0.1 INTRODUCTION GENERALE
De nos jours, aucune entreprise qui
se veut compétitive ne peut ignorer sa responsabilité sociale.
L'importance de ce concept est universellement connue, surtout dans le cadre
des institutions qui oeuvrent dans le social par la vocation, comme c'est le
cas avec la nouvelle forme des entreprises financières de détails
et les institutions de micro finance.
La micro finance s'est
imposée comme un outil d'inclusion des exclus du système bancaire
classique, offrant des services aux « non bancables »,
à ceux qui ne peuvent offrir des garanties physiques ou qui
résident dans des zones reculées, enclavées,
isolées des services financiers. Pour répondre à ce souci
d'inclusion, les bases de fonctionnement des institutions de micro finance
(IMF) ont reposé sur les liens sociaux et la proximité avec les
bénéficiaires.
Sur ces principes des bases de
fonctionnement des institutions de micro finance, la micro finance a
rencontré un succès réel et beaucoup de projets et
d'initiatives expérimentés dans des nombreux pays, ont
gagné en puissance. La phase de croissance et la multiplication des
expérimentations ont alors apporté la preuve qu'on pouvait servir
les « non bancables ». Les institutions de micro finance
ont alors le plus souvent affiché leur mission de lutter contre la
pauvreté, d'insérer les exclus dans le circuit de
l'activité économique et de leur rendre leur dignité.
Cependant, les performances sociales étaient considérées
comme acquises, comme intrinsèques au mode de fonctionnement des
institutions de micro finance. A ce stade, la question de l'impact
économique sur les bénéficiaires s'est posée,
essentiellement sous forme « combien apporte un dollar
prêté en revenu supplémentaire pour le
bénéficiaire ? ».
La période de la
consolidation de la marche vers la pérennisation des institutions des
micros finances ont focalisé l'attention sur les questions de
viabilité financière et de viabilité institutionnelle.
Pourtant, à l'heure actuelle, les objectifs sociaux des institutions de
micro finance sont souvent questionnés au niveau international :
quelle est la population réellement touchée par les institutions
de micro finance ?, comment peut-on combiner à la fois les
objectifs sociaux et les objectifs de pérennité des institutions
de micro finance ?, quels sont les risques de dérive de la mission
initiale ? Voilà les questionnements qui nous guiderons dans la
compréhension et l'exploitation de notre sujet1(*).
Il est plus qu'indispensable,
avant de se lancer dans le processus de création d'une entreprise de
prendre en compte les responsabilités sociales auxquelles la nouvelle
entreprise devra faire face, et l'insérer dès le départ
dans son business plan.
La responsabilité sociale
est un concept actuellement en vogue au sein des entreprises occidentales, et
qui doit l'être aussi dans les entreprises africaines en
général et dans celles de la RDC en particulier ; surtout
qu'aux jours d'aujourd'hui le monde est devenu un petit village
planétaire.
Les experts du monde des
entreprises sont unanimes sur le fait que la responsabilité sociale est
un concept dont l'importance ne saurait être sous-estimée. Dans
les pages qui suivent, nous essayeront d'analyser le concept
responsabilité sociale adoptée aux entreprises de micro finance,
en passant par le cadre théorique du sujet et la présentation du
champ empirique.2(*)
0.2 LA
PROBLEMATIQUE
Dans le monde occidental le
contexte de la micro finance est en effet, marqué depuis les
années 1990 par un discours dominant qui fait de la micro finance un
instrument puissant de lutte contre la pauvreté. La plupart des
entreprises sont convaincues de la pertinence du concept responsabilité
sociale car des fonds publics sont mobilisés au nom de la micro finance
dans le but d'offrir des crédits à des populations. C'est
à partir de cette période que se sont multipliées les
approches visant à mesurer les performances sociales des institutions de
micro finance en terme de ciblage des pauvres, d'impact sur les revenus, la
santé, l'éducation, le logement, etc... Ainsi, fort de cet appui
dont elles bénéficient, les institutions de micro finance (IMF)
affichent pour la plupart un objectif d'accessibilité élargie des
pauvres à leurs services.
Cet accès des services
financiers s'explique par le taux élevé d'inclusion
financière dans un pays. L'inclusion financière en soit c'est une
offre des services financiers et bancaires de base à faible coût
à des personnes exclues aux services financiers classiques, et comporte
trois dimensions qui sont : (l'accès, l'utilisation, et la
qualité). Parler de l'accès nous voyons
la capacité d'utiliser le service et le produit offert par l'institution
de micro finance, quand il s'agit de l'utilisation nous
pensons aux services et produits financiers et enfin la
qualité quant à elle renvoie à la valeur
de produit à travers les consommateurs. Sur l'échelle
internationale, les statistiques montrent les efforts importants qui sont
fournis dans certaines régions du monde pour rendre plus accessibles la
micro finance aux populations qui n'ont pas accès aux moyens de
financements classiques.
En effet selon les chiffres de la
banque mondiale, en Amérique Latine, les taux d'inclusion
financière oscillèrent entre 50 % au Nicaragua et 60 % au Chili,
mais ils sont le plus souvent compris entre 50 % et 60 %. En Afrique les
indicateurs de l'inclusion financière sont tous inférieurs
à la moyenne mondiale : 35 % de la population dispose d'un compte
en banque, 15,4 % épargnent dans une institution financière et
6,7 % à un crédit auprès d'institut financier.3(*)
En comparant ces taux des pays du
monde occidental avec celui de la RDC qui oscillent entre 4 % à 12 %,
nous avons constaté que la RDC fait incontestablement partie des pays
les moins bancarisés d'Afrique Subsaharienne ou la moyenne se situe
entre 10 % et 12 %, ceci prouve que le pouvoir public et beaucoup d'entreprises
congolaises n'y prêtent pas beaucoup d'attentions.4(*)
La responsabilité sociale
des entreprises ; définir ce concept voudra que nous commencions
par définir la responsabilité afin de mieux appréhender le
contexte dans lequel il est utilisé.
La responsabilité peut
s'entendre entre autre par le fait d'être volontairement ou
involontairement à l'origine de quelque chose. Mais elle peut
également signifier une obligation d'être garant de quelque
chose.
Pour Jérôme Audran
cité par Isumo, la responsabilité sociale des entreprises
signifie qu'une entreprise doit non seulement se soucier de sa
responsabilité et de sa croissance mais aussi de ses impacts sociaux et
environnementaux. Contrairement à ce qu'affirmait Milton Friendman, la
responsabilité sociale des entreprises ne se limite pas à la
maximisation du profit et au bénéfice des actionnaires. Elle
consiste à ce qu'une entreprise intègre volontairement dans ses
activités les préoccupations sociales et environnementales qui
émanent de ses diverses parties prenantes (salariés,
actionnaires, clients, État, fournisseurs et sociétés
civiles) et les oriente selon des critères extra-financiers touchant
à la gestion des ressources humaines, la gouvernance d'entreprise,
l'environnement et l'impact local.5(*)
En micro finance la
responsabilité sociale est directement et essentiellement définie
par la contribution à l'inclusion financière des populations. Il
est donc nécessaire de comprendre, dans des contextes financiers
différents, les éléments pertinents permettant de saisir
cette responsabilité spécifique aux institutions dont
l'activité principale est de délivrer des services micro
financiers. Cette responsabilité est non seulement dans le
résultat mais aussi dans les processus (incluant et non incluant) par
lesquels ces institutions produisent et diffusent des services financiers pour
leurs clients ou usagers et à travers lesquels l'objectif d'inclusion
est atteint.
En RDC rares sont les entreprises
qui assurent leurs responsabilités sociales conformément aux
engagements pris dans leurs cahiers des charges. Lorsqu'on exige à ces
entreprises d'assurer leurs responsabilités sociales conformément
aux engagements pris dans leurs cahiers des charges, la plupart d'entre elle
considèrent ce devoir comme une tracasserie et ont toujours des astuces
pour passer outre.6(*)
Ainsi, nous pensons que la
responsabilité sociale des IMF a pour finalité phare, l'offre des
services financiers en tenant compte de besoins réels des populations
qui entretiennent des activités économiques mais qui
malheureusement sont exclues du système bancaire classique. FINCA
étant une IMF évoluant en RDC depuis 2003 est dans le cadre de
notre recherche le champ d'investigation à partir duquel nous
analyserons la thématique de la responsabilité sociale (RS).
La présente étude
tentera de répondre aux questions ci-après :
1°. Comment FINCA DRC
assure-t-elle la performance sociale au moyen de ses activités
courantes ?
2°. Par quel mécanisme
FINCA DRC parvient à appliquer la responsabilité sociale de
l'entreprise ?
0.3 HYPOTHESES
FINCA assure la performance sociale
en accordant du crédit aux clients qui à leur tour affectent ce
crédit dans leurs activités génératrices de revenu
et leur permettant ainsi d'élever leur niveau financier et être
capable de subvenir à leurs besoins les plus nécessaires mais
aussi respecter l'échéance du remboursement du crédit
octroyé.
D'autant plus que le concept
responsabilité sociale est devenu une notion indispensable au sein d'une
entreprise, l'IMF FINCA DRC y aurait l'exploiter dans ses activités
courantes et chercher le mécanisme par lequel, elle devrait parvenir
à appliquer la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE), car
aux jours d'aujourd'hui, il est presque naturel que les IMF portent une
attention particulière sur leurs façons de définir leurs
missions sociales et la manière dont elles les mettent en pratique dans
leur mode de fonctionnement (actions spécifiques, les systèmes de
gestion et d'information...).
0.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET.
A. Choix
Le choix de ce sujet a
été motivé par son importance et son actualité, car
la responsabilité sociale est l'un de concept le plus en vogue dans le
monde des affaires aux jours d'aujourd'hui.
B. Intérêt
Une fois que ces recherches sont
étalées sur les rayons d'une bibliothèque, elles
apporteront des informations à d'autres chercheurs et permettront aux
lecteurs de se faire une idée sur ce qu'est la responsabilité
sociale au sein de l'institution de micro finance en étude.
En outre, ce travail est un outil
indispensable pour les entrepreneurs qui s'intéressent au secteur de
micro finance. Il leurs fournit des informations sur ce qui les attends sur le
plan de la performance sociale de leurs institutions de micro finance. Ce
travail permettra également à l'IMF en étude d'analyser
les produits et services qu'elle a mis en place pour voir s'ils lui permettent
de réaliser la performance sociale dans son domaine qui est la micro
finance. Car, pour les bailleurs et les promoteurs des IMF, il est important
que les IMF démontrent l'impact de leurs activités.
La micro finance étant
utilisée comme un outil de lutte contre la pauvreté, les
bailleurs des fonds en sont de plus en plus demandeurs ; ils veulent
savoir si réellement leur argent a servi les pauvres et a
amélioré la condition de vie des groupes cibles. Il est important
pour nous de souligner que ce travail ne va pas mesurer le social de l'IMF.
Mais, il pourra nous être possible d'analyser, évaluer et de
déterminer les mécanismes mis en place par l'IMF afin de
répondre aux besoins sociaux de sa clientèle.
0.5 OBJECTIF DU
TRAVAIL
A. Objectif
général
L'objectif général de
la présente réflexion est non seulement de comprendre
l'exploitation courante de la responsabilité sociale par la FINCA DRC,
mais aussi de proposer des mesures de redressement de ce concept au cas
où IMF n'y exploitera pas couramment cette responsabilité.
B. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques de
ce travail sont :
a) Mener les enquêtes dans
une IMF de la place, à l'occurrence de la FINCA DRC.
b) Savoir si FINCA DRC,
assure-t-elle la performance sociale au moyen de ses activités
courantes
c) Analyser et évaluer le
mécanisme par lequel FINCA DRC parvient à appliquer la
responsabilité sociale de l'entreprise pour ressortir les points faibles
et les points forts.
d) Proposer des mesures de
redressement dans son exploitation courante en cas de la faillite dans le
domaine du social.
0.6 METHODES ET TECHNIQUES
DE RECHERCHES UTILISEES
A. Méthodes
Dans le cadre de notre travail,
nous avons fait recours aux méthodes et techniques
ci-après :
1°. Méthode
historique : elle nous a permis à présenter l'historique de
la FINCA.
2°. Méthode
statistique : elle nous a aidées à utiliser les
données chiffrées à travers les tableaux de
synthèse de cette institution.
3°. Méthode
analytique : elle nous a permis à utiliser les données
chiffrées de la FINCA.
B. Techniques
Technique documentaire : elle
nous permis d'avoir les importantes informations en consultant les ouvrages,
rapports, revues, mémoires et d'autres documents ayant trait à
notre sujet.
Technique d'interview : elle
nous aidé à recueillir des renseignements nécessaires en
prenant contact avec quelques responsables de la FINCA et d'autres experts.
0.7 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Ce travail se focalise sur une
institution de micro finance à l'occurrence de la FINCA DRC, dans
l'espace c'est une institution de micro finance qui se trouve en
République Démocratique du Congo. Dans le temps nous traiterons
les données réelles issues de la Direction Générale
de cette entreprise, allant de 2015-2018.
0.8 SQUELLETTES DU
TRAVAIL
La suite de ce travail se
développe en 3 chapitres :
· Notions et
définitions des concepts clés
· Présentation du champ
empirique
· Évaluation de la
performance sociale de la FINCA DRC
La conclusion mettra fin au
présent travail.
CHAPITRE I. CONSIDERATION
GENERALE DES CONCEPTS
Le présent chapitre, a pour
objectif de construire un cadre conceptuel et théorique nous permettant
de bien appréhender les différents concepts clés de ce
travail qui sont : la performance sociale, la micro finance et la
responsabilité sociale des entreprises
SECTION 1 : LA
PERFORMANCE SOCIALE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE (IMF)
Le terme « performances
sociales » est resté marginalisé pendant longtemps et
il y a encore moins d'une dizaine d'années : il ne fallait pas
« détourner » les institutions de micro finance de
leurs performances financières, la mesure des performances sociales
était jugée trop subjective et on estimait en somme qu'elle ne se
traduirait que des par des contraintes additionnelles pour les
opérateurs (Marie-Anna Bénard et All, 2011). Les performances
sociales d'une organisation par rapport aux performances économiques et
financières prennent en compte la nature des relations internes entre
ses employés et des relations qu'elle entretient avec ses clients et
avec les autres acteurs avec qui elle interagit. Plus globalement, on peut
entendre par performance sociale les effets de l'institution sur les conditions
sociales de ses clients : effet sur le niveau de vie (pauvreté),
logement, santé, éducation etc...Ainsi sa politique sociale est
de rechercher constamment à améliorer son impact social et
environnemental pour : ses ressources humaines, son environnement
écologique et sa clientèle.7(*)
Rester en contact avec les
exigences croissantes des partenaires financiers et se mettre à l'abris
de toute mauvaise publicité et la stratégie des
différentiations par rapport à ses concurrents à moindre
coût la notion de développement durable a un poids croissant, pour
les rapports Brundtland de la commission mondiale sur l'environnement et le
développement soumis à l'ensemble général des
nations unies fin 1987, donne la définition du développement
durable comme étant « un développement qui permet aux
générations présentes de satisfaire leurs besoins sans
remettre en cause la capacité des générations futures
à satisfaire les leurs ». Le développement durable
conduit à évaluer la performance de l'entreprise sur les aspects
ci-après8(*) :
- L'environnement :
compatibilité entre l'activité de l'entreprise et le maintien des
écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise
et de ses produits en termes des consommations des ressources, productions des
déchets, et émission polluante.
- Social : conséquence
sociale de l'activité de l'entreprise pour l'ensemble de ses parties
prenantes qui sont les employés (conditions de travail, le niveau de
rémunération, et la non-discrimination...), Les fournisseurs, les
clients (sécurité et impact psychologiques des produits) et la
société en général.9(*)
La préoccupation majeure de
la FINCA, de ses actionnaires et de ses partenaires est : analyser le
risque social et environnemental des projets qu'ils financent.
Historiquement selon Cécile
Lapenu (2005), la micro finance s'est construite comme un outil d'inclusion des
exclus de système bancaire classique, offrant de service aux
« non bancables » à ceux qui ne peuvent offrir des
garanties physiques ou qui résident dans des zones reculées,
enclavées, isolées de service financier.
Pour répondre à ce
souci d'inclusion, les bases de fonctionnement des institutions de micro
finance (IMF) ont reposé sur les liens sociaux et la proximité
avec le bénéficiaire :
1) La solidarité et la
participation : on trouve ces ressorts dans le fonctionnement des groupes
de caution solidaire ; dans les systèmes coopératifs, dont
chacun est membre et participe à la gestion de l'institution ;
2) De service pour des
exclus : les services ont été pensés et
adaptés pour les besoins d'une population marginalisée
économiquement ou socialement (petites sommes, remboursements
réguliers, ciblage des activités des ménages pauvres,
contacts directs avec des agents de crédits locaux, etc...)
3) Les services reposent sur la
proximité avec les bénéficiaires : proximité
géographique avec le développement d'agences rurales ou les
services de « banquiers ambulants » qui se déplacent
vers les clients ; proximité sociale dans la recherche d'une
réduction des barrières entre les clients et l'institution
(agents locaux, services adaptés au contexte culturel et religieux,
etc...)
La proximité accroit la
confiance, réduit les asymétries d'information et atténue
les barrières sociales entre les clients et l'institution (Servet,
1996).10(*)
Lutter contre la pauvreté et
la mission de la micro finance, l'analyse des résultats de cette mission
permet d'évaluer les performances sociales des institutions de micro
finance (IMF). Deux approches d'évaluation qui sont
complémentaires peuvent être adoptées :
1. Une approche centrée sur
l'institution à travers la portée sociale et
2. Une approche centrée sur
les clients à travers l'analyse de l'impact.
I.1. L'approche de la
portée sociale
Les institutions de micro finance
déploient des efforts afin de servir ceux ou celles qui sont constamment
exclus des systèmes financiers. En effet, ces institutions de micro
finance peuvent sélectionner, surveiller les micros projets de sa
clientèle, réduire les coûts de transactions et
résoudre des obstacles socio-économiques et culturels. Leur
fonctionnement repose sur les liens sociaux et la proximité avec les
bénéficiaires en s'installant dans les zones rurales, en les
contactant et en leur offrant des séances de formation. En outre, elles
se basent sur le travail de groupe et elles répondent aux attentes des
populations pauvres en leur offrant des prêts des petites sommes et des
remboursements réguliers. Ces efforts visant étendre les services
de micro finance aux populations non desservies par les institutions
financières, définissent la portée sociale selon
Isern ; Mwangi et Brown, cités par Jeanne Clarisse Ruzibiza.
Toutefois, les institutions de
micro finance doivent déterminer quel groupe cible doit-elle satisfaire
en terme de service de micro finance, puis savoir si elles arrivent à
les atteindre. La pauvreté est par nature multidimensionnelle, comprend
différents aspects du statut économique et social des
ménages. Capturer ses dimensions nécessite des indicateurs
à la fois quantitatifs et qualitatifs. En effet, elle est définie
quantitativement comme étant un certain revenu par personne, par jour ou
par an, sans la disposition d'un patrimoine, mais elle est aussi qualitative
où elle tient en compte les conditions de vie. Elle peut intégrer
des données telles que les besoins de la nourriture et d'habillement, la
disponibilité d'un logement, le niveau d'instruction, les soins de
santé, l'émancipation des femmes, le degré
d'intégration dans le milieu social etc... Pour la banque Mondiale
aussi, les pauvres sont ceux dont le niveau de consommation est de moins de
deux dollars par jour et les plus pauvres sont ceux dont le niveau de
consommation est de moins d'un dollar par jour. Pour mesurer cette
portée sociale, certains indicateurs « Out
reach indicator» peuvent être utilisés en termes
d'étendue ou en termes de degré. L'étendue
« Scale of out reach » correspond aux nombres des clients
servis et aux volumes des services comme le total de l'épargne en
dépôt et l'encours total du portefeuille.11(*)
ü Le degré de la
portée « Depth of out reach » permet de savoir les
niveaux socio-économiques de la clientèle servie par les
institutions de micro finance c'est-à-dire le niveau de pauvreté
ces clients (les populations à très faible revenu, les
populations rurales, les femmes et les chômeurs)
ü Schreiner cité par
Jeanne Clarisse RUZIBIZA compose ces indicateurs de la portée sociale en
proposant six dimensions dont chacune peut également soutenir une
composante de la valeur sociale. Ces six dimensions sont : la valeur de la
portée « Worth of out reach », le coût de
la portée « Cost of out reach », l'étendue de
la portée « scope of out reach », la longueur de la
portée « length of out reach », le degré de
la portée « Depth of out reach » et la largeur de la
portée « Breadth of out reach ».12(*)
Toutefois, en retournant aux
mesures de la performance sociale, elles ne se mesurent pas seulement par le
pourcentage de leurs clients pauvres ou par le degré de pauvreté
de leurs clients. Mais plutôt ce sont surtout les changements qui
comptent : leurs clients sont-ils de moins en moins pauvres ?
I.2. L'approche de l'analyse de
l'impact.
Les performances sociales peuvent
être évaluées par l'analyse de l'impact sur les clients. En
effet, la question de l'impact sur les bénéficiaires s'est
posée essentiellement sous la forme « combien rapporte un
dollar prêté en revenu supplémentaire pour un
bénéficiaire ? ». Par conséquent, l'impact
consiste à comprendre comment les services financiers affectent
l'existence des pauvres. Il traduit les changements sur les clients
attribuables à l'action de l'institution de micro finance, ces
changements constituent le rendement social d'un investissement procuré
par les bailleurs des fonds. Ces derniers ont besoin de savoir si le soutien
financier qu'ils apportent aux institutions de micro finance atteint bien le
but qu'elles se sont données. Ils se préoccupent d'en
apprécier les résultats.
À première vue, il
peut sembler évident de mesurer l'impact du micro crédit mais la
situation n'est pas assez claire, certains des experts les plus connus de
l'industrie de la micro finance ont émis des doutes à ce sujet.
Ils se basent sur quelques arguments de base à l'encontre d'une
évaluation de l'impact plus approfondie. D'abord, ces études
d'impact sont coûteuses surtout s'il s'agit d'évaluer ces genres
d'analyses régulièrement.
En plus de cela, la plupart des
analyses d'impact ne respectent les critères de recherche
théorique. Enfin, il existe des problèmes méthodologiques
dans la mesure de l'impact. Toutefois, bien qu'elles rencontrent ces
difficultés, les enquêtes s'avèrent nécessaires et
elles doivent être multipliées pour qu'on puisse comparer leurs
résultats.13(*)
Ici la performance sociale doit
être comprise comme la traduction affective de la mission sociale de
l'institution de micro finance (IMF).
Cela s'analyse dans la chaine
depuis les intentions (missions, objectifs), les actions entreprises (mise en
place des politiques, procédures, système interne, produits et
services etc...), les mesures correctives et le suivi des résultats.
Les performances sociales se
mesurent à partir des éléments internes à
l'institution de micro finance (processus)14(*).
Au-delà de leur vocation de
développement spécifique, consistant à « faire
du bien » les institutions de micro finance peuvent aussi prendre
garde à leur responsabilité sociale, c'est-à-dire à
« ne pas faire du mal »
Cette notion inclut15(*) :
· La responsabilité
vis-à-vis des clients ou protection des clients, comme minimum, pour
éviter de nuire aux clients et leur proposés des services
transparents et sans risque ;
· La responsabilité
sociale vis-à-vis des employés (normes sociales et notions de
travail décent) ;
· La responsabilité
sociale vis-à-vis de l'environnement.
La responsabilité sociale
est l'une des composantes de la performance sociale, mais la performance
sociale ne se résume pas à la responsabilité sociale.
Comme nous l'avons dit au début, deux approches d'évaluation qui
sont complémentaires peuvent être adoptées pour analyser la
performance sociale de l'institution de micro finance (IMF) : une approche
centrée sur l'institution à travers la portée sociale et
une approche centrée sur les clients à travers l'analyse de
l'impact.
Toutefois, la performance sociale
ne peut se réduire au ciblage des pauvres, analyse d'impact et il faut
élargir son cadre d'analyse. Ainsi, le problème de mesurer la
performance sociale se pose encore, la performance de l'institution de micro
finance (IMF) s'apprécie non seulement au niveau de leurs clients mais
aussi au niveau d'elle-même.16(*)
L'accent a été
porté d'avantage sur la performance financière pour
développer le secteur de la micro finance. Étant donné
que, généralement la rentabilité se mesure aux
résultats, et plus précisément aux profits
générés par l'activité des institutions de micro
finance (IMF), l'analyse de déterminants de cette rentabilité
nous permet de constater que la réduction des coûts de transaction
est difficile et il faut naturellement augmenter le taux
d'intérêt.
Toutefois, cette dernière
solution est loin d'être la meilleure stratégie car elle peut
nuire à l'institution de micro finance (IMF) à son
démarrage et conduire à sa disparition. Ainsi, le recours aux
subventions au début de l'activité de l'institution de micro
finance (IMF) s'avère nécessaire car il y a l'équilibre
financier et une stratégie à long terme17(*).
Néanmoins, la performance
sociale que l'institution de micro finance (IMF) vise ne servirait à
rien si elle n'est pas performante financièrement au risque de tomber en
faillite. Il est donc nécessaire, pour assurer la
pérennité de l'institution de micro finance (IMF), d'avoir une
complémentarité entre la performance sociale et la performance
financière.
La synthèse des
différentes études empiriques permet d'apporter une explication
possible de la convergence entre les dimensions sociales et financières.
En effet, les principaux facteurs qui contribuent à la
détermination de cette convergence sont : la situation
géographique, le statut, la technique de prêt (individuels ou
collectifs), les subventions et les personnels18(*).
SECTION 2 : NOTION SUR
LA MICRO FINANCE
2.1. CONSIDERATION GENERALE SUR
LA MICRO FINANCE
La micro finance est une offre
à titre habituel des services financiers à des personnes
généralement exclues du système bancaire classique,
permettant ainsi aux populations démunies, dotées des
capacités productives et créatives d'accéder aux services
financiers et de devenir des agents actifs dans l'économie.19(*)
Elle prête une petite somme
d'argent (micro crédit à une personne qui gagne tout juste de
quoi survivre et ainsi, lui permettant de développer une activité
agricole, un petit commerce, une micro entreprise : voilà un des
services que peut offrir cet outil de lutte contre la pauvreté.
Actuellement, la micro finance
s'ouvre progressivement à la finance commerciale et voit ainsi
l'arrivée des banques et fonds d'investissements
intéressés par les possibilités de gains financiers. Ceci
s'explique par le processus de pérennisation que connait le
sélecteur.
Un bon nombre croissant
d'organisations non gouvernementales (ONG), offrant initialement des services
micro financier à petite échelle, se transforme en
société à but lucratif, dans le but d'accéder aux
sources de financement commerciales et pour suivre leurs croissances sur le
long terme.
Ces organisations améliorent
ainsi leurs performances financières et développent leur
capacité à générer des profits. Pour les
investisseurs la micro finance constitue une nouvelle classe d'actif combinant
un rendement financier et social.
Cependant, la commercialisation et
la professionnalisation de la micro finance présentaient les risques de
détournement des missions et de pressions concurrentielles malsaines que
peut induire à une approche focalisée sur la recherche de
rentabilité. Cette priorité donnée aux profits serait
à l'origine des dérives telles que : des glissements de
cibles, abandonner des pauvres au profit des clientèles plus rentables,
des pratiques des prêts irresponsables menant au surendettement des
clients et de façon plus générale d'un appât du gain
exagéré.
Cette croissance du secteur a
été alimentée par l'arrivée des investisseurs
privés. Cela a eu l'impact direct sur les objectifs et le mode de
fonctionnement des institutions de micro finance (IMF).20(*)
Ceci s'interroge sur
l'émergence de la performance sociale des institutions de micro finance
(IMF).
2.1.1 EMERGENCE DE LA MICRO
FINANCE
Pour comprendre l'émergence
de la micro finance, il est important de comprendre certaines théories
financières telles que l'exclusion bancaire, les imperfections du
marché ainsi que le mécanisme de financement alternatif. Ces
trois phénomènes engendrent une belle histoire qui relate
l'émergence de la micro finance ainsi que de son évolution au fil
du temps.
2.1.2 EXCLUSION BANCAIRE
L'accès au financement
bancaire se fait généralement sur la base de l'analyse de
l'emprunteur, du projet et des garanties apportées par ces derniers.
Du fait que ceci est lié
à l'absence d'historiques et d'informations détaillées sur
la situation de l'emprunteur, et de sa capacité de remboursement ;
les banques s'appuient sur les garanties matérielles pour prendre la
décision d'octroi du prêt. Les emprunteurs potentiels qui ne
peuvent apporter ces garanties, se retrouvent en situation d'exclusion du
prêt.
Ainsi, « L'exclusion
bancaire » est le processus par lequel, une personne rencontre des
telles difficultés d'accès ou d'usage dans ces pratiques
bancaires, qu'elle ne peut pas ou plus mener une vie sociale normale dans la
société qui est la sienne.21(*)
Quel que soient les pays
considérés, l'absence des relations bancaires est un facteur de
dégradation de la qualité de vie, et de la consommation de masse
oblige les ménages à recourir à des crédits et donc
à entretenir nécessairement une relation bancaire, à
défaut, ils sont socialement marginalisés.
« L'exclusion bancaire
étant elle-même une composante de désaffiliation
sociale », le problème est en effet d'importance,
« plus de 3 milliards de personnes dans le monde sont exclus de
système bancaire », pour des raisons de démunies de ces
personnes.22(*)
Un chiffre qui va aller se croiser
avec la précarisation et la montée du nombre des travailleurs
pauvres. L'exclusion bancaire n'est pas l'unique cause de la pauvreté et
de la précarité (difficultés socio-économiques),
cependant, au même titre que le chômage, elle participe à la
dégradation de ce lien social.
La mise en place des
mécanismes de financement alternatif au fil du temps, nombreux
mécanismes de financement alternatif ont été
proposés par l'autorité monétaire (le Gouverneur de la
Banque Centrale) pour répondre à cette problématique
importante du non accès aux sources de financement. Parmi ces
mécanismes figurent :
1°. Le financement
informel :
Il est apparu dans les
années 1950, il se définit comme un ensemble d'activités
et d'opérations financières légales mais, qui ne sont pas
officiellement enregistrées et règlementées et qui
échappent à l'orbite des institutions financières
officielles. Ces formes de financements informels sont
caractérisées par la proximité géographique, locale
et culturelle que l'emprunteur informel entretien avec le financeur ainsi que
les mécanismes incitatifs de remboursement mise en place.
2°. Le financement par
les institutions publiques :
Il est né aussi en 1950, les
Gouvernements ont intervenu dans les financements afin de pallier les
imperfections des marchés financiers. Ces mécanismes consistaient
à intervenir dans la règlementation de taux
d'intérêt à des niveaux bas et la mise en place des
institutions publiques des crédits subventionnés et
dirigés vers une clientèle cible.
L'objectif de ces politiques des
crédits subventionnés était donc triple :
évincer le secteur informel, augmenter l'efficacité
économique (en rendant le crédit disponible pour les pauvres), et
réduire l'iniquité (en réduisant le taux
d'intérêt que ceux-ci devraient payer)
La faillite de nombreuses
institutions publiques de crédit et la persistance du secteur informel
ont montré que l'intervention étatique ne permettrait pas de
mieux résoudre le problème d'asymétrie d'information que
les banques commerciales. Ces chèques sont essentiellement dus à
une mauvaise gestion.
Par exemple, il n'y a pas eu de
mise en place des mécanismes d'incitations de mobilisation de
l'épargne. En effet, il était plus onéreux de collecter
l'épargne de la distribuer sous forme de prêts que de
bénéficier de « larges subventions »
accordées par l'État.
3°. Le secteur
financier semi-formel :
À la suite de la
déroute connue par des nombreuses banques étatiques, un secteur
financier semi-formel a émergé. Le qualitatif de
« secteur intermédiaire » est également
couramment utilisé pour désigner ces institutions qui sont
formelles dans la mesure où elles sont légalement reconnues, mais
informelles dans le sens qu'à quelques exceptions, elles ne sont pas
sujettes à la régulation et supervision bancaire23(*).
Les institutions les plus courantes
qui composent ce secteur sont les coopératives d'épargne et de
crédit (également identifiés comme mutuelles ou Encore des
crédits unions) et les organisations non gouvernementales (ONG),
principalement sous la forme d'associations ou de fondations. Les fonds de ces
institutions proviennent à la fois de l'épargne des
adhérents qui peuvent, outre leur prise de participation,
bénéficier des dispositifs de dépôts et des
financements extérieurs (ressources octroyées par des bailleurs
des fonds souvent les originaires des pays des nord subventions
publiques).24(*)
Cette vision de la micro finance
qui prévalait dans les années 80, concevait la micro
finance comme faisant partie d'un programme intégré de lutte
contre la pauvreté et la vulnérabilité et
d'amélioration du bienêtre des populations pauvres. Cette approche
fut qualifié de « Bien-être » par Woller, Dun
ford et Wood Worth cité par Yav Kat Shung. Basée sur une logique
de subsidiassions et des dépendances des bénéficiaires,
cette approche a toutefois engendré des taux d'arriérés
ainsi que des coûts de fonctionnement très important conduisant
à la disparition progressive de nombreux programmes de micro
crédit 25(*).
2.1.3. LA PRIMAUTE DES
INSTITUTIONS FINANCIERES FORMELLES
En réaction aux critiques
émises, une nouvelle approche est apparue soutenue cette fois-là
par la Banque Mondiale et les Nations Unies. Cette dernière inscrit les
programmes de micro finance à l'intérieur d'une logique du
marché et a été qualifiée
« institutionnaliste » par Woller, Dun Ford et Wood Worth
ou des « marchés financiers ». Elle insiste
notamment sur les distorsions sur le marché dont les subsides sont
à l'origine et la capacité limitée des donateurs à
répondre à la demande massive de micro crédits.
Ces nouvelles initiatives
présentent deux caractéristiques essentielles : une
volonté de massification du crédit ainsi qu'une volonté de
pérennisation des institutions. Toutefois, cette approche
préconise l'atteinte de la viabilité financière et
institutionnelle des programmes de micro finance à un horizon de 5
à 12 ans d'après Woller, Dun Ford et Wood Worth ; à
cette fin, des taux d'intérêt parfois fort élevé
sont exigés aux clients partant de l'hypothèse que ce qui compte
avant tout pour ces clients, c'est l'accès au crédit et non le
coût de celui-ci.
L'objectif recherché n'est
pas tant l'amélioration du bienêtre en général des
pauvres, mais l'amélioration de l'accès aux services financiers
pour les exclus du secteur bancaire traditionnel.
Avec le temps et le
développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le
monde, y compris dans les pays développés, la micro finance s'est
élargie pour inclure désormais une gamme de service plus large
(crédit, épargne, assurance, transfert d'argent etc....) et une
clientèle plus étendue également.
Dans ce sens, la micro finance ne
se limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux
pauvres, mais bien à la fourniture d'un ensemble des produits financiers
à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou
formel.
Le micro crédit a pris
véritablement son essor dans les années 1980, bien que les
premières expérimentations remontent au début des
années 1970 avec la Grameen Bank au Bangladesh. En Afrique, les
pratiques de micro finances sont encore plus anciennes ; en effet, les
premières coopecs ont été créées au cours
des années 1970 dans des pays comme le Burkina-Faso ou le Cameroun. Au
Burundi, les coopecs ont fêté leurs 20 ans d'existence au mois de
mai 2005. D'autres institutions de micro finance ont vu le jour à partir
des années 1990, comme nous l'avons expliqué auparavant, la micro
finance s'est développée en réponse aux échecs des
programmes gouvernementaux d'attribution de crédits aux paysans
pauvres.26(*)
Il commençait à
paraitre évident que les personnes à pauvres revenus pouvaient
avoir accès à des services financiers adaptés. Cette
évolution des mentalités permettait de percevoir des personnes
à faibles revenus, non plus comme objet de la charité, mais
plutôt comme des partenaires du développement.
