5. Dispositif de suivi du risque de concentration
Le risque de concentration fait l'objet d'un suivi minutieux
par la Banque pour, d'une part, obéir aux règles prudentielles
imposées par l'exigence de la division des risques et, d'autre part,
assurer la diversification nécessaire à la dilution et la
maitrise des risques.
Le dispositif de gestion et de suivi, mis en place, est
construit autour des éléments suivants
? Un processus de revue de portefeuille s'appuyant sur une
base de données risques construite et enrichie en permanence par les
différentes applications, permettant la remontée de toutes les
informations nécessaires à l'examen groupé d'un
portefeuille donné (base des groupes et des engagements, centrales des
bilans propres à la Banque, base de notation,) ;
? Une attention particulière apportée aux
engagements dès que leur niveau dépasse 5% des fonds propres de
la Banque ;
? Un processus d'examen des 100 premiers risques au sens
contrepartie ou groupe de contreparties liées, pour l'ensemble des
entités de la Banque ;
? Un dispositif de limites sectorielles et individuelles
constituant les premières bases du cadre d'appétence au
risque.
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6. Processus de revue du portefeuille
La revue de portefeuille constitue de plus en plus un outil
important du dispositif de surveillance et de gestion des risques, notamment
majeurs et de concentration. Il vient compléter le processus classique
de revue annuelle des dossiers et de suivi permanent des engagements en
s'appuyant sur les paramètres d'usage en matière
d'appréciation du risque de crédit (données propres aux
secteurs, éléments qualitatifs et quantitatifs liés
à la contrepartie et au groupe d'appartenance,).
La notion de portefeuille concerne un ensemble d'actifs
regroupés par secteur d'activité, par classes de risque, par
niveau d'engagements...
A travers l'analyse globale et simultanée d'un
portefeuille donné aboutissant à une classification
homogène des contreparties, une définition de limites
individuelles est opérée. La convergence recherchée entre
les avis de la ligne commerciale et des risques permet aux instances
supérieures de disposer des éléments nécessaires
à la prise de décision, notamment en ce qui concerne la politique
commerciale à adopter vis-à-vis d'un portefeuille donné
(développement des relations, maintien, désengagement,
renforcement des sûretés...).
7. Dispositif d'appétence au risque
crédit
Dans le cadre de la construction progressive d'un dispositif
d'appétence aux risques nécessaire au pilotage stratégique
de la Banque, le processus des limites sectorielles a été revu en
profondeur en 2016 et celui des limites par groupe de contreparties a
été opérationnalisé en 2017 :
Limites de concentration sectorielle : La
démarche de fixation des limites sectorielles s'appuie sur des normes
qualitatives et quantitatives, consistant à combiner la mesure du
degré de sinistralité des secteurs avec leurs potentiels de
développement. Ce dispositif constitue, depuis 2017, une composante
importante du processus de planification dans la mesure où il permet de
définir les orientations stratégiques en termes de part de
marché global sur un secteur/sous-secteur donné, en vue d'assurer
un développement ciblé et plus maîtrisé. La mise
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à jour des limites sectorielles s'opère une fois
par an. Leur monitoring est assorti de mesures en fonction du niveau de la
limite atteinte.
Limites de concentration individuelle : En
s'appuyant sur le processus de revue de portefeuille, les risques majeurs de la
Banque font l'objet d'une analyse groupée qui permet d'aboutir à
une classification par niveau de risques. Sur la base de cette classification
et en intégrant d'autres paramètres (nature et niveau
d'activité, fonds propres de la contrepartie et de la Banque, limite
sectorielle ...), des limites par groupes de contreparties sont définis
après approbation des comités idoines.
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