégique du secteur de la supervision à moyen et à long terme constitue un jeu majeur pour cette catégorie d'établissements de crédit. La CADECO (caisse d'épargne du Congo), est établissement public dont la vocation est de collecter l'épargne populaire. Elle se trouve en situation de quasi-cessation d'activité depuis plusieurs années. Les institutions financières spécialisées (IFS), sont les plus souvent les structures publiques « auxquelles l'État a confié une mission d'intérêt public », comme par exemple le fonds de promotion de l'industrie (FPI), le fonds national de la micro finance. Les sociétés financières, ne peuvent en principe pas recevoir de dépôts à vue du public, et « ne peuvent effectuer que les opérations de Banque résultant soit à la décision d'agrément qui les concerne, soit des dispositions légales et règlementaires qui leur sont propre ». Les sociétés financières sont ouvertes aux investisseurs privés pour réaliser des activités de crédit en RDC. De par le monde, les sociétés de crédit à la consommation et de leasing/crédit-bail sont souvent agréées en tant que société financière. Cette catégorie peut aussi abriter des établissements spécialisés dans le micro crédit. Les institutions de micro finance (IMF) ne font pas partie des établissements de crédits relevant de la loi bancaire n°003-202 et sont régies plutôt par l'instruction n°001 aux institutions de micro finance (IMF). Les institutions de micro fiance (IMF) sont classées en trois niveaux par l'instruction n°001 ;

v Les entreprises de micro crédit de première catégorie (IMF1) ;

v Les entreprises de micro crédit de deuxième catégorie (IMF2) ;

v Les sociétés de micro finance (IMF3).

Depuis la réforme de décembre 2005, les IMF1 ne peuvent plus recevoir de dépôts du public, leur capital minimum a été porté à 15.000 USD. La forme juridique est libre, sous réserve du droit des personnes morales ; pour cette raison la BCC (Banque Centrale du Congo) estime que la forme associative/ONG (Organisation non Gouvernementale) n'est pas possible et demande la constitution sous forme des sociétés (simple société civile ou mieux, sous la forme de SPRL). Les opérations de crédit sont plafonnées à 250 USD par client.

Les IMF2 ne peuvent recevoir de dépôts du public que de manière accessoire et par dérogation de la BCC. En application du droit des sociétés, pour recevoir des fonds du public, elles devraient être constituées sous forme de SARL (société à responsabilité limitée). Leur capital minimum est de 50.OOO USD.44(*)

En fin, les sociétés de micro finance (IMF3) sont de SARL autorisées à collecter l'épargne du public et à leur octroyer du crédit. Leur capital minimum est de 100.000 USD. Le capital des institutions de micro finance, lorsqu'elle est constituée sous forme de société, est ouvert aux investisseurs privés nationaux et internationaux, y compris aux ONG nationales ou internationales intervenants en micro finance.

Les messageries financières ne sont pas des établissements de crédits en application de l'article 5 de la loi 003-2002, qui les exclut d'octroyer des crédits au même titre que d'autres structures. Elles demeurent soumises aux obligations déclaratives demandées par la BCC, et sont soumises plus spécifiquement à l'instruction administrative de la BCC n°006. Une messagerie financière peut être constituée sous forme de SPRL.

Afin de renforcer la force obligatoire et la stabilité de la règlementation, il est prévu de légiférer dans ce domaine. Un intermédiaire financier, autre qu'une banque pourrait utiliser cette catégorie pour disposer d'un outil habilité à effectuer des transferts des fonds. Cette catégorie pourrait être utilisée par les banques et institutions financières dotées d'un réseau d'agences restreints pour étendre leurs services financiers auprès d'une plus grande fraction de la population dans le cadre d'une approche de « banque sans agence » utilisant les services de revendeurs détaillants pour la gestion du service de caisse.

Enfin, les « organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des motifs d'ordre social, accordent sur leurs ressources propres, des prêts à des conditions préférentielles à certains de leurs membres » ne sont pas règlementés. Cette catégorie, issue de la législation bancaire française et fréquente en zone francophone, peut permettre à une ONG, association sans but lucratif (ASBL) voire à une association coopérative de consentir du crédit à ses membres « pour des motifs d'ordre social ». En principe, elles ne pourraient pas consentir de micro crédit pour des activités génératrices de revenus aux taux du marché. Toutefois, on peut penser que le nombre d'ONG pourrait exciper de cet article pour exercer une activité de micro crédit sans entrer dans une catégorie règlementée.

2°. CONSTITUTION, CAPITAL MINIMUM D'AGREMENT, APPROBATIONS, INTERDICTIONS ET INCOMPATIBILITES.

a) Constitution

L'institution de micro finance (IMF) est obligatoirement constituée sous la forme d'une personne morale. Les entreprises de micro crédit de première ou de deuxième catégorie ont la liberté de choisir la forme qui leur convient tandis que les sociétés de micro finance ne peuvent adopter que la forme de société à responsabilité limitée (SARL). La Banque Centrale du Congo (BCC) doit s'assurer de l'adéquation de la catégorie de l'institution de micro finance avec l'activité à exercer. Le nombre minimum d'associés ou actionnaires est fixé, selon les cas à deux pour les entreprises de micro crédit de première catégorie ou de deuxième catégorie et à sept pour les sociétés de micro finance45(*).

b) L'agrément

Avant d'exercer leur activité sur le territoire de la République Démocratique du Congo (RDC), les institutions de micro finance (IMF) doivent obtenir l'agrément de la Banque Centrale du Congo (BCC). La demande d'agrément, introduite auprès de la Banque Centrale du Congo, contre avis de réception, devra préciser la catégorie sollicitée.

Le dossier d'agrément comporte les informations et documents suivants :

1°) Les statuts et règlement d'ordre intérieur de l'institution ;

2°) Le procès-verbal de l'assemblée générale constitutive ;

3°) Le procès-verbal de l'assemblée générale élective ;

4°) Les curriculums vitae des dirigeants ;

5°) Les extraits du casier judiciaire des dirigeants ;

6°) Les certificats de bonne vie et moeurs des dirigeants ;

7°) Les attestations de résidence des dirigeants ;

8°) Les pièces attestant des versements effectués au titre de souscription au capital ;

9°) Les prévisions d'activités, d'implantation et d'organisation ;

10°) Le détail des moyens techniques et financiers ainsi que des ressources humaines que l'institution entend mettre en oeuvre au regard de ses objectifs (plan d'affaires) ;

11°) Les règles et procédures comptables et financières et les politiques en matière de crédit et de ressources humaines ;

12°) La preuve de payement des frais de dossier à la Banque Centrale du Congo (BCC)46(*).

La Banque Centrale du Congo (BCC) peut éventuellement demander tous les autres documents ou informations susceptibles d'éclairer sa décision. L'agrément est notifié par une décision de la Banque Centrale du Congo prise dans un délai de 90 jours. Ce délai prend effet à la date de l'avis de réception émis par Direction de la BCC ayant l'examen des dossiers d'agrément des institutions de micro finance dans ses attributions, pour autant que le dossier d'agrément soit régulier. Sauf en cas de force majeure, passé ce délai, l'institution de micro finance est réputée agréée. L'examen de la demande d'agrément peut être confié à d'autres structures ou personnes dans les conditions déterminées par la Banque Centrale du Congo (BCC).

La Banque Centrale du Congo dresse et tient à jour la liste des instructions de micro finance agréées aux quelles est affecté un numéro d'inscription. Cette liste ainsi que les modifications dont elle fait l'objet sont publiées annuellement au journal officiel. Les institutions de micro finance doivent faire figurer leur numéro d'inscription sur toute correspondance ou publication.

2.3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La FINCA/DRC a son siège social à Kinshasa dans la commune de la gombe au croisement des avenues Colonel Ebeya et de l'hôpital général n° 5 Réf. Et elle s'est installée sur quelques étendues de la RDC comme à :

1°. MasinaSiforo, situé sur l'avenue Boulevard Lumumba au n° 25 ;

2°. Lemba, situé sur l'avenue de la foire n°1, 474 au niveau du rondpointNgaba ;

3°. Matadi, situé sur l'avenue Lumbua, quartier Nzanzi, n° 24 ;

4°. Lubumbashi, situé sur l'avenue Lomami n° 210, dans la commune de Lubumbashi ;

5°. Kananga, situé sur l'avenue Lumumba n°5, dans le quartier Biancky ;

6°. Limeté, situé sur l'avenue Yolo n° 372 B 7ème Rue Limeté Résidentielle Q/Place commerciale ;

7°. Kintambo, situé sur l'avenue Colonel Mondjiba n° 152 Q/Kintambo magasin C/Ngaliema ;

8°. Katuba, situé sur l'avenue Upemba n° 22, C/Lubumbashi ;

9°. UPN, situé au croisement des avenues Route de Matadi et Kingu n° 4359, Q/UPN, C/Selembao ;

10°. Victoire, situé sur l'avenue victoire n° 12, Q/Kasavubu ;

11°. Gombe, situé sur l'avenue Tombalbaye n° 1286, au croisement des avenues Colonel Ebeya et de l'hôpital général de la Gombe ;

12°. N'djili, situé sur l'avenue Boulevard Luemba n° 173 ;

13°. Matete, situé au quartier Tomba Ref : marché Tomba, C/Matete ;

14°. Bukavu 2, situé sur l'avenue de la presse n° 68, C/Banda ;

15°. Bona, situé sur l'avenue Mobutu n° 123, C/Nzadi ;

16°. Mbuji-Mayi, situé sur l'avenue LD Kabila n° 996 ? Q/Mansaka, C/Diulu ;

17°. Lomami, situé sur l'avenue Lomami n° 211, C/Lubmbashi ;

18°. Likasi, situé sur l'avenue du Marché n° 27, C/Likasi ;

19°. Goma, situé sur l'avenue Mt Goma n° 201, Q/Volcan, C/Goma ;

20°. Kolwezi, situé sur l'avenue Lukala n° 752, Q/Biashara, C/Dilala ;

21°. Kisangani, situé sur l'avenue MabetiSabiti n° 7, Q/Tshatshi, C/Makiso ;

22°. Bel air, situé sur l'avenue de la chaussée de Kasenga n° 2546, Q/Bel Air, C/Kampemba ;

23°. Bukavu 1, situé sur l'avenue P.E Lumumba n° 67, Q/Nyalukemba, C/Banda.47(*)

A. Missions

FINCA a pour mission de :

· Réduire la pauvreté grâce à des solutions durables qui permettent aux gens d'accumuler des richesses durables ;

· Créer des emplois et améliorer leurs niveaux de vie.

Du point de vie internationale, elle a pour mission de :

· Fournir « des services financiers » aux entrepreneurs de faibles revenus du monde, permettant ainsi ;

· Créer des emplois, générer des capitaux ;

· Améliorer leurs niveaux de vie.

Aujourd'hui la mission de la FINCA atteint plus de 1000.000 des clients dans le monde. Dans cet élan ambitieux ; elle vise à doubler son nombre des clients d'ici 2020.

B. Objectifs

Objectif de cette mission est d'avoir un impact systématique et généralement sur la pauvreté, en rendant accessible les prêts aux femmes pauvres et c'est à grande échelle. Dans l'Industrie du micro crédit, la FINCA est réputée pour atteindre les segments les plus pauvres du marché.

C. Vision

La vision de la FINCA est de construire un réseau mondial d'entreprises sociales durables et solutives qui améliorent des vies dans le monde entier.

2.4 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

La structure organisationnelle de la FINCA se présente de la manière suivante :

· La Direction Générale ;

· La Direction Générale Adjointe ;

· La Direction Commerciale ;

· La Direction des opérations et IT48(*).

2.5. FONCTIONNEMENT

L'instance suprême (organe de décision) de la FINCA/DRC est le conseiller (guider) d'administration, présenté par le Directeur Africain de la FINCA et par certains membres du bureau africain de la FINCA, ainsi que par les hauts responsables de la FINCA DRC.

La structure organisationnelle se présente de la manière suivante :

Direction Générale 

Est directement attaché au Directeur Général :

· Le Département de recouvrement, qui s'occupe de recouvrement de tous les prêts de la FINCA accusant un retard ;

· Un assistant technique : appui la Direction Générale sur certains projets et chantiers.

L'audit interne:49(*)

· Répond au comité d'audit qui est un comité du conseil d'administration ;

· Veuille au respect des règles et des procédures de la FINCA ;S'assure du bon contrôle des actifs de la Banque : crédits, caisse, actifs immobilisés ;

· Contrôle la bonne perception des produits ;

· Contrôle la bonne utilisation des fonds de la banque ;

· Contribue par ses travaux à l'amélioration de la qualité des opérations.

Direction Générale Adjointe : Elle supervise 4 départements :

Le département de finance : il est chargé de gérer tous les aspects liés à la gestion de liquidité de l'entreprise, au contrôle de l'exécution du budget. Il est sous la responsabilité d'un Directeur Financier et comporte à son sein le chef comptable, des comptables du prote des caissières. Le responsable du portefeuille ainsi que les officiers du portefeuille font partie également du Département de Finance même si ils relèvent d'une certaine manière de la direction des opérations. Parmi les comptes de finance, nous avons :

· La comptabilité ;

· La fiscalité ;

· La trésorerie ;

· Le contrôle de gestion.

Le département de ressources humaines

C'est une direction qui gère les aspects liés aux contrats, aux salaires et avantages, aux sanctions positives et négatives au recrutement des nouveaux employés, au sein de l'entreprise. Il est sous la responsabilité du Directeur de ressources humaines lequel est aidé dans son travail par les assistants de l'administration. Il vise l'aspect humain. Ce département est composé de :

· Les Ressources humaines ;

· La logistique ;

· La formation.

Le département juridique

Il s'occupe essentiellement sur des questions juridiques.

Le département des opérations

C'est le département le plus important pour une institution financière telle que FINCA, il est dirigé par un Directeur des opérations de qui relève du chef de produit de crédit individuel. Ainsi que les Dirigeants de branches. Chaque branche de FINCA est sous la responsabilité d'un responsable ou d'un Dirigent de branche qui gère des superviseurs de crédit, lequel dirige des équipes des promoteurs de crédit, chargé du traitement de demande de crédit.

DIRECTION COMMERCIALE

Elle comprend trois départements :

Ø Business développement :

· Crédit ;

· Dépôts et autres produits ;

· Communication et marketing ;

· Veille concurrentielle.

Ø Supervision réseau :

· Les agences

Ø Supervision points de vente alternatifs :

· Bureaux.50(*)

DIRECTION DES OPÉRATIONS ET INFORMATIQUE

Elle comprend deux départements.

Opérations :

· Définit l'organisation des opérations dans les Agences, les politiques et procédures ;

· Exécute au quotidien toutes les transactions : chèques, paie des fonctionnaires, ...

· Contrôle la qualité des données dans les systèmes d'information au moyen des outils comme : data quality check, rapport sur les suspens orbit, ...

Informatique :

Il est chargé de la gestion des logiciels de l'institution, mais également de la gestion et de la surveillance du réseau à distance, auquel sont connectées toutes les branches de FINCA, afin de fournir en temps réel, à la Direction générale, les données financières en rapport à l'évolution globale du portefeuille de l'institution. Il est coordonné par un IT managé (responsable de la technologie de l'informatique), lequel est assisté par des officiers de département. En plus de ce département précité, il existe au sein de l'institution, un département d'audit d'une fonction d'inspection, ainsi qu'une fonction de marketing et de relation publique. Il a pour objectif à :

· Assurer la disponibilité et la sécurité du système informatique et des informations ;

· Assurer le support des utilisateurs ;

· Sauvegarder les informations critiques de la banque.

2.6. NATURE JURIDIQUE

La FINCA est une société à responsabilité limitée (SARL), avec comme numéro de registre commercial KG/4096/M et identification nationale 01-610-N5332U, agrée par la Banque Centrale Congo (BCC).

2.6.1. LA STRATÉGIE

L'entreprise FINCA utilise quatre types de stratégies :

· Le bas coût total : consiste à proposer sur le marché un produit dont le coût total est inférieur à ceux de la concurrence ;

· Cher de produit : consiste pour une organisation à faire de l'innovation son argument principal de la compétition, en présentant sur le marché des nouveaux produits dont la concurrence ne dispose pas encore ;

Enfermement du client : consiste pour une organisation à fournir sur les marchés des produits associés et compatibles uniquement entre eux, de sorte que la clientèle désireuse de tirer le maximum d'avantages des produits achetés, soit enfermés dans la consommation de ceux de ladite organisation ;

· La solution client : consiste pour une organisation d'investir dans la mise en oeuvre de rapport de longue durée avec les clients51(*).

2.7. ÉVOLUTION DE LA FINCA/DRC

La filiale congolaise de la FINCA a commencé à opérer en mai 2003, dans un contexte marqué par une situation politique très instable, ainsi qu'une extrême méfiance du publique envers les institutions financières. En dépit de cela, FINCA est dotée alors du statut d'ONG, parvient à récolter un succès impressionnant avec son produit de village banking.

En 2006, FINCA/DRC obtient, au terme de l'instruction numéro 001 de la Banque Centrale du Congo (BCC), le statut d'instruction de micro finance.

En 2006, la FINCA a eu un nouveau produit, à savoir le crédit individuel, lequel a permis à la FINCA de doubler son portefeuille de crédit en quelques mois seulement. C'est dans le contexte que FINCA décida de passer de la phase d'expansion des activités qui implique d'important investissement dans les infrastructures : il fût décidé la création de deux branches à Kinshasa, Gombe et Masina, dotée des bureaux ultramodernes et qui devinrent pleinement opérationnelles en décembre 2006, le personnel de la FINCA passa de 50 à plus de 120 employés.

En dépit de tous ces succès, l'instruction se trouvait limité par un statut juridique, lequel ne permettrait pas d'offrir au public des nouveaux produits tels que les transferts d'argent et les paiements électroniques : départ par la législation congolaise en effet, seules les banques sont habilitées à gérer les moyens de paiement, dont font partie les transferts et les paiements.

Cet obstacle est désormais levé, car depuis le mois de mai 2008, FINCA DRC est une société à responsabilité limitée (SARL), disposant du tout nouveau statut juridique de société de micro finance. Des nouvelles opportunités se présentent donc à l'institution qui est par ailleurs en grangée à acquérir un système informatique plus performant de manière à travailler plus professionnellement.

SECTION 3. : LES PRODUITS ET SERVICES OFFERTS PAR FINCA

La FINCA DRC dispose à l'heure actuelle d'un portefeuille de 6.500.000 USD pour un total de 28.000 clients, repartis dans deux produits crédits.52(*)

Le village banking et le crédit individuel. Un troisième produit, le small groupe loan (prêt en groupe) se voyant octroyer près de 50.000 USD à une certaine durée. Mais depuis le 15/06/2009, FINCA DRC a introduit un nouveau produit, qui est l'épargne.

3.1. LE CRÉDIT DE GROUPE OU VILLAGE BANKING (VB)

C'est le premier produit avec lequel a commencé FINCA en RDC. Il fait référence à un groupe de 20 à 30 micro entrepreneurs, qui se réunissent chaque semaine ou toutes les deux semaines et qui, une fois organisés et formés, peuvent bénéficier d'un prêt initial compris entre 500 à 200 USD, pour les besoins de fonds de roulement de leurs activités productives.

Le prêt est octroyé pour seize semaines appelées « cycle », il est remboursé chaque semaine ou une fois toutes les deux semaines, suivant des versements égaux. Durant des réunions des versements, les membres ont également la possibilité d'épargner et de constituer ainsi leur capital propre.

À la fin du cycle, les clients peuvent bénéficier d'un crédit plus important, en fonction de leur rapport de remboursement, de la présence aux réunions et des épargnes acculées durant le cycle. La particularité du crédit du village banking (VB) consiste dans le fait qu'une garantie matérielle ou financière n'est exigée de la part des clients : la garantie appliquée est la solidarité entre les membres, lesquels se choisissent et garantissent les uns les autres. La garantie solidaire implique que le crédit est accordé au groupe, représenté par un comité de 5 membres et que c'est au groupe de prêté aux membres et assurer le suivi du remboursement des fonds prêtés. Si un membre ne vient pas rembourser, le groupe tout entier assure le versement à sa place, au nom de la solidarité qui le lie aux membres défaillants. Le groupe se chargera par la suite d'effectuer le suivi du remboursement en arrière, puis de le distribuer aux membres du groupe lors de la prochaine réunion, en fonction de la contribution de chacun.

3.1.1 QUELQUES IDÉES FORCES DU VILLAGE BANKING

· Les clients se choisissent ;

· Les clients expriment eux-mêmes leurs besoins financiers ;

· Les clients reçoivent directement les crédits, sans intermédiaire ;

· Les clients gèrent eux-mêmes l'administration des fonds : « la démocratie économique ».

3.1.2. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT DU VILLAGE BANKING

Les conditions à remplir pour les personnes désireuses de bénéficier de ces produits sont les suivantes :

· Être majeur et nationalité congolaise ;

· Disposer d'une activité économique existant depuis au moins six mois ;

· Participer à toutes les réunions ;

· Épargner régulièrement ;

· Obtenir la garantie du groupe ;

· Se soumettre à tous les règlements.

Ce type de crédit, dont le maximum est fixé à 3.000 USD, est caractérisé par un taux de remboursement de plus de 99 %53(*).

3.2. LE CRÉDIT INDIVIDUEL (individual loan)

Le crédit individuel, cible des micros entrepreneurs disposant d'activités plus structurées que celles financées par les produits du village banking : restaurants, cyber café, Hôtels, boutiques d'habillement. La taille de prêt est comprise entre 400 à 10.000 USD, selon les besoins du client, sous réserve de la capacité financière de son entreprise. Les clients disposent en outre de la possibilité de choisir la durée de la période de remboursement comprise entre 4 et 8 mois maximum : la fréquence de remboursement est mensuelle.

Le prêt est sécurisé par des gages, lesquels contribuent des biens usuels du ménage (voitures, téléviseurs, mobiliers de bureau) ; il faut noter que ces gages restent à la disposition du client pendant toute la durée du prêt, afin de rendre la procédure de crédit souple. Les clients sont également tenus de présenter un garant, qui cautionne moralement les crédits ; ceux des clients éprouvant des difficultés à présenter des gages physiques ou un garant, ont la possibilité d'offrir une garantie en liquide.

3.2.1. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT INDIVIDUEL

Les conditions d'éligibilité au crédit individuel sont les suivantes :

- Etre majeur et de la nationalité congolaise ;

- Disposer d'une activité commerciale existant depuis au moins 30 mois ;

- Disposer des documents officiels d'enregistrements de l'activité à financer.

Les micro-entrepreneurs expatriés peuvent eux-aussi bénéficiés d'un crédit individuel, pourvu qu'ils disposent du statut de résidant, de leur entreprise existé depuis au moins 5 ans et qu'ils présentent un garant congolais, en plus des gages physiques (du cash).

3.3. LE PRODUIT ÉPARGNE

Le compte épargne permet de disponibiliser l'argent mis en compte par les clients pour face aux imprévus ou pour investir dès qu'une opportunité se présente. Ce compte permet d'accumuler des fonds nécessaires avec degré de liquidité intéressant et un taux d'intérêt compétitif.

3.3.1. CARACTÉRISTIQUES

Ce compte ne fonctionne qu'en dollars américains, il n'y a pas de frais d'ouverture de compte, ni de dépôt minimum à l'ouverture. Ce compte est rémunéré à 2 % le mois et n'exige aucun frais de maintenance de compte. Les deux premiers retraits par mois sont gratuits, mais une commission de 0,5 % du compte retiré (minimum 5 USD), est payée à partir du 3ème retrait54(*).

3.4. LE COMPTE ÉPARGNE « PANIER D'OR »

C'est un compte qui offre la possibilité de fructifier les dépôts. Ce compte place l'épargne en lieu sûr, pendant une période déterminée et rapporte des intérêts élevés à condition de ne pas la retirer avant le terme choisi.

3.4.1. CARACTÉRISTIQUES

· Le compte épargne « panier d'or » est un compte à terme de trois, six, ou douze mois ;

· Le taux d'intérêt annuel pour le compte « panier d'or » est très compétitif et le dépôt minimum à l'ouverture du compte est fixée à 200 USD ;

· Le taux de rémunération à terme pour trois mois est fixé à 2,5 %, pour six mois à 2,75 % et pour douze mois à 3 %.

En effet, pour tout client de la FINCA DRC qui a ouvert dernièrement un compte épargne, mais qui n'est pas porteur d'intérêt. Pour que ce compte devienne porteur d'intérêt, le client doit se présenter au service client pour un enregistrement.

3.5. LE SMALL GROUP LOAN (LE PETIT CRÉDIT DE GROUPE)

Le small est un produit des produits de la FINCA mis à la disposition des clients pouvant octroyer des grands prêts à un intérêt donné et à une durée bien déterminée en raison de son activité sociale ou commerciale bien identifiable reconnu comme telle par la FINCA55(*).

Pour ce faire :

· Le client se doit d'être majeur exerçant une activité commerciale (tenir un établissement commercial, une pharmacie, un hôtel et tant des biens d'autres) ;

· Le client se doit de déposer une hypothèse en garantie de son crédit ;

· Ainsi identifier certains objets de valeur.

Le crédit accordait au small group loan peut aller de 50.000 USD voir plus et s'étendre en plus d'une année payable mensuellement.

3.6. ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LES PRODUITS OFFERTS ET LES BESOINS RÉELS DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME)

Le nombre croissant des IMF et des coopératives de crédits sont la preuve que la micro finance est en demande de façon considérable dans la RDC plus précisément à Kananga, s'il ne faut parler que de celle-ci. En outre, cette demande considérable, les besoins de PME sont à l'autre bout de la ceinture et doivent cette même demande (le financement). La conséquence serait l'évolution sur le plan qualitatif et quantitatif de PME toujours dans la zone congolaise. Ce qui n'est vraiment pas le cas du point de vue global, dû au fait que les produits offerts ne convergent pas à certains points, avec les besoins réels exprimés par le PME, le demandeur de financement.

Le constat à cet effet, peut se décrire de la manière suivante :

3.6.1. LES CRITÈRES D'ÉLIGIBILITÉ

Au niveau du critérium, le problème est tel que pour le produit individual loan, les conditions d'ancienneté qu'exige FINCA est un sérieux élément discriminatoire, car cette durée est de 5 ans et peut très facilement n'est jamais être atteinte avant même que les PME ne meurent.