2.1.4 CARACTERISTIQUE DE LA
MICRO FINANCE.
Les caractéristiques
particulières à la micro finance concernent :
Le niveau de montants
financiers : on parle de « micro crédit », il
est généralement admis que le montant des crédits se situe
entre 20 et 1000 $ ;
v Le terme ou
échéance de remboursement : sous des formes variées
(remboursement journalier, hebdomadaire, mensuel, ... ou parfois à terme
échu), le terme de remboursement du crédit est également
court. Le plus souvent il ne dépasse pas 12 mois ;
v Les conditions d'accès et
d'octroi du crédit : les formalités et les
procédures nécessaires pour formuler une demande de crédit
sont les plus simples possibles. Le temps entre la demande et l'octroi du
crédit est le plus court possible.
Les garanties recherchées
par les institutions de micro finance se trouvent généralement en
dehors du champ des garanties classiques du système bancaire
commercial.27(*)
2.1.5. ROLE ET IMPORTANCE DE LA
MICRO FINANCE
Pour jouer son rôle
fondamental à savoir l'intermédiation financière, une
institution de micro finance doit offrir des services d'épargne et de
crédit. Son rôle n'est pas de tout faire mais d'offrir des
services financiers de manières professionnelles, viables et
adaptés aux besoins de la clientèle pauvres. D'une manière
générale, les institutions de micro finances (IMF) ont aussi pour
rôles, l'animation, l'information, le contrôle et la formation.
La micro finance est certes un
outil utile et potentiellement efficace pour combattre la pauvreté. Le
simple fait que le micro crédit permette à des milieux, sinon des
millions des personnes de se libérer des usuriers et la pauvreté,
devraient être un argument suffisant pour reconnaitre le rôle
positif qu'il peut jouer dans la vie économique et social de ces
personnes.
La finalité d'une
intervention en micro finance n'est pas d'offrir des services financiers, mais
aussi et surtout de promouvoir le développement économique d'un
quartier, d'une région, d'un secteur ou d'une filière. Il est
important de réaliser qu'une institution de micro finance (IMF) ne sera
jamais viable si les activités économiques qu'elle finance ne
sont elles-mêmes pas viables28(*).
L'institution de micro finance
(IMF), pour fonctionner elle doit recevoir l'épargne des membres, des
usagers et transformer ces épargnes en crédits octroyés
aux membres et aux usagers en déficit des financements. Pour que leurs
actions soient possibles, il faut que le taux d'intérêt soit
suffisant pour financer le fonctionnement. De nombreux problèmes se
posent ainsi aux institutions de micro finance (IMF), qui doivent suffisamment
procéder à une collecte de l'épargne, ce qui signifie
qu'elles doivent proposer de taux d'intérêt attrayant et elles
doivent suffisamment attirer des membres et usagers ou elles doivent avoir
suffisamment des membres ayant une capacité d'épargne.
En effet, elles doivent trouver des
membres et des usagers à déficit de financement et qui
réclament des crédits, pour cela, elles doivent proposer le taux
d'intérêts compétitifs qu'il faut. De ce fait, les
institutions de micro finance doivent pour réussir cette tâche,
proposer des portefeuilles diversifiés aux membres et usagers.
L'institution de micro finance doit aussi regarder ses concurrents qui sont les
banques et proposer des conditions d'adhésions souples, susceptibles
d'attirer suffisamment des membres.
2.2. EFFICACITE DE LA MICRO
FINANCE
2.2.1. LE MICRO CREDIT ET SA
NOUVEAUTE
La différence principale par
rapport au crédit classique, est qu'il est orienté sur une cible
nouvelle : les pauvres et les exclus. Il reconnait leurs talents, leurs
besoins et leurs capacités à rembourser les prêts. Au lieu
de les éliminer, par avance de la clientèle du crédit
parce que les méthodes, les critères et les garanties ne sont pas
adaptés à leur situation, il invente des méthodes et des
garanties qui leur conviennent.
Au lieu de leur imposer l'objet de
leur prêt, il est à l'écoute de leurs besoins. Il permet
ainsi de découvrir que les personnes exclues du crédit bancaire
sont, comme les autres, dotés de l'esprit d'entreprise, de la
capacité de jugement et qu'au surplus, ils remboursent plutôt
mieux que les riches. Le micro crédit comme micro finance s'adressent
à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne propose pas les
mêmes services.29(*)
2.3. LES CLIENTS DE LA MICRO
FINANCE
Le client type des services de
micro finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas
accès aux institutions financières formelles faute de pouvoir
remplir les conditions exigées par les institutions (documents,
identifications, garanties, dépôts minimum). Il mène
généralement une petite activité génératrice
des revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.
2.3.1 DANS LES ZONES RURALES
Ce sont souvent de petits paysans
ou des personnes possédant une petite activité de transformation
alimentaire ou un petit commerce.
2.3.2. DANS LES ZONES
URBAINES
La clientèle est plus
diversifiée : petits commerçants, prestataires de services,
artisans, vendeurs de rues, etc... On les dénomme
généralement sous le terme de petits entrepreneurs et la plupart
d'entre eux travaillent dans le secteur informel et non structuré. C'est
donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi
par les institutions financières classiques (banques, assurances) que
s'adresse la micro finance.
2.3.3. LA MICRO FINANCE ET LES
PAUVRES
Le concept de micro finance est
toujours associé à celui de la pauvreté, d'où la
nécessité d'apporter un éclairage sur la
compréhension que nous nous faisons de cette notion dans le cadre de ce
travail. L'union européenne (UE) définie le pauvre comme
étant toute personne dont le revenu est inférieur à la
moitié du revenu moyen de l'ensemble de la population du pays
considéré, beaucoup d'organisations internationales de
développement se basent sur la notion de pauvreté comme
étant toute personne dont le revenu journalier ne dépasse pas un
dollar américain. C'est de ces pauvres que la micro finance tente de
s'occuper dans le but de les faire sortir de la situation précaire dans
laquelle ils se trouvent30(*).
L'expérience montre que la
micro finance peut aider les pauvres à :
v Augmenter leurs revenus ;
v Créer des entreprises
viables ;
v Sortir ainsi de la
pauvreté.
Elle peut également
constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux
pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques
du changement.
SECTION 3 : LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE)
3.1DÉFINITION
L'expression «
responsabilité sociale des entreprises » et le qualificatif «
social » se rapporte à une réalité plus large que
celle que recouvre son acception francophone. Il s'agit de la traduction
littérale du mot anglais « social », dont le sens comporte une
dimension plus sociétale, en ce compris environnementale. Le social au
sens strict du terme s'élabore dans les enceintes ad
hoc des divers systèmes de relations collectives du
travail.
Des écrits récents du
Bureau international du travail montrent qu'il n'existe pas de document
consensuel qui définisse la responsabilité sociale des
entreprises (RSE). De nos jours les entreprises sont, soucieuses de
répondre aux demandes impliquant les actions sociales, sociétales
et environnementales. Cependant, l'objectif principal des entreprises reste
toutefois la réalisation de profits. Pour J. Makower, cité par
Sidi Ahmed Salem dans son mémoire de master à l'introduction, « la responsabilité sociale traduit la
conviction profonde de certains dirigeants d'entreprises selon laquelle
celles-ci peuvent et doivent jouer un rôle qui ne se limite pas à
maximiser leurs profits ».Pour la Commission européenne, il s'agit
de « l'intégration volontaire par les entreprises de
préoccupations sociales et environnementales à leurs
activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes
»31(*).
Partant de ces définitions,
nous pouvons définir la responsabilité sociale comme un concept
proposant l'intégration des préoccupations sociales,
environnementales, et économiques dans les activités des
entreprises et ses parties prenantes (dirigeants, salariés,
actionnaires, fournisseurs, créanciers).La responsabilité sociale
c'est aussi une notion selon laquelle les entreprises devraient avoir une
action bénéfique à l'intérieur de la
société et satisfaire ses multiples besoins
économiques.
3.2. ÉVALUATION DE LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
Il existe certains principes
directeurs qu'appliquent les gestionnaires afin de reconnaître la
conduite sociale appropriée. On peut les regrouper en trois
catégories, notamment :
Ø La responsabilité
économique ;
Ø La responsabilité
légale ;
Ø La responsable morale.
3.2.1. RESPONSABILITÉ
ÉCONOMIQUE
A un premier niveau, les
gestionnaires ont la responsabilité de maximiser la richesse
(bénéfices) des actionnaires. Ce point de vue est depuis
longtemps défendu par Milton Friedman. Il implique simplement que la
responsabilité première des dirigeants d'une entreprise consiste
à générer des bénéfices pour ses
actionnaires. Adam Smith fut le premier à soutenir cette doctrine en lui
expliquant que les entreprises profitent à la société
lorsqu'elles peuvent améliorer le rendement et maximiser les
bénéfices.32(*)
En effet, une entreprise à
même d'enregistrer des bénéfices peut demeurer active et
employer des travailleurs.
Dans le cadre du cours de gestion
d'entreprise, la mission d'entreprise est de produire les biens et/ou services
et de les mettre à la disposition de la société humaine,
la maximisation de la richesse des actionnaires, n'est qu'objectif
spécifique parmi tant d'autres qui concourent à la
réalisation de l'objectif ultime de l'entreprise.
3.2.2. RESPONSABILITÉ
LÉGALE
À un deuxième niveau,
les entreprises ont la responsabilité de se conformer aux règles
et aux règlements définis par les organismes gouvernementaux. Ces
derniers établissent un processus de réglementation auquel tous
les citoyens et les organismes doivent se plier pour assurer le bon
fonctionnement de la société. Les réglementations
gouvernementales existent à des fins économiques et sociales. Un
gouvernement peut aussi le faire pour éviter que les consommateurs
n'achètent des biens de mauvaise qualité et pour éliminer
le plus possible la pollution de l'air et de l'eau.
3.2.3. LA RESPONSABILITÉ
MORALE
Celle-ci concerne ce que l'on juge
bon ou approprié. Elles vont au-delà de la loi et amènent
les gestionnaires à prendre leurs décisions en s'appuyant sur ce
qu'il convient de faire. Les employés d'une entreprise se laissent
guider par la politique et les normes écrites de leur organisation,
lesquelles leur indiquent la bonne manière d'agir. Nous faisons ici
allusion à l'éthique d'une organisation, c'est-à-dire
à un code de conduite qui s'applique à tous ses membres.
Les entreprises doivent être
responsables de33(*) :
Aspects internes
|
Aspects externes
|
- Protection sociale des
salariés, mutuelle de santé, prêts, extension des
congés maladie et parentaux.
- Conditions de travail
amélioration de l'environnement du travail, création
d'associations, renforcement des normes de sécurité.
- Conception des tâches de telle
façon à accroître la satisfaction des salariés
plutôt que l'efficience économique
- Gestion du retour prise en compte
des attentes professionnelles, assistance au déménagement,
recherche de logement, et au conjoint
|
- Aspects écologiques
réduction de la pollution, préservation de l'énergie.
- Produits prévention des
dangers résultants de l'utilisation négligente des produits par
les clients.
- Aspect commerciaux un code de bonne
conduite concernant la publicité.
- Fournisseurs instauration de
procédures d'achat équitable
- Emplois favoriser les
minorités, la préservation de l'emploi.
- Vie de la collectivité
l'implication dans les bonnes oeuvres.
|
3.3. AVANTAGES ET
INCONVÉNIENTS LIÉS AU RÔLE DES ENTREPRISES EN TANT
QU'AGENTS SOCIAUX
La prise en charge des
problèmes sociaux, économiques et environnementaux par les
entreprises comporte des avantages et inconvénients,
notamment :34(*)
1. Avantages liés au
rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux
1) L'image : Toute entreprise
qui assume ses responsabilités sociales apparaît comme un bon
citoyen aux yeux des autres agents économiques (consommateurs,
gouvernements, fournisseurs, employés, groupes de pression
appelées lobbies, etc.) et bénéficie d'une meilleure
image. Cette attitude peut produire un effet positif sur ses relations avec
d'autres groupes au sein de la société (tels que les syndicats,
la communauté et les investisseurs) et améliore sa
rentabilité économique et financière.
2) L'amélioration de
l'environnement : Si les entreprises améliorent
l'environnement dans lequel elles évoluent, il en résulte une
plus grande prospérité à long terme. Les programmes de
qualité de vie au travail par exemple, permettront aux employés
de travailler dans un milieu plus agréable. Ce qui augmentera sa
productivité tout en réduisant le taux de renouvellement et
d'absentéisme du personnel.
3) la
viabilité à long terme : Dans le cas où
les entreprises ne joueraient pas leur rôle social, d'autres pourraient
s'en charger, ce qui risquerait fort de réduire leur pouvoir et leur
responsabilité au sein de la société.
4) L'intervention
réduite de l'État : plus les entreprises
participent à la résolution des problèmes sociaux, moins
l'État interviendra en adoptant des règlementations. Or ces
dernières tendent à limiter la liberté des entreprises et
de la société dans son ensemble.
5) La
rentabilité possible : Les
difficultés sociales peuvent devenir souvent des
bénéfices. Dans le cas où les entreprises utiliseraient
efficacement les compétences gestionnaire, l'esprit d'innovation et de
créativité de leurs employés pour remédier tant aux
problèmes sociaux qu'aux difficultés d'affaires, elles pourraient
en tirer bénéfices.
2. Inconvénients
liés au rôle des entreprises en tant qu'agents sociaux
1) La perte de
bénéfices :Advenant que les entreprises
consacreraient leurs ressources financières et humaines à
résoudre des problèmes sociaux plutôt
qu'économiques, leur rendement et leur compétitivité
risquerait de s'amenuiser. Cela aura comme conséquence une hausse des
coûts et de prix. Or la diminution du rendement économique
(bénéfices) représente une perte sociale beaucoup plus
importante que toute forme d'avantages sociaux que pourraient
générer les entreprises35(*).
2) L'élément
coût : Pour les entreprises disposant des ressources
limitées. Dans le cas où elles en consacrent trop à des
programmes sociaux, cela pourrait compromettre le rendement de leurs
activités à long terme. Elles auraient en effet moins d'argent
à dépenser pour l'agrandissement de leurs usines, la
modernisation de leurs installations ainsi que la recherche et
développement.
En outre, si les entreprises ont
à payer pour tels programmes et refusent de le faire en utilisant leurs
bénéfices, elles augmenteront le prix de leurs produits, de sorte
qu'au bout du compte ce sont tous les membres de la société qui
paieront la note.
3) le manque de
compétence dans le domaine
social :Certains dirigeants n'ont pas eu une
formation axée sur la résolution des problèmes
économiques et sociaux. Ils ne possèdent ni l'expérience
ni les compétences requises pour s'occuper des programmes sociaux et ne
seraient pas dans leurs éléments s'ils devraient le faire et
peuvent donc pas relever ce défi avec succès.
4) Le manque de
soutien : Les groupes de la société
(communautés locales, société civile etc.) ne s'entendent
guère sur l'ampleur du rôle que devrait jouer les entreprises dans
le domaine social. Advenant ce fait que l'État leur accorde plus de
pouvoir, elles évolueraient dans un environnement hostile.
3.4. LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Depuis plusieurs décennies, l'on aborde dans les
rencontres internationales, des questions d'environnement en essayant de
démontrer que l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles
pouvait freiner, voire compromettre la croissance économique. Sur ce,
les entreprises doivent produire des biens et/ou services tout en respectant
l'environnement dans lequel elle opère (éviter de dégrader
la qualité de l'environnement : pollution de l'eau, de l'air,
etc.).
Dans le même ordre
d'idées, les entreprises doivent s'approprier du développement
durable et surtout à le mettre en pratique, selon le principe de la
triple approche : celui de prendre en charge les questions
environnementales et sociales, en les combinant avec les préoccupations
économiques et financiers de l'entreprises.36(*)
Cette intégration du
développement durable permettra à l'entreprise d'améliorer
son rendement et sa survie qui contribuerait au bien-être social. La
responsabilité sociale de l'entreprise répond à cet enjeu
proposant l'intégration des préoccupations sociales,
environnementales et économique dans le cadre des activités de
l'entreprises qui est un moyen pour cette dernière de participer
à la réalisation des objectifs de développement
durable.
De nos jours, il ne suffit pas
seulement d'avoir un taux de croissance annuel de 5% du PIB (Produit
Intérieur Brut) pour rattraper les pays dits développés.
Le développement n'est plus uniquement une affaire essentiellement
économique.
Désormais pour
accéder au développement durable, il faut qu'il y ait association
de la durabilité écologique, du développement
économique et du développement social.
3.5. L'ÉTENDUE DE LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE
Bien que l'on puisse expliquer
souverainement ce qu'est la responsabilité sociale de l'entreprise, les
intervenants éprouvent la difficulté à s'entendre sur une
définition. En présence des questions sociales nombreuses et
diverses, certains déclarent que les entreprises sont tenues de
résoudre l'ensemble des problèmes sociaux. Par contre, d'autres
soutiennent que leur rôle en tant qu'agents sociaux devrait être
plus limité. Sur ce, il y a quatre modes de conduite que peuvent adopter les entreprises
en matière de la responsabilité sociale au sein de la
société.37(*)
- Mode de conduite classique :
l'entreprise cherche à savoir que dit la loi ?
- Mode de conduite
réactif : quelle est la réaction des intervenants ?
- Mode de conduite axé sur
l'interaction avec les intervenants : quelles sont les
préoccupations et les priorités des intervenants ?
- Mode de conduite proactif :
a-t-il intégré les préoccupations et priorités de
la société aux éléments prioritaires et aux plans
stratégiques de l'entreprise ?
3.5.1. LE MODE DE CONDUITE
CLASSIQUE
Celui-ci repose sur l'idée
que les dirigeants d'entreprise ont la responsabilité d'utiliser les
ressources de la société d'une manière économique,
judicieuse et efficace au moment de produire les biens et de fournir des
services. Lorsqu'ils y parviennent, tous les membres de la
société y gagnent.
