6. Sources des risques
6.1. Défaillance du contrôle interne
L'absence d'un dispositif de contrôle interne a permis
l'application de pratiques frauduleuses à l'intérieur des
établissements bancaires et a engendré une mauvaise
maîtrise des risques.
6.2. Détérioration de la gestion :
Les déficiences de gestion constituent une raison
principale des défaillances bancaires. La mauvaise gestion peut
être appréhendée sous 2 volets :
D'une mauvaise gestion sur le plan technique : elle se traduit
par des stratégies et pratiques inappropriées notamment au niveau
de la gestion des différents risques :
·
23
Risque de contrepartie : un développement excessif des
prêts sans rapport avec le niveau des fonds propres de la banque, une
politique laxiste de crédit débouchant sur une piètre
qualité du portefeuille, concentration des risques sur des secteurs
économiques vulnérables, etc.
· Risque de marge : collecte des dépôts
onéreux et dumping des crédits,
· Risque de taux,
· Risque de transformation,
· Risque de change,
Et d'une gestion de type frauduleuse : elle consiste à
dissimuler les pertes passées ou présentes pour gagner du temps
en procédant à titre d'exemples :
· Au maintien des créances compromises
irrécupérables parmi les crédits sains ou en renouvelant
automatiquement des prêts rééchelonnés. Ces
méthodes constituent le moyen idéal pour établir des
données fictives en matière de produits, évitant de
constituer des provisions et en comptabilisant les intérêts
irrécouvrables comme des revenus.
· À réévaluer des actifs
immobilisés, qu'il s'agisse de biens immobiliers ou de titres. Dans
certains cas la législation autorise les banques à
réévaluer leurs actifs en période d'inflation mais
certaines banques mettent à profit cette possibilité pour gonfler
la valeur comptable de leur actif au-delà de leur véritable
valeur économique ; Pire encore, certains banquiers peuvent
réévaluer leur actif les cédant à des
sociétés « liées » à la banque. Cette
cession s'opérant à crédit et à un prix
supérieur à leur valeur comptable.
· Pour les dépenses, le banquier diffère
la prise en compte de ses engagements (un paiement correspondant à un
achat) jusqu'au moment du paiement effectif, au lieu d'inscrire cette
dépense dans les livres comptables le jour même de la signature du
contrat.
|