Certes cela permet à la FINCA de supprimer une partie de risque qu'elle court dans ce genre d'activité. En plus du problème lié à l'ancienneté, Les PME éprouvent des problèmes d'administrations, voyons par-là, le problème lié au cadre dans lequel elles oeuvrent ; pour la plupart, c'est le cadre informel grâce auquel, lesdits PME échappent aux massacres et bombes du fisc congolais qui pourraient les asphyxier avant même qu'elles ne voient le jour.

3.6.2. LE COÛT ET LA DURÉE DU CRÉDIT

La plupart des PME, suite déjà aux problèmes soulevés ci-haut, s'auto disqualifient du système classique. Forte est de constater par ailleurs que les IMF, le mieux à même de décanter leurs situations, non jusqu'à ce jour pas rejoint leur stade pour les amener à se développer.

1. Le coût du crédit

Le taux d'intérêt au remboursement du crédit (prêt) par la PME est très élevé. Ce qui ralenti ou encore hypothèque le développement à court ou en moyen terme de cette PME. On est contraint de payer ses dettes à l'échéance quelles qu'en soient les conséquences sur la question continue de structure.

2. La durée du crédit

L'amortissement du crédit est un élément, qui lorsqu'il est bien utilisé, peut permettre une organisation adéquate sur le plan financier sans trop surcharger la structure56(*).

3.6.3. LE CADRE JURIDIQUE

Il est très important que l'état sécurise et encourage l'initiative privée à travers la protection voire même la subvention des PME. Mais en RDC, nous constatons malheureusement que l'État en premier lieu décourage57(*).

CHAPITRE III : EVALUATION DE LA PERFORMANCE SOCIALE

DE LA FINCA/DRC

Dans ce chapitre, nous allons évaluer la performance sociale de la FINCA DRC, pour voir si FINCA est efficace dans ses responsabilités sociales vis-à-vis des autres intervenants de l'entreprise dont : les investisseurs, les fournisseurs, les clients, l'État, la communauté etc...

Comme nous l'avions dit à la section I de notre premier chapitre intitulé : la performance sociale des IMF, deux approches d'évaluation qui sont complémentaires peuvent être adoptées pour évaluer la performance sociale :

· Une approche centrée sur l'institution à travers la portée sociale, et

· Une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de l'impact.

Dans ce chapitre, nous allons nous baser à l'approche centrée sur les clients à travers l'analyse de l'impact pour voir quelle sera l'appréciation des clients à travers les produits et services qu'ils ont bénéficié de la part de FINCA. Dans cette approche la performance sociale est comprise comme la traduction affective de la mission sociale de l'institution de micro finance (IMF). Ceci, nous a conduit à faire une étude particulière sur les clients qui bénéficient les produits et services de FINCA pour voir leurs appréciations sur les produits et services qu'ils ont obtenu.

À cet effet, FINCA estime avoir servi avec ses différents produits et services à 752 clients. Comme nous ne pouvons pas enquêter tous ses clients, car cette analyse prend beaucoup du temps et elle est couteuse, nous allons passer à une formule qui nous aidera à avoir la taille de l'échantillon de ces clients qui fera l'objet de notre étude.

La formule pour calculer la taille de l'échantillon58(*) :

n=Z².P.(1-P)/m² (56)

n : la taille de l'échantillon

Z : le niveau de confiance selon la loi normale centrée réduite (pour un niveau de confiance de 95%, Z=1,96)

P= proportion estimée de la population qui présente la caractéristique (lorsque elle est inconnue, on utilise P=0,5 ce qui correspond au cas le plus défavorable, c'est-à-dire la dispersion la plus grande)

m= marge d'erreur tolérée (par exemple on veut connaitre la proportion réelle à 5% près).

Cette formule détermine le nombre de personnes n à interroger en fonction de la marge d'erreur m que l'on peut tolérer sur une proportion de réponses P.

n=Z².P.(1-P)/m² sachant que P=0,5 correspond à 752 clients de la FINCA c'est-à-dire la dispersion la plus grande.

n=(1,96)².(0,5).(1-0,5)/(0,05)².

= (1,9208-0,9604)/0,0025

0,9604

=------------

0,0025

= 384 est le nombre des clients trouvés sur 752 estimés, que nous devons devoir interroger et qui feront l'objet de notre étude.

N.B : Voir le questionnaire et les résultats dans les annexes en bas du travail avant dernière page (P.61).

3.1. L'ANALYSE ET L'INTERPRÉTATION DE RÉSULTATS

Répartition des enquêtés selon les sexes

Sexe

%

Masculin

46,6

Féminin

53,4

Total

100,0


Les données contenues dans le tableau ci-dessus montrent que les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à participer aux interviews (53,4% contre 46,6%). En effet, dans le secteur informel, principalement dans le petit commerce, les femmes prennent de l'avance sur les hommes ; et ce sont elles qui sont très nombreuses à souscrire aux petits crédits tels que ceux octroyés par FINCA sous forme de fonds de démarrage de leurs activités génératrices de revenu.

Répartition des enquêtés selon les groupes d'âges

Age

%

18 à 25 ans

9,4

26 à 36 ans

25,0

36 à 50 ans

32,3

51 ans et plus

33,3

Total

100,0

À la lecture des données ci-dessus, on constate que les jeunes représentent 9,4% de l'ensemble, les adultes 57,3% dont 25% au début de l'âge d'adultes ; alors que les vieillards (de plus de 50 ans) font le 1/3 de la population enquêtée. En effet, les jeunes et les vieillards constituent une charge pour les adultes. Mais, dans une économie comme la nôtre, on ne pouvait que s'attendre à l'implication de ces deux catégories d'âges aux activités génératrices de revenu en vue de soutenir tant soit peu les adultes qui constituent la population active.

Répartition des enquêtés selon les sexes et les groupes d'âge

SEXE

AGE

Total

18 à 25

26 à 36

36 à 50

51 et plus

Masculin

6,8%

17,2%

10,7%

12,0%

46,6%

Féminin

2,6%

7,8%

21,6%

21,4%

53,4%

 TOTAL

9,4%

25,0%

32,3%

33,3%

100,0%

Les données de ce tableaux renseignent que, malgré l'infériorité de la proportion des hommes par rapport aux femmes, ces derniers sont plus actifs que les femmes dans leur jeune âge (6,8% contre 2,6%). Cette tendance s'observe jusqu'à la première tranche de l'âge d'adulte (de 26 à 36 ans) où ce sont toujours les hommes qui sont nombreux que les femmes à exercer les AGR. Par contre la tendance est renversée à partir de 36 ans où les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans ces activités (21,6% et 21,4% respectivement pour la deuxième tranche des adultes et l'âge tendant vers la vieillesse).

Répartition des enquêtés selon les produits auxquels ils ont souscrit

%

 
 

CREDIT

35,7

DEPOT

12,5

FINCA

21,4

EPARGNE

14,6

AUTRE

15,9

Total

100,0

Les données prouvent que les produits FINCA ne sont souscrits que par 21,4% de la population, alors que 35,7% des répondants ont déclaré avoir pris du crédit.

Répartition des enquêtés selon les produits des souscriptions et l'âge

PRODUIT

AGE

Total

18 à 25

26 à 36

36 à 50

51 et plus

CREDIT

1,6%

5,5%

14,1%

14,6%

35,7%

DEPOT

1,8%

5,2%

2,9%

2,6%

12,5%

FINCA

3,1%

6,0%

5,7%

6,5%

21,4%

EPARGNE

1,6%

4,2%

4,2%

4,7%

14,6%

AUTRE

1,3%

4,2%

5,5%

4,9%

15,9%

 TOTAL

9,4%

25,0%

32,3%

33,3%

100,0%

Selon leurs déclarations, les produits FINCA ont été assez sollicités respectivement par 5,7% des personnes âgées de 36 à 50 ans, 6% des personnes âgées de 26 à 36 ans et 6,5% par celles dont l'âge de la retraite arrive.

Répartition des enquêtés selon l'ancienneté dans la souscription

%

 
 

1 à 3 mois

13,3

4 à 6 mois

29,9

7 à 9 mois

30,7

10 mois et plus

26,0

Total

100,0

L'expérience dans la souscription aux divers produits qui a été beaucoup plus déclarée est celle de la durée allant de 7 à 9 mois (selon 30,7% des répondants), suivi de celle pour la durée allant de 4 à 6 mois qui est déclarée par 29,9% des individus interviewés.

Répartition des enquêtés selon le type de produit et selon l'expérience dans la souscription

Produit

Ancienneté en souscription

Total

1 à 3 mois

4 à 6 mois

7 à 9 mois

10 mois et plus

CREDIT

0,3%

1,0%

18,0%

16,4%

35,7%

DEPOT

3,1%

5,2%

2,9%

1,3%

12,5%

FINCA

3,9%

12,8%

2,6%

2,1%

21,4%

EPARGNE

2,9%

4,2%

4,9%

2,6%

14,6%

AUTRE

3,1%

6,8%

2,3%

3,6%

15,9%

Total

13,3%

29,9%

30,7%

26,0%

100,0%

Les produits FINCA ont été beaucoup plus souscrits par seulement 12,4% de la population entre 4 et 6 mois.

