WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Conditions de vie de la population locale face à  l'exploitation minière aurifère industrielle. (enjeux et defis) Cas du secteur Durba


par Daniel Tagamile
Universite Shalom de Bunia - Licence (Bac+5) 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. Opinions de la population sur leurs conditions de vie avant l'industrialisation

Deux tendances ressortent des opinions de la population sur leurs conditions de vie avant l'industrialisation :

Première tendance : elle présente la situation de la stabilitééconomique :

« Avant Kibali ekomaawa, vie na bisoezalakikitoko, bisotozalakibato moko babengabisoba patron, tozalaki na mbongo » (avant que Kibali s'implante ici, nous avions une bonne vie, on pouvait nous appeler les patrons parce qu'on avait de l'argent.). (Propos recueillit chez un participant du FGD 2) ;

« Batu bazalakikobika na bilangampe orpaillage yangoezalaki ko sunga batu, tozalaki ko tangisabana, vie ezalakinangomalamumingi » (les gens vivaient de champ et de l'orpaillage, cela aidait ; nous scolarisions nos enfants, la vie était très belle). (Propos recueillit chez un participant du FGD 5) ;

« Avant Kibali ekoma awa, vie ezalakinango bien, mpebalibalaezalakinango bien malgré tozalakikati na ndakoyasobe, vraiment pain quotidien ezalakinangopenza » (avant que Kibali soit ici, la vie été en soit bien, les foyers aussi été stable même si nous habitions dans des maisons en paille ; le pain quotidien ne manquait pas), (Propos recueillit chez un participant du FGD 5) ;

Deuxième tendance : elle dégage la situation du droit de jouissance des populations de leur terre coutumière et des produits du sol et du sous-sol de leur État:

« Liboso to zalaki ko jouir na elokonyosoeza na mabelena biso » (avant nous jouissions de tous les biens de notre terre), (Propos recueillit chez un participant du FGD 1) ;

« Kuna to salakimpeba projet mpo na bana, to lonakibanzetimingilokola : mbira,manga, café, na bilokomosusumpo na avenir yabana »(là où nous habituons, nous avions fait des projets pour l'avenir des enfants en plantant des palmiers, des manguiers, caféiers et autres), (Propos recueillit chez un participant du FGD 4) ;

« Nandengetozalaki ko bika na ko kata bilanga, tozalaki ko balisa esikasoki to monimabeleelembi » (comme nous vivions de l'agriculture, nous changions souvent le champ une fois que le sol n'était plus fertile) (Propos recueillit chez un participant du FGD 4) ;

3.3. Opinions de la population sur leurs conditions de vie après l'industrialisation

D'après les données recueilliesauprès de la population locale,trois tendances se dégagent des différentes interventions autour de leurs conditions de vie après industrialisation:

Première tendance : elle fait ressortir la situation de la privation de revenu

« Tango Kibali ekomi to komi na vie moko médiocre, bilangaeza te, mbongoeza te, biloko te, to komi na niveau moko terre à terre » (à l'arrivé de Kibali, notre vie est devenue médiocre, pas de champs, pas d'argent et rien d'autre, nous menons une vie terre à terre). (Propos recueillit chez un participant au FGD 1) ;

« Bilangatozalikosalayangolisusu te, or mpe te, sikoyo société eyebanyokoli population mingi » (nous ne cultivons plus, pas de l'or, maintenant la société s'est installée, elle maltraite beaucoup la population). (Propos recueillit chez un participant au FGD 4) ;

« Toza ko se soigner moyennantba biens de valeur » (nous recevons les soins moyennant les biens de valeurs). (Propos recueillit pendant l'entretien avec un interviewé) ;

Deuxième tendance : elle présente le problème de la justice sociale

« Kibali awamisibisoawakasi vie ezamediocre, mpomosalaeza te, mpe a futibisote selon ba norme internationale,mpebatumingibakufimpo na ko sala baréclamationmpo na likamboetali droit na biso » (Kibali nous a déménagé ici, mais la vie est médiocre du fait qu'il n'y a pas de travail et aussi parce qu'elle ne nous a pas payer selon les normes internationales mais aussi plusieurs personnes ont trouvé la mort suite aux réclamations de notre droit) (Propos recueillit chez un participant du FGD 3) ;

« Mpo na mosalabazokamata moto oyoayebimosala te mpoauti na Province mosusu to mpoaza expatriéolakisayemosalampeazozuwa salaire yaba 12000 dollar mpeyomwanambokasokiezamingi 350 dollar, mpomwanaya Haut Uéléazuwamosalaezamatata » (en ce qui concerne le travail, on préfère prendre quelqu'un qui ne maitrise pas le métier, on vous place ensemble, vous l'apprenez le métier et pendant le payement il reçoit un salaire allant jusqu'à 12000 dollar et l'autochtone reçoit au plus 350 dollar ; c'est difficile qu'unoriginaire du Haut Uélé trouve du travail). (Propos recueillit chez un participant du FGD 2) ;

« Biso to komi baélevagempe Kibali éleveur na biso, tozalilokolabanyamampo na bango »(nous sommes comme les bêtes et Kibalinotre éleveur, ellenous traite comme des animaux'' (Propos recueillit chez un participant du FGD 3) ;

Troisième tendance : elle dégageleproblème du droit de jouissance des populations de leurs terres coutumières et des produits du sol et du sous-sol de leur État.

« Batobabandi ko kimambokampo chômage elekimingimpotoza na makoki te ya ko salelamabele na biso » (il y a de ceux-là,qui quittent le village à cause de chômage parce que nous n'avons plus le moyen d'utiliser nos terre). (Propos recueillit chez un participant du FGD 2) ;

« Ebelebazokufampo na ko zangaeloko, tozalisusu sûr te na mbokaoyo »(beaucoup meurt pour la raison de pauvreté, nous ne sommes plus sûr de ce village). (Propos recueillit chez un participant du FGD 4) ;

« Ndenge to komi awa,tozalisusutena droit yakosalelaelokooyobakokobatikelakibiso, mosolooyoyamabele na biso, tokomilokolaba paya to badéplacés na mboka na biso moko » (comme nous sommes délogés ici, nous n'avons plus le droit de jouir de ce que les ancêtres nous ont laissé, la richesse de notre terre, nous somme comme les visiteurs ou les déplacés dans notre propre village. ((Propos recueillit pendant l'entretien avec le chef d'un des villages de la Cité de Kokiza) ;

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams