PREMIER CHAPITRE
REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre traite des généralités
jugées importantes pour l'illumination du sujet abordé. Il a pour
objet de présenter les considérations conceptuelles et
théoriques sur les conditions de vie de la population locale. Il s'agit
de « retenir un cadre théorique consistant, adapté au
problème étudié et dont on a bien saisi les concepts et
les idées principales.
I.1. Définition des
concepts
La compréhension du sujet abordé
nécessite la compréhension de certains concepts- clés,
à savoir : les conditions de vie, artisans miniers, exploitation
minière artisanale et privation de l'exploitation.
I.1.1. Conditions de
vie
Il n'est pas facile de définir les conditions de vie en
raison de la multitude d'indicateurs et des champs d'études
concernés. La notion de conditions de vie se trouve en effet à
l'intersection de l'économie, de la politique, de la sociologie et de la
psychologie sociale.
Mata (2002), présente ce qui suit : Au sens «
large », il définit les conditions de vie comme étant
l'ensemble des éléments d'environnement, des biens, des services
ou des comportements qui permettent aux ménages de vivre et d'exprimer
extérieurement ou intérieurement leur « ego ». Cette
notion s'entend de l'organisation politique à la possession d'un bien
matériel donné en passant par de multiples formes de
transmission de la connaissance, de formes de divertissements ou de moyens de
guérison.Finalement, lesconditions de vie regroupent l'ensemble des
moyens matériels et immatériels propres à une
société et qui lui permettent d'exister et de se reproduire.
Au sens « restreint », il poursuit en disant que, on
pourrait raisonner que l'on devra se consacrer à l'analyse des
conditions économiques des populations, c'est-à-dire de la
possession par elles d'un certain nombre de biens, deservices ou de
connaissances. Cela éviterait de traiter des aspects politiques ou
sociologiques, bien qu'à certains moments, certaines variables
conduisent aux portes même de la sociologie ou de la politique qu'on
éviterait de franchir.
Selon IHSI (2003), les conditions de vie constituent
l'environnement au sens large dans lequel évoluent les individus et les
ménages. Elles sont également la résultante des
stratégies des individus et des ménages, sous la contrainte de
l'environnement, des politiques publiques (en matière d'infrastructures,
d'éducation, etc.) et des comportements de divers acteurs privés,
tels les entreprises, les organisations non gouvernementales, les associations,
etc.
Les conditions de vie sont abordées sous deux angles
complémentaires. L'ECVH s'intéresse en effet aux conditions de
vie objectives observables (accès aux ressources, résultats des
stratégies mises en oeuvre par les individus et les ménages) et
aux perceptions, aux représentations que la population se fait de ses
conditions de vie, qu'il s'agisse de l'état de santé,
l'éducation des enfants, des institutions qui participent au
façonnement des conditions de vie, etc. (IHSI : 2003).
A couverture nationale, l'ECVH aborde un large spectre des
conditions de vie des individus et des ménages à travers les
thèmes suivants : logement et infrastructure, ressources humaines
(démographie), éducation, santé, famille et vie en
société, force de travail et emploi, économie des
ménages et agriculture. Non sans faire le distinguo entre les ressources
disponibles ou les dotations des ménages et les résultats de
l'interaction entre les comportements - ou stratégies - des
ménages et leur environnement (IHSI : 2003).
Nous prenons parti pour les définitions
précédentes qui s'orientent dans la même ligne que
nous poursuivons; ainsi donc, nous pouvons aussi définir les conditions
de vie comme, un ensemble des éléments socioéconomique,
politique, sociologique et environnemental, définissant l'état et
la perception d'un individu ou d'un groupe d'individu dans la
société.
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