Appréciation de la qualité des produits par la population

Qualité de produit

 

%

Meilleure

52,1

Bonne

41,1

Assez bonne

6,8

Total

100,0

Selon les résultats obtenus après étude, plus de la moitié de la population déclarent que la qualité des produits auxquels ils ont souscrits est meilleure. Remarquons qu'aucun enquêté n'a jugé mauvaise la qualité des services.

Souhait des enquêtés pour l'amélioration des services

%

 
 

CREDIT

14,6

DEPOT

0,3

CLICK FINCA

0,8

AUTRE

4,9

AUCUN

79,4

Total

100,0

Même si plus loin aucun enquêté n'a jugé mauvaise la qualité des produits auxquels ils ont souscrit, 14,6% d'entre eux ont proposé l'amélioration de la qualité des crédits ; en d'autres termes il serait question d'améliorer les conditions d'octroi de ce crédit.

Relation entre la population et les prestataires

Climat de collaboration

%

Bonne collaboration

98,7

Pas d'écoute/échange

1,3

Total

100,0

Selon la quasi-totalité des enquêtés, la collaboration est très bonne entre la population et les services d'épargne et de crédit (soit 98,7% des réponses).

Attente de la population en rapport avec les souscriptions

Satisfaction

%

Oui

83,1

Pas du tout

16,9

Total

100,0

Selon les réponses des enquêtés, 83,1% parmi eux se disent satisfaits des services en rapport avec les souscriptions.

3.2. RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'INSTITUTION

Ici, il sera question d'évaluer d'abord la politique de ressources humaines de l'institution, en suite on évaluera la responsabilité sociale de l'institution vis-à-vis des clients et en dernière lieu on va évaluer la responsabilité sociale envers la communauté.59(*)

3.2.1. LA POLITIQUE DE RESSOURCES HUMAINES

Elle est représentée par les règles du jeu de la FINCA et peut être regroupées en :

a) Valeurs FINCA

b) Méthodes de management

c) Gestion des ressources humaines

d) Règles pratiques

a) Valeurs FINCA

§ Perspective pour chacun

§ Intégrité et professionnalisme

§ Esprit d'entreprise

ü Perspective pour chacun

§ Égalité des chances

§ Évaluer la performance

§ Opportunités de carrière liées au mérite

§ Rémunérer la performance

ü Intégrité et professionnalisme

· Transparence

· Respect de la parole donnée

· Honnêteté

· Défenses de l'intérêt de l'entreprise

· Respect du client et de ses collègues

· Qualité du travail bien fourni

· Utilisation des biens de l'entreprise.

ü Esprit d'entreprise

· Participation aux décisions de l'entreprise

· Ouverture aux nouvelles idées et aux propositions d'amélioration

· Rentabilité

· Performant en matière sociale et environnementale

ü Égalité des chances

Une chance équivalente pour tous en termes :

· De recrutement et d'évolution de carrière au sein de ses équipes, indépendamment du sexe, des origines ethniques ou familiales et des relations amicales ou professionnelle ;

· Ce recrutement s'appuie sur les critères objectifs inscrits dans les procédures.

ü Évaluer la performance

Une évaluation des réalisations est effectuée chaque année par le responsable hiérarchique et communiqué à la Direction Générale de la FINCA. La Direction de la FINCA met en oeuvre des outils adaptés de mesure de performance individuelle.60(*)

Pour certains agents, une partie de la rémunération pourra être direction liée à la réalisation des objectifs. Les critères d'évaluation sont :

· Le respect de l'heure d'arriver et de départ ;

· La présence physique permanant au poste de travail ;

· Le travail bien fait ;

· Etc...

ü Opportunités de carrière liées au mérite

Les évolutions de carrière sont liées aux résultats et aux évaluations individuelles. FINCA s'engage à offrir des opportunités en fonction des profils, des compétences et des postes disponibles. FINCA s'engage à continuer à assurer une formation pour développer tout au long de la carrière chez FINCA les compétences de savoir être et de savoir-faire.

ü Rémunérer la performance

FINCA s'engage, quand cela est possible et souhaitable, à promouvoir dans ses entreprises des modes de rémunération des collaborateurs basés sur leurs performances.

ü Transparence

· FINCA a mis en place des procédures et des systèmes d'information qui permettent à chacun de connaitre l'avancement des différents dossiers placés sous sa responsabilité ;

· La transparence sur le succès mais aussi sur les erreurs est encouragée ;

· Un employé a droit de faire une erreur et ne doit pas essayer de dissimiler un problème, mais au contraire est invité à prendre contact avec sa hiérarchie et ses collègues pour trouver une solution adaptée.

ü Honnêteté

· Le personnel FINCA, doit en toute circonstance faire preuve d'honnêteté ;

· En aucun cas, un membre du personnel ne doit demander ou recevoir une commission assimilable à la corruption de la part de tiers (clients, fournisseurs) ;

· Aucun détournement au détriment des clients, des fournisseurs, de l'entreprise ne sera toléré ;

· Les mensonges sont inacceptables. (faute avoué est à moitié pardonnée) ;

· Tous les comportements, affectant fortement le bon fonctionnement ainsi que l'image de l'institution, seront systématiquement sanctionnés.61(*)

ü Respect de la parole donnée

· Le personnel FINCA doit pouvoir tenir les engagements pris avec un tiers, clients ou fournisseurs, dans le respect de procédures et règles de délégation interne.

« Quand on ne respecte pas sa parole une fois, cela peut passer, deux fois c'est une faute lourde » Un leader africain.

ü Défense de l'intérêt de l'entreprise

· Le personnel FINCA doit défendre dans l'exercice de ses fonctions les intérêts de l'entreprise ;

· Ceux-ci doivent primer sur la défense des intérêts de tiers ou d'un membre du personnel ;

· Tout conflit d'intérêt devra être signalé à la Direction ;

· Chaque membre du personnel doit protéger l'image de l'entreprise.

ü Respect du client et de ses collègues

Le personnel FINCA est invité à communiquer de manière respectueuse et courtoise en interne évidemment et surtout en externe.

ü Qualité du travail fourni

· Le personnel doit être soucieux au quotidien de la qualité des services rendus aux clients ;

· Le personnel doit développer le souci du travail bien fait ;

· En interne, chaque membre du personnel doit veiller à finaliser les travaux attendus avec un niveau de qualité satisfaisant et dans le délai.

ü Utilisation des biens de l'entreprise

· Le personnel FINCA doit à tout moment être soucieux d'utiliser avec économie et précaution, les moyens qui sont mis à sa disposition ;

· Le personnel FINCA s'engage à ne pas gaspiller les moyens mis à sa disposition ;

· Les employés sont responsables des vêtements qui leur sont confiés. En cas de nécessité, ils doivent les porter62(*).

ü Participation aux décisions de l'entreprise

· Les managers FINCA sont encouragés à travailler en équipe afin de prendre les meilleures décisions et de coordonner leurs activités ;

· Les managers FINCA sont encouragés à associer leurs collaborateurs aux prises de décisions impactant leurs activités.

Les managers FINCA informent régulièrement leurs équipes des événements affectant la vie de l'entreprise63(*).

ü Ouverture aux nouvelles idées et aux propositions d'amélioration

· Chaque membre du personnel est encouragé à proposer les idées d'amélioration des services fournies, du mode d'organisation ;

· Chaque membre du personnel doit être à l'écoute du marché et faire part des informations pertinentes qu'il recueille à la hiérarchie.

ü Rentabilité

· Chaque membre du personnel doit avoir à tout moment le souci de la rentabilité et de la pérennité de l'entreprise. Par exemple :

- Lorsqu'il prend une décision pour l'octroi d'un crédit ;

- Lorsqu'il engage une dépense.

À ceci s'ajoute la formation permanente dont bénéficie tous les agents et cadres de la FINCA/DRC.

3.2.2. LA POLITIQUE SOCIALE VIS-À-VIS DES CLIENTS

Pour ses clients et fournisseurs, FINCA veut être un vecteur de bonnes pratiques à travers des politiques d'investissements de crédits :

- Définir d'une liste d'exclusion basée sur le critère environnemental et social ;

- Évaluation progressive du risque écologique et social pour les clients de la FINCA ; 

- Affinage de la liste d'exclusion.

La liste d'exclusion de la FINCA

· Travail forcé et exploitation des enfants mineurs ;

· Activité illégale d'après la loi du pays ou les conventions internationales ;

· Alcool fort et tabac ;

· Produits et activités ayant un impact négatif significatif sur l'environnement, la santé et le commerce des espèces protégés ;

· Armes et munitions, ...

Sont également exclus, les secteurs d'activités suivants car ils constituent un risque important :

· Les sachets non biodégradables : vente interdite par les autorités congolaises.

Eau pure : absence réglementation précise qui implique la fabrication et la distribution d'eau pure est exclue.