En effet, les actionnaires
obtiennent des bénéfices raisonnables et les consommateurs des
produits et services de qualité. Le mode classique se fonde
également sur l'idée que le gouvernement et non l'entreprise est
le plus apte à résoudre les problèmes sociaux.38(*)
3.5.2. LE MODE DE CONDUITE
RÉACTIF
Cette façon d'agir suppose
que les gestionnaires jouent un double rôle, d'une part, remplir leurs
fonctions économiques et d'autre part, à se monter sensibles aux
valeurs et priorités sociales changeantes (telles la préservation
de l'environnement, l'équité en matière d'emploi et les
attentes des consommateurs). Non seulement les entreprises se plient alors aux
normes et réglementations gouvernementales, mais encore elles
cèdent aux personnes de divers groupes intéressés.
3.5.3. LE MODE DE CONDUITE
AXÉ SUR L'INTERACTION AVEC LES INTERVENANTS
Il se fonde sur l'hypothèse
selon laquelle les dirigeants d'entreprise ont la responsabilité de
reconnaître les préoccupations et les priorités des
intervenants avant de prendre leurs décisions. Ce mode de conduite
reçoit l'appui de la part des hommes d'affaires et de la population en
général. Beaucoup d'entreprises le privilégient
actuellement.
3.5.4. LE MODE DE CONDUITE
PROACTIF
Cette manière d'agir exige
que l'entreprise prévoie les préoccupations et besoins de la
société et planifié des actions précises afin d'y
répondre. Les dirigeants d'entreprises qui l'adoptent ne se contentent
pas de réagir aux réglementations gouvernementales et aux
pressions sociales. Elles intègrent des préoccupations
prioritaires sociales et va même jusqu'à suggérer aux
gouvernements ce qu'il convient de faire pour améliorer le
bien-être social.
3.6. LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET SES PARTIES PRENANTES
La notion de partie prenante est
née d'une exigence éthique de la société civile qui
demande que les entreprises rendent compte des conséquences sociales et
environnementales de leur activité. C'est dans ce sens que les parties
prenantes de la société ont des intérêts dans le bon
fonctionnement de l'entreprise. On peut donc distinguer, d'une part, les
parties prenantes de premier rang c'est-à-dire celles dont l'entreprise
ne peut se passer sans remettre en cause son fonctionnement ou sa survie. Il
s'agit des actionnaires, dirigeants de l'entreprise, employés,
syndicats, scientifiques et spécialistes (chercheurs) et
créanciers. D'autre part, les parties prenantes de second rang
c'est-à-dire celles qui ne sont pas essentielles pour le fonctionnement
ou la survie de l'entreprise. Il s'agit des communautés, organismes et
réglementations, groupes minoritaires, associations professionnelles,
medias, organismes religieux, etc.
En matière de
développement durable, les parties prenantes expriment des attentes dont
l'entreprise devrait tenir compte. Le tableau synthétique ci-dessous
présente les parties prenantes et leurs intérêt ou attentes
principales.39(*)
Parties
prenantes
|
Intérêts ou
attentes principales
|
Dirigeants de l'entreprise
|
Gouvernance, culture d'entreprise,
responsabilité sociale, performance, rémunération.
|
Actionnaires
|
Profit, valeur de l'action en
bourse, informations, stratégie (long et moyen terme)
|
Clients
|
Qualité d'absence de
défaut de produit, coût et délai de livraison des produits,
qualité de service, relation de confiance
|
État
|
Respect des principes du droit
(sécurité juridique), respect des règles,
prélèvement de l'impôt, sécurité des
approvisionnements, bien-être social
|
Citoyens de la communauté
locale
|
Information sur les impacts
environnementaux et sociaux (emplois), taxes et contributions
financières.
|
Employés
|
Rémunération,
sécurité des emplois, intérêt du travail,
l'hygiène et la sécurité au travail.
|
Syndicat
|
Négociation d'accord,
rémunération, condition de travail, hygiène et
sécurité de travail
|
Fournisseurs
|
Prix et volume d'achat,
continuité, retombées technologique
|
Banques
|
Fiabilité des
systèmes de paiement
|
Investisseurs
|
Informations sur la
solvabilité, la liquidité
|
CHAPITRE II : LA
PRESENTATION DE LA FINCA
SECTION 1 : CONTEXTE
SPECIFIQUE DE LA MICRO FINANCE EN RDC
Le terme micro finance fait
référence à la prestation de services financiers
(épargne, prêts, transferts d'argent au niveau national ou
international, et même assurance) aux personnes à faible revenus,
qu'elles soient salariées ou travailleurs indépendants.
Dans le cas de la RDC, les services
financiers de proximité sont offerts par des coopératives
d'épargne et de crédit, des ONG (organisations non
gouvernementales), des sociétés et entreprises de micro finance,
des sociétés de transfert d'argent et plus récemment, par
des nouvelles banques spécialisées et par quelques banques
explorant le marché de la bancarisation de masse.40(*)
1.1. CADRE LEGAL ET
REGLEMENTAIRE DE L'ACTIVITE DE MICRO FINANCE EN RDC.
La RDC dispose de deux textes
légaux et une inscription de la banque centrale pour régir la
famille des structures de financement de proximité : la loi
002/2002 du 02/02/2002 portant dispositions applicables aux COOPEC et la loi
003/2002 du 02/02/2002 relative à l'activité et au contrôle
des établissements des crédits et enfin l'instruction n°1
aux institutions de micro finance (IMF) du 13/09/2003 telle que modifiée
et complétée le 18/12/2005.
Sur le plan institutionnel, le
ministère des finances assure la tutelle juridique et la
responsabilité globale du secteur financier en RDC. Il constitue aussi
la tutelle de la banque centrale du Congo (BCC). La Banque Centrale du Congo
(BCC) est l'autorité de règlementation, d'agrément et de
supervision de tous les établissements financiers. Le ministère
des petites et moyennes entreprises (MPME), actuellement fusionné avec
le ministère du commerce est en charge de la promotion du secteur de la
micro finance en RDC.
1°. LES FORMES
JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES.
Les institutions de financement de
proximité peuvent revêtir plusieurs formes légales dans le
contexte congolais.41(*)
a) Diversité des acteurs
autorisés par la législation : il existe une
diversité de catégories possibles pour consentir du crédit
et réaliser tout ou une partie des opérations de micro finance au
regard de la réglementation financière. La loi bancaire n°
003-2002 prévoit cinq catégories : banque,
coopérative d'épargne et de crédit, caisse
d'épargne, institution financière spécialisée et
société financière.
En plus de ces cinq
catégories, on trouve essentiellement des institutions de micro finance
(IMF) subdivisées en trois niveaux, les messageries financières,
les organismes sans but lucratif consentant du « crédit
social » et les services des comptes chèques postaux. Les
banques agrées sont constituées sous formes de
société à responsabilité limitée (SARL).
Le capital minimum prévu est
la contrepartie en francs congolais de 1,5 millions USD. Le processus pour
créer une société à responsabilité
limitée peut être long car, il suppose une autorisation de
l'exécutif octroyé par ordonnance ou décret
présidentiel depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle
constitution, en principe par un décret gouvernemental. Les banques
peuvent exercer l'ensemble des opérations bancaires. Il existe en RDC
les banques spécialisées dans la micro finance et d'autres
banques ont rajouté des services de micro finance à leurs
opérations. Le secteur bancaire est ouvert aux investisseurs
privés, nationaux et internationaux.42(*)
Les coopératives
d'épargne et de crédit, font en outre l'objet d'une loi
spécifique (loi 002-2002 du 02/02/2002) ; il n'est pas prévu
de capital Minimum, les coopératives financières de premier
niveau (« COOPEC ») peuvent s'organiser en réseaux,
avec des structures de deuxième niveau (« COOCEC »)
et de troisième niveau (« union »).Elles peuvent
recevoir des dépôts de leurs membres et leur consentir du
crédit, mais leur compétence financière est
limitée : elles ne sont pas intégrées au
système national de paiement. La règlementation applicable
présente certaines limites par rapport aux enjeux de la croissance et de
la professionnalisation de l'activité. Par exemple, bien qu'elle
prévoie l'organisation en réseaux, il n'est pas
intégré des dispositions spécifiques permettant une
planification de la structuration et de la concentration de la multitude des
« COOPEC » éparses à travers le
pays.43(*) La prise en
contact par les textes règlementaires de ces dimensions dans le cadre
d'une vision stratégique du secteur de la supervision à moyen et
à long terme constitue un jeu majeur pour cette catégorie
d'établissements de crédit. La CADECO (caisse d'épargne du
Congo), est établissement public dont la vocation est de collecter
l'épargne populaire. Elle se trouve en situation de quasi-cessation
d'activité depuis plusieurs années. Les institutions
financières spécialisées (IFS), sont les plus souvent les
structures publiques « auxquelles l'État a confié une
mission d'intérêt public », comme par exemple le fonds
de promotion de l'industrie (FPI), le fonds national de la micro finance. Les
sociétés financières, ne peuvent en principe pas recevoir
de dépôts à vue du public, et « ne peuvent
effectuer que les opérations de Banque résultant soit à la
décision d'agrément qui les concerne, soit des dispositions
légales et règlementaires qui leur sont propre ». Les
sociétés financières sont ouvertes aux investisseurs
privés pour réaliser des activités de crédit en
RDC. De par le monde, les sociétés de crédit à la
consommation et de leasing/crédit-bail sont souvent
agréées en tant que société financière.
Cette catégorie peut aussi abriter des établissements
spécialisés dans le micro crédit. Les institutions de
micro finance (IMF) ne font pas partie des établissements de
crédits relevant de la loi bancaire n°003-202 et sont régies
plutôt par l'instruction n°001 aux institutions de micro finance
(IMF). Les institutions de micro fiance (IMF) sont classées en trois
niveaux par l'instruction n°001 ;
v Les entreprises de micro
crédit de première catégorie (IMF1) ;
v Les entreprises de micro
crédit de deuxième catégorie (IMF2) ;
v Les sociétés de
micro finance (IMF3).
Depuis la réforme de
décembre 2005, les IMF1 ne peuvent plus recevoir de
dépôts du public, leur capital minimum a été
porté à 15.000 USD. La forme juridique est libre, sous
réserve du droit des personnes morales ; pour cette raison la BCC
(Banque Centrale du Congo) estime que la forme associative/ONG (Organisation
non Gouvernementale) n'est pas possible et demande la constitution sous forme
des sociétés (simple société civile ou mieux, sous
la forme de SPRL). Les opérations de crédit sont
plafonnées à 250 USD par client.
Les IMF2 ne
peuvent recevoir de dépôts du public que de manière
accessoire et par dérogation de la BCC. En application du droit des
sociétés, pour recevoir des fonds du public, elles devraient
être constituées sous forme de SARL (société
à responsabilité limitée). Leur capital minimum est de
50.OOO USD.44(*)
En fin, les sociétés
de micro finance (IMF3) sont de SARL autorisées
à collecter l'épargne du public et à leur octroyer du
crédit. Leur capital minimum est de 100.000 USD. Le capital des
institutions de micro finance, lorsqu'elle est constituée sous forme de
société, est ouvert aux investisseurs privés nationaux et
internationaux, y compris aux ONG nationales ou internationales intervenants en
micro finance.
Les messageries financières
ne sont pas des établissements de crédits en application de
l'article 5 de la loi 003-2002, qui les exclut d'octroyer des crédits au
même titre que d'autres structures. Elles demeurent soumises aux
obligations déclaratives demandées par la BCC, et sont soumises
plus spécifiquement à l'instruction administrative de la BCC
n°006. Une messagerie financière peut être constituée
sous forme de SPRL.
Afin de renforcer la force
obligatoire et la stabilité de la règlementation, il est
prévu de légiférer dans ce domaine. Un
intermédiaire financier, autre qu'une banque pourrait utiliser cette
catégorie pour disposer d'un outil habilité à effectuer
des transferts des fonds. Cette catégorie pourrait être
utilisée par les banques et institutions financières
dotées d'un réseau d'agences restreints pour étendre leurs
services financiers auprès d'une plus grande fraction de la population
dans le cadre d'une approche de « banque sans agence »
utilisant les services de revendeurs détaillants pour la gestion du
service de caisse.
Enfin, les « organismes
sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des motifs d'ordre
social, accordent sur leurs ressources propres, des prêts à des
conditions préférentielles à certains de leurs
membres » ne sont pas règlementés. Cette
catégorie, issue de la législation bancaire française et
fréquente en zone francophone, peut permettre à une ONG,
association sans but lucratif (ASBL) voire à une association
coopérative de consentir du crédit à ses membres
« pour des motifs d'ordre social ». En principe, elles ne
pourraient pas consentir de micro crédit pour des activités
génératrices de revenus aux taux du marché. Toutefois, on
peut penser que le nombre d'ONG pourrait exciper de cet article pour exercer
une activité de micro crédit sans entrer dans une
catégorie règlementée.
2°. CONSTITUTION,
CAPITAL MINIMUM D'AGREMENT, APPROBATIONS, INTERDICTIONS ET
INCOMPATIBILITES.
a) Constitution
L'institution de micro finance
(IMF) est obligatoirement constituée sous la forme d'une personne
morale. Les entreprises de micro crédit de première ou de
deuxième catégorie ont la liberté de choisir la forme qui
leur convient tandis que les sociétés de micro finance ne peuvent
adopter que la forme de société à responsabilité
limitée (SARL). La Banque Centrale du Congo (BCC) doit s'assurer de
l'adéquation de la catégorie de l'institution de micro finance
avec l'activité à exercer. Le nombre minimum d'associés ou
actionnaires est fixé, selon les cas à deux pour les entreprises
de micro crédit de première catégorie ou de
deuxième catégorie et à sept pour les
sociétés de micro finance45(*).
b)
L'agrément
Avant d'exercer leur
activité sur le territoire de la République Démocratique
du Congo (RDC), les institutions de micro finance (IMF) doivent obtenir
l'agrément de la Banque Centrale du Congo (BCC). La demande
d'agrément, introduite auprès de la Banque Centrale du Congo,
contre avis de réception, devra préciser la catégorie
sollicitée.
Le dossier d'agrément
comporte les informations et documents suivants :
1°) Les statuts et
règlement d'ordre intérieur de l'institution ;
2°) Le procès-verbal de
l'assemblée générale constitutive ;
3°) Le procès-verbal de
l'assemblée générale élective ;
4°) Les curriculums vitae des
dirigeants ;
5°) Les extraits du casier
judiciaire des dirigeants ;
6°) Les certificats de bonne
vie et moeurs des dirigeants ;
7°) Les attestations de
résidence des dirigeants ;
8°) Les pièces
attestant des versements effectués au titre de souscription au
capital ;
9°) Les prévisions
d'activités, d'implantation et d'organisation ;
10°) Le détail des
moyens techniques et financiers ainsi que des ressources humaines que
l'institution entend mettre en oeuvre au regard de ses objectifs (plan
d'affaires) ;
11°) Les règles et
procédures comptables et financières et les politiques en
matière de crédit et de ressources humaines ;
12°) La preuve de payement des
frais de dossier à la Banque Centrale du Congo (BCC)46(*).
La Banque Centrale du Congo (BCC)
peut éventuellement demander tous les autres documents ou informations
susceptibles d'éclairer sa décision. L'agrément est
notifié par une décision de la Banque Centrale du Congo prise
dans un délai de 90 jours. Ce délai prend effet à la date
de l'avis de réception émis par Direction de la BCC ayant
l'examen des dossiers d'agrément des institutions de micro finance dans
ses attributions, pour autant que le dossier d'agrément soit
régulier. Sauf en cas de force majeure, passé ce délai,
l'institution de micro finance est réputée agréée.
L'examen de la demande d'agrément peut être confié à
d'autres structures ou personnes dans les conditions déterminées
par la Banque Centrale du Congo (BCC).
La Banque Centrale du Congo dresse
et tient à jour la liste des instructions de micro finance
agréées aux quelles est affecté un numéro
d'inscription. Cette liste ainsi que les modifications dont elle fait l'objet
sont publiées annuellement au journal officiel. Les institutions de
micro finance doivent faire figurer leur numéro d'inscription sur toute
correspondance ou publication.
2.3. SITUATION
GÉOGRAPHIQUE
La FINCA/DRC a son siège
social à Kinshasa dans la commune de la gombe au croisement des avenues
Colonel Ebeya et de l'hôpital général n° 5 Réf.
Et elle s'est installée sur quelques étendues de la RDC comme
à :
1°. MasinaSiforo, situé
sur l'avenue Boulevard Lumumba au n° 25 ;
2°. Lemba, situé sur
l'avenue de la foire n°1, 474 au niveau du rondpointNgaba ;
3°. Matadi, situé sur
l'avenue Lumbua, quartier Nzanzi, n° 24 ;
4°. Lubumbashi, situé
sur l'avenue Lomami n° 210, dans la commune de Lubumbashi ;
5°. Kananga, situé sur
l'avenue Lumumba n°5, dans le quartier Biancky ;
6°. Limeté,
situé sur l'avenue Yolo n° 372 B 7ème Rue
Limeté Résidentielle Q/Place commerciale ;
7°. Kintambo, situé sur
l'avenue Colonel Mondjiba n° 152 Q/Kintambo magasin C/Ngaliema ;
8°. Katuba, situé sur
l'avenue Upemba n° 22, C/Lubumbashi ;
9°. UPN, situé au
croisement des avenues Route de Matadi et Kingu n° 4359, Q/UPN,
C/Selembao ;
10°. Victoire, situé
sur l'avenue victoire n° 12, Q/Kasavubu ;
11°. Gombe, situé sur
l'avenue Tombalbaye n° 1286, au croisement des avenues Colonel Ebeya et de
l'hôpital général de la Gombe ;
12°. N'djili, situé sur
l'avenue Boulevard Luemba n° 173 ;
13°. Matete, situé au
quartier Tomba Ref : marché Tomba, C/Matete ;
14°. Bukavu 2, situé
sur l'avenue de la presse n° 68, C/Banda ;
15°. Bona, situé sur
l'avenue Mobutu n° 123, C/Nzadi ;
16°. Mbuji-Mayi, situé
sur l'avenue LD Kabila n° 996 ? Q/Mansaka, C/Diulu ;
17°. Lomami, situé sur
l'avenue Lomami n° 211, C/Lubmbashi ;
18°. Likasi, situé sur
l'avenue du Marché n° 27, C/Likasi ;
19°. Goma, situé sur
l'avenue Mt Goma n° 201, Q/Volcan, C/Goma ;
20°. Kolwezi, situé sur
l'avenue Lukala n° 752, Q/Biashara, C/Dilala ;
21°. Kisangani, situé
sur l'avenue MabetiSabiti n° 7, Q/Tshatshi, C/Makiso ;
22°. Bel air, situé sur
l'avenue de la chaussée de Kasenga n° 2546, Q/Bel Air,
C/Kampemba ;
23°. Bukavu 1, situé
sur l'avenue P.E Lumumba n° 67, Q/Nyalukemba, C/Banda.47(*)
A. Missions
FINCA a pour mission de :
· Réduire la
pauvreté grâce à des solutions durables qui permettent aux
gens d'accumuler des richesses durables ;
· Créer des emplois et
améliorer leurs niveaux de vie.
