1.2.5. Diagnostic
I.2.5.1. Diagnostic clinique
L'élément majeur du diagnostic clinique de
paludisme est une forte présomption en secteur d'endémie :
« fièvre = paludisme ». La
géo-répartition du paludisme n'étant pas uniforme,
même dans les pays où il sévit, il importe de s'appuyer sur
les arguments géographiques et sur la notion de voyage. On ne
négligera pas non plus l'éventualité d'un paludisme
transfusionnelle, congénitale ou transmis par une aiguille
contaminée (H.M.GILLES, 1990). De toute façon, les signes et les
symptômes du paludisme ne sont pas propres à cette maladie, ceci
signifie que de nombreuses autres infections peuvent provoquer des signes et
des symptômes identiques à ceux du paludisme. Le diagnostic
clinique du paludisme simple ne se justifie que lorsqu'un test de diagnostic
n'est pas disponible. Les présentes recommandations de l'OMS dans ces
situations sont :
? Dans un contexte caractérisé par un faible
risque palustre, le diagnostic clinique d'un cas de paludisme simple doit
être basé sur la possibilité d'exposition à
l'infection et sur un antécédent de fièvre au cours des
trois jours précédents, en l'absence de signes d'autres maladies
graves;
? Dans un contexte caractérisé par un risque
palustre élevé, le diagnostic clinique doit être
basé sur un antécédent de fièvre au cours des
dernières 24 heures et/ou sur la présence d'une
anémie, pour laquelle une pâleur palmaire semble être le
signe le plus fiable chez le jeune enfant, en l'absence des signes d'autres
maladies graves (Lagarde, 2016).
I.2.5.2. Diagnostic parasitologique
Toute suspicion de paludisme basée sur des signes
cliniques doit être confirmée par un diagnostic parasitologique.
Celui-ci est recommandé dans tous les cas de suspicion de paludisme quel
que soit le contexte de transmission. Le diagnostic parasitologique
présente les avantages suivants :
a) il permet une meilleure prise en charge des malades dont le
diagnostic parasitologique est positif, car il renforce la certitude que la
cause de la maladie est le paludisme ;
b) il permet d'identifier les sujets n'ayant pas le paludisme,
pour lesquels un autre diagnostic doit être posé ;
c) il évite l'administration inutile d'antipaludiques,
ce qui réduit la fréquence des effets indésirables et des
interactions médicamenteuses ;
d) il permet de confirmer les échecs
thérapeutiques ;
e) il améliore le dépistage et la notification
des cas. (Aubry, at. al, 2017). Le diagnostic parasitologique doit pouvoir
être réalisé rapidement (moins de 2 heures)
après l'examen clinique du malade. Si ce n'est pas possible, le patient
doit être traité sur la base du diagnostic clinique.
Les deux principales méthodes de diagnostic
parasitologique sont l'examen au microscope optique et les tests de diagnostic
rapide (TDR).
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