CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
4.1. Données sociodémographiques
Les résultats d'âge dans cette étude ont
montré que soit 33,5 % avaient l'âge compris entre 24-35
mois ; soit 26,6 % avait l'âge compris entre 36 à 47
mois ; 21,1 % se situait entre 48 et 59 mois ; pour 12,8 %,
l'âge variait entre 12-23 mois, et enfin ; l'âge de 13 enfants
soit 6,0 % se situait entre 0 et 11 mois. Les analyses n'ont pas montré
de dépendance significative entre l'âge et l'issue finale des
enfants à l'hôpital. Kh²=93,5; ddl= 1 ; Pv=0,673
Généralement dès les premiers mois de la
vie, les enfants particulièrement de 0-59 mois bénéficient
encore de la protection des anticorps maternels transmis pendant la vie
intra-utérine. C'est ce qui explique le faible taux des enfants de 0-11
mois. Toutefois, tous les enfants de moins de 59 mois sont très
vulnérables au paludisme. Comme les résultats l'ont
prouvé, l'issue finale ne dépend pas de l'âge.
L'étude menée par Traore (2009) au mali sur
l'évaluation de la qualité de prise en charge du paludisme chez
les enfants de moins de 5 ans dans le CS Réf de Kati a également
trouvé que les enfants de moins de 12 mois étaient minoritaires
de l'échantillon.
Bien que menée chez les enfants de plus de 0-15 ans,
l'étude d'Ouattara (2007) confirmeégalement que la tranche
d'âge n'influence pas le devenir (Khi2 = 4,82 P =0,43)
Malgré une réduction considérable des
taux de morbidité et de mortalité du paludisme depuis 2000, plus
de300.000 enfants de moins de 5 ans sont morts du paludisme en 2015, la
majorité de ces décès survenant enAfrique subsaharienne
(CDC et al. 2016).
A propos du sexe, les résultats ont
révélé un taux de 53,7% pour le sexe masculin contre 46,
3% de sexe féminin. Comme remarqué sur l'âge, les
résultats sur le sexe ont aussi montré que ladépendance
n'est pas significative entre le sexe et l'évolution finale des
patients. Kh²=0,590; ddl=3 ; Pv=0,102.
Traoré (2009) a également trouvé que le
sexe masculin est autant touché de paludisme que le sexeféminin
avec un ratio H/F de 1.005. Les études de Samou et al.(cité par
Traoré, 2009) au Burkina Faso à Ouagadougouont trouvé un
ratio H/F de 1.11 et Keita trouve 1.14 tous en faveur du sexemasculin.
Les résultats sur le temps écoulé entre
le début des symptômes et la décision de consulter montrent
que les parents d'enfants malades prenaient la décision après en
moyenne 2,84 jours, c'est-à-dire, après en moyenne 2 jours 20
heures et 10 minutes, avec une variabilité de 14 heures et 24 minutes
(Ecart-type 0,60 jour). La majorité des parents c'est-à-dire 73,4
%, (soit 160 parents,) amenait leurs enfants à l'hôpital 2
à 6 jours après le déclenchement de la maladie, 33 parents
soit 15,1 % avaient amené leurs enfants après 2 à 3
jours, suivi de 16 parents soit 7,3 % qui avaient amené leurs enfants
après plus de 7 jours ; enfin 9 enfants soit 4,1 % ont
été amenés à l'Hôpital après 1jour du
début de l'épisode.
Ceci est typique pour nos milieux ruraux où la
population consulte toujours en retard après avoir tenté
plusieurs fois ailleurs.
Médecins Sans Frontières (2018) indique que
beaucoup d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour en RDC du fait
qu'ilsne sont pas soignés à temps.
Selon ONG, un enfant malade de paludisme simple peut
être diagnostiqué en 15 minutes. Cet enfant mettra en moyenne
trois jours à guérir avec du repos et des médicaments
antipaludéens.A l'inverse, prévient l'organisation, renoncer aux
soins peut entraîner des complications du paludisme en particulier chez
les jeunes enfants, qui peuvent être exposés à
l'anémie, à des soucis neurologiques, à
l'hypoglycémie voire à la mort.MSF relève aussi
l'existence des nombreux obstacles pour accéder au traitement en RDC,
notamment l'insécurité.
OMS (2017) insiste aussisur le fait que le diagnostic et le
traitement précoces du paludisme réduisent l'intensité de
la maladie et permettent d'éviter le décès. Ils
contribuent aussi à réduire la transmission du paludisme.
Le paludisme est une maladie de la pauvreté. Lorsque
les services antipaludiques ne sont pas gratuits, la pauvreté constitue
un obstacle important à la prévention et à la prise en
charge. La maladie peut aussi entretenir la pauvreté si le coût
des soins est inégalement réparti entre les communautés et
les ménages. Dans certains cas, le paludisme touche de manière
disproportionnée les migrants, les réfugiés, les
populations autochtones, les prisonniers, les personnes vivant dans des zones
isolées ou reculées, ou encore celles travaillant dans des
régions à risques élevés. Cette
inégalité est d'autant plus marquée chez les personnes qui
ne bénéficient d'aucune information sanitaire du fait de
barrières linguistiques ou culturelles. (Fond Mondial, 2017).
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