Du point de vie internationale,
elle a pour mission de :
· Fournir « des
services financiers » aux entrepreneurs de faibles revenus du monde,
permettant ainsi ;
· Créer des emplois,
générer des capitaux ;
· Améliorer leurs
niveaux de vie.
Aujourd'hui la mission de la FINCA
atteint plus de 1000.000 des clients dans le monde. Dans cet élan
ambitieux ; elle vise à doubler son nombre des clients d'ici
2020.
B. Objectifs
Objectif de cette mission est
d'avoir un impact systématique et généralement sur la
pauvreté, en rendant accessible les prêts aux femmes pauvres et
c'est à grande échelle. Dans l'Industrie du micro crédit,
la FINCA est réputée pour atteindre les segments les plus pauvres
du marché.
C. Vision
La vision de la FINCA est de
construire un réseau mondial d'entreprises sociales durables et
solutives qui améliorent des vies dans le monde entier.
2.4 ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT
La structure organisationnelle de
la FINCA se présente de la manière suivante :
· La Direction
Générale ;
· La Direction
Générale Adjointe ;
· La Direction
Commerciale ;
· La Direction des
opérations et IT48(*).
2.5. FONCTIONNEMENT
L'instance suprême (organe de
décision) de la FINCA/DRC est le conseiller (guider) d'administration,
présenté par le Directeur Africain de la FINCA et par certains
membres du bureau africain de la FINCA, ainsi que par les hauts responsables de
la FINCA DRC.
La structure organisationnelle se
présente de la manière suivante :
Direction
Générale
Est directement attaché au
Directeur Général :
· Le Département de
recouvrement, qui s'occupe de recouvrement de tous les prêts de la FINCA
accusant un retard ;
· Un assistant
technique : appui la Direction Générale sur certains projets
et chantiers.
L'audit interne:49(*)
· Répond au
comité d'audit qui est un comité du conseil
d'administration ;
· Veuille au respect des
règles et des procédures de la FINCA ;S'assure du bon
contrôle des actifs de la Banque : crédits, caisse, actifs
immobilisés ;
· Contrôle la bonne
perception des produits ;
· Contrôle la bonne
utilisation des fonds de la banque ;
· Contribue par ses travaux
à l'amélioration de la qualité des opérations.
Direction
Générale Adjointe : Elle supervise 4
départements :
Le département de
finance : il est chargé de gérer tous les aspects
liés à la gestion de liquidité de l'entreprise, au
contrôle de l'exécution du budget. Il est sous la
responsabilité d'un Directeur Financier et comporte à son sein le
chef comptable, des comptables du prote des caissières. Le responsable
du portefeuille ainsi que les officiers du portefeuille font partie
également du Département de Finance même si ils
relèvent d'une certaine manière de la direction des
opérations. Parmi les comptes de finance, nous avons :
· La
comptabilité ;
· La
fiscalité ;
· La
trésorerie ;
· Le contrôle de
gestion.
Le département de
ressources humaines
C'est une direction qui gère
les aspects liés aux contrats, aux salaires et avantages, aux sanctions
positives et négatives au recrutement des nouveaux employés, au
sein de l'entreprise. Il est sous la responsabilité du Directeur de
ressources humaines lequel est aidé dans son travail par les assistants
de l'administration. Il vise l'aspect humain. Ce département est
composé de :
· Les Ressources
humaines ;
· La logistique ;
· La formation.
Le département
juridique
Il s'occupe essentiellement sur des
questions juridiques.
Le département des
opérations
C'est le département le plus
important pour une institution financière telle que FINCA, il est
dirigé par un Directeur des opérations de qui relève du
chef de produit de crédit individuel. Ainsi que les Dirigeants de
branches. Chaque branche de FINCA est sous la responsabilité d'un
responsable ou d'un Dirigent de branche qui gère des superviseurs de
crédit, lequel dirige des équipes des promoteurs de
crédit, chargé du traitement de demande de crédit.
DIRECTION
COMMERCIALE
Elle comprend trois
départements :
Ø Business
développement :
· Crédit ;
· Dépôts et
autres produits ;
· Communication et
marketing ;
· Veille concurrentielle.
Ø Supervision
réseau :
· Les agences
Ø Supervision
points de vente alternatifs :
· Bureaux.50(*)
DIRECTION DES
OPÉRATIONS ET INFORMATIQUE
Elle comprend deux
départements.
Opérations :
· Définit
l'organisation des opérations dans les Agences, les politiques et
procédures ;
· Exécute au quotidien
toutes les transactions : chèques, paie des fonctionnaires, ...
· Contrôle la
qualité des données dans les systèmes d'information au
moyen des outils comme : data quality check, rapport sur les suspens
orbit, ...
Informatique :
Il est chargé de la gestion
des logiciels de l'institution, mais également de la gestion et de la
surveillance du réseau à distance, auquel sont connectées
toutes les branches de FINCA, afin de fournir en temps réel, à la
Direction générale, les données financières en
rapport à l'évolution globale du portefeuille de l'institution.
Il est coordonné par un IT managé (responsable de la technologie
de l'informatique), lequel est assisté par des officiers de
département. En plus de ce département précité, il
existe au sein de l'institution, un département d'audit d'une fonction
d'inspection, ainsi qu'une fonction de marketing et de relation publique. Il a
pour objectif à :
· Assurer la
disponibilité et la sécurité du système
informatique et des informations ;
· Assurer le support des
utilisateurs ;
· Sauvegarder les informations
critiques de la banque.
2.6. NATURE JURIDIQUE
La FINCA est une
société à responsabilité limitée (SARL),
avec comme numéro de registre commercial KG/4096/M et identification
nationale 01-610-N5332U, agrée par la Banque Centrale Congo (BCC).
2.6.1. LA STRATÉGIE
L'entreprise FINCA utilise quatre
types de stratégies :
· Le bas coût
total : consiste à proposer sur le marché un produit dont le
coût total est inférieur à ceux de la concurrence ;
· Cher de produit :
consiste pour une organisation à faire de l'innovation son argument
principal de la compétition, en présentant sur le marché
des nouveaux produits dont la concurrence ne dispose pas encore ;
Enfermement du client :
consiste pour une organisation à fournir sur les marchés des
produits associés et compatibles uniquement entre eux, de sorte que la
clientèle désireuse de tirer le maximum d'avantages des produits
achetés, soit enfermés dans la consommation de ceux de ladite
organisation ;
· La solution client :
consiste pour une organisation d'investir dans la mise en oeuvre de rapport de
longue durée avec les clients51(*).
2.7. ÉVOLUTION DE LA
FINCA/DRC
La filiale congolaise de la FINCA a
commencé à opérer en mai 2003, dans un contexte
marqué par une situation politique très instable, ainsi qu'une
extrême méfiance du publique envers les institutions
financières. En dépit de cela, FINCA est dotée alors du
statut d'ONG, parvient à récolter un succès impressionnant
avec son produit de village banking.
En 2006, FINCA/DRC obtient, au
terme de l'instruction numéro 001 de la Banque Centrale du Congo (BCC),
le statut d'instruction de micro finance.
En 2006, la FINCA a eu un nouveau
produit, à savoir le crédit individuel, lequel a permis à
la FINCA de doubler son portefeuille de crédit en quelques mois
seulement. C'est dans le contexte que FINCA décida de passer de la phase
d'expansion des activités qui implique d'important investissement dans
les infrastructures : il fût décidé la création
de deux branches à Kinshasa, Gombe et Masina, dotée des bureaux
ultramodernes et qui devinrent pleinement opérationnelles en
décembre 2006, le personnel de la FINCA passa de 50 à plus de 120
employés.
En dépit de tous ces
succès, l'instruction se trouvait limité par un statut juridique,
lequel ne permettrait pas d'offrir au public des nouveaux produits tels que les
transferts d'argent et les paiements électroniques : départ
par la législation congolaise en effet, seules les banques sont
habilitées à gérer les moyens de paiement, dont font
partie les transferts et les paiements.
Cet obstacle est désormais
levé, car depuis le mois de mai 2008, FINCA DRC est une
société à responsabilité limitée (SARL),
disposant du tout nouveau statut juridique de société de micro
finance. Des nouvelles opportunités se présentent donc à
l'institution qui est par ailleurs en grangée à acquérir
un système informatique plus performant de manière à
travailler plus professionnellement.
SECTION 3. : LES
PRODUITS ET SERVICES OFFERTS PAR FINCA
La FINCA DRC dispose à
l'heure actuelle d'un portefeuille de 6.500.000 USD pour un total de 28.000
clients, repartis dans deux produits crédits.52(*)
Le village banking et le
crédit individuel. Un troisième produit, le small groupe loan
(prêt en groupe) se voyant octroyer près de 50.000 USD à
une certaine durée. Mais depuis le 15/06/2009, FINCA DRC a introduit un
nouveau produit, qui est l'épargne.
3.1. LE CRÉDIT DE GROUPE
OU VILLAGE BANKING (VB)
C'est le premier produit avec
lequel a commencé FINCA en RDC. Il fait référence à
un groupe de 20 à 30 micro entrepreneurs, qui se réunissent
chaque semaine ou toutes les deux semaines et qui, une fois organisés et
formés, peuvent bénéficier d'un prêt initial compris
entre 500 à 200 USD, pour les besoins de fonds de roulement de leurs
activités productives.
Le prêt est octroyé
pour seize semaines appelées « cycle », il est
remboursé chaque semaine ou une fois toutes les deux semaines, suivant
des versements égaux. Durant des réunions des versements, les
membres ont également la possibilité d'épargner et de
constituer ainsi leur capital propre.
À la fin du cycle, les
clients peuvent bénéficier d'un crédit plus important, en
fonction de leur rapport de remboursement, de la présence aux
réunions et des épargnes acculées durant le cycle. La
particularité du crédit du village banking (VB) consiste dans le
fait qu'une garantie matérielle ou financière n'est exigée
de la part des clients : la garantie appliquée est la
solidarité entre les membres, lesquels se choisissent et garantissent
les uns les autres. La garantie solidaire implique que le crédit est
accordé au groupe, représenté par un comité de 5
membres et que c'est au groupe de prêté aux membres et assurer le
suivi du remboursement des fonds prêtés. Si un membre ne vient pas
rembourser, le groupe tout entier assure le versement à sa place, au nom
de la solidarité qui le lie aux membres défaillants. Le groupe se
chargera par la suite d'effectuer le suivi du remboursement en arrière,
puis de le distribuer aux membres du groupe lors de la prochaine
réunion, en fonction de la contribution de chacun.
3.1.1 QUELQUES IDÉES
FORCES DU VILLAGE BANKING
· Les clients se
choisissent ;
· Les clients expriment
eux-mêmes leurs besoins financiers ;
· Les clients reçoivent
directement les crédits, sans intermédiaire ;
· Les clients gèrent
eux-mêmes l'administration des fonds : « la
démocratie économique ».
3.1.2. CONDITIONS D'OCTROI DU
CRÉDIT DU VILLAGE BANKING
Les conditions à remplir
pour les personnes désireuses de bénéficier de ces
produits sont les suivantes :
· Être majeur et
nationalité congolaise ;
· Disposer d'une
activité économique existant depuis au moins six mois ;
· Participer à toutes
les réunions ;
· Épargner
régulièrement ;
· Obtenir la garantie du
groupe ;
· Se soumettre à tous
les règlements.
Ce type de crédit, dont le
maximum est fixé à 3.000 USD, est caractérisé par
un taux de remboursement de plus de 99 %53(*).
3.2. LE CRÉDIT INDIVIDUEL
(individual loan)
Le crédit individuel, cible
des micros entrepreneurs disposant d'activités plus structurées
que celles financées par les produits du village banking :
restaurants, cyber café, Hôtels, boutiques d'habillement. La
taille de prêt est comprise entre 400 à 10.000 USD, selon les
besoins du client, sous réserve de la capacité financière
de son entreprise. Les clients disposent en outre de la possibilité de
choisir la durée de la période de remboursement comprise entre 4
et 8 mois maximum : la fréquence de remboursement est mensuelle.
Le prêt est
sécurisé par des gages, lesquels contribuent des biens usuels du
ménage (voitures, téléviseurs, mobiliers de bureau) ;
il faut noter que ces gages restent à la disposition du client pendant
toute la durée du prêt, afin de rendre la procédure de
crédit souple. Les clients sont également tenus de
présenter un garant, qui cautionne moralement les crédits ;
ceux des clients éprouvant des difficultés à
présenter des gages physiques ou un garant, ont la possibilité
d'offrir une garantie en liquide.
3.2.1. CONDITIONS D'OCTROI DU
CRÉDIT INDIVIDUEL
Les conditions
d'éligibilité au crédit individuel sont les
suivantes :
- Etre majeur et de la
nationalité congolaise ;
- Disposer d'une activité
commerciale existant depuis au moins 30 mois ;
- Disposer des documents officiels
d'enregistrements de l'activité à financer.
Les micro-entrepreneurs
expatriés peuvent eux-aussi bénéficiés d'un
crédit individuel, pourvu qu'ils disposent du statut de résidant,
de leur entreprise existé depuis au moins 5 ans et qu'ils
présentent un garant congolais, en plus des gages physiques (du
cash).
3.3. LE PRODUIT
ÉPARGNE
Le compte épargne permet de
disponibiliser l'argent mis en compte par les clients pour face aux
imprévus ou pour investir dès qu'une opportunité se
présente. Ce compte permet d'accumuler des fonds nécessaires avec
degré de liquidité intéressant et un taux
d'intérêt compétitif.
3.3.1.
CARACTÉRISTIQUES
Ce compte ne fonctionne qu'en
dollars américains, il n'y a pas de frais d'ouverture de compte, ni de
dépôt minimum à l'ouverture. Ce compte est
rémunéré à 2 % le mois et n'exige aucun frais de
maintenance de compte. Les deux premiers retraits par mois sont gratuits, mais
une commission de 0,5 % du compte retiré (minimum 5 USD), est
payée à partir du 3ème retrait54(*).
3.4. LE COMPTE ÉPARGNE
« PANIER D'OR »
C'est un compte qui offre la
possibilité de fructifier les dépôts. Ce compte place
l'épargne en lieu sûr, pendant une période
déterminée et rapporte des intérêts
élevés à condition de ne pas la retirer avant le terme
choisi.
3.4.1.
CARACTÉRISTIQUES
· Le compte épargne
« panier d'or » est un compte à terme de trois, six,
ou douze mois ;
· Le taux
d'intérêt annuel pour le compte « panier
d'or » est très compétitif et le dépôt
minimum à l'ouverture du compte est fixée à 200
USD ;
· Le taux de
rémunération à terme pour trois mois est fixé
à 2,5 %, pour six mois à 2,75 % et pour douze mois à 3
%.
En effet, pour tout client de la
FINCA DRC qui a ouvert dernièrement un compte épargne, mais qui
n'est pas porteur d'intérêt. Pour que ce compte devienne porteur
d'intérêt, le client doit se présenter au service client
pour un enregistrement.
3.5. LE SMALL GROUP LOAN (LE
PETIT CRÉDIT DE GROUPE)
Le small est un produit des
produits de la FINCA mis à la disposition des clients pouvant octroyer
des grands prêts à un intérêt donné et
à une durée bien déterminée en raison de son
activité sociale ou commerciale bien identifiable reconnu comme telle
par la FINCA55(*).
Pour ce faire :
· Le client se doit
d'être majeur exerçant une activité commerciale (tenir un
établissement commercial, une pharmacie, un hôtel et tant des
biens d'autres) ;
· Le client se doit de
déposer une hypothèse en garantie de son crédit ;
· Ainsi identifier certains
objets de valeur.
Le crédit accordait au small
group loan peut aller de 50.000 USD voir plus et s'étendre en plus d'une
année payable mensuellement.
3.6. ANALYSE DES ÉCARTS
ENTRE LES PRODUITS OFFERTS ET LES BESOINS RÉELS DE PETITES ET MOYENNES
ENTREPRISES (PME)
Le nombre croissant des IMF et des
coopératives de crédits sont la preuve que la micro finance est
en demande de façon considérable dans la RDC plus
précisément à Kananga, s'il ne faut parler que de
celle-ci. En outre, cette demande considérable, les besoins de PME sont
à l'autre bout de la ceinture et doivent cette même demande (le
financement). La conséquence serait l'évolution sur le plan
qualitatif et quantitatif de PME toujours dans la zone congolaise. Ce qui n'est
vraiment pas le cas du point de vue global, dû au fait que les produits
offerts ne convergent pas à certains points, avec les besoins
réels exprimés par le PME, le demandeur de financement.
Le constat à cet effet, peut
se décrire de la manière suivante :
3.6.1. LES CRITÈRES
D'ÉLIGIBILITÉ
Au niveau du critérium, le
problème est tel que pour le produit individual loan, les conditions
d'ancienneté qu'exige FINCA est un sérieux élément
discriminatoire, car cette durée est de 5 ans et peut très
facilement n'est jamais être atteinte avant même que les PME ne
meurent.
Certes cela permet à la
FINCA de supprimer une partie de risque qu'elle court dans ce genre
d'activité. En plus du problème lié à
l'ancienneté, Les PME éprouvent des problèmes
d'administrations, voyons par-là, le problème lié au cadre
dans lequel elles oeuvrent ; pour la plupart, c'est le cadre informel
grâce auquel, lesdits PME échappent aux massacres et bombes du
fisc congolais qui pourraient les asphyxier avant même qu'elles ne voient
le jour.
3.6.2. LE COÛT ET LA
DURÉE DU CRÉDIT
La plupart des PME, suite
déjà aux problèmes soulevés ci-haut, s'auto
disqualifient du système classique. Forte est de constater par ailleurs
que les IMF, le mieux à même de décanter leurs situations,
non jusqu'à ce jour pas rejoint leur stade pour les amener à se
développer.
1. Le coût du
crédit
Le taux d'intérêt au
remboursement du crédit (prêt) par la PME est très
élevé. Ce qui ralenti ou encore hypothèque le
développement à court ou en moyen terme de cette PME. On est
contraint de payer ses dettes à l'échéance quelles qu'en
soient les conséquences sur la question continue de structure.
2. La durée du
crédit
L'amortissement du crédit
est un élément, qui lorsqu'il est bien utilisé, peut
permettre une organisation adéquate sur le plan financier sans trop
surcharger la structure56(*).
3.6.3. LE CADRE JURIDIQUE
Il est très important que
l'état sécurise et encourage l'initiative privée à
travers la protection voire même la subvention des PME. Mais en RDC, nous
constatons malheureusement que l'État en premier lieu
décourage57(*).
CHAPITRE III :
EVALUATION DE LA PERFORMANCE SOCIALE
DE LA FINCA/DRC
Dans ce chapitre, nous allons
évaluer la performance sociale de la FINCA DRC, pour voir si FINCA est
efficace dans ses responsabilités sociales vis-à-vis des autres
intervenants de l'entreprise dont : les investisseurs, les fournisseurs,
les clients, l'État, la communauté etc...
Comme nous l'avions dit à la
section I de notre premier chapitre intitulé : la performance
sociale des IMF, deux approches d'évaluation qui sont
complémentaires peuvent être adoptées pour évaluer
la performance sociale :
· Une approche centrée
sur l'institution à travers la portée sociale, et
· Une approche centrée
sur les clients à travers l'analyse de l'impact.
Dans ce chapitre, nous allons nous
baser à l'approche centrée sur les clients à travers
l'analyse de l'impact pour voir quelle sera l'appréciation des clients
à travers les produits et services qu'ils ont
bénéficié de la part de FINCA. Dans cette approche la
performance sociale est comprise comme la traduction affective de la mission
sociale de l'institution de micro finance (IMF). Ceci, nous a conduit à
faire une étude particulière sur les clients qui
bénéficient les produits et services de FINCA pour voir leurs
appréciations sur les produits et services qu'ils ont obtenu.
À cet effet, FINCA estime
avoir servi avec ses différents produits et services à 752
clients. Comme nous ne pouvons pas enquêter tous ses clients, car cette
analyse prend beaucoup du temps et elle est couteuse, nous allons passer
à une formule qui nous aidera à avoir la taille de
l'échantillon de ces clients qui fera l'objet de notre étude.
La formule pour calculer la taille
de l'échantillon58(*) :
n=Z².P.(1-P)/m² (56)
n : la taille de
l'échantillon
Z : le niveau de confiance
selon la loi normale centrée réduite (pour un niveau de confiance
de 95%, Z=1,96)
P= proportion estimée de la
population qui présente la caractéristique (lorsque elle est
inconnue, on utilise P=0,5 ce qui correspond au cas le plus défavorable,
c'est-à-dire la dispersion la plus grande)
m= marge d'erreur
tolérée (par exemple on veut connaitre la proportion
réelle à 5% près).
Cette formule détermine le
nombre de personnes n à interroger en fonction de la marge d'erreur m
que l'on peut tolérer sur une proportion de réponses P.
n=Z².P.(1-P)/m² sachant
que P=0,5 correspond à 752 clients de la FINCA c'est-à-dire la
dispersion la plus grande.
n=(1,96)².(0,5).(1-0,5)/(0,05)².
= (1,9208-0,9604)/0,0025
0,9604
=------------
0,0025
= 384 est le nombre des clients
trouvés sur 752 estimés, que nous devons devoir interroger et qui
feront l'objet de notre étude.
N.B : Voir le
questionnaire et les résultats dans les annexes en bas du travail avant
dernière page (P.61).
3.1. L'ANALYSE ET
L'INTERPRÉTATION DE RÉSULTATS
Répartition des
enquêtés selon les sexes
Sexe
|
%
|
Masculin
|
46,6
|
Féminin
|
53,4
|
Total
|
100,0
|
Les données contenues dans
le tableau ci-dessus montrent que les femmes ont été plus
nombreuses que les hommes à participer aux interviews (53,4% contre
46,6%). En effet, dans le secteur informel, principalement dans le petit
commerce, les femmes prennent de l'avance sur les hommes ; et ce sont
elles qui sont très nombreuses à souscrire aux petits
crédits tels que ceux octroyés par FINCA sous forme de fonds de
démarrage de leurs activités génératrices de
revenu.
Répartition des
enquêtés selon les groupes d'âges
Age
|
%
|
18 à 25 ans
|
9,4
|
26 à 36 ans
|
25,0
|
36 à 50 ans
|
32,3
|
51 ans et plus
|
33,3
|
Total
|
100,0
|
À la lecture des
données ci-dessus, on constate que les jeunes représentent 9,4%
de l'ensemble, les adultes 57,3% dont 25% au début de l'âge
d'adultes ; alors que les vieillards (de plus de 50 ans) font le 1/3 de la
population enquêtée. En effet, les jeunes et les vieillards
constituent une charge pour les adultes. Mais, dans une économie comme
la nôtre, on ne pouvait que s'attendre à l'implication de ces deux
catégories d'âges aux activités génératrices
de revenu en vue de soutenir tant soit peu les adultes qui constituent la
population active.
Répartition des
enquêtés selon les sexes et les groupes d'âge
SEXE
|
AGE
|
Total
|
18 à 25
|
26 à 36
|
36 à 50
|
51 et plus
|
Masculin
|
6,8%
|
17,2%
|
10,7%
|
12,0%
|
46,6%
|
Féminin
|
2,6%
|
7,8%
|
21,6%
|
21,4%
|
53,4%
|
TOTAL
|
9,4%
|
25,0%
|
32,3%
|
33,3%
|
100,0%
|
Les données de ce tableaux
renseignent que, malgré l'infériorité de la proportion des
hommes par rapport aux femmes, ces derniers sont plus actifs que les femmes
dans leur jeune âge (6,8% contre 2,6%). Cette tendance s'observe
jusqu'à la première tranche de l'âge d'adulte (de 26
à 36 ans) où ce sont toujours les hommes qui sont nombreux que
les femmes à exercer les AGR. Par contre la tendance est
renversée à partir de 36 ans où les femmes sont plus
nombreuses que les hommes dans ces activités (21,6% et 21,4%
respectivement pour la deuxième tranche des adultes et l'âge
tendant vers la vieillesse).
Répartition des
enquêtés selon les produits auxquels ils ont souscrit
%
|
|
CREDIT
|
35,7
|
DEPOT
|
12,5
|
FINCA
|
21,4
|
EPARGNE
|
14,6
|
AUTRE
|
15,9
|
Total
|
100,0
|
Les données prouvent que les
produits FINCA ne sont souscrits que par 21,4% de la population, alors que
35,7% des répondants ont déclaré avoir pris du
crédit.
Répartition des enquêtés selon les
produits des souscriptions et l'âge
PRODUIT
|
AGE
|
Total
|
18 à 25
|
26 à 36
|
36 à 50
|
51 et plus
|
CREDIT
|
1,6%
|
5,5%
|
14,1%
|
14,6%
|
35,7%
|
DEPOT
|
1,8%
|
5,2%
|
2,9%
|
2,6%
|
12,5%
|
FINCA
|
3,1%
|
6,0%
|
5,7%
|
6,5%
|
21,4%
|
EPARGNE
|
1,6%
|
4,2%
|
4,2%
|
4,7%
|
14,6%
|
AUTRE
|
1,3%
|
4,2%
|
5,5%
|
4,9%
|
15,9%
|
TOTAL
|
9,4%
|
25,0%
|
32,3%
|
33,3%
|
100,0%
|
Selon leurs déclarations,
les produits FINCA ont été assez sollicités respectivement
par 5,7% des personnes âgées de 36 à 50 ans, 6% des
personnes âgées de 26 à 36 ans et 6,5% par celles dont
l'âge de la retraite arrive.
Répartition des
enquêtés selon l'ancienneté dans la
souscription
%
|
|
1 à 3 mois
|
13,3
|
4 à 6 mois
|
29,9
|
7 à 9 mois
|
30,7
|
10 mois et plus
|
26,0
|
Total
|
100,0
|
L'expérience dans la
souscription aux divers produits qui a été beaucoup plus
déclarée est celle de la durée allant de 7 à 9 mois
(selon 30,7% des répondants), suivi de celle pour la durée allant
de 4 à 6 mois qui est déclarée par 29,9% des individus
interviewés.
Répartition des
enquêtés selon le type de produit et selon l'expérience
dans la souscription
Produit
|
Ancienneté en souscription
|
Total
|
1 à 3 mois
|
4 à 6 mois
|
7 à 9 mois
|
10 mois et plus
|
CREDIT
|
0,3%
|
1,0%
|
18,0%
|
16,4%
|
35,7%
|
DEPOT
|
3,1%
|
5,2%
|
2,9%
|
1,3%
|
12,5%
|
FINCA
|
3,9%
|
12,8%
|
2,6%
|
2,1%
|
21,4%
|
EPARGNE
|
2,9%
|
4,2%
|
4,9%
|
2,6%
|
14,6%
|
AUTRE
|
3,1%
|
6,8%
|
2,3%
|
3,6%
|
15,9%
|
Total
|
13,3%
|
29,9%
|
30,7%
|
26,0%
|
100,0%
|
Les produits FINCA ont
été beaucoup plus souscrits par seulement 12,4% de la population
entre 4 et 6 mois.
Appréciation de la
qualité des produits par la population
Qualité de produit
|
%
|
Meilleure
|
52,1
|
Bonne
|
41,1
|
Assez bonne
|
6,8
|
Total
|
100,0
|
Selon les résultats obtenus
après étude, plus de la moitié de la population
déclarent que la qualité des produits auxquels ils ont souscrits
est meilleure. Remarquons qu'aucun enquêté n'a jugé
mauvaise la qualité des services.
Souhait des
enquêtés pour l'amélioration des services
%
|
|
CREDIT
|
14,6
|
DEPOT
|
0,3
|
CLICK FINCA
|
0,8
|
AUTRE
|
4,9
|
AUCUN
|
79,4
|
Total
|
100,0
|
Même si plus loin aucun
enquêté n'a jugé mauvaise la qualité des produits
auxquels ils ont souscrit, 14,6% d'entre eux ont proposé
l'amélioration de la qualité des crédits ; en
d'autres termes il serait question d'améliorer les conditions d'octroi
de ce crédit.
Relation entre la
population et les prestataires
Climat de collaboration
|
%
|
Bonne collaboration
|
98,7
|
Pas d'écoute/échange
|
1,3
|
Total
|
100,0
|
Selon la quasi-totalité des
enquêtés, la collaboration est très bonne entre la
population et les services d'épargne et de crédit (soit 98,7% des
réponses).
Attente de la population en
rapport avec les souscriptions
Satisfaction
|
%
|
Oui
|
83,1
|
Pas du tout
|
16,9
|
Total
|
100,0
|
Selon les réponses des
enquêtés, 83,1% parmi eux se disent satisfaits des services en
rapport avec les souscriptions.
3.2. RESPONSABILITÉ
SOCIALE DE L'INSTITUTION
Ici, il sera question
d'évaluer d'abord la politique de ressources humaines de l'institution,
en suite on évaluera la responsabilité sociale de l'institution
vis-à-vis des clients et en dernière lieu on va évaluer la
responsabilité sociale envers la communauté.59(*)
3.2.1. LA POLITIQUE DE
RESSOURCES HUMAINES
Elle est représentée
par les règles du jeu de la FINCA et peut être regroupées
en :
a) Valeurs FINCA
b) Méthodes de management
c) Gestion des ressources
humaines
d) Règles pratiques
a) Valeurs
FINCA
§ Perspective pour chacun
§ Intégrité et
professionnalisme
§ Esprit d'entreprise
ü Perspective pour chacun
§ Égalité des
chances
§ Évaluer la
performance
§ Opportunités de
carrière liées au mérite
§ Rémunérer la
performance
ü
Intégrité et professionnalisme
· Transparence
· Respect de la parole
donnée
· Honnêteté
· Défenses de
l'intérêt de l'entreprise
· Respect du client et de ses
collègues
· Qualité du travail
bien fourni
· Utilisation des biens de
l'entreprise.
ü Esprit
d'entreprise
· Participation aux
décisions de l'entreprise
· Ouverture aux nouvelles
idées et aux propositions d'amélioration
· Rentabilité
· Performant en matière
sociale et environnementale
ü
Égalité des chances
Une chance équivalente pour
tous en termes :
· De recrutement et
d'évolution de carrière au sein de ses équipes,
indépendamment du sexe, des origines ethniques ou familiales et des
relations amicales ou professionnelle ;
· Ce recrutement s'appuie sur
les critères objectifs inscrits dans les procédures.
ü Évaluer
la performance
Une évaluation des
réalisations est effectuée chaque année par le responsable
hiérarchique et communiqué à la Direction
Générale de la FINCA. La Direction de la FINCA met en oeuvre des
outils adaptés de mesure de performance individuelle.60(*)
Pour certains agents, une partie de
la rémunération pourra être direction liée à
la réalisation des objectifs. Les critères d'évaluation
sont :
· Le respect de l'heure
d'arriver et de départ ;
· La présence physique
permanant au poste de travail ;
· Le travail bien
fait ;
· Etc...
ü
Opportunités de carrière liées au
mérite
Les évolutions de
carrière sont liées aux résultats et aux
évaluations individuelles. FINCA s'engage à offrir des
opportunités en fonction des profils, des compétences et des
postes disponibles. FINCA s'engage à continuer à assurer une
formation pour développer tout au long de la carrière chez FINCA
les compétences de savoir être et de savoir-faire.
ü
Rémunérer la performance
FINCA s'engage, quand cela est
possible et souhaitable, à promouvoir dans ses entreprises des modes de
rémunération des collaborateurs basés sur leurs
performances.
ü
Transparence
· FINCA a mis en place des
procédures et des systèmes d'information qui permettent à
chacun de connaitre l'avancement des différents dossiers placés
sous sa responsabilité ;
· La transparence sur le
succès mais aussi sur les erreurs est encouragée ;
· Un employé a droit de
faire une erreur et ne doit pas essayer de dissimiler un problème, mais
au contraire est invité à prendre contact avec sa
hiérarchie et ses collègues pour trouver une solution
adaptée.
ü
Honnêteté
· Le personnel FINCA, doit en
toute circonstance faire preuve d'honnêteté ;
· En aucun cas, un membre du
personnel ne doit demander ou recevoir une commission assimilable à la
corruption de la part de tiers (clients, fournisseurs) ;
· Aucun détournement au
détriment des clients, des fournisseurs, de l'entreprise ne sera
toléré ;
· Les mensonges sont
inacceptables. (faute avoué est à moitié
pardonnée) ;
· Tous les comportements,
affectant fortement le bon fonctionnement ainsi que l'image de l'institution,
seront systématiquement sanctionnés.61(*)
ü Respect de la
parole donnée
· Le personnel FINCA doit
pouvoir tenir les engagements pris avec un tiers, clients ou fournisseurs, dans
le respect de procédures et règles de délégation
interne.
« Quand on ne respecte
pas sa parole une fois, cela peut passer, deux fois c'est une faute
lourde » Un leader africain.
ü Défense
de l'intérêt de l'entreprise
· Le personnel FINCA doit
défendre dans l'exercice de ses fonctions les intérêts de
l'entreprise ;
· Ceux-ci doivent primer sur
la défense des intérêts de tiers ou d'un membre du
personnel ;
· Tout conflit
d'intérêt devra être signalé à la
Direction ;
· Chaque membre du personnel
doit protéger l'image de l'entreprise.
ü Respect du
client et de ses collègues
Le personnel FINCA est
invité à communiquer de manière respectueuse et courtoise
en interne évidemment et surtout en externe.
ü Qualité
du travail fourni
· Le personnel doit être
soucieux au quotidien de la qualité des services rendus aux
clients ;
· Le personnel doit
développer le souci du travail bien fait ;
· En interne, chaque membre du
personnel doit veiller à finaliser les travaux attendus avec un niveau
de qualité satisfaisant et dans le délai.
ü Utilisation des biens de
l'entreprise
· Le personnel FINCA doit
à tout moment être soucieux d'utiliser avec économie et
précaution, les moyens qui sont mis à sa disposition ;
· Le personnel FINCA s'engage
à ne pas gaspiller les moyens mis à sa disposition ;
· Les employés sont
responsables des vêtements qui leur sont confiés. En cas de
nécessité, ils doivent les porter62(*).
ü Participation
aux décisions de l'entreprise
· Les managers FINCA sont
encouragés à travailler en équipe afin de prendre les
meilleures décisions et de coordonner leurs activités ;
· Les managers FINCA sont
encouragés à associer leurs collaborateurs aux prises de
décisions impactant leurs activités.
Les managers FINCA informent
régulièrement leurs équipes des événements
affectant la vie de l'entreprise63(*).
ü Ouverture aux
nouvelles idées et aux propositions
d'amélioration
· Chaque membre du personnel
est encouragé à proposer les idées d'amélioration
des services fournies, du mode d'organisation ;
· Chaque membre du personnel
doit être à l'écoute du marché et faire part des
informations pertinentes qu'il recueille à la hiérarchie.
ü
Rentabilité
· Chaque membre du personnel
doit avoir à tout moment le souci de la rentabilité et de la
pérennité de l'entreprise. Par exemple :
- Lorsqu'il prend une
décision pour l'octroi d'un crédit ;
- Lorsqu'il engage une
dépense.
À ceci s'ajoute la formation
permanente dont bénéficie tous les agents et cadres de la
FINCA/DRC.
3.2.2. LA POLITIQUE SOCIALE
VIS-À-VIS DES CLIENTS
Pour ses clients et fournisseurs,
FINCA veut être un vecteur de bonnes pratiques à travers des
politiques d'investissements de crédits :
- Définir d'une liste
d'exclusion basée sur le critère environnemental et
social ;
- Évaluation progressive du
risque écologique et social pour les clients de la FINCA ;
- Affinage de la liste
d'exclusion.
La liste d'exclusion de la
FINCA
· Travail forcé et
exploitation des enfants mineurs ;
· Activité
illégale d'après la loi du pays ou les conventions
internationales ;
· Alcool fort et
tabac ;
· Produits et activités
ayant un impact négatif significatif sur l'environnement, la
santé et le commerce des espèces protégés ;
· Armes et munitions, ...
Sont également exclus, les
secteurs d'activités suivants car ils constituent un risque
important :
· Les sachets non
biodégradables : vente interdite par les autorités
congolaises.
Eau pure : absence
réglementation précise qui implique la fabrication et la
distribution d'eau pure est exclue.
Les structures de type ASBL/ONG,
sauf dérogation spéciale, car les structures n'ont pas des
propriétaires (mais des membres qui se réunissent en
assemblée Générale), souvent les statuts sont anciens et
non respectés par les associations (AG non tenues, composition du bureau
Directeur non conforme aux statuts...), c'est un risque car on ne sait pas si
on prête à une personne morale solide ayant une gouvernance claire
ou à un individu. Souvent l'activité économique à
financer ne correspond pas à l'objet définit dans les statuts
(dérogation du ressort de la Direction de la banque).
3.2.3. LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE ENVERS LA COMMUNAUTÉ
Ici, il est question de la
politique en matière de :
· Le respect de la culture et
des valeurs : FINCA s'engage à respecter le droit social (contrat,
affiliation CNSS...) ;
· FINCA cherche à
favoriser une gestion respectueuse de l'environnement (énergie,
recyclage des déchets...) ;
· FINCA privilégiera
les relations avec les fournisseurs eux-mêmes respectueux des
règles sociales et environnementales ;
· FINCA n'entrera pas en
relations avec des clients ne respectant pas les principes
édictés dans sa politique environnementale et sociale.
Il est à noter à ce
niveau que les agents de la FINCA sont recrutés dans la
communauté locale. Mais dans le cadre de soutien financier à la
communauté, dans le cadre financement des projets collectifs comme les
écoles, les routes, les églises... on n'a pas encore vu
grand-chose par rapport aux autres entreprises par exemple dans le secteur de
télécommunications.
ü Méthodes
de management
· Transparence ;
· Objectifs et mesures de
résultats ;
· Accompagnement et
formation ;
·
Responsabilité ;
· Mode participatif et travail
en équipe ;
· Discipline.
Environnement :
compatibilité entre l'activité de l'entreprise et le maintien des
écosystèmes. Il comprend une analyse des impacts de l'entreprise
et de ses produits en termes de consommations des ressources, production des
déchets, émissions polluantes64(*).
· Social : les
conséquences sociales de l'activité de l'entreprise pour
l'ensemble de ses parties prenantes qui sont les employés (conditions de
travail, le niveau de rémunération, non-discrimination...) les
fournisseurs, les clients (sécurité et impact psychologique des
produits) et la société en général.
La préoccupation majeure de
la FINCA, de ses actionnaires et de ses partenaires est l'analyse de risque
social et environnemental des projets qu'ils financent. FINCA applique une
politique de ressources humaines motivantes :
· Elle respecte les
conventions internationales ;
· Elle applique une politique
salariale compétitive avec les incitations liées à la
performance de l'individu et de l'institution ;
· Elle assure une protection
sociale (soins médicaux) ;
· Elle met un fort accent sur
la formation du personnel tant en interne qu'en externe ;
· Elle favorise un profil de
carrière, spécialement vers des postes de management pour les
plus performants et méritants.
On ne doit pas de vue que l'IMF ne
focalise pas ses efforts que dans le social, mais aussi dans sa performance
financière.65(*)
A. SUGGETION
Vu égard à ce qui précède, parler
de l'évaluation de la performance sociale des IMF, cas de la FINCA,
c'est vouloir connaitre comment FINCA s'y prend pour améliorer la
performance sociale à travers le crédit qu'il octroi à ses
clients et comment ces derniers font pour améliorer leur niveau de vie.
Ainsi nous recommandons à la FINCA d'améliorer sa façon de
travailler et de toujours accorder le crédit même aux plus
démunis.
Nous suggérons à la FINCA de ne pas perdre de
vue qu'une entreprise respectant ses responsabilités sociales sera vue
comme un bon citoyen aux yeux des autres, la FINCA doit donc
persévérer dans sa politique de mise en oeuvre des
stratégies pouvant l'amener à la réalisation de ses
missions et objectifs surtout sur le plan social.
Elle doit en outre, chercher à s'impliquer comme le
font d'autres entreprises comme Vodacom, Airtel, Orange, église
catholique, église protestante..., dans les actions à
caractère social dans son milieu.
Aux entreprises congolaises en
général :
Nous demandons à toutes les entreprises oeuvrant en RDC
de comprendre qu'en effet, le concept « responsabilité
sociale » implique que toutes entreprises ont des obligations de se
préoccuper non seulement des bénéfices, mais aussi
concurremment du développement des zones dans lesquelles elles
opèrent. Cela aboutit au choix de huit responsabilités qui
apparaissent importantes sinon indispensables : les droits de l'homme, les
droits du travail, la lutte contre la corruption, la publication des
informations, le développement durable, la protection de
l'environnement, les droits à la santé et le paiement des
taxes.
La responsabilité sociale des entreprises (RSE), est un
devoir, une obligation et non de simples actions sociales à
caractère humanitaire soient-elles pour une consommation de
l'extérieur. Les entreprises ont l'obligation de s'acquitter de ce
devoir de manière que la lutte contre la pauvreté devienne un
objectif par l'amélioration des conditions de vie de son personnel ainsi
que des populations à tous les niveaux (financiers, sociaux,
économiques, environnementaux, matériels ...). La contribution
à la réalisation des objectifs sociaux tels que la fourniture de
l'eau, des soins de santé, de l'entretien des routes, devraient
préoccuper les entreprises congolaises.
Celles-ci doivent assumer leur responsabilité sociale
tout en respectant les normes internationales. Cette responsabilité
prend de l'importance si les entreprises développent des politiques
spécifiques pour observer et respecter les normes de la
responsabilité sociale de l'entreprise.
La responsabilité doit être accompagnée
par des comptes rendus sur les activités des entreprises. En rendant
compte, les entreprises vont au-devant du droit de citoyens de savoir quels
seront les effets éthiques, sociaux et environnementaux des
activités des entreprises. Sur ce point précis, le groupe forrest
a publié le 29 mai 2008 la fiscalité totale
générée par l'activité de ses
sociétés et payée à l'État congolais en
2008. Cette même entreprise a été plébiscitée
comme leader des entreprises minières, à cause, non seulement de
son rendement mais aussi de ses activités économiques et
sociales. Nous pouvons aussi citer le cas des entreprises comme Vodacom,
Fondation Bralima, église catholique, Airtel, Orange ... à cause
notamment de leurs actions sociales, qui contribuent au bien être sociale
de la population congolaise.
Au Gouvernement de la RDC :
Nous recommandons au Gouvernement congolais d'être
encore un peu plus regardant sur ce qui se passe dans des entreprises
congolaises, car dans plusieurs d'entre elles, le désordre y est
organisé, les dirigeants n'ont pas d'égard à personnes et
ils violent le droit élémentaire des citoyens congolais qui
travaillent pour elles.
Le Gouvernement à travers l'inspection du travail doit
suivre à la lettre fonctionnement des entreprises travaillant dans notre
pays, pour essayer d'y faire respecter le droit de chacun. L'État doit
trouver son compte dans ce que les entreprises font, mais les travailleurs
ainsi que les consommateurs des produits et services qu'offrent ces
entreprises, sans oublier l'environnement qui doit être
protégé.
Nous ne prétendons pas avoir fait un travail totalement
parfait, les critiques et remarques de nos lecteurs seraient les bienvenus pour
nous permettre de faire nos recherches dans l'avenir.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Nous voici au terme de notre
étude s'articulant autour de : « Évaluation de la
performance sociale d'une institution de micro finance dans la
responsabilité sociale de l'entreprise ». Notre
préoccupation était de savoir comment FINCA assure la performance
sociale dans l'octroi du crédit aux clients et comment il applique ses
responsabilités sociales vis-à-vis de ses clients.
Face à cette question, nous
avons émis les hypothèses selon lesquelles FINCA assure la
performance sociale en accordant du crédit aux clients qui, à
leur tour affectent ce crédit dans leurs activités
génératrices de revenu et leur permettant ainsi d'élever
leur niveau financier et d'être capable de subvenir à leurs
besoins les plus nécessaires mais aussi respecter
l'échéance du remboursement du crédit
octroyé ;
FINCA assure également ses
responsabilités sociales en appliquant une bonne politique sociale
envers les clients et les fournisseurs à travers des politiques
d'investissements de crédits ; une bonne politique envers la
communauté à travers le respect de la culture et des valeurs, des
règles sociales et environnementales.
Pour bien mener cette étude
nous avons fait recours aux méthodes suivantes ; méthode
historique qui nous a permis de présenter l'historique de la
FINCA ; méthode statistique qui nous a aidée à
utiliser les données chiffrées à travers les tableaux de
synthèse de cette institution et enfin la méthode analytique qui
nous a permis à son tour à utiliser les données
chiffrées de la FINCA. Ces méthodes ont été mises
en pratique par la technique documentaire qui nous a permis d'avoir les
importantes informations en consultant les ouvrages, rapports, revues,
mémoires et d'autres documents ayant trait à notre sujet et la
technique d'interview à son tour nous aidé à recueillir
des renseignements nécessaires en prenant contact avec quelques
responsables de la FINCA et d'autres experts. Ces méthodes et techniques
nous ont permis d'observer et d'expliquer le problème examiné.
En plus de l'introduction et la
conclusion, ce travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur
la considération des concepts ;
Le deuxième chapitre repose
sur la présentation de la FINCA/ DRC ;
Et enfin le troisième porte
sur l'évaluation de la performance sociale de la FINCA de 2015 à
2018.
Après analyse et traitement
des données recueillies à l'Agence FINCA, nous sommes parvenus
aux conclusions suivantes :
La majorité des clients chez
FINCA sont pour la plupart les femmes 53,4 contre 46,6% pour les hommes ;
et ces femmes luttent pour une amélioration de leurs conditions de
vie.
Nous avons remarqué que
21,6% des femmes parmi celles qui sollicitent beaucoup le crédit chez
FINCA sont adultes et l'âge tend vers la vieillesse que les hommes. Quant
aux hommes, ils sont actifs dans leur jeune âge 6,8 % contre 2,6%. Nous
avons également remarqué le crédit est souscrit à
un taux élevé par rapport aux autres produits et services, la
majorité des clients qui ont bénéficié le
crédit sont les femmes 28,7% contre 7,1 % pour les hommes.
Chez FINCA produit Click FINCA est
souscrit à 30,7 % pendant 7 à 9 mois et le dépôt
vient à la deuxième position avec 29,9 %, ainsi que
l'épargne 26,0 % et enfin crédit 13,3 %.
Ainsi nous affirmons les
hypothèses en disant que la qualité des produits et services que
bénéficie la population est meilleure et correspond à la
performance sociale car les clients affectent le crédit aux
activités génératrices de revenu ce qui leur permet
d'élever leur niveau social.
Même si plus loin aucun
enquêté n'a jugé mauvaise la qualité des produits et
services auxquels ils ont souscrits et 14,6 % d'entre eux ont proposé
l'amélioration de la qualité des crédits : en
d'autres termes il serait donc question d'améliorer les conditions
d'octroi de ces crédits.
Selon la quasi-totalité des
enquêtés, la collaboration est très bonne entre le
personnel de la FINCA et la population, les services d'épargne et des
crédits (soit 98,7 % des réponses). Ceci contribue à la
bonne politique de ressources humaines de l'institution.
Vu égard à ce qui
précède, parler de l'évaluation de la performance sociale
des IMF, cas de la FINCA, c'est vouloir connaitre comment FINCA s'y prend pour
améliorer la performance sociale à travers le crédit qu'il
octroi à ses clients et comment ces derniers font pour améliorer
leur niveau de vie.
Nous ne prétendons pas avoir
fait un travail totalement parfait, les critiques et remarques de nos lecteurs
seraient les bienvenus pour nous permettre de faire nos recherches dans
l'avenir.
BIBLIOGRAPHIE
a) Ouvrages
1. LAPENU C., performances sociales, une raison
d'être de la micro finance et pourtant encore peu mesurée,
quelques pistes, vol. 32, Ed. Monde en développement, p.57-74.
2. ZELLU M., performances sociales, raison d'être de
la micro finance et pourtant encore peu mesurée, quelques pistes,
vol.33, Ed. Monde en développement, p.57-79.
3. GREELEY M., performances sociales, quelques
pistes, vol.34, Ed. Monde en développement, p.60-90.
4. CHARO BEROFF R., les performances sociales,
vol.36, Ed. Monde en développement, p.84.
5. ISUMO EKEMBE C., la responsabilité sociale de
l'entreprise, Université de Caen, 2011, p.30.
6. BLOSSAIRE., livre vert de l'union européenne,
commission des communautés européennes, promouvoir un cadre
européen pour la responsabilité sociale des entreprises,
Bruxelles, juillet, 2001, p.10.
7. NOWAK M., l'espoir économique, micro finance et
entrepreneuriat social, ferments d'un monde nouveau, J.C Lattès,
2010, p.500.
8. BREMOND J., la performance sociale et l'entrepreneuriat
social, Lattès, 2010, p.159.
9. KINZONZI M.N ; PERUCHOU., Comptabilité
générale élémentaire, Foucheur, Paris, 1989,
p.87.
10. CERISE., guide opérationnel de l'utilisation
du questionnaire SPI, initiatives sur les indicateurs de performance
sociale, 2005, p.65.
11. ROBINSON M., the Micro Finance Revolution :
Sustainable Finance for the poor World Bank, Washington, 2001,
p.199-215.
12. GLOUKOVIEZOFF M., exclusions et liens financiers,
rapport du centre walraseconomica, lyon, 2004, p.700.
13. SALEM S.A., le rôle de la responsabilité
sociale de l'entreprise, Université de Caen, 2009, p.38.
14. MUSENGA T., la politique d'entreprise,
Université de Genève, 2009-2010, p.14.
15. MOKONDA BONZA., Economie rurale, FASEG, paris,
2007-2008, p.102.
16. MAN M.F., the social responsibility of business is to
increase its profits, Canada, 1991, p.41-45.
17. WOLLER G., DUN FORD C., WOORD WORTH., where to micro
finance international journal of economic developpement?, 1994, p.50.
b) Articles
1. Instructions administratives n°006 portantes
règlementations de l'activité de messageries financières
en date du 18/05/2001.
2. La loi n°003/2002 du 02/02/2002 relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédits.
3. Rapport annuel de la FINCA, 2018, p.18-60.
c) Webographie
1. www.bsi-economics.org,
consulté le 24/02/2020, à 10h30' à Kananga.
2.
www.lafinancedigitale.com, consulté le 24/02/2020, à
16h00' à Kananga.
3.
www.banquecentraleducongo/rdc, exclusion bancaire, consulté le
29/03/2020, à 13h30' à Kananga.
4.
www.lamicrofinance.org/section/fag, consulté le 28/02/2020,
à 14h00' à Kananga.
5. KAT SHUNGU J.Y., la micro finance en République
Démocratique du Congo : cadre légal, règlementaire et
institutionnel,
www.yavassociales.com,
consulté le 10/04/2020, à 18h00' à Kananga.
6. www.FINCA.Cd, consulté le
15/03/2020, à 14h45' à Kananga.
7.
www.statistiqueinférentielle(tailledel'échantillon).com,
consulté à Kananga le 16/10/2020, à 17h10'.
ANNEXES
3.1. Questionnaire
d'enquête
Voici les questions qui vont nous
être utile dans l'élaboration de notre enquête afin de nous
permettre d'avoir les informations fiables (57) :
X1 : Le sexe de
l'enquêté
1. Masculin 2. Féminin
X2 : Age de
l'enquêté
1. 18 à 25ans 2. 26
à 35ans 3. 36 à 50ans 4. 50 à 64ans
X3 : Avez-vous
souscrit à quel produit ?
1. Crédit 2.
Dépôt 3. Click FINCA 4. Epargne 5. Autres
X4 : Avez-vous
souscrit à ce produit depuis combien de temps ?
1. 1 à 3mois 2. 4 à
6mois 3. 7 à 9mois 4. 10mois ou plus
X5 : Comment
analysez-vous la qualité de produit que vous consommez chez
FINCA ?
1. Meilleure 2. Bonne 3. Assez
bonne 4. Mauvaise
X6 : Quel est le
produit que vous voulez qu'il soit améliorer ?
1. Crédit 2.
Dépôt 3. Click FINCA 4. Epargne 5. Autres
X7 : Comment
percevez-vous la relation client chez FINCA ?
1. Bonne collaboration
2. Manque d'écoute et
d'échange
3. Pas de collaboration
X8 : Les produits
et services offerts par FINCA répondent-ils à vos besoins
réels ?
1. Oui 2. Non 3. Pas du tout
3.1.2. Les
résultats
Les résultats issus de
l'analyse de l'impact des produits et services offerts par FINCA sur les
clients, sont traités suivant les avis et opinions recueillis lors de
l'administration du questionnaire d'enquête aux clients de ladite
institution.