Les structures de type ASBL/ONG, sauf dérogation spéciale, car les structures n'ont pas des propriétaires (mais des membres qui se réunissent en assemblée Générale), souvent les statuts sont anciens et non respectés par les associations (AG non tenues, composition du bureau Directeur non conforme aux statuts...), c'est un risque car on ne sait pas si on prête à une personne morale solide ayant une gouvernance claire ou à un individu. Souvent l'activité économique à financer ne correspond pas à l'objet définit dans les statuts (dérogation du ressort de la Direction de la banque).

3.2.3. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE ENVERS LA COMMUNAUTÉ

Ici, il est question de la politique en matière de :

· Le respect de la culture et des valeurs : FINCA s'engage à respecter le droit social (contrat, affiliation CNSS...) ;

· FINCA cherche à favoriser une gestion respectueuse de l'environnement (énergie, recyclage des déchets...) ;

· FINCA privilégiera les relations avec les fournisseurs eux-mêmes respectueux des règles sociales et environnementales ;

· FINCA n'entrera pas en relations avec des clients ne respectant pas les principes édictés dans sa politique environnementale et sociale.

Il est à noter à ce niveau que les agents de la FINCA sont recrutés dans la communauté locale. Mais dans le cadre de soutien financier à la communauté, dans le cadre financement des projets collectifs comme les écoles, les routes, les églises... on n'a pas encore vu grand-chose par rapport aux autres entreprises par exemple dans le secteur de télécommunications.

ü Méthodes de management

· Transparence ;

· Objectifs et mesures de résultats ;

· Accompagnement et formation ;

· Responsabilité ;

· Mode participatif et travail en équipe ;

· Discipline.

Environnement : compatibilité entre l'activité de l'entreprise et le maintien des écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise et de ses produits en termes de consommations des ressources, production des déchets, émissions polluantes64(*).

· Social : les conséquences sociales de l'activité de l'entreprise pour l'ensemble de ses parties prenantes qui sont les employés (conditions de travail, le niveau de rémunération, non-discrimination...) les fournisseurs, les clients (sécurité et impact psychologique des produits) et la société en général.

La préoccupation majeure de la FINCA, de ses actionnaires et de ses partenaires est l'analyse de risque social et environnemental des projets qu'ils financent. FINCA applique une politique de ressources humaines motivantes :

· Elle respecte les conventions internationales ;

· Elle applique une politique salariale compétitive avec les incitations liées à la performance de l'individu et de l'institution ;

· Elle assure une protection sociale (soins médicaux) ;

· Elle met un fort accent sur la formation du personnel tant en interne qu'en externe ;

· Elle favorise un profil de carrière, spécialement vers des postes de management pour les plus performants et méritants.

On ne doit pas de vue que l'IMF ne focalise pas ses efforts que dans le social, mais aussi dans sa performance financière.65(*)

A. SUGGETION

Vu égard à ce qui précède, parler de l'évaluation de la performance sociale des IMF, cas de la FINCA, c'est vouloir connaitre comment FINCA s'y prend pour améliorer la performance sociale à travers le crédit qu'il octroi à ses clients et comment ces derniers font pour améliorer leur niveau de vie. Ainsi nous recommandons à la FINCA d'améliorer sa façon de travailler et de toujours accorder le crédit même aux plus démunis.

Nous suggérons à la FINCA de ne pas perdre de vue qu'une entreprise respectant ses responsabilités sociales sera vue comme un bon citoyen aux yeux des autres, la FINCA doit donc persévérer dans sa politique de mise en oeuvre des stratégies pouvant l'amener à la réalisation de ses missions et objectifs surtout sur le plan social.

Elle doit en outre, chercher à s'impliquer comme le font d'autres entreprises comme Vodacom, Airtel, Orange, église catholique, église protestante..., dans les actions à caractère social dans son milieu.

Aux entreprises congolaises en général :

Nous demandons à toutes les entreprises oeuvrant en RDC de comprendre qu'en effet, le concept « responsabilité sociale » implique que toutes entreprises ont des obligations de se préoccuper non seulement des bénéfices, mais aussi concurremment du développement des zones dans lesquelles elles opèrent. Cela aboutit au choix de huit responsabilités qui apparaissent importantes sinon indispensables : les droits de l'homme, les droits du travail, la lutte contre la corruption, la publication des informations, le développement durable, la protection de l'environnement, les droits à la santé et le paiement des taxes.

La responsabilité sociale des entreprises (RSE), est un devoir, une obligation et non de simples actions sociales à caractère humanitaire soient-elles pour une consommation de l'extérieur. Les entreprises ont l'obligation de s'acquitter de ce devoir de manière que la lutte contre la pauvreté devienne un objectif par l'amélioration des conditions de vie de son personnel ainsi que des populations à tous les niveaux (financiers, sociaux, économiques, environnementaux, matériels ...). La contribution à la réalisation des objectifs sociaux tels que la fourniture de l'eau, des soins de santé, de l'entretien des routes, devraient préoccuper les entreprises congolaises.

Celles-ci doivent assumer leur responsabilité sociale tout en respectant les normes internationales. Cette responsabilité prend de l'importance si les entreprises développent des politiques spécifiques pour observer et respecter les normes de la responsabilité sociale de l'entreprise.

La responsabilité doit être accompagnée par des comptes rendus sur les activités des entreprises. En rendant compte, les entreprises vont au-devant du droit de citoyens de savoir quels seront les effets éthiques, sociaux et environnementaux des activités des entreprises. Sur ce point précis, le groupe forrest a publié le 29 mai 2008 la fiscalité totale générée par l'activité de ses sociétés et payée à l'État congolais en 2008. Cette même entreprise a été plébiscitée comme leader des entreprises minières, à cause, non seulement de son rendement mais aussi de ses activités économiques et sociales. Nous pouvons aussi citer le cas des entreprises comme Vodacom, Fondation Bralima, église catholique, Airtel, Orange ... à cause notamment de leurs actions sociales, qui contribuent au bien être sociale de la population congolaise.

Au Gouvernement de la RDC :

Nous recommandons au Gouvernement congolais d'être encore un peu plus regardant sur ce qui se passe dans des entreprises congolaises, car dans plusieurs d'entre elles, le désordre y est organisé, les dirigeants n'ont pas d'égard à personnes et ils violent le droit élémentaire des citoyens congolais qui travaillent pour elles.

Le Gouvernement à travers l'inspection du travail doit suivre à la lettre fonctionnement des entreprises travaillant dans notre pays, pour essayer d'y faire respecter le droit de chacun. L'État doit trouver son compte dans ce que les entreprises font, mais les travailleurs ainsi que les consommateurs des produits et services qu'offrent ces entreprises, sans oublier l'environnement qui doit être protégé.

Nous ne prétendons pas avoir fait un travail totalement parfait, les critiques et remarques de nos lecteurs seraient les bienvenus pour nous permettre de faire nos recherches dans l'avenir.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Nous voici au terme de notre étude s'articulant autour de : « Évaluation de la performance sociale d'une institution de micro finance dans la responsabilité sociale de l'entreprise ». Notre préoccupation était de savoir comment FINCA assure la performance sociale dans l'octroi du crédit aux clients et comment il applique ses responsabilités sociales vis-à-vis de ses clients.

Face à cette question, nous avons émis les hypothèses selon lesquelles FINCA assure la performance sociale en accordant du crédit aux clients qui, à leur tour affectent ce crédit dans leurs activités génératrices de revenu et leur permettant ainsi d'élever leur niveau financier et d'être capable de subvenir à leurs besoins les plus nécessaires mais aussi respecter l'échéance du remboursement du crédit octroyé ;

FINCA assure également ses responsabilités sociales en appliquant une bonne politique sociale envers les clients et les fournisseurs à travers des politiques d'investissements de crédits ; une bonne politique envers la communauté à travers le respect de la culture et des valeurs, des règles sociales et environnementales.

Pour bien mener cette étude nous avons fait recours aux méthodes suivantes ; méthode historique qui nous a permis de présenter l'historique de la FINCA ; méthode statistique qui nous a aidée à utiliser les données chiffrées à travers les tableaux de synthèse de cette institution et enfin la méthode analytique qui nous a permis à son tour à utiliser les données chiffrées de la FINCA. Ces méthodes ont été mises en pratique par la technique documentaire qui nous a permis d'avoir les importantes informations en consultant les ouvrages, rapports, revues, mémoires et d'autres documents ayant trait à notre sujet et la technique d'interview à son tour nous aidé à recueillir des renseignements nécessaires en prenant contact avec quelques responsables de la FINCA et d'autres experts. Ces méthodes et techniques nous ont permis d'observer et d'expliquer le problème examiné.

En plus de l'introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur la considération des concepts ;

Le deuxième chapitre repose sur la présentation de la FINCA/ DRC ;

Et enfin le troisième porte sur l'évaluation de la performance sociale de la FINCA de 2015 à 2018.

Après analyse et traitement des données recueillies à l'Agence FINCA, nous sommes parvenus aux conclusions suivantes :

La majorité des clients chez FINCA sont pour la plupart les femmes 53,4 contre 46,6% pour les hommes ; et ces femmes luttent pour une amélioration de leurs conditions de vie.

Nous avons remarqué que 21,6% des femmes parmi celles qui sollicitent beaucoup le crédit chez FINCA sont adultes et l'âge tend vers la vieillesse que les hommes. Quant aux hommes, ils sont actifs dans leur jeune âge 6,8 % contre 2,6%. Nous avons également remarqué le crédit est souscrit à un taux élevé par rapport aux autres produits et services, la majorité des clients qui ont bénéficié le crédit sont les femmes 28,7% contre 7,1 % pour les hommes.

Chez FINCA produit Click FINCA est souscrit à 30,7 % pendant 7 à 9 mois et le dépôt vient à la deuxième position avec 29,9 %, ainsi que l'épargne 26,0 % et enfin crédit 13,3 %.

Ainsi nous affirmons les hypothèses en disant que la qualité des produits et services que bénéficie la population est meilleure et correspond à la performance sociale car les clients affectent le crédit aux activités génératrices de revenu ce qui leur permet d'élever leur niveau social.

Même si plus loin aucun enquêté n'a jugé mauvaise la qualité des produits et services auxquels ils ont souscrits et 14,6 % d'entre eux ont proposé l'amélioration de la qualité des crédits : en d'autres termes il serait donc question d'améliorer les conditions d'octroi de ces crédits.

Selon la quasi-totalité des enquêtés, la collaboration est très bonne entre le personnel de la FINCA et la population, les services d'épargne et des crédits (soit 98,7 % des réponses). Ceci contribue à la bonne politique de ressources humaines de l'institution.

Vu égard à ce qui précède, parler de l'évaluation de la performance sociale des IMF, cas de la FINCA, c'est vouloir connaitre comment FINCA s'y prend pour améliorer la performance sociale à travers le crédit qu'il octroi à ses clients et comment ces derniers font pour améliorer leur niveau de vie.

Nous ne prétendons pas avoir fait un travail totalement parfait, les critiques et remarques de nos lecteurs seraient les bienvenus pour nous permettre de faire nos recherches dans l'avenir.

BIBLIOGRAPHIE

a) Ouvrages

1. LAPENU C., performances sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 32, Ed. Monde en développement, p.57-74.

2. ZELLU M., performances sociales, raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol.33, Ed. Monde en développement, p.57-79.

3. GREELEY M., performances sociales, quelques pistes, vol.34, Ed. Monde en développement, p.60-90.

4. CHARO BEROFF R., les performances sociales, vol.36, Ed. Monde en développement, p.84.

5. ISUMO EKEMBE C., la responsabilité sociale de l'entreprise, Université de Caen, 2011, p.30.

6. BLOSSAIRE., livre vert de l'union européenne, commission des communautés européennes, promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises, Bruxelles, juillet, 2001, p.10.

7. NOWAK M., l'espoir économique, micro finance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau, J.C Lattès, 2010, p.500.

8. BREMOND J., la performance sociale et l'entrepreneuriat social, Lattès, 2010, p.159.

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10. CERISE., guide opérationnel de l'utilisation du questionnaire SPI, initiatives sur les indicateurs de performance sociale, 2005, p.65.

11. ROBINSON M., the Micro Finance Revolution : Sustainable Finance for the poor World Bank, Washington, 2001, p.199-215.

12. GLOUKOVIEZOFF M., exclusions et liens financiers, rapport du centre walraseconomica, lyon, 2004, p.700.

13. SALEM S.A., le rôle de la responsabilité sociale de l'entreprise, Université de Caen, 2009, p.38.

14. MUSENGA T., la politique d'entreprise, Université de Genève, 2009-2010, p.14.

15. MOKONDA BONZA., Economie rurale, FASEG, paris, 2007-2008, p.102.

16. MAN M.F., the social responsibility of business is to increase its profits, Canada, 1991, p.41-45.

17. WOLLER G., DUN FORD C., WOORD WORTH., where to micro finance international journal of economic developpement?, 1994, p.50.

b) Articles

1. Instructions administratives n°006 portantes règlementations de l'activité de messageries financières en date du 18/05/2001.

2. La loi n°003/2002 du 02/02/2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédits.

3. Rapport annuel de la FINCA, 2018, p.18-60.

c) Webographie

1. www.bsi-economics.org, consulté le 24/02/2020, à 10h30' à Kananga.

2. www.lafinancedigitale.com, consulté le 24/02/2020, à 16h00' à Kananga.

3. www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, consulté le 29/03/2020, à 13h30' à Kananga.

4. www.lamicrofinance.org/section/fag, consulté le 28/02/2020, à 14h00' à Kananga.

5. KAT SHUNGU J.Y., la micro finance en République Démocratique du Congo : cadre légal, règlementaire et institutionnel, www.yavassociales.com, consulté le 10/04/2020, à 18h00' à Kananga.

6. www.FINCA.Cd, consulté le 15/03/2020, à 14h45' à Kananga.

7. www.statistiqueinférentielle(tailledel'échantillon).com, consulté à Kananga le 16/10/2020, à 17h10'.

ANNEXES

3.1. Questionnaire d'enquête

Voici les questions qui vont nous être utile dans l'élaboration de notre enquête afin de nous permettre d'avoir les informations fiables (57) :

X1 : Le sexe de l'enquêté

1. Masculin 2. Féminin

X2 : Age de l'enquêté

1. 18 à 25ans 2. 26 à 35ans 3. 36 à 50ans 4. 50 à 64ans

X3 : Avez-vous souscrit à quel produit ?

1. Crédit 2. Dépôt 3. Click FINCA 4. Epargne 5. Autres

X4 : Avez-vous souscrit à ce produit depuis combien de temps ?

1. 1 à 3mois 2. 4 à 6mois 3. 7 à 9mois 4. 10mois ou plus

X5 : Comment analysez-vous la qualité de produit que vous consommez chez FINCA ?

1. Meilleure 2. Bonne 3. Assez bonne 4. Mauvaise

X6 : Quel est le produit que vous voulez qu'il soit améliorer ?

1. Crédit 2. Dépôt 3. Click FINCA 4. Epargne 5. Autres

X7 : Comment percevez-vous la relation client chez FINCA ?

1. Bonne collaboration

2. Manque d'écoute et d'échange

3. Pas de collaboration

X8 : Les produits et services offerts par FINCA répondent-ils à vos besoins réels ?

1. Oui 2. Non 3. Pas du tout

3.1.2. Les résultats

Les résultats issus de l'analyse de l'impact des produits et services offerts par FINCA sur les clients, sont traités suivant les avis et opinions recueillis lors de l'administration du questionnaire d'enquête aux clients de ladite institution.

Les résultats se présentent de la manière suivante :

Questionnaire

Enquêtés

X1

X2

X3

X4

X5

X6

X7

X8

1

2

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4

1

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6

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3

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TABLE DES MATIÈRES

0.1 INTRODUCTION GENERALE 1

0.2 LA PROBLEMATIQUE 2

0.3 HYPOTHESES 4

0.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET. 4

A. Choix 4

B. Intérêt 4

0.5 OBJECTIF DU TRAVAIL 5

A. Objectif général 5

B. Objectifs spécifiques 5

0.6 METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHES UTILISEES 5

A. Méthodes 5

B. Techniques 6

0.7 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6

0.8 SQUELLETTES DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I. CONSIDERATION GENERALE DES CONCEPTS 7

SECTION 1 : LA PERFORMANCE SOCIALE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE (IMF) 7

I.1. L'approche de la portée sociale 9

I.2. L'approche de l'analyse de l'impact. 10

SECTION 2 : NOTION SUR LA MICRO FINANCE 12

2.1. CONSIDERATION GENERALE SUR LA MICRO FINANCE 12

2.1.1 EMERGENCE DE LA MICRO FINANCE 13

2.1.2 EXCLUSION BANCAIRE 13

2.1.3. LA PRIMAUTE DES INSTITUTIONS FINANCIERES FORMELLES 15

2.1.4 CARACTERISTIQUE DE LA MICRO FINANCE. 16

2.1.5. ROLE ET IMPORTANCE DE LA MICRO FINANCE 16

2.2. EFFICACITE DE LA MICRO FINANCE 17

2.2.1. LE MICRO CREDIT ET SA NOUVEAUTE 17

2.3. LES CLIENTS DE LA MICRO FINANCE 18

2.3.1 DANS LES ZONES RURALES 18

2.3.2. DANS LES ZONES URBAINES 18

2.3.3. LA MICRO FINANCE ET LES PAUVRES 18

SECTION 3 : LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE) 19

3.1 DÉFINITION 19

3.2. ÉVALUATION DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES 19

3.3. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS LIÉS AU RÔLE DES ENTREPRISES EN TANT QU'AGENTS SOCIAUX 21

3.4. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE 23

3.5. L'ÉTENDUE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE 23

3.5.1. LE MODE DE CONDUITE CLASSIQUE 24

3.5.2. LE MODE DE CONDUITE RÉACTIF 24

3.5.3. LE MODE DE CONDUITE AXÉ SUR L'INTERACTION AVEC LES INTERVENANTS 24

3.5.4. LE MODE DE CONDUITE PROACTIF 25

3.6. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET SES PARTIES PRENANTES 25

CHAPITRE II : LA PRESENTATION DE LA FINCA 27

SECTION 1 : CONTEXTE SPECIFIQUE DE LA MICRO FINANCE EN RDC 27

1.1. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE L'ACTIVITE DE MICRO FINANCE EN RDC. 27

1°. LES FORMES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES. 27

2°. CONSTITUTION, CAPITAL MINIMUM D'AGREMENT, APPROBATIONS, INTERDICTIONS ET INCOMPATIBILITES. 30

2.3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE 31

2.4 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 33

2.5. FONCTIONNEMENT 33

DIRECTION COMMERCIALE 35

DIRECTION DES OPÉRATIONS ET INFORMATIQUE 35

2.6. NATURE JURIDIQUE 36

2.6.1. LA STRATÉGIE 36

2.7. ÉVOLUTION DE LA FINCA/DRC 36

SECTION 3. : LES PRODUITS ET SERVICES OFFERTS PAR FINCA 37

3.1. LE CRÉDIT DE GROUPE OU VILLAGE BANKING (VB) 37

3.1.1 QUELQUES IDÉES FORCES DU VILLAGE BANKING 38

3.1.2. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT DU VILLAGE BANKING 38

3.2. LE CRÉDIT INDIVIDUEL (individual loan) 39

3.2.1. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT INDIVIDUEL 39

3.3. LE PRODUIT ÉPARGNE 39

3.3.1. CARACTÉRISTIQUES 39

3.4. LE COMPTE ÉPARGNE « PANIER D'OR » 40

3.4.1. CARACTÉRISTIQUES 40

3.5. LE SMALL GROUP LOAN (LE PETIT CRÉDIT DE GROUPE) 40

3.6. ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LES PRODUITS OFFERTS ET LES BESOINS RÉELS DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) 40

3.6.1. LES CRITÈRES D'ÉLIGIBILITÉ 41

3.6.2. LE COÛT ET LA DURÉE DU CRÉDIT 41

1. Le coût du crédit 41

2. La durée du crédit 41

3.6.3. LE CADRE JURIDIQUE 42

CHAPITRE III : EVALUATION DE LA PERFORMANCE SOCIALE 42

3.1. L'ANALYSE ET L'INTERPRÉTATION DE RÉSULTATS 43

3.2. RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'INSTITUTION 48

3.2.1. LA POLITIQUE DE RESSOURCES HUMAINES 48

3.2.2. LA POLITIQUE SOCIALE VIS-À-VIS DES CLIENTS 52

3.2.3. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE ENVERS LA COMMUNAUTÉ 53

CONCLUSION GÉNÉRALE 57

BIBLIOGRAPHIE....................................................................................59

ANNEXES 61

* 1 J.C RUZIBIZA, Performance sociale d'une institution de micro finance, mémoire de master, à l'institut supérieur de comptabilité, des banques et de finance, Rwanda, 2011, p.7.

* 2J.C RUZIBIZA, Performance sociale d'une institution de micro finance, mémoire de master, à l'institut supérieur de comptabilité, des banques et de finance, Rwanda, Ibidem, 2011, p.7.

* 3 www.bsi-economics.org consulté le 24/02/2020, à 10h30' à Kananga.

* 4 www.lafinance digitale.com consulté le 24/02/2020, à 16h00' à Kananga.

* 5C. ISUMO EKEMBE, La responsabilité sociale de l'entreprise, Université de Caen, 2011, p.30

* 6BLOSSAIRE, livre vert de l'union européenne, commission des communautés européenne, promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises, Bruxelles, juillet 2001, p.1O

* 7M.NOWAK, L'espoir économique, Micro finance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau, édition, JC Lattès, 2010, p.500.

* 8 J. BREMOND, la performance sociale et entrepreneuriat social, Lattès, 2010, p.159.

* 9J. BREMOND, Dictionnaire économique et social, édition Hatier, Paris, 1981, P.159.

* 10M. NOWAK, Ibidem, p.501.

* 11M.N KINZONZI, et PERUCHOU, Comptabilité générale élémentaire, Foucheur, Paris, 1989, p.87.

* 12CERISE, guide opérationnel de l'utilisation du questionnaire SPI, initiatives sur les indicateurs de performance sociale, 2005, p.65.

* 13 WWW.Memoire online.com/08/10, consulté le 23 avril 2020, à 11h30 à Kananga.

* 14 C. LAPENU, performances sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 32, Ed. Monde en développement, p.57-74.

* 15 R. CHARO BEROFF, les performances sociales, vol. 33, Ed. Monde en développement, p.84.

* 16CERISE, Ibidem, p.70.

* 17 M. ZELLU, performances sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 33, Ed. Monde en développement, p.57-79.

* 18 M. GREELEY, performances sociales, quelques pistes, vol. 34, Ed. Monde en développement, p.60-90.

* 19M. ROBINSON, the Micro finances Revolution: Sustainable Finance for the poor World Bank, Washington, 2001, p.199-215.

* 20M. ZELLU, Ibidem, p.87.

* 21M. ROBINSON, Ibidem, p.260.

* 22 www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, consulté le 29/03/2020, à 13h30' à Kananga

* 23 Www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, Ibidem, consulté le 29/03/2020, à 14h00' à Kananga.

* 24G. GLOUKOVIEZOFF, Exclusions et liens financiers, rapport du centre walrasEconomica, lyon 2004, p.700.

* 25 www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire.com, consulté le 10 Avril 2020 à 10h à Kananga.

* 26J.Y KAT SHUNGU, La micro finance en République Démocratique du Congo : cadre légal, règlementaire et institutionnel, www.Yavassociales.com, consulté le 10/4/2020 à 18h00' à Kananga.

* 27J.Y KAT SHUNG, Ibidem.

* 28J.Y KAT SHUN, Ibidem.

* 29S.A SALEM, Le rôle de la responsabilité sociale de l'entreprise, université de Caen-Master, 2009, p 38.

* 30Qui sont les clients de la micro finance, portail micro finance, http://www.lamicrofinance.org/section/fag page web consulté le 28/02/2020 à 14h00' à Kananga.

* 31 S.A SALEM, Le rôle de la responsabilité sociale de l'entreprise, université de Caen-Master, Ibidem, 2009, p 38.

* 32S.A SALEM, Ibidem, p.45.

* 33T. MUSENGA., la politique d'entreprise, Université de Genève, 2009-2010, p.14.

* 34S.A SALEM, Ibidem, p.64.

* 35 T. MUSENGA., la politique d'entreprise, Université de Genève, 2009-2010, p.70.

* 36T. MUSENGA,  Ibidem, p.80.

* 37MOKONDA BONZA, économie rurale, FASEG, Paris, 2007-2008, p. 102.

* 38M.F MAN, The social responsability of business is to increase its profits, Canada, 1991, p.41-45.

* 39T. MUSENGA, Ibidem, p.18.

* 40G. WOLLER; C. DUN FORD; WOORD WORTH, Where to micro finance international journal of economic developpement?, 1994, p.50.

* 41J.Y KAT SHUNG, la micro finance en République Démocratique du Congo : cadre légal, règlementaire et institutionnel, www.Yavassociales.com.

* 42J.Y KAT SHUNG, Ibidem, p.10.

* 43Instructions administratives n°006 portantes règlementations de l'activité de messageries financières en date du 18/05/2001.

* 44 Instructions administratives n°006 portantes règlementations de l'activité des messageries financières en date du 18/05/2001.

* 45 Instructions administratives n°006 portantes règlementations de l'activité des messageries financières en date du 18/05/2001, Ibidem.

* 46La loi n° 003/2002 du 02/02/2002 relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédit.

* 47Rapport annuel de la FINCA, 2018, p.41.

* 48 www.Finca.Cd, consulté le 15/03/2020, à 14h45' à Kananga.

* 49 www.Finca.Cd consulté le 15/03/2020, à 14h45' à Kananga.

* 50Registre comptable de la FINCA, 2019, p.49.

* 51 Registre comptable de la FINCA, 2019, Ibidem, p.50.

* 52Registre comptable de la FINCA de l'année 2019, p.52.

* 53FINCA, Registre comptable de l'année 2019, Ibidem, p.52.

* 54FINCA, Registre comptable de l'année 2019, Ibidem, p.53.

* 55FINCA, Registre comptable de l'année 2019, Ibidem, p.54.

* 56 FINCA, Registre comptable de l'année 2019, Ibidem, p.56.

* 57FINCA, Registre comptable de l'année 2019, Ibidem, P.58.

* 58 Www. La statistique inférentielle (la taille de l'échantillon).com, consulté le 22/09/2020 à Kananga à 15h00'

* 59La Direction de formation de la FINCA, 2018.

* 60La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.

* 61La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.

* 62La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.

* 63La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.

* 64La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.

* 65La Direction de formation de la FINCA, Ibidem, 2018.






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand