EPIGRAPHE
« Les mêmes causes produisent les
mêmes effets »
Paul Valery
DEDICACE
A l'Eternel Dieu le Tout-Puissant Créateur de l'univers
et maitre de la sagesse, intelligence ; ainsi que la connaissance humaine.
Lui qui a été pour moi un appui sur et fidèle dès
le début jusqu'à l'achèvement final de mon travail de fin
de cycle pour l'obtention de mon diplôme de graduat en droit dans le
département de droit public.
De ce fait, ô Eternel ma famille et moi n'oublierons
jamais tes hauts et bien faits jusqu'à l'éternité,
ômon âme bénit l'Eternel ton Créateur et que
Jésus-Christ le Fils de son amour demeure la seule raison de nos
louanges, Alléluia...
Je Lui dédie ce travail...
REMERCIEMENT
Mes parents le
contre-amiral ou Général de brigade SONGA ILOATALA MAURICE DE
JOSUE et son épouse notre maman VIRGINIE MASUKU KASHINDI qui sont pour
nous une grande bénédiction de la part de Dieu en nous soutenant
tant sur le plan financier que sur le plan moral dans nos études
dès le bas âge jusqu'à nos jours. Sans oublier notre
frère ainé GLOIRE SONGA et son frère puîné
DAVID SONGA qui sont pour moi un encouragement pendant mon cursus
académique ; ainsi que mon directeur l'assistant Tchubaka Migabo
David...
AVANT-PROPOS
Le champ d'application du présent travail
reflète vraiment la problématique de l'instabilité
constitutionnelle que notre pays a traversée de la première
république jusqu'à nos jours. Ce qui explique en ce terme notre
motivation de parler sur un tel sujet en vue d'éclairer l'opinion tant
nationale qu'internationale sur les questions relatives à
l'instabilité constitutionnelle dans un pays comme le nôtre.
Alors, cette question de l'instabilité constitutionnelle nous a beaucoup
préoccupés surtout lorsqu'il fallait faire la récolte des
données pour constituer notre travail en vue de l'obtention de notre
diplôme de graduat en droit précisément dans le
département de droit public.
SIGLE ET ABBREVIATION
Al : Alinéa
Art: Article
Cfr : Confère
RDC : République Démocratique du Congo
0. INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
D'une manière générale nous allons
comprendre ensembleque la République Démocratique du Congo(RDC en
sigle) depuis son accession à l'indépendance sa
constitutionformelle n'a jamais été stable et fiable de la
première république jusqu'à nos jours par le simple fait
que nous sommes partis des constitutions en constitution pour en arriver
à celle qu'on a aujourd'hui du 18 février 2006, telle que
modifiée et complétée à ce jour par la loi
n°11/002 du 2O janvier 2O11 portant révision de certains articles
de la constitution.D'autant plusqu'elleporte toujours les germes de conflits
politiques en se fondant seulement sur les considérations
d'ordreorganisationnel du pouvoir politique en oubliant totalement la
poursuite de l'intérêt d'ordre général, et cela ne
permet pas à la constitution formelle d'évoluer normalement en
vue de résoudre les problèmes de la vie quotidienne de tout le
peuple congolais pour lesquels elle a été
promulguée.Après l'indépendance politique de la RDC, juste
lors de l'installation de la première république,
l'instabilité constitutionnelle se faisait déjà sentir
sous ses différentes formes suite aux aléas politiques qui ont
fait l'objet des divergences politiques dans la société
congolaise.Comme déjà signalé en amont, nous avons
constaté que depuis la première république jusqu'à
nos jours, presque toutes ces différentes républiques ont
vécu sous l'égide de l'instabilité constitutionnelle ce
qui fait que le droit constitutionnel congolais n'est pas fiable jusqu'à
présent. D'emblée, la lecture combinée du passé et
le présent sur la République Démocratique du Congo nous
renchérit que nous sommes partis des constitutions en constitution, pour
en arriver à celle que nous avons aujourd'hui c.-à-d. chaque
république avec sa constitution par le simple fait que l'on `a pas pu
conserver un seul ordre constitutionnel pouvant nous servir de modèle
auquel notre système constitutionnel pourrait s'en
référer. Plusieurs fois, la constitution de la République
Démocratique du Congo reste l'unique constitution au monde qui met
seulement l'accent sur l'organisation et fonctionnement ; ainsi que
l'exercice du pouvoir politique en excluant totalement la poursuite de
l'intérêt d'ordre général. Ce pourquoi, notre
attention sera focalisée sur l'analyse et critique
« de l'instabilité constitutionnelle en
République Démocratique du Congo de la première
république jusqu'à nos
jours » pour essayer de circonscrire les
différentes limites du droit constitutionnel congolais et d'en apporter
la solution adéquate. Surtout que la constitution est pour un Etat ce
qu'est la fondation pour une maison(Prof. BanzaMalale Gabriel
Makuta). C'est vrai que la constitution au sens large est la loi
fondamentale d'un pays ce qu'on appelle la constitution formelle ;
car toutes les règles en vigueur dans 'un Etat trouvent leur fondement
dans la constitution ce qu'on appelle la constitutionalité de la
règle de droit c.-à-d. toutes les règles
inferieurs à la constitution doivent être conforme à la
constitution. Alors, nous sommes contraints à expliquer certains
concepts qui prêteraient à confusion dans leur entendement.
En effet, l'instabilité signifie un défaut de
stabilité ou caractère changeantc.-à-d. l'état de
ce qui change à bout de vent. De l'autre côté, au sens
strict la constitution actuelle de la République
Démocratique du Congo pourrait se définir de trois
manières :
- La constitution matérielle c-à-d la
matérialité de la constitution concerne la signature de l'acte
général de la conférence de Berlin signé le 26
février 1885 créant un grand Etat indépendant du
Congo avec 3 éléments constitutifs(le territoire, le peuple
et le pouvoir). Alors, nous avons d'une part le Congo politique et le Congo
apolitique dont l'ensemble de tous les actes juridiques conventionnels forment
l'actuelle RDC
- La constitution formelle c-à-d la formalité de
la constitution concerne notamment : la reconnaissance, la
souveraineté, la présence de l'Etat dans le commerce juridique
international
- La constitution fonctionnelle c-à-d la
fonctionnalité de la constitution s'apparente à l'application des
règles de la constitution matérielle et formelle mise ensemble.
Mais, la constitution au sens large peut être comprise comme étant
la loi fondamentale d'un pays c.-à-d. la règle suprême qui
donne les principes de base aux règles qui lui sont inférieures
ce qu'on appelle théorie de la pyramide normative qui
consacre la suprématie de la constitution sur les lois internes dans un
pays ; mais le droit constitutionnel considère la constitution
comme étant l'ensemble des règles juridiques qui régissent
l'exercice du pouvoir politique dans un Etat c.-à-d. la constitution se
conçoit comme étantun instrument juridique qui régit le
rapport entre les gouvernants et les gouvernés . La première
république est une période qui s'étend entre (1960-1965)
sous le règne du feu président Joseph Kasabu.
Tandisque, Emery Patrice avait occupé les
fonctions de premier ministre et ministre de la défense. La
deuxième république était placée sous le
règne de feu président Mobutu qui accéda
au pouvoir par un coup d'Etat militaire et instaura un système
dictatorial sur l'ensemble du territoire national (1965-1997).Vers 1997 le feu
président Mzée Laurent Désiré Kabila
renversa par un coup d'Etat son prédécesseur ; mais
ce-dernier ne fera pas longtemps suite à son
assassinat.Déjà en 2003 Joseph Kabila Kabange
met en place un gouvernement de transition d'union nationale avec la formule de
1+4 à la tête du pays ; mais arrivée en 2005 une
nouvelle constitution fut adoptée par un référendum afin
de préparer l'installation de la troisième
républiquequi sera inaugurée le 18 février 2006.
Conformément à la constitution du 18 Février 2006 en son
article1, telle que modifiée et complétée à ce jour
par la loi n° 11/002 du 20 Janvier 2011 qui stipule que :
« La République Démocratique du Congo
est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit,
indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique
et laïc. Son emblème est le drapeau bleu ciel, orné d'une
étoile jaune dans le coin supérieur gauche et traversé en
biais d'une bande rouge finement encadrée de jaune. Sa devise
est « justice-paix-travail ».
Ses armoiries se composent d'une tête de léopard encadrée
à gauche et, à droite, d'une pointe d'ivoire et d'une lance, le
tout reposant sur une pierre. Son hymne est le
« Débout Congolais ! ».
Sa monnaie est le « Franc
congolais ». Sa langue officielle est le
Français. Ses langues nationales sont le :
kikongo, lingala, swahili et tshiluba. L'Etat en assure la
promotion sans discrimination. Les autres langues du pays font partie du
patrimoine culturel congolais dont l'Etat assure la
protection ».1(*)
2(*)
2. PROBLEMATIQUE
Notre réflexion pourrait être plus
réaliste qu'idéalistedans la mesure où nous chercherons
à déboucher sur la piste de solution qui constitue pour nous une
préoccupation majeure ; mais dans l'entre temps l'idéal
voudrait que nous puissions nous poser des multiples questions
sur « L'instabilité constitutionnelle en
République Démocratique du Congo de la première
république jusqu'à nos jours » ; parce
que aux Etats-Unis d'Amérique depuis 1777 lors de son accession
à l'indépendance la constitution américaine demeure la
même jusqu'à présent. Par contre, chez-nous en
République Démocratique du Congo depuis la première
république en 1960 jusqu'à nos jours la constitution congolaise
change d'une république à une autre. Pourquoi cette
instabilité constitutionnelle permanente en République
Démocratique du Congo observée dans toutes les républiques
qui se sont succédées l'une après l'autre.
D'ailleurs, pour le Prof. Banza Malale Makuta
Gabriel selon lui la constitution actuelle est un papier
volant ; car cette constitution accuse beaucoup de lacunes
sur le plan formel et pourrait disparaitra un jour. En principe, notre
constitution lorsqu'on tente la modifier on révise le tout.
Pourquoi toutes les constitutions n'ont jamais été en
mesure de s'adapter aux conditions politico-constitutionnelles de notre
pays ?
Jusque-là c'est difficile de trouver une constitution
capable de régler les différends qui peuvent surgir dans notre
pays. C'est pourquoi Il sied de signaler que toutes les constitutions de la
République Démocratique du Congo ne tiennent pas compte des
enjeux et principes généraux qui ont présidé
à la conception de l'Etat du Congo avant 1885. Pourquoi ces
lacunes dans la constitution ?Nous pouvons affirmer que
l'actuelle constitution du 18 Février 2006 telle que modifiée et
complétée à ce jour par la loi du 20 Janvier 2011, cette
constitution accuse des lacunes que beaucoup de constitutionalistes congolais
ignorent.
2(*)Tout de
même, lorsqu'il s'agit d'interpréter certaines dispositions
constitutionnelles l'incompréhension se place toujours au milieu pour
diviser les opinions sur la certitude de ce que l'on cherche. Pourquoi
ces ambiguïtés des dispositions constitutionnelles ?
Aujourd'hui, la classe politique congolaise est totalement
divisée ; puisque la constitution ne leur garantit pas un cadre
propice pour leur entente politique. Notre pays, se trouve sans doute face
à un degré d'instabilité constitutionnelle très
élevé au point que même l'actuelle constitution de la
troisième république accuse beaucoup des lacunes sur le fait que
le constituant congolais de 2006 a passé outre les enjeux et principes
généraux qui ont présidé à la conception de
l'Etat Congo avant 1885. Combien de fois, l'actuelle constitution fait l'objet
de débat et critique ?
3. HYPOTHESES
Face à toute situation nouvelle il est souhaitable de
définir les faits générateurs de celle-ci pour
éviter de tomber dans les erreurs d'appréciation sur la
situation. C'est ainsi que, dans l'analyse de la situation à laquelle la
République Démocratique du Congo fait face depuis longtemps, il
faudrait retenir que nous constatons ce qui suit :
-Les crises politiques globales inhérentes seraient
à la base
de « l'instabilité
constitutionnelle en République Démocratique du Congode la
première république à nos
jours » ; parce qu'en cas de crise politique
persistante et prolongée la politique marche bien évidement sur
la constitution pour apporter la décrispation politique. Il y a
plusieurs fois que notre pays est tombé sous le des crises politiques
globales qui ont fait disparaitre la suprématie de la constitution. Nous
sommes tous témoins de l'évènement, après la mort
inopinée de feu président Mzée Laurent
Désiré Kabila le 16 janvier 2001 le pays était
divisé alors en 4 parties. L'administration publique paralysée,
les recettes de l'Etat et les dépenses publiques
incontrôlées, le recrutement des agents de l'Etat
désordonné.
- Les révisions intempestives de la constitution
seraient également à la base
de « l'instabilité constitutionnelle en
République Démocratique du Congo de la première
république à nos jours » ; puisque nous
avons un ordre constitutionnel qui nous propose toujours des constitutions
très rigides. Par conséquent, lorsqu'on modifie une seule
disposition constitutionnelle on tomberait dans la révision
intégrale de toute la constitution chose qui n'est pas conseillée
ou de coutume dans la logique de l'ordre constitutionnel.
- Le manque des avis consultatifs de la cour constitutionnelle
sur des questions juridiques d'ordre politico-constitutionnel posées
par les aléas politiques seraient aussi à la base de
« l'instabilité constitutionnelle en République
Démocratique du Congo de la première république
à nos jours »
-La violation permanente de la constitution
par le chef de l'Etat au pouvoir serait aussi à la base de
« l'instabilité constitutionnelle en République
Démocratique du Congo de la première république à
nos jours ». Cas de Joseph Kabila arrivé à fin
mandat en décembre 2016, il tenta de violer l'article 70 de la
constitution de la République Démocratique du Congo pour ne pas
organiser les élections en cette même année.
- Les amendements aux dispositions de caractère
institutionnel seraient aussi à la base de
« l'instabilité constitutionnelle en République
Démocratique du Congo de la première république à
nos jours »
- Le non-respect des institutions d'appui à la
démocratie par le pouvoir exécutif serait aussi à la base
de « l'instabilité constitutionnelles en
République Démocratique du Congo de la première
république jusqu'à nos jours »2(*)
-La mauvaise interprétation des dispositions
constitutionnelles en cas d'ambigüité serait à la base
De « l `instabilité constitutionnelle en RDC de
la première république à nos jours »
4. ETAT DE LA QUESTION
A ce stade notre devoir en tant que chercheur serait de
s'appuyer sur les travaux scientifiques des auteurs qui ont écrit dans
le même ordre d'idée que nous pour essayer de concilierle champ
d'application du présent travail à la réalité du
moment. C'est pourquoi, en faisant allusion au système constitutionnel
de notre pays nous avons compris qu'on a connu des individus à la
tête de ce pays qui seraient même à la base de
l'instabilité constitutionnelle de la première
république jusqu'à nos jours. Pour preuve, le feu
président Mobutu luiqui accéda au pouvoir par un coup
d'état politico-militaire ne voulut pas, néanmoins céder
gratuitement le pouvoir par voie électorale ; mais choisit
d'installer un régime dictatorial fort militarisé en
étouffant les autres institutions de fonctionner normalement en toute
liberté telle que garantie par la constitution de la
République.
Cependant, selon le Professeur Honoraire Georges
Burdeaudans son Manuelde
droit constitutionnel et institutions politiques pense que la
valeur d'un système constitutionnel dépend des mécanismes
qu'il prévoit pour empêchercertains individus qui veulent demeurer
aussi longtemps au pouvoir. Donc, il ne suffit pas seulement d'avoir une
constitution formelle ; mais il faut que les individus se dépassent
pour respecter cette constitution formelle. Si non, la constitution ne serait
pas en mesure de s'adapter aux conditions conjoncturelles de ce pays.
D'après cet auteurce sont les individus qui causent beaucoup d'obstacle
à la constitution formelle ; c'est pourquoi il ne faut pas
permettre qu'un individu puisse demeurer longtemps au pouvoir.
Par
ailleurs, l'analyse sur l'instabilité constitutionnelle dans notre pays
nous a permis de connaitre même le système constitutionnel de
notre pays de la première république à nos
jours ; mais aussi à identifier quelles sont les
failles de chaque constitution selon que l'on se trouvedevant une quelconque
république. Raison pour laquelle, selon le Professeur S.M. AJAMI
en parlant du système constitutionnel de la
République Démocratique du Congo, il a commencé
d'abord à analyser la loi fondamentale du 17 mai 1960
sous laquelle la première république fut
gérée momentanément pendant une période de quatre
ans pour découvrir les causes lointaines de l'instabilité
constitutionnelle.
Ensemble avec lui, nous venons de constater départ et
d'autre que même la loi fondamentale portait en son sein les germes de la
colonisation de la métropole belge, voir même l'art.22 de la
loi fondamentale portait les germes de conflits
politiques.C'est pourquoi, il était très difficile de
gérer le Congo avec des règles du type parlementaire
occidental ; ce modèle ne pouvait en aucun jour engendrer
une structure démocratique laquelle serait en mesure d'assurer le bon
fonctionnement des mécanismes démocratiques dans un
régimeparlementaire.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5.1. CHOIX DU SUJET
Nous avons si longtemps observéce
phénomène de l'instabilité constitutionnelle dans notre
pays de la première république jusqu'à nos jours et cela a
promptement attiré notre attention sur le fait que les mêmes
causes produisent les mêmes effets.C'est ainsi que nous aussi en tant que
chercheur, nous nous sommes préoccupés à étudier de
près ce phénomène en analysant les différentes
facettes de l'instabilité constitutionnelle dans une république
telle que la nôtre.
Cependant, dans cette démarche
scientifique notre objectif principal est de faire une analyse
détaillée sur l'instabilité constitutionnelle dans notre
pays ; mais aussi nous allons donner des pistes de solution pouvant nous
aider à surmonter ce phénomèneauquel notre pays fait face
depuis longtemps.
5.2. INTERET DU SUJET
5.2.1. INTERET SCIENTIFIQUE
Notre travail constitue
à partir du moment un apport scientifique pour des
générations présents et à venir, et ce,
particulièrement les chercheurs qui travailleront dans le même
ordre d'idée que nous ; car le champ d'application de ce
présent travail est vaste.
Par ailleurs, nous sommes
conscients de la situation à laquelle traverse notre paysjusqu'à
présent. Mais, il est vrai que le problèmeque nous avons connu de
la première république jusqu'à nos jours semble n'avoir
pas totalement été éclairé par la réflexion
scientifique, raison pour laquelle nous revenons sur le même
phénomène. Ce travail sera considéré comme une base
des données qui vient enrichir l'arsenal scientifique congolais sur le
problème que pourrait susciter encore l'instabilité
constitutionnelle dans certains cas en République Démocratique du
Congo.
5.2.2. INTERET ACADEMIQUE
Sur le plan
académique ce travail va susciter un grand débat dans les
différents milieux universitaires en RDC ; car c'est du choc
d'idée que jaillit la lumière. Il sied de signaler qu'à
l'université on forme des chercheurs. C'est ainsi que notre
travailconstitue également un instrument de recherche pour
ceux-là qui vont s'intéresser à consulter notre travail
comme un outil de recherche.
Notre souhait est qu'au
travers de ce travail l'ensemble du corps académique y-compris les
étudiants en général trouvent plaisir à se
référer à notre travail lorsqu'il s'agit des questions qui
toucheraient à l'instabilité constitutionnelle en
République Démocratique du Congo de la première
république jusqu'à nos jours.
5.2.3. INTERET SOCIAL
Nous sommes tous sans ignorer qu'aujourd'hui la
société congolaise est toujours victime des différents
problèmes qui émanent de l'instabilité constitutionnelle.
Voilà pourquoi, notre travail est une piste de solution aux
différents problèmes atteinte à la constitution formelle.
Nous en tant que scientifique, nous avons l'obligation d'éclairer
l'opinion tant nationale qu'internationale sur les questions qui touchent la
constitution de la République Démocratique du Congo.
6.METHODE DE RECHERCHE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE
6.1. METHODE DE RECHERCHE
Pour nous, on entend par méthode une voie à
suivre dans la recherche scientifique pour obtenir un objectif bien
déterminé. C'est pourquoi, nous aussi en tant que chercheur avons
fait recours à certaines méthodes.
Ainsi déclaré, Il était convenable que
dans notre travail de fin de cycle nous puissions utiliser deux grandes
méthodes qui nous aideront à faire l'analyse scrupuleuse de la
quintessence actuelle.
Pour ce faire, comme méthode empruntée pour
déboucher sur la lumière scientifique on peut citer entre
autre :
6.1.1. METHODE HISTORIQUE
Cette méthode nous a aidé à faire
l'analyse de l'évolution historique des différentes constitutions
qui se sont succédée l'une après l'autre en
République Démocratique du Congo de la première
république jusqu'à nos jours afin de découvrir le
modèle du système constitutionnel congolais ; ainsi que les
causes de l'instabilité constitutionnelle dans notre pays.
Pour connaitre le présent et le futur il faut d'abord
connaitre le passé. Au-delà de l'histoire constitutionnelle de
notre pays nous avons pensé à une deuxième méthode
pour comprendre le système constitutionnel congolais. Il s'agit
de :
6.1.2. METHODE SYSTEMIQUE
Pour comprendre les causes de l'instabilité
constitutionnelle en République Démocratique du Congo il eut
fallu d'abord étudier la constitution de chaque république en les
considérant comme un système constitutionnel l'une après
l'autre pour déterminer réellement les vraies causes de
l'instabilité constitutionnelle en République Démocratique
du Congo de la première république jusqu'à nos jours.
Toutefois, cette méthode nous aidera à bien
canaliser notre réflexion sur les différentes constitutions qui
se sont succédées dans notre pays pour une idée au moins
sur l'ensemble du système constitutionnel congolais.
6.1.3. METHODE EXEGETIQUE OU JURIDIQUE
Nous avons fait référence à cette
méthode pour comprendre l'interprétation des certaines
dispositions lego-constitutionnelles auxquelles nous avons fait recours en tant
que juriste en devenir ; parce que entre la règle de droit et
l'application de la loi il se pose toujours un problème
d'interprétation qui divise les opinions.Nous avons fait
référence à la constitution de notre pays pour analyser
certaines dispositions qui nous ont été utiles.
6.2. TECHNIQUE DE RECHERCHE
La technique de
recherche est pour nous l'ensemble des moyens que nous allons utiliser en tant
que chercheur pour aboutir à un résultat bien défini.
Comme technique, on peut citer entre autres :
6.2.1. TECHNIQUE DOCCUMENTAIRE
Dans notre démarche scientifique il nous a
été convenable d'utiliser la présente méthode en
consultant certains possédant quelques donnés relatifs à
ce sujet de recherche afin de constituer un travail consistant, convainquant et
construit.
Pour ce faire, cette méthode nous aaidé pour
la récolte des données. En ce qui concerne la récolte des
données il y a une gamme des données variées que nous
avons pupuiser dans plusieurs sources entre autre :
- Les données livresques qui sont tirées
directement dans différents ouvrages des auteurs
- Les données électroniques que nous avons
tirées à l'internet sur Google...
6.2.2. TECNHIQUE D'OBSERVATION
Etant donné que nous sommes nous-mêmes des
congolais d'origine et que le problème politico-constitutionnel de notre
pays ne peut en aucun cas échapper à notre ascension en tant que
chercheur.
Par conséquent, nous nous sommes nous-mêmes
transformés en unité participante pour observer ce
phénomène qui a si longtemps persisté dans la
société congolaise...
7. DELIMITATION DU SUJET
Le présent sujet est limité aussi bien dans
l'espace que dans le temps. Par conséquent, nous allons faire une
analyse bien limité dans l'espace et bien calculé dans le temps
pour permettre aux lecteurs de cette nouvelle documentation de se situer dans
une période et un espace bien déterminé.
7.1. DELITATION SPATIALE
La sphère territoriale de notre travail s'applique sur
la République Démocratique du Congo en générale
comme un Etat souverain indépendant situé en Afrique centrale.
7.2. DELIMITATION TEMPORAIRE
Nous nous sommes préoccupés à
étudier l'instabilité constitutionnelle de la première
république jusqu'à nos jours. Dans cette logique, la ligne de
démarcation de notre travail commencera bel et bien à partir de
la première république et prendra fin à l'actuelle
république qui est la troisième république.
Cela étant, nous allons analyser d'une manière
scrupuleuseles constitutions de chaque république jusqu'à la
constitution de l'actuelle république pour découvrir quelles ont
été les failles de chacune de constitution.
8. SUBDIVION DU TRAVAIL
La beauté d'un travail scientifique réside dans
la subdivision du travail, qui se conçoit comme étant
l'architecture d'un travail scientifique. Ce pourquoi, hormis l'introduction
et la conclusion ce travail sera subdivisé principalement en deux grands
chapitres et plusieurs sections subsidiairement ; ainsi que plusieurs
paragraphes par la suite
Par conséquent, nous aussi nous ne pouvons que suivre
cette logique en subdivisant notre travail en deux grands chapitres
principalement, ensuite à l'intérieur de chaque chapitre nous
avons songé à y-mettre les différentes sections au nombre
de quatre sections et quelques paragraphes au nombre de 14 paragraphesafin de
couvrir l'ensemble de notre travail de fin de cycle pour l'obtention de notre
diplôme de graduat en droit.
9. DIFFICULTES RENCONTREES
La seule et grande difficulté que nous pouvons
évoquer sur le chemin de notre recherche est celle de la récolte
des données sous quelconque forme ; parce que notre
bibliothèque n'est pas richement garnie en ouvrage. Deuxièmement,
les difficultés liées à la faiblesse humaine pour
maximiser le temps de recherche comme il se doit. Il arrivait de fois je ne
pouvais pas me mettre devant la machine pour écrire à cause de la
faiblesse du corps.
Bref, en termes de
difficultésrencontrées sur le chemin de la recherche
s'avèrent innombrables. On peut citer entre autres :
- Les difficultés financières sont celles
liées à l'argent
- Les difficultés temporaires sont celles liées
au temps ; puisque c'était difficile de combiner le cours avec la
rédaction de notre TFC
- Les difficultés liées aux techniques de
recherche, etc.
CHAP.1. DU SYSTEME CONSTITUTIONNEL DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO DE LAPREMIERE REPUBLIQUE JUSQU'ANOS JOURS
SECTION1 : DE L'ANALYSE CONSTITUTIONELLE DES
DIFFERENTES REPUBLIQUES APRES L'INDEPENDANCE POLITIQUE DE LA RDC
Certes, la valeur ou l'importance que l'on peut
désormais accorder à un bon système constitutionnel
pourrait dépendre à la fois des mécanismes qu'il
prévoit déjà en amant pour empêcher certains hommes
politiques qui prétendent demeurer au pouvoir aussi longtemps que
possible de manière dictatoriale ; mais en réalité
leur action semble être ouvertement contraire aux voeux de la nation qui
s'explique par l'investiture régulière . C'est pourquoi, cela
n'est pas du tout bon pour un gouvernement, puisque son autorité ne
suivra pas son remplacement régulier.
En effet, lors de son accession à l'indépendance
le 30 Juin 1960 la République Démocratique du Congo n'avait
jamais préparé son système constitutionnel(constitution
formelle) et cela eut pour conséquence des troubles, des tueries et des
mutineries graves sur toute l'étendue du territoire national. Les
premières années de son accession à l'indépendance
étaient caractérisées par des troubles qui ont
secoué pas mal le pays. A telle enseigne que ces troubles étaient
plus graves qu'il s'agit d'un pays très vaste avec une population
très pauvre ; mais sans élite nationale et sans cadre pour
assurer la gestion des affaires courantes de l'Etat.
Par ailleurs, à la veille de l'indépendance de
notre pays, il a été indignement constaté que la
métropole Belge nous octroya de manière surprise et
imprévue une constitution provisoire connue sous le nom de loi
fondamentale que les représentants du Congo avaient
discutée et acceptée par la suite ; puisque
nous sommes tous sans ignorer que la constitution Belge du 07
Février 1831 en son article 62 al. 1 qui interdisait
formellement au Roi Belge d'être en meme temps chef d'un autre Etat
c-à-d diriger un autre Etat en dehors de la Belgique sous quelconque
forme, sans l'assentiment des deux chambres et d'autre part le traité
de 1831 de Londres reconnaissant la séparation de la
Belgique et des Pays-Bas par les grandes puissances et imposant le statut de
neutralité de la Belgique c-à-d ce traité avait
empêché Belgique de devenir une puissance colonisatrice dans le
monde. C'est pourquoi, Il est à relever que cette loi fondamentale du
type parlementaire occidental ne pouvait nullement
créer, du jour au lendemain, une structure démocratique assurant
le fonctionnement des mécanismes parlementaires, elle reste en vigueur
quelques années seulement pour disparaitre un jour...2(*)
§1. DE LA CONSTITUTION DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
(1960-1965)
Après son accession à l'indépendance le
3O Juin 1960, la République Démocratique du Congo devait attendre
ipso facto une période de 4 ans au maximum pour obtenir sa propre
constitution définitive outre la loi fondamentale
comme tout Etat souverain indépendant. Qu'à cela ne tienne, le 17
mai 1960 un Décret-loi-constitutionnel
promulguépar le roi de Belge pour ériger
uneconstitution provisoire appelée loi
fondamentale issue de la métropole Belge fut dotée
à la RDC pour installer la première république à la
veille de l'indépendance ; mais aussi organiser le pouvoir
territorialement conçu autour d'un idéal commun la nation
congolaise. Le sens exact de cette constitution s'appelle loi
particulière ; parce qu'elle fixedésormais
l'organisation et fonctionnement de chacune des parties des
éléments constitutifsde l'Etat du Congo. Selon l'esprit de loi
fondamentale était celui dont de créer des règles
particulières qui seront capables de trouver leur applicabilité
facile sur le territoire, la population, le pouvoir politique sur le sol
congolais ; mais aussi la souveraineté nationale, la reconnaissance
ainsi que sa place dans la communauté internationale.
2(*)
1.1. DE LA LOI FONDAMENTALE
En mai 1960 le Roi Belge Léopold 2 signe un
décret-loi-constitutionnel portant loi fondamentale sur
la structure de l'Etat du Congo belge. Cette loi fondamentale entra en vigueur
dès sa promulgation, jusqu'à l'entrée en vigueur de la
constitution de la République Démocratique du Congo(1964) dite
« constitution de Luluabourg ». Mais, elle
avait pour mission d'organiser principalement la structure de l'Etat du Congo
Belge ; car elle portait le stigmate des actes et conventions anciens qui
ont conduit à la création de l'Etat du Congo.
KATANGA GRAND LAC
ZONA : A ZONE : B
KIVU INGA OU OUEST
ZONE : C ZONE : D
251658240 Conformément aux anciennes
conventions et actes juridiques qui avaient soutenul'existence de l'Etat du
Congo, il fallait d'une partsubdiviser le territoire congolais en quatre
grandesfédérations ou régions économique pour
assurer le développement rapide, intégral et durable du
territoire national il s'agit de la thèse Américaine
qui consacre le principe du fédéralisme.
Les tenants de cette thèse avaient
préférésubdiviser le territoire en quatre
fédérations ou quatre grandes concessions stratégiques
selon les potentialités de chacune de ces
confédérations :
1. Fédération A : KATANGA
2. Fédération B : GRAND LAC
3. Fédération C : KIVU
4. Fédération D : INGA
1. Fédération A :
KATANGA
Elle fut créée le 12 mars 1891 avec 74
entreprises multinationales de l'époque. On peut citer entre
autre :
- UNION MINIERE DU HAUT-KATANGA2(*)
- CSK : Comité Spécial du Katanga
(19/6/1900-17 Juin 1960)
2. Fédération B : GRAND
LAC
Elle fut créée le O2 avril 1902. On peut citer
quelques entreprises :
- CFL : Compagnie de chemins de fer de grands lacs
africains
- GLA : Grands Lacs africains
3. Fédération C :
KIVU
Elle fut créée le 13 janvier 1928 avec 136
entreprises multinationales. On peut citer entre autre :
- CNKI : Commission nationale de Kivu créée
le 13 janvier 1928-27 juin 1960
4. Fédération D : INGA OU
OUEST
Cette zone n'a pas connu des conventions, alors il y a eu une
seule société dans cette zone en l'occurrence de l'ONATRA avant
1960.Donc, il fallait trouver u programme à caractère
général pour enfin assures le développement de toutes ces
zones.
D'autre part,il aurait fallu promulguer une loi
particulière par rapport à la population pour consolider
l'unité nationale de l'Etat du Congo il s'agit de la thèse
Allemande. Les tenants de cette thèse consacrentle
principe de l'unitarisme. Mais, la difficulté en est
que l'art.5 de l'acte général de Berlindéfinit en ce sens
deux sortes de population au Congo. Il s'agit de :
- Nationaux
- Etrangers
1. De la question des
nationaux
Il faut entendre par les nationaux l'ensemble des peuples qui
viennent de chaque groupe ethnique de plusieurs pouvoirs traditionnels se
trouvant sur le sol congolais.
2. De la question des
étrangers
Ils sont constitués notamment de :
- Missionnaires
- Commerçants
- Touristes
Alors, pour concilier les deux thèses la
communauté des puissances a accepté de faire la juxtaposition de
ces deux thèses afin de garder le Congo uni, fort et indivisible sur
tout le territoire national. Cette loi fondamentale a pour vocation de
consolider l'unité du peuple congolais ; mais aussi garder
l'intégration du territoire national congolais. Il sied de signaler que
cette loi particulière définissait directement le
fédéralisme et unitarisme de l'Etat du Congo.
( NB : Note infrapaginale : Art.5 de l'acte
général de Berlin du 26/02/1885)
2(*)
3(*)Il faut
retenir que, l'application et le respectde la loi fondamentale devraient
toujours poser beaucoup de problème du jour au lendemain ; parce
que la classe politique congolaise ne faisant pas parti au départ dans
l'élaboration de ce texte à caractère constitutionnel.
Nous allons découvrir par la suite que cette loi fondamentale vu son
caractère très rigide serait à la base de la
première crise politique entre la présidence de la
République et la primature. Puisque, celle-ci en son art.22 stipulait
notamment que :
« Le Chef de l'Etat nomme et révoque le
Premier Ministre et les ministres ». Sans pourtant donner des raisons
valables ou dans quel cas ou motif ce-dernier révoquerait le Premier
Ministre le cas échéant. Il s'agit à ce titre d'une
question d'ambigüité et conflit politique engendrés
automatiquement par la loi fondamentale. En ce qui concerne la
révocation du Premier Ministre la loi fondamentale n'avait pas
donné la procédure à suivre pour arriver à la
révocation de ce-dernier ; car il jouissait des immunités
parlementaires.C'est ainsi que la crise politique entre la présidence et
la primature créa toute suite l'impasse politique entre les deux
entités politiques.Ce pourquoi, en date du 05 septembre 1960 Kasa-Vubu
révoque dans l'immédiat Lumumbasans aucun motif valable ;
mais jugé anticonstitutionnel par ce-dernier. Car la procédure
était anticonstitutionnelle et biaisée, et Lumumba en retour
déclare la déposition ou destitution immédiate de son Chef
Kasa-Vubu.Or, cette question devrait être tranchée devant la cour
constitutionnelle pour donner son avis consultatif afin d'éclairer la
lanterne de deux chambres.Mais, à ma grande surprise l'impasse se
poursuit plusieurs jours avant que le parlement ne finisse le 13 septembre par
voter les pleins pouvoirs à Lumumba tout en maintenant les deux hommes
à leurs postes.
En effet, cette république qui sera désormais
dirigée par une loi fondamentale du type parlementaireà
caractère constitutionnelprovisoire issue de la métropole Belge
du type parlementaire occidental qu'on
appelatempérament loi fondamentale. Mais, ce qui est
pire encore est que cette constitution formelle à caractère
provisoire ne pouvait nullement engendrer une structure démocratique qui
pourrait assurer le bon fonctionnement des mécanismes parlementaires
comme, par ailleurs certaines constitutions nées dans les mêmes
conditions que celle-ci. Déjà à sa naissance elle
était vouée à l'échec ; parce qu'elle ne
pouvait s'adapter à des conditions conjoncturelles. Arrivé le
1er Aout 1964, juste après l'apaisement des troubles sur
toute l'étendue du territoire national, une nouvelle constitution fut
adoptée et entra en vigueur en vue de réconcilier les uns envers
les autres. Cette constitution fut baptisée du nom
de « constitution de
Luluabourg » ; parce qu'elle a été
élaborée à Luluabourg suite à une conciliation
nationale.
Par ailleurs, la constitution de Luluabourg avait
été une oeuvre purement nationale, qui était conçue
à partir d'un avant-propos proposé par certains experts de
l'O.N.U. En fait, cette constitution avait le compromis d'une constitution
hybride où l'équilibre faisait défaut sur certains
points ; parce que les divergences politiques qui divisaient le pays
avaient obligé la constitution de 1964 à ne se prononcer
clairement qu'il s'agit des rapports entre le pouvoir ou la fixation
des domaines de compétence entre le gouvernement central et
autorités provinciales dans le but de régler les
différents problèmes du nouvel Etat. La constitution de la
première république fut rédigée par une commission
présidée par Joseph Iléo. La commission
constitutionnelle était composée de : Marcel
Lihau comme secrétaire général et plusieurs
jeunes universitaires : Etienne Tshisekedi,
Barthélemy Dipumba, Albert Mpase,
Lumbadi Lutete, Paul Muhena, Henri
Takizala, etc.Cette constitution fut subdivisée en quinze
titres, plusieurs sections, différentes paragraphes ; ainsi que
nombreux articles
1.2DE LA CONSTITUTION DE LULUABOURG
D'emblée la constitution du 1er Août
1964 appelée constitution de Luluabourg consacre un
Etat fédéral au régime parlementaire ; mais
aussi le multipartisme politique et un parlement à deux chambres
c.-à-d. un parlement bicaméral (chambre haute et chambre
basse). L'application de toute chose offre toujours deux réalités
en face de la situation, soit c'est l'avantage ou bien c'est le
désavantage. C'est pourquoi, nous aussi nous nous sommes fait cette
représentation dans la tête pour savoir si notre réflexion
serait logique dans l'analyse et critique sur la constitution de la
première république afin d'en tirer les conséquences
juridiques. Nous vous confions que cette constitution avait établi les
principes de la démocratie moderne lesquels fondés sur l'esprit
de la bonne gouvernance en consacrant aussi bien le principe de la
séparation du pouvoir entre les trois pouvoirs modernes de l'Etat. Il
s'agit de :
- Pouvoir exécutif
- Pouvoir législatif
- Pouvoir judiciaire
En principe chaque pouvoir devrait fonctionner
indépendamment chacun dans les limites de ses fonctions telles que
prévues par ladite constitution ; mais seul le modèle
institutionnel consacré par cette constitution est une évidence
de l'équilibre constitutionnel du pouvoir dans un Etat moderne.
Par ailleurs, la durée de vie de cette nouvelle constitution ne nous
promettait pas de faire long feu ; parce que l'agenda politique de
dirigeants du pays était lourdement chargé à cause de la
future crise politique, qui aura pour mission de suspendre l'institution
président de la république. A tel enseigne quele feu
président Mobutu va profiter dans ce désordre pour renverser ce
régime par un coup d'Etat son prédécesseur pour enfin
supprimer cette constitution définitivement. Car elle ne cadrait pas du
tout avec ses appétits politiques. La constitution de Luluabourg a
disparu suite au coup d'Etat organisé par le feu président
Mobutu, il avait bafoué cette constitution pour enfin créer sa
propre constitution dans le cadre d'affermir son propre pouvoir. Selon
ce-dernier cette constitution lui empêcherait d'exercer sa politique
dictatoriale.C'est ainsi qu'il avait préféré l'abolir une
fois pour toute dans l'histoire constitutionnelle de notre pays.
(NOTE INFRAPAGINALE :
2. DE LA CONSTITUTION DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE
(1965-1997)
La constitution de la deuxième république a vu
jour le 24 juin 1967 sous le règne de feu président Mobutu trois
ans après son accession au pouvoirdans le but de se libérer
totalement de l'influence de la métropole belge sous quelconque forme
que ce soit. Raison pour laquelle, cette constitution est
dite « constitution
révolutionnaire » ; parce qu'elle
définissait en son sein un Etat unitaire d'abord
purement déconcentré au régime présidentiel fort
qui prévoyait au moins l'existence de deux
partispolitiquessur l'étendue du territoire nationalet un
parlement monocaméral( c'est l'antithèse de la
constitution de la première république), Elle fut
élaborée par Marcel Lihau. En principe cette
constitution ne pouvait nous garantir une certaine stabilité ;
parce qu'elle n'a pas suivi la logique constitutionnelle comme il se doit. Elle
n'a pas été soumise aux critiques que doit subir toute
constitution avant son entrée en vigueur. Il fallait d'abord que ce
projet de loi soit scrupuleusement examiné et critiqué
subséquemment afin de répondre à sa stabilité et
viabilité.Selon nous, cette constitution a été
élaborée dans la précipitation par le feu président
Mobutu dans le but de légitimer d'abord son pouvoir ; mais tout en
oubliant la suite au cas où il ne respecte pas les prescrits qui sont
au-dedans de la constitution que serait la suite. Il faut aussi signaler que
pour élaborer cette constitution, le quorum n'était pas
atteint ; car elle a été élaborée par une
seule personne. Alors que, l'élaboration de la constitution est un
travail qui nécessite la participation de plusieurs tendances
politiques ; c'est pourquoi il faudrait que la composition soit
collégiale et non unique pour éviter de se pencher dans un seul
sens qui est celui du feu président Mobutu. Mais à notre grande
surprise il se pourrait que lui n'ayant pas fait appel à une
mosaïque de tendances, choisit alors de collaborer avec une seule
personne. Nous allons qualifier cette constitution de la constitution acquise
de Mobutu ; car elle n'avait pas du tout pénétré le
méandre et collimateur de la démocratie moderne pour faire naitre
l'alternance politique dans ce pays.Alors, pour se débarrasser de
certaines dispositions clés qui feront t obstacle à sa dictature,
Mobutu va se proposer de faire de révisions en révision pour
adapter la constitution à son mode de vie politique qui est la
dictature.
( NOTE INFRA PAGINALE)
4(*)
Cependant, dans le fait il n'y eut qu'un parti unique celui de
feu président Mobutu connu sous le nom de
MPR parti unique et parti Etat. I l faut comprendre que cette
constitution portait en son sein les germes de la dictature de Mobutu ;
parce qu'elle ne pouvait en aucun cas favoriserl'alternance politique en
République Démocratique du Congo. Alors, cette constitution du
type présidentiel fort a subi beaucoup de révision comme vous
allez le découvrir dans notre travail.
(NOTE INFRA PAGINAL)
2.1. DE L'ACTE CONSTITUTIONNEL DE LA TRANSITION D'AVRIL
DE 1994
Cette constitution est issue du déclenchement du
processus de démocratisation le 24 avril 1990. Car Elle est
fondée sur l'accord politique global du 31 juillet 1992, la
Conférence Nationale Souveraine, qui avait réuni autour de
laquelle toutes les forces vives de l'époque pour établir un seul
ordre institutionnel de transition afin de mettre fin à la crise
politique institutionnelle caractérisée par la dictature de
Mobutu en instituant sur toute l'étendue du pays le système de
parti unique. Elle comportait en son sein 122 articles et fut promulguée
par le feu président Mobutu à Gbado-Lite, le 09 avril 1994. Elle
a été abolie et bafouée par le feu président
Mzée Laurent Désiré Kabila en 1997.
2.2. DE L'ACTE CONSTITUTIONNEL DE 1998
En réalité cet acte constitutionnel est venu
compléter en quelque sorte le décret-Loi de mai 1997 ; parce
que Cet acte constitutionnel aurait permis de mettre en place une
Assemblée Constituante chargée d'évaluer le projet de
constitution remis le 30 mars 1998 au chef de l'Etat par une commission
constitutionnelle créée le 05 novembre 1997. Il sied de signaler
que, ce décret-loi était destiné à rester en
vigueur jusqu'à l'adoption de la constitution de la
transition.Considérant la constitution de la deuxième
république il y a lieu de relever quelques révisions intervenues
au cours des années suivantes :
NB : La plupart des lois qui ont régi la
deuxième république étaient des Ord-Lois que
Mobutu prenait lorsque le parlement était en
congé ou vacance parlementaire et ce sont les mêmes lois qui
continuent à produire des effets jusqu'au jour d'aujourd'hui.S'agissant
de l'évolution de la deuxième république il sied de
signaler aussi bien la transition qui a donné lieu à
l'acte constitutionnel de la transition d'avril 1994
c-à-d un texte intégral ou la constitution de la
transition qui a été rédigé par la
conférence nationale souveraine en Avril 1992 pour
permettre une transition
démocratique. Celle-ci a été
abrogée par le feu président Laurent Désiré
Kabila, lors de la prise de pouvoir de ses forces rebelles de l'AFDL,
le 17 mai 1997.
En sus, de 1997 jusqu'à la fin officielle de la
deuxième guerredu Congo en 2003, la RDC a connu les textes
constitutionnels suivants :
- Décret-loi de mai 1997, par Laurent
Désiré Kabila (texte intégral)
- Acte constitutionnel de la transition de novembre 1998
(NOTE INFRA PAGINALE)
2.3.DE LA CONSTITUTION DE LA TRANSITION DE 2003
La présente constitution fut promulguée par
l'ancien Chef de l'Etat Joseph Kabila à Kinshasa, le 04 avril 2003.
L'esprit de cette constitution traduit réellement le résultat de
l'Accord global et inclusif sur la transition en République
Démocratique du Congo ; parce qu'elle a été
élaborée sur la base de cet accord afin de garantir
spécifiquement une transition pacifique en se fondant sur les principes
du consensualisme , de l'inclusivité et de la non-conflictualité
pour aboutir à une répartition juste et équitable des
différentes responsabilités d'Etat entre les parties prenantes et
entités du dialogue inter-congolais dans un esprit de
réconciliation nationale dans une zone post-conflit. Cette constitution
nous étonne par le fait qu'elle met en place un système jamais
existé dans le monde : un Président de la république
plus 4 vices présidents de la république. En outre, cette
constitution est une réponse à la question politique et non
juridique ; puisqu'elle est fondée sur les considérations
d'ordre politique seulement. Mais, elle sera remplacée par la
constitution de 2005 appelée constitution de la troisième
république. Ensuite, la constitution de transition
d'avril2003(texte intégral) était encore en vigueur
jusqu'à ce que le projet de constitution soit
adoptée les 18 et 19 Décembre 2005 et promulgué le
18 Février 2006.
De ce qui précède, il est à relever que
le projet de constitution (un texte intégral) de mai 2005 de la
République doit êtreacceptépar le peuple congolais par
referendumle 18 Décembre 2005 avant que les
institutions soient installées. Donc, il a été
adapté par le référendum de 18 et 19 Décembre 2005,
puis promulguée le 18 Février 2006 par le président
Joseph Kabila. Ainsi que, doit entrer en vigueur dès
l'installation des nouvelles institutions...
( NOTE INFRA PAGINALE)
5(*)
3.DE LA CONSTITUTION DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
La constitution de 2005 est aussi appelée constitution
de la troisième république ; car elle vient une fois pour
apporter un ouf de soulagement dans l'ordre constitutionnel congolais
c-à-d un changement total dans l'ordre constitutionnel de la
République Démocratique du Congo. Elle fut adoptée par le
peuple congolais par le referendum organisé le 18 décembre 2005
avant que les institutions de la République ne soient
complètement installées par les élections libres,
transparentes et démocratiques. Donc, son adoption futapprouvée
par un referendum par le peuple congolais en date du 05 décembre 2005,
et son entrée en vigueur a été prévue à une
date ultérieure le 18 février 2006.Au départnous
crûmes que cette constitution apporterait une réponse totale
à la question de l'instabilité constitutionnelle en
République Démocratique du Congo une fois entrée en
vigueur dans l'arsenal juridique congolais. Mais en vain ; car elle
contient beaucoup de lacunes sur le plan du fond au point que nous avons connu
aujourd'hui des difficultés d'ordre interprétatif sur certaines
dispositions qui prêtent à confusion dans l'entendement juridique
de l'un ou l'autre juriste.Son exposé des motifs nous a
déjà donné l'idée de ce que sera la
complexité de cette constitution ;parce que c'est comme si cette
constitution avait été élaborée principalement pour
répondre auxquestions liées à des fins politiques
suscitées par des crises récurrentes de légitimité
desinstitutions.L'enjeu principal de cette constitution c'était
de mettre fin à des crises chroniques qui avaient déchiré
le pays en plusieurs partie occupées par des groupes de conflits
armés à l'est et à l'ouest du pays. Ce pourquoi, pour
mettre fin à ces dérives politiques il fallait créer un
seul ordre politique pour donner à la nation congolaise l'élan de
se reconstruire après toutes les crises qui ont émaillé
son territoire.D'ailleurs, pour votre information à peine nous venons
d'assister à un conflit d'interprétation constitutionnelle
né autour de l'art.70 al 1 et 104 al 7, qui a certes divisé la
classe politique congolaise ; parce que d'après certains juristes
il fallait interpréter ces dispositions compte tenu de leur
ambiguïté.Or, la constitution de la troisième
république est une réponse à la question politique et non
à la question juridique qui est celle de comment résoudre le
problème de l'instabilité constitutionnelle en République
Démocratique du Congo. La question politique est une question qui
préoccupe souvent la majorité des politiciens congolais ;
c'est pourquoi il fallait résoudre d'abord ce problème pour
mettre fin aux crises politiques de conflits armés qui menaçaient
l'intégrité territoriale de la RDC. Nous allons découvrir
ensemble que toutes les crises politiques que nous rencontrons aujourd'hui est
une conséquence de la mauvaise interprétation de certaines
dispositions constitutionnelles causées par l'ambiguïté des
articles clés de la constitution. A tel enseigne, ces lacunes ont
engendré aujourd'hui des crises de conflit politique entre les tenants
du pouvoir et la classe de l'opposition politique.Considérant la
constitution de la troisième république du 18 Février
2006, telle que modifiée et complétée par la loi n°
11/002 du 20 Janvier 2011 portant révision de certains articles de la
constitution.
( NOTE INFRA PAGINALE)
En effet, cette constitution consacre six grands
piliers fondamentauxet symbole de la démocratie modernequi
gouvernent l'esprit et la lettre de l'actuelle constitution à
savoir :
a. Le principe de la
décentralisation
b. Le principe du pluralisme politique
c. Le principe de la nationalité
congolaise
d. Le principe de la séparation de
pouvoir
e. Le principe des finances publiques
f. Le principe de la libre administration des
provinces
Bien entendu, l'actuelle constitution contient en son sein au
total huit titres dont chacun de titre comporte au moins un
chapitre et quelques sections ;
mais aussi quelques paragraphes et
différentsarticlesin fine.Conformément à
la constitution du 18 Février 2006, telle que modifiée et
complétée à ce jour par la loi n° 11/002 du 20
Janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de
la RDC, opère une profonde réforme de l'organisation politique,
administrative et territoriale de la République Démocratique du
Congo. Cette réforme porte notamment sur un nouveau découpage du
territoire national dont le nombre des provinces passe de dix à
vingt-cinq dotées de personnalité juridique chacune, plus la
ville de Kinshasa et qui a le statut de province. Les entités
territoriales décentralisées sont : la ville, la commune, le
secteur et la chefferie. La devise nationale est
dorénavant « Justice, Paix,
Travail ». La constitution de la troisième
république n'exprime pas expressément la forme de l'Etat ;
mais nous allons comprendre avec le temps qu'en son article 1er elle
prévoit,cependant un Etat uni et indivisiblece qui aura
comme conséquence pour son bon fonctionnement l'Etat doit être
soumis à une formule très complexe et mixte à double
tête c-à-d son fonctionnement est à la
foisunitaireet fédéral.Quant àson
fonctionnement, est unitaire par le simple fait que la tutelle
de l'Etat demeure sur les entités territoriales
décentralisées c-à-d une seule armée
nationale(FARDC), la hiérarchisation d'un seul pouvoir judiciaire sur
toute l'étendue nationale ; ainsi que tous les gouverneurs et
vice-gouverneurs de province sont désormais nommés et
révoqués par l'ordonnance du Chef de l'Etat. Par contre, l'Etat
est fédéral par la répartition des
compétences entre le pouvoir central et les provinces ; ainsi que
la libre administration des provinces dotées des moyens humains,
matériels et financiers propres.Vraiment cette analyse nous a
permis de comprendre que l'actuelle RDC est gérée sous l'empire
de deux thèses diamétralement opposées c-à-d nous
sommes en présence d'un Etat qui est unitaire d'une part et
fédéral d'autre part. C'est ainsi que pour consolider
l'unité de la RDC on a jugé bon et préférable
d'employer le concept décentralisation lequel a
plusieurs signification lorsque l'on se trouve sous d'autres cieux.Ce pourquoi,
il faut distinguer ainsi la décentralisationpolitique ou le
fédéralisme et la décentralisation
administrative.Par conséquent, l'organisation administrative
actuelle de la RDC suppose une double décentralisation, assortie
d'une déconcentration.
(NOTE INFRA PAGINALE)
Cette organisation se présente comme suit :
- La décentralisation politique de la ville de Kinshasa
et les 25 provinces
- La décentralisation administrative des villes,
communes, secteurs/chefferies,
- Celle-ci est déconcentrée au niveau des
territoires, quartiers, groupements et villages.
L'Etat fédéral est celui dans lequel il existe
deux titulaires de l'autorité. Celle-ci est détenue à la
fois par les institutions politiques nationales pour l'ensemble du territoire
fédéral, et par les entités régionales ou
provinciales qui, tout en gardant une certaine indépendance dans la
gestion des affaires législatives, judiciaires et administratives
à leurs niveaux, participent néanmoins à
l'élaboration des décisions qui organisent l'ensemble de la
fédération. Nous pouvons dégager deux instances de par la
forme fédérale : celle chargée de gérer les
affaires nationales (l'Etat fédéral) et celle chargée des
affaires provinciales (Etat fédéré).
Par ailleurs, la dénomination des Etats
fédérés se diffèrent d'un pays à l'autre.En
guise d'exemple : en Suisse on parle
de « Canton », en Allemagne on parle
de « Landou Lander au pluriel », aux
Etats-Unis ou au Nigeriaon parle de « Etat
fédéré », en Belgique on parle
de « Région » ou
simplement « Province » en RDC et
ailleurs. Tandisque, l'Etat unitaire est celui dans lequel le pouvoir central
est seul titulaire de l'autorité. Il n'y existe qu' « un
seul centred'impulsion politique et
gouvernemental » comme dit Georges
Burdeau. C'et pour quoi,MICHALON critique la forme
unitaire en disant que : « la forme unitaire adoptée par
la majorité des Etats Africains francophone est héritée
de la colonisation ».6(*)La constitution de l'actuelle République
autorise le pluralisme politiqueen vue de promouvoir la
participation massive des citoyens dans la gestion de la chose publique. Ceci a
comme conséquence, l'alternance politiqueà la tête des
institutions de l'Etat. D'après ce projet de constitution, on reconnait
à tous les congolais le droit de créer un parti politique
ou de s'affilier à celui de son choix ;car cela est un
droit civil politique de tout congolais.
Par conséquent, les partis politiques doivent exercer
dans le respect de la loi, de l'ordre public et des bonnes
moeurs. Ceux-ci peuvent être financés selon la loi par
des subventions de l'Etat pour financer leurs compagnes électorales et
activités. Le système de parti unique est inconstitutionnel. Il
est important de signaler que la constitution a aussi soulevé la
question de la nationalité et citoyenneté
congolaise. En ce qui concerne la nationalité, la constitution
en son art.1O consacre le principe de l'unicité et
exclusivité de la nationalité congolaise c-à-d la
nationalité congolaise est incompatible avec d'autres
nationalités ; car elle est une et exclusive.En RDC la notion de la
double nationalité est en théorie impossible. Comme
conséquence, il existe deux sortes de la nationalité congolaise.
Nous avons d'une part la nationalité congolaise
d'origineetd'autre part la nationalité congolaise
d'acquisition.
La nationalité congolaise d'origine s'acquiert de la
manière suivante :
- Par filiation c-à-d tout enfant né de
père et mère congolais aura pour nationalité congolaise
- Par présomption de la loi c-à-d tout enfant
né sur le sol congolais dont on ne connait pas le père ni la
mère est d'office congolais selon la loi jusqu'à ce que
ce-dernier va totaliser 18 ans révolu pourra faire son choix.
- Par ethnie c-à-d toute personne appartenant aux
groupes ethniques dont les personnes et les territoires constituaient ce qui
est devenu le Congo à l'indépendance est congolaise si elle n'a
pas perdu ses droits. Mais, il y a une loi-organique qui définit les
conditions de reconnaissance, d'acquisition, de perte et de
recouvrement de la nationalité congolaise. Il y a aussi des
droits et devoirs qui sont garantis par la constitution tels que :
Les droits civils, politiques, économiques, sociaux,
culturels et collectifs sont définis dans la constitution ; ainsi
que les devoirs du citoyen et ceux de l'Etat. Nul n'est censé
ignoré la loi.
La constitution a également consacré le principe
de la séparation du pouvoir entre le pouvoir exécutif,
législatif et judiciaire.
L'exécutif est bicéphale c-à-d il
est composé de deux têtesdont il s'agit de :
- Le président de la République chef de
l'Etat
- Le premier ministre chef du gouvernement.
Eu égard à la constitution spécialement
en son article 70 le président de la République est élu au
suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule
fois. Conséquence, nul ne pourra être président plus de
deux mandatset de même qu'il doit au moins avoir 30 ans.Par rapport au
pouvoir législatifil est subdivisé en deux :
- Les députés nationaux dont le nombre
s'élevé à cinq cent ; mais aussi les
députés provinciaux dont le nombre est de 632
députés provinciaux. Tous sont élus pour un mandat de 5
ans. Tandisque, le pouvoir judiciaire est placé sous la direction du
conseil supérieur de la magistrature.
En ce qui concerne les finances publiques40% des revenus des
impôts est utilisé par les provinces Tandisque 60% par le
gouvernement national. Les modalités d'application de cette clef de
répartition sont cependant contestées.
Quant aux provinces, désormais le pouvoir des provinces
est renforcé. Par conséquent, certaines fonctions sont remplies
par les provinces, d'autres sont partagées ou entièrement
laissées au gouvernement national.
- Article 218 : le président de la
république peut convoquer le peuple en référendum, article
226 : la transition de 11 provinces à 26 provinces sera
déterminée par une loi, et n'a plus de délai fixé
dans la constitution.6(*)
SECTION 2 : DE LA PROCEDURE DU CONTROLE DE LA
CONSTITUTIONALITE DES LOIS EN RDC
Le contrôle de la constitutionalité des lois est
une notion qui existe en droit constitutionnel congolais pouréviter la
violation de la constitution lorsqu'il s'agit de l'application des
règles de droit devant les cours et tribunaux hormis la constitution
afin de lutter contre l'arbitraire en République Démocratique du
Congo. Elle est garantie par l'actuelle constitution en son art.162 al.2, qui
stipule ce qui suit : « Toute personne peut saisir la
Cour Constitutionnelle pour inconstitutionnalité de tout acte
législatif ou réglementaire ». Alors, toute
personne est libre de soulever l'exception de la constitutionalité de
loi au regard des dispositions anticonstitutionnelles. En droit constitutionnel
congolais la question de la constitutionalité des lois est
laissée à l'apanage de la cour constitutionnelle ; car c'est
elle qui connait en dernier ressort cette question et qui est le juge de la
constitutionalité des lois en République Démocratique du
Congo (cfr.l'art. 160 al. 1 de la constitution). La constitution en son art.160
al. 1 stipule ce qui suit : « La cour constitutionnelle
est chargée du contrôle de la constitutionnalité des lois
et des actes ayant force de loi ». Il est sans doute que
toutes les dispositions légales doivent être soumises au principe
de la juridicitéde la règle de droitpour assurer
leur conformité et validité dans l'arsenal juridique.Or, ce
principe signifie tout simplement que, toute règle de droit
inférieure à la constitution doit être conforme à la
constitution. Alors que, ce principe contient en son sein deux grands autres
principes que sont :
- La légalité de la règle de droit
c-à-d toute règle inférieure à la loi doit
être conforme à la loi
- La constitutionalité de la règle de droit
c-à-d toute règle inférieure à la constitution doit
êtreconforme à la constitution.La constitutionalité
consacre la garantiede la suprématie de la constitution au regard des
autres dispositions légales ou ayant force de loi ; car la
constitution apparait du coup comme la règle générale dans
laquelle toute règle doit trouver sa source. L'organe du contrôle
de la constitutionalité des lois est la cour constitutionnelle.
Conformément à la loi-organique n° 28-2018 du 7
août 2018portant organisation et fonctionnement de la cour
constitutionnelle.
Article 1 alinéa 1-2 : La cour constitutionnelle est la
haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle.
Elle est juge de la constitutionnalité des lois, des
traités, et accords internationaux. Cette loi définit
l'étendue des compétences de la cour constitutionnelle en
matière de la constitutionalité des lois en République
Démocratique du Congo.Cela étant, le contrôle de la
constitutionalité des lois est considéré comme la sanction
de la suprématie de la constitution sur les règles qui sont
inférieures à elle. N'eut été cette
procédure la supériorité de la constitution serait un
simple slogan si on la viole à tout moment par les institutions de
l'Etat.
En effet, notre attention serafocalisée plus
particulièrementsur la procédure de la constitutionalité
des lois. Car le problème de la constitutionalité des lois
constitue notre préoccupation majeure et cela a retenu
particulièrement notre attention. On distingue le
contrôle par voie d'action du contrôle par voie
d'exception ; mais aussi le contrôle à priori du
contrôle à posteriori. On distingue enfin, le contrôle
ouvert du contrôle fermé.
( NOTE INFRA PAGINALE)
§1DU CONTROLE PAR VOIE D'ACTION ET D'EXCEPTION
Dans cette même optique, il est question de faire
à l'opinion savoir que l'intérêt de distinction entre le
contrôle par voie d'action et d'exception se situe
principalement sur l'objet de la saisine.Car la saisine peut
être soit une demande d'annulation de la loi devant une
juridiction compétente lorsque celle-ci est anticonstitutionnelle ;
soit encore en exiger la non application. Mais, nous venons de
dégager deux possibilités qui en découlent sur l'objet de
la saisine, ce qui signifierait que lorsque l'objet de la saisine est devant la
juridiction compétente il appartient à cette juridictionde se
prononcer sur la demande pour trancher le litige lui apporté par la
partie qui souffre de l'inconstitutionnalité.
En effet, le contrôle par voie d'action permet à
une personne victime de l'inconstitutionnalité de saisir directement
l'organe du contrôle pour vérifier la constitutionnalité
d'une loi en se fondant sur la constitution en son art.162 al. 2 qui stipule ce
qui suit : « Toute personne peut saisir la Cour
constitutionnelle pour inconstitutionnalité de tout
actelégislatif ». Alors, la démarche est
d'obtenir l'annulation d'une loi anticonstitutionnelle et n'existe un
procès en l'avance c-à-d le procès commence par une
saisine du juge constitutionnel.Cette procédure requiert
célérité, et cela on l'exerce en cours d'instance pour
que le tribunal devant lequel l'affaire est instruite puisse sursoir de statuer
momentanément en attendant la position de la Cour constitutionnelle sur
l'inconstitutionnalité. S'agissant de cette procédure il y a lieu
de soulever quelques difficultés lesquelles pourraient surgir au moment
de déterminer la compétence matérielle de l'organe
juridictionnelle qualitativement compétant.C'est pourquoi en droit
comparé la compétence de l'organe dépend d'un pays
à un autre.En Autriche lorsque ce procédé pouvait
réussir on aboutissait à l'annulation de la loi erga
omnesNB : le procédé par voie d'action n'a pas
donné en pratique des résultats très heureux. Mais la
doctrine le juge d'inefficace.Tandisque, le
contrôle par voie d'exception quant à cet permet à
une partie au procès en cours d'instance d'invoquer
l'inconstitutionnalité de la loi dont on prétend faire
application à son égard, et cela dépend du système
juridique d'un pays à un autre. C'est pourquoi, sous d'autres cieux tout
juge est appelé à statuer sur l'inconstitutionnalité.Il
s'agit d'un procédé défensif, car pour que la victime
invoque l'inconstitutionnalité de la loi elle doit attendre qu'on
l'applique c-à-d elle est poursuivie devant le tribunal et que la loi en
vertu de laquelle elle est inquiétée est contraire à la
constitution. Cette procédure ne requiert pas
célérité ; mais il faut attendre d'abord que la
juridiction devant laquelle tu es poursuivi se prononce inconstitutionnellement
à ton égard pour que toi à ton tour tu soulèves
cette exception in fine.
Par ailleurs, dans un pays comme le nôtre il s'agit d'un
système centraliséc-à-d seule la cour
constitutionnelle qui a compétence de veiller à la
régularité des lois pour statuer sur
l'inconstitutionnalité des lois. Donc, la conséquence est que
tout juge devra sursoir en attendant que la cour constitution se prononce.
(NOTE INFRA PAGINALE)
§2 DU CONTROLE OUVERT ET FERME
Nous fustigeons ce contrôle ; puisque dans le cas
d'espèce l'étendue du droit de saisine de l'organe de
contrôle est prise en compte. Lorsque le contrôle est
réservé à certaines autorités initialement
énumérées on 6(*)parle d'un contrôle fermé ou
restreint.Tandisque, on parle de contrôle
ouvert lorsque le droit de saisine est accordéaux
citoyens ou encore à tout justiciable.
Cependant, le contrôle fermé est souvent
observé en matière de Loi-organiqueson examen se
fait concomitamment par les deux chambres du parlement,pour que celle-ci entre
en vigueur il faudrait passer d'abord au parlement avant son adoption et quand
l'assemblée nationale finira son examen, puis cette loi va
également passer par le truchement du sénat pour son examen.
Puis, elle sera envoyée à la Cour constitutionnelle pour
vérifier sa constitutionnalité.En fait ces deux chambres font
leur analyse sur cette loi avant son entrée définitive en
vigueur. Cette procédure est laissée à l'apanage de ces
deux chambres seulement, c'est pourquoi on parle d'un contrôle
fermé. Certes ce contrôle est fermé ; puisqu'il n'est
pas laissé à la portée de tout le monde. Par contre, le
contrôle ouvert requiert la participation de tous les citoyensavant
l'entrée en vigueur d'une quelconque loi. Dans le cas sous examen, la
présente constitution avant son entrée en vigueur, elle a
été d'abord adoptée par referendum par le peuple (cfr.
art. 229 de la constitution). Eh bien, cette procédure reflète la
démocratie réelle ; car elle permet au peuple de voter oui
ou non par voie référendaire une loi avant son entrée en
vigueur.
§3 DU CONTROLE A PRIORI ET A POSTERIORI
Le mode d'usagede ces deux types decontrôle repose
exactement sur le moment d
e la saisine ; puisque c'est le moment
de la saisine qui détermine la nature du contrôle que l'on veut
exercer dans le cas sous examen. Ce pourquoi, la question principale que l'on
peut se poser toute suite-là serait, à quel moment peut-on faire
appel à l'un ou l'autre mode de contrôle parmi les deux?
En effet, le contrôle à priori
s'exerce en principe avant l'entrée en vigueur de la loi dans l'arsenal
juridique pour éviter tout dérapage ou grief lié à
l'inconstitutionnalité de la loi. C'est ainsi qu'il appartient au
président de la République, premier ministre,
députés et sénateurs d'exercer de droit ce contrôle
en saisissant directement la cour constitutionnelle qui est l'organe de la
constitutionnalité des lois, et ce conformément à la
constitution. En fait, le contrôle à priori consiste tout
simplement à étoufferla loi dans l'oeuf lorsqu'elle est
jugée anticonstitutionnelle pendant son élaboration.Par contre,
le contrôle à posterioriou
exceptiond'inconstitutionnalitéintervient après
que la loi est entrée en vigueur et reçue application dans la
pratique c-à-d on peut juger cette loi anticonstitutionnelle pour la
bloquer d'avantage. Ce contrôle peut êtreexercé par toute
personne victime de l'inconstitutionnalité des lois, et cela moyennant
un recours à la juridiction supérieure pour statuer sur
cetteexception d'inconstitutionnalité. Pour exercer ce contrôle il
faut au préalable actionner une voie de recours telle que prévue
dans l'organisation, fonctionnement et compétence judiciaire
c-à-d en droit judiciaire congolais.
CHAP 2 :DE L'ETUDE DE L'INSTABILITE
CONSTITUTIONNELLE EN RDC DE LA PREMIERE REPUBLIQUEJUSQU'A NOS JOURS
SECTION 1 : DES FAITS GENERATEURS
D'emblée les faits générateurs peuvent
être considéréscomme étant l'ensemble des situations
ou circonstances imprévisibles qui concourent à la
réalisation d'un évènement quelconque
indépendamment de sa volonté.Alors, ces situations ne sont pas
identiques ; mais elles peuvent être de nature différente que
ce soit. On peut citer à ce titre :
- Les crises politiques globales inhérentesen RDC de la
première république jusqu'à nos jours
- Les révisionsintempestives de la constitution dans
l'arsenal juridique
- Des avis consultatifs de la cour constitutionnelle face aux
questions d'ordre politico-constitutionnel
Tous les évènements cités ci-haut nous
ont permis de bien dégager les faits générateurs de
l'instabilité constitutionnelle en RDC de la première
république jusqu'à nos jours. Alors, il est sans doute vrai que,
ces évènements ne laissent jamais la survivance ou
continuité de la constitution formelle. Pour comprendre ces faits
générateurs il faudrait d'abord contextualiser ces
évènements dans le raisonnement juridique afin d'éclairer
l'opinion tant nationale qu'internationale sur les questions relatives à
l'instabilité constitutionnelle en République Démocratique
du Congo de la première république jusqu'à nos jours.
En effet, le problème qui fait disparaitre souvent la
suprématie de la constitution formelle dans un pays, ce sont les
situations imprévisibles qui surgissent sans que cela soit prévu
dans la constitution.A vrai dire, la constitution formelle ne saura pas
contenir toutes les situations conjoncturelles du moment.C'est pourquoi, il est
difficile de survivre en cas d'un évènement malheureux tels que
ces faits générateurs. Les faits générateurs se
présentent à la foiscomme étant un obstacle le plus
courent à la survivance de la constitution formelle au point qu'ils ne
laissent pas subsister le but pour lequel elle a été
promulguée. Alors, nous devons comprendre à ce sujet que lorsque
la constitution formelle n'est pas en mesure de répondre à la
question juridique ce qu'elle ne pourra non plus
résister face aux faits générateurs de
l'instabilité constitutionnelle sous quelconque forme que ce soit. Il y
a longtemps que notre pays tombe toujours dans c même piège des
évènements incontournables, et qui ne laissent jamais la
survivance de la constitution formelle une fois installés dans le pays.
Nous venons de comprendre ensemble que face aux situations ci-haut
citées, il est pratiquement impossible que la constitution formelle ne
puisse survivre. Car, devant l'impossible nul n'est tenu. Il en est de
même avec les choses que nous fabriquons de nous-mêmes pour nous
servir à des fins utiles. Puisque, la constitution formelle a
été créée par les hommes, donc elle a en même
temps imité en quelque sorte les caractères de
l'hommelui-même pour ne pas échapper au principe de nul n'est tenu
devant l'impossible c-à-d elle peut disparaitre du coup un jour face aux
situations très compliquéesauxquelles elle ne sera pas en mesure
de surmonter les évènements. Cette question de
l'instabilité constitutionnelle c'est une question qui dépasse
même l'intelligence de beaucoup de constitutionnalistes ; car c'est
un phénomène imprévisible et qui surgit brusquement
lorsque tout semble ne pas marcher suite à un évènement
quelconque non prévue dans la constitution. C'est pourquoi, la
constitution formelle est souvent complétée par un document
homogène et homolytique qu'on appelle en droit constitutionnelle
Bloc de la constitutionnalité des lois.
( NOTE INFRA PAGINALE)
Le bloc de la constitutionnalité est un document unique
et homogène qui vient compléter en second lieu laconstitution
formelle dans ses insuffisances et limites ; car lorsque la constitution
formelle n'est plus en mesure de répondre aux réalités et
exigences du moment il faut la compléter par des documents
supplémentaires pour aider à sa survivance afin d'assurer sa
continuité dans le temps et dans l'espace pour lequel elle
été promulguée. Il sied de signalerque la constitution est
créée pour répondre principalement à la
question juridique ; mais aussi secondairement à
la question politique.
Par ailleurs,
dans la plupart de cas nos acteurs politiques ont tendance à ignorer
totalement l'existence de la question juridique pour la substituer ipso facto
à la question politique en cas des amendements ou
révisionsconstitutionnels. Or, c'est la question juridique qui donne
naissance à la question politique dans certains cas pour pallier aux
aléas politiques du moment. Alors, la logique constitutionnelle veut que
la question juridique soit la priorité dans l'ordre constitutionnel.Nous
venons de trouver une ligne de conduite à laquelle la constitution
formelle doit suivre pour être solide face aux difficultés que
rencontre souvent la logique constitutionnelle. La question
juridique n'est rien d'autre que celle qui inclut tous les actes,
conventions ; ainsi que les principes généraux qui ont
présidé à la création de l'Etat du Congo avant
1960. Ensemble nous allons comprendre que la question
juridique tient compte de la constitution matérielle et
fonctionnelle en vue de renforcer la survivance de l'existence de la
constitution formelle.
§1. Des crises politiques globales inhérentes
en RDC de la première république jusqu' à nos jours
Les crises politiques constitueraient autant pour nous une
cause majeure de l'instabilité constitutionnelle en RDC de la
première république jusqu' à nos jours. Nous devons savoir
que les crises politiques ne donnent jamais la chance à la constitution
formelle d'évoluer normalement pour être respectée par les
dirigeants du moment. Mais, au contraire lorsque les crises politiques
commencent à exacerber dans un Etat d'office il y aussi un
problème d'illégitimité des institutions au point que le
chemin des accords s'ouvre pour écarter la constitution dans la gestion
des institutions. Ce pourquoi, en date du 30 Juin 1960 le Congo Belge
accéda effectivementà l'indépendance pour organiser
politiquement son territoire de manière institutionnalisée sans
pourtant prévenir à la fois son pays de toutes les crises qui
emmailleraient son territoire national ; car les mêmes causes
produisent toujours les mêmes effets. Après
l'indépendance, le pouvoir est partagé entre ces deux
personnalités de tendanceset classes politiques différentes en
l'occurrence de Joseph Kasavubu président de la
république (chef du parti ABAKO c-à-d Alliance de Bakongo) et
Patrice Emery Lumumba comme premierministre (chef de MNC
c-à-d Mouvement national du Congo). Ces-dernières devraient
évoluer sous l'impulsion du régime parlementaire du type
européen occidental ; mais ce régime politique deviendra un
jour pour eux un grand obstacle.Alors, soudain on a constaté que le pays
sombra dans une phase chaotique en date du 05 Juillet 1960,
une grave mutinerie éclate au sein des troupes congolaises à
encadrement belge. Cette crise militaire n'a pas épargné à
son tourla crise politique.
( NOTE INFRA PAGINALE)
Cependant, le 11 Juillet 1960 la province du Katanga tomba
sous le coup de la sécession entrainée par Moise
Tschombé avec l'appui des puissances coloniales et des
Etats-Unis d'Amérique. Après ces mutineries, la tension monte
encore entre le président de la république et son premier
ministre qui cherchèrent à se révoquer tour à tour
l'un après l'autre. Maisla crise politique persista et devient de plus
en plus grave entre ces deux personnalités Etatiques jusqu'à ce
que le président Kasavubu prit l'initiative de révocation
à l'encontre de son premier ministre en date du05 septembre
1960. Pendant cette période la crise de cohabitation difficile
et conflit de compétence s'annonce à ce niveau le plus haut, et
pointe à l'horizon pour paralyser le bon fonctionnement des institutions
de l'Etat. Cette crise politique se prolongea jusqu'au 13
septembre1960. Il sied de signaler que, c'est l'article 22
de la loi fondamentale qui serait à l'origine
de la première crise politique entre ces deux
personnalités ; puisque cette disposition n'avait jamais
déterminé au clair les circonstances qui peuvent occasionner la
révocation du première ministre par le chef de l'Etat. Alors,
l'année qui suit la période de crise est marquée par
l'envoi de Casques bleus sur le territoire congolais et l'assassinatde
Lumumbaen 1961. Par conséquent, le Katanga tout
entière retourne sous l'autorité totale du gouvernement
congolais. Une année après la fin de la sécession
katangaise s'annonceune vaste rébellion d'inspiration communisteembrase
intégralement le pays et met le pays tout entier sous tension
(1964-1965). Suite à ce trouble arrivé le 24 Novembre 1965,
Joseph Désiré Mobutu, commandant de
l'armée congolaiseparvint à renverser le président
Kasavubu suite à un coup d'Etat. Alors, il rebaptise le pays sous le nom
de la République du Zaïre et prend le nom deMobutu Sese
Seko en vue de s'appuyer sur son parti-Etat du Mouvement populaire de
la Révolution (MPR en sigle).
Par ailleurs, la dictature de Mobutu a
conduit malheureusement le pays à une forte rébellion
dirigée par Mzée Laurent Désiré
Kabila dont la prise de pouvoir a été
concrétisée le 17 Mai 1997 en s'autoproclamant comme
président de la république dans la ville de Lubumbashi, puis
ce-dernier rebaptise le Zaïre du nom de la République
Démocratique du Congo. Peu après, le pays sombre dans le chaos
suite à une rébellion qui éclate brusquement à
l'Est du pays plus précisément à Kivu qui conduira
à un conflit régional afin d'opposernotamment les forces
gouvernementales soutenues par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe, à
des rébellions appuyéespar le Rwanda et l'Ouganda dont
l'objectif était principalement de balkaniser le Congo ; ainsi que
piller les richesses nationales congolaises. De 1998 la guerre se prolongera
jusqu'en 2003.Arrivé en 2001 un changement s'opère à la
tête du pays, Joseph Kabila Kabange succéda
à son prédécesseurassassiné le 16 Janvier 2001. Le
pays était alors totalement divisé et saucissonné par des
guerres des groupes armés irréguliers et déloyaux
dirigés par certains congolais et étrangers ; mais au
silence coupable de la communauté internationale occasionnant ainsi une
crise politique globale sur toute l'étendue du territoire national.
Qui plus est, l'administration publique paralysée, les
recettes, les dépenses publiques, les richesses de
l'Etatincontrôlées ; ainsi que le recrutement des agents de
l'Etat désordonné. Ce qui justifierait la raison pour sortir le
pays de toutes les crises politiques qui émaillaient le pays à ce
temps-là. Donc, il fallait chercher un consensus pour déboucher
sur une voie à un accord politique à caractère inclusif
pour la gestion consensuelle de la transition en République
Démocratique du Congo. Le dialogue inter congolais avait pour but de
réunir au tour d'une même table tous les congolais
impliqués dans la gestion de crise politique inhérente qui avait
déchiré le pays en quatre parties.
( NOTE INFRA PAGINALE)
Alors, cette crise avait conduit le pays à un
gouvernement de transition nationale de 1+4 à la tête du pays
c-à-d un président plus quatre vices
présidents.Malheureusement, ce gouvernement de transition ne durera que
trois ans avant l'organisation des élections libres et transparentes sur
toute l'étendue du territoire national congolais. Toutefois, en 2003
avec la nouvelle le pays a connu une phase démocratique, les
institutions stables jusqu'à nos jours. Pour votre information,
après les élections de 2006 le pays remis de nouveau entre les
mains de Joseph Kabila pour assurer et veiller au bon fonctionnement des
institutions de l'Etat comme garent de l'Etat. Alors, ce mandat constitutionnel
lui conféré par l'actuelle constitution en art. 70 ne durera que
cinq ans au maximum renouvelable une seule fois. Donc, il fallait attendre
encore après cinq ans pour organiser la prochaine élection en
2011.Cela étant, arrivée en 2011 une nouvelle élection
sera organisée pour assurer le principe de l'alternance politique en
République Démocratique du Congo ; mais surpris par la
relecture de Joseph Kabila toujours à la tête du pays. En principe
son deuxième mandat constitutionnel prendra fin en Décembre
2016 ; mais ce-dernier refusera d'organiser les élections à
la date prévue par la commission nationale indépendante. La crise
politique de 2016 était à l'origine de report de
l'élection présidentielle prévue le 20 Novembre 2016, qui
a occasionné Joseph Kabila de rester au pays malgré toutes la
revendication de l'opposition autour de l'alternance politique. Joseph Kabila
avait violé la constitution de manière intentionnelle en voulant
briguer un troisième mandat par voie d'un accord politique à la
cité de l'union africaine. En janvier 2015, l'assemblée nationale
congolaise adopte un projet de loi permettant de repousser la date des
élections. Mais, cette loi sera contestée par l'opposition et
engendre trois jours de violence dans la capitale.Pour sa part, La cour
constitutionnelle va se prononcer le 11 mai 2016 en autorisant Joseph Kabila
à rester au pouvoir en l'absence de nouvelles élections.
§2 : Des révisions intempestives de la
constitution dans l'arsenal juridique congolais
La révision de la constitution est une procédure
très compliquée; car elle est soumise à des conditions
aussi complexes avant d'aboutir à la finalité (cfr. art.201 de
l'actuelle constitution).Alors, pour réviser la constitution il faut
distinguer deux types de constitution. Il s'agit de : la
constitution rigide et constitution souple. La
constitution rigide est celle qui n'est pas facile à réviser par
une procédure qui se caractérise par une lourdeur. Tandisque, la
constitution souple est celle qui n'est pas compliquée à
réviser c-à-d elle peut être révisée comme
une loi ordinaire. Il sied de signaler que la constitution de la RDC est une
constitution rigide ; parce qu'elle est caractérisée par des
conditions très difficiles à remplir avant de la
réviser.
En effet,Sous le régime de feu président Mobutu
pendant la deuxième république comme on va le découvrir,
ce-dernier avait traduit sa dictature en faisant plusieurs fois de
révisions intempestives de la constitution de 1970 à 1982. Alors,
ce qui expliquerait que la toute première révision ait
été intervenue en date du 17 avril 1970, et cela se
résume par l'ord-loi n° 70/025 portant révision de la
constitution, in Moniteur congolaisdu 1er mai 1970. P. 257,
etc.
(NOTE INFRA PAGINALE)
En fait, cette constitution avait subi quelques
révisions, au total 17 dont on énumère quelques-unes
à l'instar de :
- Révisée le 17 avril 1970(ordonnance-Loi
n° 70/025)
- Révisée le 15 aout 1974(ordonnance-Loi
n°74/020)
- Révisée le 15 février 1978
- Révisée le 19 février
1980(ordonnance-Loi n° 80/007)
- Révisée le 15 novembre 1980(Ord-Loi n°
80/012)
- Révisée le 31 décembre
1982(ordonnance-Loi n° 82/004)
- Amendée en avril 1990
Il sied de signaler que la constitution de la deuxième
république révisée par les lois du 05 juillet et 25
novembre 1990. Ces révisions constitutionnelles sont très
importantes ; car elles ont mis fin au système de parti et syndicat
unique. Elles ont également apporté un
réaménagement des structures de l'Etat en essayant de
réhabiliter les trois pouvoirs traditionnels dont le législatif,
l'exécutifet le judiciaire.
Par ailleurs, la loi n° 90/008
du 25 novembre 1990 a de nouveau modifié la constitution en y
introduisant le multipartisme pour abolir l'institutionnalisation de MPR et une
réhabilitation du principe de trois pouvoirs traditionnels.Quelques
années après, il y a eu un acte constitutionnel de la
transition d'avril 1994. Alors, cette constitution déduit
réellement la réponse à la question du processus de la
démocratisation le 24 avril 1990 en se fondant directement sur
l'accord politique global du 31 juillet 1992, la
conférence nationale souveraine autour de laquelle
était réunie toutes les forces vives de la nation afin
d'établir un ordre institutionnel de la transition qui
reposera sur l'acte portant dispositions constitutionnelles
relatives à la période de transition pour mettre fin à la
crise politique et institutionnelle. Cet acte constitutionnel fut adopté
par la conférence nationale souveraine pour régir la transition,
qui devait aboutir à des élections démocratique afin de
sortir le pays de la dictature du feu président Mobutu. Mais, cette
constitution fut suspendue par l'arrivée au pouvoir du feu
président Mzée Laurent Désiré Kabila le 17 mai
1997. Ce-dernier promulgua un décret-loi en date du 28 mai 1997 à
Kinshasa comportant seulement 15 articles pour combler le vide constitutionnel
justifié par la chute du régime de feu Président Mobutu.
Donc, selon Mzée Laurent Désiré Kabila, il fallait
organiser la structure de l'Etat avec des lois très courtes ; mais
ce qui est étonnant dans ce décret, il se permet de
réduire le nombre des pouvoirs traditionnels en deux. Ce décret
en son article 2 stipule ce qui suit : « Les
institutions de laRépublique sont le Président de la
république, le gouvernement et les cours et
tribunaux ». Or, par l'entremisse de cette disposition
ce-dernier a violé intentionnellement le principe de la
séparation des pouvoirs entre les trois pouvoir traditionnels. Mais ce
décret-Loi sera complété plus tard par l'acte
constitutionnel de 1998, qui permet cette fois-ci la création
d'une assemblée constituante chargée de mettre
en évaluation le projet de constitution remis le 30 mars 1998au chef
d'Etat par une commission constitutionnelle
créée le 05 novembre 1997.Après la mort de
Mzée Laurent Désiré Kabila, le pays devrait attendre la
constitution de transition de 2003 pour stabiliser le pays de toutes les crises
politiques ; mais cette constitution sera plus tard remplacée par
celle du 18 février 2006. Alors, cette constitution a aussi subie sa
toute révision, en janvier 2011, en plein campagne électorale.
(NOTE INFRA PAGINALE)
Donc, la constitution fut révisée et 8 articles
sur les 229 furent directement amendés :
- Article 71 : Le président de la
république est élu à la majorité simple, et non
plus à la majorité absolue à un ou deux tours.
- Article 110
- Article 126
- Article 149
- Articles 197 et 198
- Article 218 : Le président de la
république peut convoquer le peuple en référendum.
- Article 226 : La transition de 11 provinces à 26
provinces sera déterminée par une loi, et n'a plus de
délai fixé dans la constitution.Les révisions
intempestives sont des circonstances exceptionnelles qui surviennent lorsque la
constitution n'arrive pas à s'adapter à des conditions
conjoncturelles.Presque toutes les révisions qui ont intervenu dans ce
pays n'ont pas apporté la solution recherchée ; mais
toujours des contestations énormes sur des dispositions qui donnent
l'avantage à un seul camp parmi tant d'autres au sein de la
société congolaise.
§3 : Des avis consultatifs de la cour
constitutionnelle face aux questions d'ordre politico-constitutionnel
La cour constitutionnelle congolaise est juge
des conflits d'interprétation
constitutionnelleen cas de divergences de vue entre
différentes classes politiques afin de respecter l'ordre de la
démocratie au sein de la société congolaise. Car, en droit
comparé c'est la cour constitutionnelle qui joue le rôle du
gardien du régime politique et régulateur de l'équilibre
politique entre les organes de l'Etat d'une part et les forces politiques
d'autre part.
Pour ce faire, elle doit trancher ces conflits en toute
impartialité et indépendance en dernier ressort sans
complaisance; car elle joue le rôle dugardien du
régime politique (institutionnel) et un
régulateur de l'équilibre politique entre les
organes de l'Etat d'une part et les forces politiques d'autre part. La
constitution du 18 février 2006 en sonarticle 161 al. 1
stipule ce qui suit : « La cour constitutionnelle connait
des recours en interprétation de la constitution sur saisine du
Président de la République, du Gouvernement, du Président
du Sénat, du Président de l'Assemblée nationale, d'un
dixième des membres de chacune des chambres parlementaires, des
Gouverneurs de province et des présidents des Assemblées
provinciales ».C'est cette disposition constitutionnelle qui donne
à la constitution la plénitude des avis consultatifs sur des
questions qui cadreraient avec les questions d'ordre
politico-constitutionnelles.
A
cet effet, la présente cour doit trancher ces litiges en toute
impartialité de cause ; car les arrêts de la cour
constitutionnelle sont inattaquables et ne sont pas susceptibles d'aucun
recours. Mais, dans la pratique la réalité est toute autre
à cause de l'ingérence politique dans les décisions de la
cour constitutionnelle. Pour rappel, en 2016 la moitié des
députés nationaux de la République Démocratique du
Congo auraient saisi la cour constitutionnelle par requêtepour examiner
la question sur la fin mandat de Joseph Kabila au cous où la
présidentielle n'est pas organisée. A cette question, il fallait
que la cour puisse interpréter l'article.70 al 2 de la constitution pour
donner son avis consultatif en se fondant sur le principe de
l'indépendance du pouvoir judiciaire en tant que la plus haute cour de
la République.
( NOTE INFRA PAGINALE)
Voici la position de la cour constitutionnelle :
« Dans son arrêt prononcé le 11 mai
2016, la présente cour a rappelé qu'elle a été
saisie pour interpréter notamment l'art. 70 al.2 pour répondre
à la question de 286 députés nationaux ». Alors,
au tour des discutions deux opinions s'affrontent sur les conséquences
qui découleraient si Joseph Kabila n'organise guère les
élections en novembre 2016. Donc, il y a d'un côté les
députés qui soutenaient devraient rester en fonction au cas
où il n'aurait pas organisé les élections ; mais de
l'autre côté il y a un groupe de députés qui ne
soutiennent cet argument inconstitutionnel.
Par ailleurs, la cour constitutionnelle a estimé que
Kabila doit rester en fonction jusqu'à l'installation du nouveau
président de la république. A vrai dire, cet arrêt n'a pas
reflété la vérité sociale attendue par la
société congolaise. Il fallait d'abord que la cour puisse
interroger Kabila sur le fait qu'il pas organisé les élections
dans le délai, et puis lui reproché des faits mis à sa
charge. Car ce-dernier avait bloqué de manière intentionnelle la
tenue des élections dans les délais, tant sur le plan du
financement des scrutins, de la révision du fichier électoral que
celui de l'arsenal juridique.
SECTION 2 : DE LA FAIBLESSE DE LA CONSTITUTION DE
LA TROISIEME REPUBLIQUE
Dans l'histoire constitutionnelle de la République
Démocratique du Congo, il parait utile si non nécessaire de
révéler que tous les constituants congolais qui se sont
succédés l'un après l'autre en commençant par le
constituant de la première république jusqu'au constituant de
l'actuelle république personne ne tient compte de la question des
principes généraux et enjeux
fondamentauxlesquels ont soutenu l'existence de l'Etat du Congo avant
1885. Il sied également de signaler que le constituant de 2006 avait
passé outre ces principes généraux et enjeux fondamentaux,
ce qui eut pour conséquence quelques lacunes dans la constitution
actuelle. Nulle part ailleurs la totalité de ces principes
généraux et enjeux fondamentaux trouvent leur application dans
l'actuelle constitution ; parce que cette constitution ne donne pas la
garantie au respect de ces principes généraux et enjeux
fondamentaux portant organisation et fonctionnement de l'Etat du Congo. Les
principes généraux applicables à l'Etat du Congo sont
placés comme un pilier solide pour garantir la politique
étrangère ou d'ordre diplomatique ; mais aussi soutenir les
grands principes de la démocratie. A l'instar des principes
généraux, les enjeux fondamentauxont pour vocation d'accomplir la
vision pour laquelle l'Etat du Congo a été conçu; puisque
le Congo a étécréé comme une puissance
géostratégique et géopolitique du monde afin de
libérer l'homme de la traite de noir.
En effet, sur base de ces principes généraux et
enjeux fondamentaux que les puissances tant privées que publiques du
monde acceptent de venir investir en République Démocratique du
Congo ; car si ces principes et enjeux fondamentaux ne sont pas garantis
dans la constitution il y a ce qu'on appelle insécurité
juridique. Mais, lorsque ces principes et enjeux fondamentaux sont
bafoués il se crée directement un problème de
l'instabilité constitutionnelle ; parce cela étant
considéré comme les piliers de la stabilité
constitutionnelle dès lors qu'ils sont pris en compte dans l'ordre
constitutionnel.
( NOTE INFRA PAGINALE)
Jusque-là personne ne soulève la question de la
faiblesse de la constitution de la troisième république ;
mais nous avec les lunettes juridiques en passant par l'esprit et la lettre de
l'acte général de la conférence de Berlin, nous tenterons
de dégager quelques lacunes de l'actuelle constitution en s'appuyant sur
les questions que doivent soulever notre champ d'étude.Ce pourquoi, dans
notre analyse de l'instabilité constitutionnelle, nous avons pris en
considération tous les actes juridiques qui ont participé dans la
conception de l'Etat du Congo avant 1885.
§1 : DE LA QUESTION DES PRINCIPES GENERAUX
En parlant des principes généraux applicables au
Congo il en existe de 3 ordres :
- Le principe général d'ordre diplomatique ou
politique étrangère
- Le principe général d'ordre politique
interne
- Le principe général d'ordre administratif
1.1. Du principe général d'ordre
diplomatique ou politique étrangère
En ce qui concerne le principe général d'ordre
diplomatique ou politique étrangère il faut retenir 3 choses:
- La théorie de « James Monroer »
c-à-d la Non-ingérence dans les affaires intérieurs de
l'Etat
- La clause de la nation la plus favorisée
- Le respect de la politique traditionnelle de l'Etat du
Congo
1.2. Du principe général d'ordre de la
politique interne
A ce stade on peut en dégager 5 principes d'ordre
politique interne, et ce conformément à l'acte
général de la conférence de Berlin :
- Liberté de commerce à toutes les nations du
monde
- Respect des libertés et droits fondamentaux de
l'homme
- Neutralité perpétuelle de l'Etat du Congo
- Principe du consensus comme mode de gestion de toutes les
crises
- Modification, amélioration de l'acte qui consacre
tous ces principes n'est valable que sur base de l'unanimité de la
communauté des puissances tant du moment que du futur
( NOTE INFRA PAGINALE)
1.3. Du principe général d'ordre
administratif
Le principe général d'ordre
administratif regorge en son sein 4 grands régimes admiratifs
c-à-d les principes fondamentaux de la bonne gouvernance :
- Le régime des armes à feu et des minutions
c-à-d il est strictement interdit de voir la circulation des minutions
et armes dans le bassin du Congo ; car le Congo est une puissance de
neutralité perpétuelle. Or, la neutralité est le statut
juridique d'un Etat qui a renoncé de manière permanente ou
temporaire à prendre part à un conflit armé licite ou non
licite
- Le régime des spiritueux c-à-d les
stupéfiants, alcools ; ainsi que la drogue étaient
strictement interdits dans le bassin du Congo
- Le régime de la zone franche c-à-d une seule
taxe dans le bassin du Congo, soit à l'entrée ou bien à la
sortie
- Le régime de la séparation des pouvoirs
c-à-d au Congo nous avons la coexistence de souveraineté entre
plusieurs pouvoirs :
a. Pouvoir traditionnel des chefs coutumiers en vertu d'un
décret du 12/06/1891 portant autorisant les chefs coutumiers de
participer également à l'administration publique
b. Pouvoir politique (exécutif, législatif,
judiciaire)
c. Pouvoir apolitique :
1. Comité d'étude du haut-Congo(CEHC) :
1876-1870
2. Comité international du Congo(CIC) : Acte
général de la conférence de Berlin en ses articles 7-18 et
suivants
3. Comité spéciale du Katanga(CSK) :
1900-1960
4. Comité
national de Kivu(CNKI) : 1928-1960
5. Comité international d'accompagnement à la
transition(CIAT) : 2003-2006
§2 : DE LA QUESTION DES ENJEUX FONDAMENTAUX
Au regard des enjeux
fondamentaux nous devons savoir qu'il y a 4 enjeux fondamentaux :
- Enjeu humanitaire c-à-d le Congo est un Etat
humanitaire dès sa conception, ce pourquoi il faudrait améliorer
les conditions de vie de l'homme congolais en fonction de Bill of rights dans
le but de sauver l'homme de la traite negrière
- Enjeu Politique c-à-d Au Congo par rapport au besoin
d'être une nation il faut définir les différentes questions
d'ordre politique ; mais aussi il faut appliquer une politique qui sera en
mesure d'intégrer l'homme dans les valeurs humanitaires
- Enjeu Scientifique c-à-d Le Congo est un pays qui a
été conçu par les scientifiques lors de la
conférence géographique de Bruxelles
- Enjeu économique, le Congo a été
conçu comme une locomotive économique pour assurer le
développement en Afrique central ; car l'enjeu humanitaire à
lui seul ne suffit pas. Alors, il faut lui ajouter à ce moment
intervient l'enjeu économique capable de mobiliser les capitaux dont on
a besoin pour assurer bel et bien la survivance de tous les enjeux
précités
( NOTE INFRAGINALE)
§3 : DE LA QUESTION DES DROITS ET LIBERTES
FONDAMENTAUX DE L'HOMME
L'Etat a le devoir de protéger les
individus sans discrimination de langues, races, couleurs et sexes en vertu de
la déclaration universelle de droit de l'homme du 10 décembre
1948. La déclaration universelle de droit de l'homme a consacré
les droits et libertés fondamentaux de l'homme que tous les Etats du
monde sont appelés à promouvoir et défendre dans la mesure
du possible ; car le droit de l'homme est le pilier de la
démocratie. L'homme doit être placé dans les bonnes
conditions lui permettant de vivre aisément vis-à-vis de
lui-même, de ses semblables et de l'Etat. Donc, l'Etat dans sa politique
interne doit mettre en place des lois qui peuvent aider à vivre dans les
meilleures conditions.
§4 : DE LA QUESTION IDENTITAIRE ET DE LA FORME DE
L'ETAT
4.1. De la question identitaire
La question de l'identité congolaise est subsidiaire
à la question de la nationalité congolaise ; parce que la
nationalité congolaise est une et exclusive. Alors, pour couper court
à ce débat qui fait couler l'encre, il y a lieu de dégager
2 concepts diamétralement opposés : la nationalité
congolaise et l'identité congolaise. Les nationaux ont d'office la
nationalité congolaise ; mais les étrangers ont chacun leur
nationalité d'origine. Ce pourquoi, les étrangers n'auront pas la
nationalité congolaise ; mais ils peuvent avoir l'identité
congolaise comme seconde nature s'ils le désirent au moment voulu, et ce
Conformément à l'article 6 de l'acte général de la
conférence de Berlin la population du Congo est composée
de :
- Nationaux
- Etrangers
4.2. De la forme de l'Etat
L'actuelle constitution ne s'est pas clairement
exprimée sur la question de la forme de l'Etat c-à-d comment
gérer La RDC ? Il est évident qu'il y avait datant 2
thèsesdiamétralement opposées. Nous avons d'une part la
thèse américaine qui soutenait l'unitarisme, et d'autre part la
thèse allemande qui à son tour soutenait le
fédéralisme. Mais, garder le Congo uni on a
préféré faire la juxtaposition de ces deux thèses
c-à-d sur la population on applique la forme unitaire pour avoir un seul
peuple uni autour d'un idéal commun la nationalité congolaise, et
sur le territoire on applique la forme fédérale pour assurer le
développement durable du territoire congolais.
En
effet, l'actuelle constitution en son article 1er prévoit que
la République Démocratique du Congo est un Etat uni et
indivisible en vue de protéger l'intégrité du territoire
congolais.
(NOTE INFRA PAGINALE)
§5 : DE LA QUESTION DU SYSTEME ET REGIME
POLITIQUE
5. 1. Du système politique
Le système politique est une notion qui pose toujours
beaucoup de problèmes dans le fait, ce pourquoi la République
Démocratique du Congo est appelé à avoir un système
politique fort qui va associer la combinaison de beaucoup d'activités
qui serait à la fois juridique, politique, diplomatique, administratif,
économique, etc.
5. 2. Du régime politique
Le régime politique est une notion qui est
beaucoup plus développées en science politique ; mais nous
sommes aussi appelés à émettre quelques commentaires
là-dessus. Alors, dans le fait la République Démocratique
du Congo est un Etat à régime semi-présidentiel. Le
régime semi-présidentiel est un régime de collaboration de
pouvoir entre le pouvoir exécutif et législatif. Dans ce
régime, l'exécutif est bicéphale c-à-d
composé de deux têtes : le chef de l'Etat et le premier
ministre. Mais, néanmoins le premier ministre est issu de la
majorité parlementaire, et ce conformément à la
constitution. Par conséquent, le gouvernement est responsable devant le
parlement. Ainsi, la RDC a besoin d'un régime semi-présidentiel
fort capable de promouvoir les valeurs démocratiques.
6(*)
CONCLUSION
Enfin, l'histoire constitutionnelle de notre pays de la
première république jusqu'à nos jours nous a fait savoir
que son ordre constitutionnel souffre de l'instabilité constitutionnelle
sous différentes formes que ce soient comme nous pouvons constater. Ce
pourquoi, le droit constitutionnel congolais n'est pas jusque-là en
mesure de circonscrire le vrai problème que soulève chaque
constitution après son élaboration. Parfois, le droit
constitutionnel congolais se trouve limiter devant pareil fait accompli de
l'instabilité constitutionnellevoir même la cour constitutionnelle
semble être souvent incapable de trancher les différents litiges
tels que soulevées par les questions relatives à la constitution
formelle sur l'ambiguïté des certaines dispositions
constitutionnelles à caractère politique. Mais, il est vrai que
notre pays tombe toujours dansle même problème de
l'instabilité constitutionnelle presque dans toutes les
républiques qui se sont succédées de la première
jusqu'à l'actuelle.Nous pensons que les mêmes causes produisent
toujours les mêmes effets jusqu'au jour d'aujourd'hui. D'après
cette analyse critique des différentes constitutions nous venons de
constater à notre niveau que le problème de l'instabilité
constitutionnelle vient sur le fait que la constitution en RDC n'est pas
considérée à sa juste valeur comme étant la loi
suprême d'un pays ; mais aussi il arrive de fois que la constitution
contient des dispositions ambiguës et lacunaires au point de créer
une confusion ou dissension dans l'interprétation de l'une ou l'autre
disposition. Alors, nous en tant que scientifique nous avons l'obligation de
relever ce défi en proposant les pistes de solution pouvant nous aider
à sortir dans cette fosse générationnelle qui date de
longtemps. Dans le passé la constitution était
considérée comme un simple acte qui pouvait être
révisé, modifié et amendé à bout de vent par
les animateurs des institutions politiques. Or, cette conception est à
rejeter sur le champ ; puisqu'elle est erronée et personne ne peut
manipuler la constitution comme un simple mouchoir de nez. Car La constitution
est la loi fondamentale d'un pays à partir de laquelle toutes les
dispositions inférieures à elle doit en être conforme.
TABLE DE MATIERE
0...................................................................................................................................................
INTRODUCTION
CHAP.1..........................................DU SYSTEME
CONSTITUTIONNEL DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DE LA PREMIERE
REPUBLIQUE JUSQU'A NOS JOURS
SECTION1..........................................DE L'ANALYSE
CONSTITUTIONELLE DES DIFFERENTES REPUBLIQUES APRESL'INDEPENDANCE POLITIQUE DE
LA RDC
§1...........................................................DE
LA CONSTITUTION DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
1.1.....................DE LA LOI FONDAMENTALE RELATIVE A LA
STRUCTURE A L'ETAT DU CONGO (1960-1964)
1.2..........................................................DE
LA CONSTITUTION DE LULUABURG (1964-1967)
§2.........................................................
DE LA CONSTITUTION DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1967-1997)
2.1.........................................................DE
L'ACTE CONSTITUTIONNEL DE LA TRANSITION D'AVRIL 1994
2.2..............................................................................................................DE
L'ACTE CONSTITUTIONNEL DE 1998
2.3....................................................................................
DE LA CONSTITUTION DE LA TRANSITION DE 2003
§3................................................DE LA
CONSTITUTION DE LA TROISIEME REPUBLIQUE(2006 à nos jours)
SECTION2.....................DE LA PROCEDURE DU
CONTROLE DE LA CONSTITUTIONALITE DES LOIS EN RDC
§1................................................................DU
CONTROLE PAR VOIE D'ACTION ET PAR VOIE D'EXCEPTION
§2..................................................................................................................DUCONTROLE
OUVERT ET FERME
§3..................................................................................................DU
CONTROLE A PRIORI ET A POSTERIORIS
CHAP.2 .............................................................DE
L'ETUDE DE L'INSTABILITE CONSTITUTIONNELLE EN RDC DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
JUSQU'A NOS JOURS
SECTION1.................................................................................................................DES
FAITS GENERATEURS
§1.......................................................................................
DES CRISES POLITIQUES GLOBALES INHERENTES EN RDC DE LA PREMIERE REPUBLIQUE
JUSQU'A NOS JOURS
§2...........................DES REVISIONS INTEMPESTIVES
DE LA CONSTITUTION DANS L'ARSENAL JURIDIQUE CONGOLAIS
§3..........................DES AVIS CONSULTATIFS DE LA
COUR CONSTITUTIONNEL FACE AUX QUESTIONS D'ORDRE POLITICO- CONSTITUTIONNEL
SECTION2....................................DE LA
FAIBLESSE DE LA CONSTITUTION DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
§1....................................................................................DE
LA QUESTION DES PRINCIPES GENERAUX
1.1....................................DU PRINCIPE GENERAL D'ORDRE DIPLOMATIQUE
OU POLITIQUE ETRANGERE
1.2...................................................................DU
PRINCIPE GENERAL D'ORDRE DE LA POLITIQUE INTERNE
1.3...................................................................................
DU PRINCIPE GENERAL D'ORDRE ADMINISTRATIF
§2.......................................................................................DE
LA QUESTION DES ENJEUX FONDAMENTAUX
§3...................................................................DE
LA QUESTION DES DROITS ET LIBERTES FONDAMENTAUX
§4.....................................................................DE
LA QUESTION IDENTTITAIRE ET DE LA FORME DE L'ETAT
4.1.......................................................................................................................DE
LA QUESTION IDENTITAIRE
4.2.................................................................................................................................DE
LA FORME DE L'ETAT
§5...................................................DE
LA QUESTION DU SYSTEME POLITIQUE ET DE REGIME POLITIQUE
5.1...............................................................................................................................DU
SYSTEME POLITITQUE
5.2...................................................................................................................................DU
REGIME POLITIQUE
......................................................................................................................................................CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Constitution de la RDC du 18 février 2006, telle que
modifiée et complétée par la loi n° 11/002 du 20
janvier 2011
2. Professeur Honoraire Georges Burdeau
Burdeau, G., Droit constitutionnel et institutions politiques,
2Oe éd., LGDJ, Paris, 1984
3. Professeur S.M. AJAMI en parlant du
système constitutionnel de la République Démocratique
du Congo, il a commencé d'abord à analyser la loi
fondamentale du 17 mai 1960
4. KABULULU ILUNGA, E., Notions de Droit Administratif,
inédit, IG/PNC, 2012
5. Prof. BANZA MALALE MAKUTA, Cours de droit
constitutionnel congolais, inédit, UNIKAL, Faculté de Droit,
deuxième graduat ; 2018-2019
6. Prof. Baudoin Whika, Cours de droit
constitutionnel1 : Théorie générale et forme de
l'Etat, inédit, UNIKAL, Faculté de Droit, premier graduat,
2017-2018
7. Assistant Tchubaka Migabo David ; cours de des
sciences administratives ; inédit ; unikal ;
faculté de droit ; troisième graduat ; 2019-2020
8. Ij proposition de loi portant révision de la
constitution de la RDC du 18 Février 2006
9. IJ « 40% : dialogue des sourds entre
Kinshasa et les provinces », le potentiel, 6 Juin 2007
* 1 Art.1 de la constitution de
la République Démocratique du Congo du 18 février 2OO6,
telle que modifiée et complétée à ce jour par la
loi n°11/002 du 20 Janvier 2011
2BANZA MALALE MAKUTA GABRIEL ; cours de droit
constitutionnel congolais ; inédit ; unikal ;
faculté de droit ; deuxième graduat ; 2018-2019
3Tchubaka Migabo David ; cours de des sciences
administratives ; inédit ; unikal ; faculté de
droit ; troisième graduat ; 2019-2020
* 4BANZA MALALE MAKUTA, Cours
de droit constitutionnel congolais, inédit, UNIKAL, Faculté
de Droit, deuxième graduat, 2018-2019.
5Baudoin Whika, Cours de droit
constitutionnel1 : Théorie générale et forme de
l'Etat, inédit, UNIKAL, Faculté de Droit, premier graduat,
2017-2018
* 6BURDEAU, G., Droit
constitutionnel et institutions politiques, 20e éd.,
LGDJ, Paris, 1984, p.40
7 Article 62 al. 1 de la constitution Belge du 07
février 1831
8 Traité de Londres du 20 janvier 1831
* 9Loi fondamentale sur la
structure de l'Etat du Congo belge
* 7Prof Banza Malale Gabriel
Makuta, Droit constitutionnel congolais, Unikal, inédit, 2019
9Loi fondamentale du 17 mai 1960 sur la structure
de l'Etat du Congo belge
* 2
* 3 Art.5 de l'acte
général de la conférence de Berlin du 26 février
1885 ayant pour objet de régler pacifiquement les litiges relatifs
aux conquêtes coloniales en Afrique
* 4
* 5
* 8KABULULU ILUNGA, E.,
Notions de Droit Administratif, inédit, IG/PNC, 2012, p.11
* 9Ij proposition de loi
portant révision de la constitution de la RDC du 18 Février
2006
10IJ « 40% : dialogue des sourds
entre Kinshasa et les provinces », le potentiel, 6 Juin 2007
* 11BURDEAU, G., Droit
constitutionnel et institutions politiques, 20e éd., LGDJ,
Paris, 1984, p.105
* 6
|