Les résultats se
présentent de la manière suivante :
Questionnaire
Enquêtés
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
1
|
2
|
2
|
4
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
2
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
3
|
2
|
2
|
1
|
2
|
2
|
6
|
1
|
3
|
4
|
2
|
2
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
5
|
2
|
1
|
4
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
6
|
1
|
2
|
3
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
7
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
3
|
1
|
1
|
8
|
1
|
4
|
3
|
1
|
2
|
3
|
1
|
1
|
9
|
2
|
3
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
10
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
11
|
1
|
3
|
5
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
12
|
2
|
3
|
2
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
13
|
1
|
4
|
4
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
14
|
1
|
4
|
3
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
15
|
2
|
4
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
3
|
16
|
1
|
4
|
3
|
4
|
1
|
6
|
1
|
3
|
17
|
2
|
4
|
5
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
18
|
2
|
3
|
5
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
19
|
2
|
2
|
4
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
20
|
1
|
4
|
3
|
2
|
2
|
2
|
1
|
1
|
21
|
1
|
1
|
3
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
22
|
2
|
4
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
23
|
1
|
3
|
2
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
24
|
1
|
3
|
3
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
25
|
1
|
4
|
3
|
2
|
2
|
6
|
1
|
3
|
26
|
1
|
4
|
4
|
3
|
2
|
6
|
1
|
1
|
27
|
2
|
2
|
5
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
28
|
2
|
3
|
5
|
4
|
1
|
1
|
1
|
3
|
29
|
2
|
4
|
1
|
3
|
2
|
6
|
1
|
3
|
30
|
1
|
3
|
4
|
1
|
1
|
6
|
1
|
3
|
31
|
1
|
4
|
5
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
32
|
2
|
4
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
33
|
2
|
4
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
34
|
2
|
3
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
35
|
1
|
3
|
3
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
36
|
2
|
4
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
37
|
2
|
4
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
38
|
2
|
3
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
39
|
2
|
3
|
2
|
4
|
2
|
6
|
1
|
1
|
40
|
2
|
3
|
4
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
41
|
1
|
4
|
3
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
42
|
2
|
4
|
1
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
43
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
44
|
1
|
2
|
2
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
45
|
1
|
3
|
4
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
46
|
2
|
4
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
47
|
1
|
1
|
2
|
2
|
2
|
1
|
2
|
3
|
48
|
1
|
1
|
2
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
49
|
1
|
3
|
3
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
50
|
2
|
4
|
1
|
3
|
1
|
1
|
2
|
3
|
51
|
2
|
4
|
4
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
52
|
2
|
4
|
4
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
53
|
1
|
2
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
54
|
2
|
3
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
55
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
56
|
2
|
3
|
1
|
4
|
1
|
1
|
2
|
3
|
57
|
2
|
4
|
4
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
58
|
1
|
2
|
3
|
1
|
2
|
6
|
1
|
1
|
59
|
1
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
60
|
1
|
1
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
61
|
2
|
4
|
4
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
62
|
2
|
4
|
3
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
63
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
64
|
2
|
3
|
1
|
4
|
2
|
1
|
2
|
3
|
65
|
1
|
2
|
3
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
66
|
2
|
3
|
1
|
3
|
2
|
1
|
2
|
3
|
67
|
2
|
3
|
1
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
68
|
1
|
2
|
3
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
69
|
1
|
3
|
4
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
70
|
2
|
4
|
5
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
71
|
2
|
3
|
5
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
72
|
1
|
4
|
4
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
73
|
1
|
2
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
74
|
1
|
3
|
3
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
75
|
1
|
2
|
3
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
76
|
2
|
4
|
1
|
3
|
2
|
1
|
1
|
3
|
77
|
2
|
4
|
1
|
4
|
2
|
1
|
1
|
3
|
78
|
1
|
2
|
4
|
4
|
1
|
6
|
1
|
1
|
79
|
2
|
3
|
4
|
2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
80
|
2
|
3
|
2
|
1
|
1
|
6
|
1
|
1
|
81
|
2
|
4
|
5
|
2
|
2
|
6
|
1
|
1
|
82
|
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1
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2
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1
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358
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1
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359
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1
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3
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1
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6
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1
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1
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1
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3
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5
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1
|
3
|
362
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2
|
3
|
1
|
3
|
1
|
6
|
1
|
1
|
363
|
2
|
3
|
1
|
4
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3
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1
|
1
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3
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364
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2
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4
|
1
|
4
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3
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1
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1
|
3
|
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1
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2
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2
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1
|
6
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1
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1
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2
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|
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1
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1
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4
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4
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2
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1
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1
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2
|
3
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2
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3
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1
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1
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1
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269
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2
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1
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3
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1
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6
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1
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1
|
370
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2
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4
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3
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4
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1
|
6
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1
|
1
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371
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1
|
3
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3
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1
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2
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1
|
1
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372
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1
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4
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3
|
1
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1
|
6
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1
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1
|
373
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2
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1
|
1
|
4
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2
|
6
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1
|
1
|
374
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2
|
2
|
1
|
4
|
2
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6
|
1
|
1
|
375
|
1
|
3
|
3
|
2
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1
|
6
|
1
|
1
|
376
|
1
|
2
|
3
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1
|
1
|
6
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1
|
1
|
377
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2
|
2
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1
|
3
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3
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1
|
1
|
3
|
378
|
2
|
3
|
1
|
4
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3
|
1
|
1
|
3
|
379
|
1
|
3
|
5
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2
|
1
|
6
|
1
|
1
|
380
|
1
|
4
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5
|
2
|
3
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5
|
1
|
3
|
381
|
1
|
4
|
4
|
3
|
2
|
6
|
1
|
1
|
382
|
2
|
4
|
4
|
4
|
2
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6
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1
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1
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383
|
2
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1
|
1
|
3
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6
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1
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1
|
384
|
1
|
2
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5
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2
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1
|
6
|
1
|
1
|
TABLE DES
MATIÈRES
0.1 INTRODUCTION GENERALE
1
0.2 LA
PROBLEMATIQUE
2
0.3
HYPOTHESES
4
0.4 CHOIX ET INTERET
DU SUJET.
4
A.
Choix
4
B. Intérêt
4
0.5 OBJECTIF DU TRAVAIL
5
A. Objectif
général
5
B. Objectifs
spécifiques
5
0.6 METHODES ET
TECHNIQUES DE RECHERCHES UTILISEES
5
A. Méthodes
5
B. Techniques
6
0.7 DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
6
0.8 SQUELLETTES DU
TRAVAIL
6
CHAPITRE I. CONSIDERATION GENERALE DES
CONCEPTS
7
SECTION 1 : LA PERFORMANCE SOCIALE DES
INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE (IMF)
7
I.1. L'approche de la portée
sociale
9
I.2. L'approche de l'analyse de
l'impact.
10
SECTION 2 : NOTION SUR LA MICRO
FINANCE
12
2.1. CONSIDERATION GENERALE SUR LA MICRO
FINANCE
12
2.1.1 EMERGENCE DE LA MICRO
FINANCE
13
2.1.2 EXCLUSION BANCAIRE
13
2.1.3. LA PRIMAUTE DES INSTITUTIONS
FINANCIERES FORMELLES
15
2.1.4 CARACTERISTIQUE DE LA MICRO
FINANCE.
16
2.1.5. ROLE ET IMPORTANCE DE LA MICRO
FINANCE
16
2.2. EFFICACITE DE LA MICRO
FINANCE
17
2.2.1. LE MICRO CREDIT ET SA
NOUVEAUTE
17
2.3. LES CLIENTS DE LA MICRO
FINANCE
18
2.3.1 DANS LES ZONES RURALES
18
2.3.2. DANS LES ZONES URBAINES
18
2.3.3. LA MICRO FINANCE ET LES
PAUVRES
18
SECTION 3 : LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE DES ENTREPRISES (RSE)
19
3.1 DÉFINITION
19
3.2. ÉVALUATION DE LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES
19
3.3. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
LIÉS AU RÔLE DES ENTREPRISES EN TANT QU'AGENTS
SOCIAUX
21
3.4. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE
L'ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
23
3.5. L'ÉTENDUE DE LA
RESPONSABILITÉ SOCIALE DE L'ENTREPRISE
23
3.5.1. LE MODE DE CONDUITE
CLASSIQUE
24
3.5.2. LE MODE DE CONDUITE
RÉACTIF
24
3.5.3. LE MODE DE CONDUITE AXÉ SUR
L'INTERACTION AVEC LES INTERVENANTS
24
3.5.4. LE MODE DE CONDUITE
PROACTIF
25
3.6. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE
L'ENTREPRISE ET SES PARTIES PRENANTES
25
CHAPITRE II : LA PRESENTATION DE LA
FINCA
27
SECTION 1 : CONTEXTE SPECIFIQUE DE LA
MICRO FINANCE EN RDC
27
1.1. CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE
L'ACTIVITE DE MICRO FINANCE EN RDC.
27
1°. LES FORMES JURIDIQUES ET
INSTITUTIONNELLES.
27
2°. CONSTITUTION, CAPITAL MINIMUM
D'AGREMENT, APPROBATIONS, INTERDICTIONS ET INCOMPATIBILITES.
30
2.3. SITUATION
GÉOGRAPHIQUE
31
2.4 ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT
33
2.5. FONCTIONNEMENT
33
DIRECTION COMMERCIALE
35
DIRECTION DES OPÉRATIONS ET
INFORMATIQUE
35
2.6. NATURE JURIDIQUE
36
2.6.1. LA STRATÉGIE
36
2.7. ÉVOLUTION DE LA
FINCA/DRC
36
SECTION 3. :
LES PRODUITS ET SERVICES OFFERTS PAR FINCA
37
3.1. LE CRÉDIT DE GROUPE OU VILLAGE
BANKING (VB)
37
3.1.1 QUELQUES IDÉES FORCES DU
VILLAGE BANKING
38
3.1.2. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT
DU VILLAGE BANKING
38
3.2. LE CRÉDIT INDIVIDUEL (individual
loan)
39
3.2.1. CONDITIONS D'OCTROI DU CRÉDIT
INDIVIDUEL
39
3.3. LE PRODUIT ÉPARGNE
39
3.3.1. CARACTÉRISTIQUES
39
3.4. LE COMPTE ÉPARGNE
« PANIER D'OR »
40
3.4.1. CARACTÉRISTIQUES
40
3.5. LE SMALL GROUP LOAN (LE PETIT
CRÉDIT DE GROUPE)
40
3.6. ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LES
PRODUITS OFFERTS ET LES BESOINS RÉELS DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
(PME)
40
3.6.1. LES CRITÈRES
D'ÉLIGIBILITÉ
41
3.6.2. LE COÛT ET LA DURÉE DU
CRÉDIT
41
1. Le coût du
crédit
41
2. La durée
du crédit
41
3.6.3. LE CADRE JURIDIQUE
42
CHAPITRE III : EVALUATION DE LA
PERFORMANCE SOCIALE
42
3.1. L'ANALYSE ET L'INTERPRÉTATION DE
RÉSULTATS
43
3.2. RESPONSABILITÉ SOCIALE DE
L'INSTITUTION
48
3.2.1. LA POLITIQUE DE RESSOURCES
HUMAINES
48
3.2.2. LA POLITIQUE SOCIALE VIS-À-VIS
DES CLIENTS
52
3.2.3. LA RESPONSABILITÉ SOCIALE
ENVERS LA COMMUNAUTÉ
53
CONCLUSION
GÉNÉRALE
57
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................59
ANNEXES
61
* 1 J.C
RUZIBIZA, Performance sociale d'une institution de micro
finance, mémoire de master, à l'institut
supérieur de comptabilité, des banques et de finance, Rwanda,
2011, p.7.
* 2J.C
RUZIBIZA, Performance sociale d'une institution de micro
finance, mémoire de master, à l'institut
supérieur de comptabilité, des banques et de finance, Rwanda,
Ibidem, 2011, p.7.
* 3
www.bsi-economics.org
consulté le 24/02/2020, à 10h30' à Kananga.
* 4
www.lafinance digitale.com
consulté le 24/02/2020, à 16h00' à Kananga.
* 5C. ISUMO EKEMBE, La
responsabilité sociale de l'entreprise, Université de Caen,
2011, p.30
* 6BLOSSAIRE, livre vert
de l'union européenne, commission des communautés
européenne, promouvoir un cadre européen pour la
responsabilité sociale des entreprises, Bruxelles, juillet 2001,
p.1O
* 7M.NOWAK, L'espoir
économique, Micro finance et entrepreneuriat social, ferments d'un monde
nouveau, édition, JC Lattès, 2010, p.500.
* 8 J. BREMOND, la
performance sociale et entrepreneuriat social, Lattès, 2010,
p.159.
* 9J.
BREMOND, Dictionnaire économique et social, édition
Hatier, Paris, 1981, P.159.
* 10M. NOWAK,
Ibidem, p.501.
* 11M.N KINZONZI, et
PERUCHOU, Comptabilité générale
élémentaire, Foucheur, Paris, 1989, p.87.
* 12CERISE, guide
opérationnel de l'utilisation du questionnaire SPI, initiatives sur les
indicateurs de performance sociale, 2005, p.65.
* 13
WWW.Memoire online.com/08/10,
consulté le 23 avril 2020, à 11h30 à Kananga.
* 14 C. LAPENU,
performances sociales, une raison d'être de la micro finance et
pourtant encore peu mesurée, quelques pistes, vol. 32, Ed. Monde en
développement, p.57-74.
* 15 R. CHARO BEROFF, les
performances sociales, vol. 33, Ed. Monde en développement,
p.84.
* 16CERISE, Ibidem,
p.70.
* 17 M. ZELLU, performances
sociales, une raison d'être de la micro finance et pourtant encore peu
mesurée, quelques pistes, vol. 33, Ed. Monde en
développement, p.57-79.
* 18 M. GREELEY,
performances sociales, quelques pistes, vol. 34, Ed. Monde en
développement, p.60-90.
* 19M. ROBINSON, the
Micro finances Revolution: Sustainable Finance for the poor World Bank,
Washington, 2001, p.199-215.
* 20M. ZELLU, Ibidem,
p.87.
* 21M. ROBINSON,
Ibidem, p.260.
* 22
www.banquecentraleducongo/rdc,
exclusion bancaire, consulté le 29/03/2020, à 13h30' à
Kananga
* 23
Www.banquecentraleducongo/rdc,
exclusion bancaire, Ibidem, consulté le 29/03/2020, à 14h00'
à Kananga.
* 24G.
GLOUKOVIEZOFF, Exclusions et liens financiers, rapport du centre
walrasEconomica, lyon 2004, p.700.
* 25
www.banquecentraleducongo/rdc,
exclusion bancaire.com, consulté le 10 Avril 2020 à 10h à
Kananga.
* 26J.Y KAT SHUNGU, La
micro finance en République Démocratique du Congo : cadre
légal, règlementaire et institutionnel,
www.Yavassociales.com,
consulté le 10/4/2020 à 18h00' à Kananga.
* 27J.Y KAT SHUNG,
Ibidem.
* 28J.Y KAT SHUN,
Ibidem.
* 29S.A SALEM, Le
rôle de la responsabilité sociale de l'entreprise,
université de Caen-Master, 2009, p 38.
* 30Qui sont les clients
de la micro finance, portail micro finance,
http://www.lamicrofinance.org/section/fag
page web consulté le 28/02/2020 à 14h00' à Kananga.
* 31 S.A SALEM, Le
rôle de la responsabilité sociale de l'entreprise,
université de Caen-Master, Ibidem, 2009, p 38.
* 32S.A SALEM,
Ibidem, p.45.
* 33T. MUSENGA., la
politique d'entreprise, Université de Genève, 2009-2010,
p.14.
* 34S.A SALEM, Ibidem,
p.64.
* 35 T. MUSENGA., la
politique d'entreprise, Université de Genève, 2009-2010,
p.70.
* 36T. MUSENGA, Ibidem,
p.80.
* 37MOKONDA BONZA,
économie rurale, FASEG, Paris, 2007-2008, p. 102.
* 38M.F MAN, The
social responsability of business is to increase its profits, Canada,
1991, p.41-45.
* 39T. MUSENGA,
Ibidem, p.18.
* 40G. WOLLER; C. DUN FORD;
WOORD WORTH, Where to micro finance international journal of economic
developpement?, 1994, p.50.
* 41J.Y KAT SHUNG, la
micro finance en République Démocratique du Congo : cadre
légal, règlementaire et institutionnel,
www.Yavassociales.com.
* 42J.Y KAT SHUNG,
Ibidem, p.10.
* 43Instructions
administratives n°006 portantes règlementations de
l'activité de messageries financières en date du
18/05/2001.
* 44 Instructions
administratives n°006 portantes règlementations de
l'activité des messageries financières en date du
18/05/2001.
* 45 Instructions
administratives n°006 portantes règlementations de
l'activité des messageries financières en date du 18/05/2001,
Ibidem.
* 46La loi n° 003/2002
du 02/02/2002 relative à l'activité et au contrôle des
établissements de crédit.
* 47Rapport annuel de la
FINCA, 2018, p.41.
* 48
www.Finca.Cd, consulté le
15/03/2020, à 14h45' à Kananga.
* 49
www.Finca.Cd consulté le
15/03/2020, à 14h45' à Kananga.
* 50Registre comptable de la
FINCA, 2019, p.49.
* 51 Registre comptable de la
FINCA, 2019, Ibidem, p.50.
* 52Registre comptable de la
FINCA de l'année 2019, p.52.
* 53FINCA, Registre comptable
de l'année 2019, Ibidem, p.52.
* 54FINCA, Registre comptable
de l'année 2019, Ibidem, p.53.
* 55FINCA, Registre
comptable de l'année 2019, Ibidem, p.54.
* 56 FINCA, Registre comptable
de l'année 2019, Ibidem, p.56.
* 57FINCA, Registre comptable
de l'année 2019, Ibidem, P.58.
* 58 Www. La statistique
inférentielle (la taille de l'échantillon).com, consulté
le 22/09/2020 à Kananga à 15h00'
* 59La Direction de
formation de la FINCA, 2018.
* 60La Direction de
formation de la FINCA, Ibidem, 2018.
* 61La Direction de
formation de la FINCA, Ibidem, 2018.
* 62La Direction de formation
de la FINCA, Ibidem, 2018.
* 63La Direction de formation
de la FINCA, Ibidem, 2018.
* 64La Direction de
formation de la FINCA, Ibidem, 2018.
* 65La Direction de
formation de la FINCA, Ibidem, 2018.
|