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Tic et territoire. Analyse des usages des technologies de l'information et de la communication dans la gestion de la commune de Kolda.


par Mamadou Mounirou Diallo
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2 Espaces, Sociétés et Développement  2014
  

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Conclusion partielle

La question du service de l'État civil soulève d'importants débats dans la commune. En effet, le service regorge d'énormes problèmes qui entrainent parfois des différends entre agents et population. Bien que la population soit peu formée dans le domaine des technologies, la faible abondance et la restriction de l'information limitent les débats entre les acteurs. Ce fait entrave la bonne gouvernance et par conséquent le développement local.

67 C'est quand deux ou plusieurs collectivités locales unissent leurs forces pour réaliser des projets. Ce système est promu dans l'acte III de la décentralisation.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Le développement des TIC n'épargne aucun pays, même si les opportunités offertes par ces outils semblent plus profitables aux pays développés que les pays en développement. Tout de même, les pays africains continuent de porter un grand espoir à l'égard des TIC en général et de l'internet en particulier (Ba, 2003). Ces espoirs se lisent à travers tous les discours, mais aussi à travers la part importante que les TIC occupent dans le PIB de ces pays. L'envahissement par les technologies de la quasi-totalité des sociétés postindustrielles fait émerger la réflexion et des stratégies pour mieux gérer les flux qu'elles créent. Dès le lendemain de son indépendance, le Sénégal a pris en considération des enjeux que comportent les télécommunications. Après une série de réformes, le pays tente toujours de mettre les TIC au service de la gouvernance. Parallèlement, les collectivités locales sont confrontées à des enjeux communs, liés à la communication entre les acteurs. Ainsi, la nécessité de disposer de l'information est devenue un besoin fondamental aussi bien pour les gouvernants que pour les gouvernés. Cela justifie l'engouement de la commune de Kolda pour les TIC, la conduisant à l'abandon progressif des méthodes traditionnelles de communications. Toutefois, il n'est pas aisé de parler d'une véritable politique dans le domaine, surtout au regard des contraintes notées dans le service de l'État de civil. En effet, la population de Kolda rencontre de nombreuses difficultés liées au déplacement et au coût pour l'obtention de ses pièces d'État civil dont la plupart ont disparu ou sont détruit. Pourtant, les TIC offrent plusieurs opportunités susceptibles d'octroyer de meilleurs services à la population. Même si de part et d'autre les TIC sont perçues comme une alternative crédible pour améliorer les conditions de vie, les outils numériques apparaissent peu dans la gestion. Il faut noter que la réalité du processus d'insertion de ces outils et leur impact en particulier sur la reconfiguration du pouvoir et des territoires sont encore mal connu68.

Cette recherche reposait sur les hypothèses selon lesquelles les TIC peuvent être une solution au « désenclavement » et qu'elles sont capables d'implanter de nouveaux dispositifs pour la réussite de la décentralisation. Il est vrai que les TIC sont magnifiées partout et tout le temps, mais elles ne peuvent avoir un apport considérable que quand leur utilisation sera faite à bon escient. De même, il faut une population prête à accueillir les TIC dans toute leur

68 Chenau-Loquay, entre local et global, quel rôle de l'État africain face au déploiement des réseaux de télécommunications ? Exemple du Mali et du Sénégal. Afrique contemporain, numéro spécial, 199, juillet-septembre 2001, p36-46

diversité, ce qui leur permettra de construire un développement local. Face à la lenteur des attentes de la décentralisation, les TIC peuvent apparaitre comme une clef de réussite de ce processus, tout en étant un facteur d'intégration. La faible utilisation des TIC semble, aujourd'hui, entrainer l'amplification de nombreux problèmes de gestion. Or, cette situation pouvait de loin être dépassée. L'utilisation des outils numériques dans les différentes phases de la gouvernance locale doit être pour toutes les collectivités locales un défi comparable à celui de la distribution de l'eau, des services ou de l'électricité.

Malgré la prise de conscience du pouvoir étatique à l'aube de l'indépendance, il y'a toujours une discontinuité dans les politiques de l'État dans le domaine. La fracture numérique est une réalité qui s'ajoute à la liste des intermittences économiques, démographiques et sociales de la capitale vers l'intérieur du pays.

L'optimisme des gouvernants à l'égard des TIC est grand et continue d'inspirer les sociétés, même si elles sont souvent caractérisées par la faiblesse de la formation de leurs populations. Ce qui semble le plus important pour le moment c'est l'aide des dirigeants qui doit être apportée aux populations des pays en développement, afin qu'elles puissent maitriser les TIC. C'est ainsi seulement qu'elles comprendront que les outils numériques sont des atouts additionnels pour les territoires.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo